Office du Niger : Bonne physionomie de la campagne agricole

Les champs de riz visités présentent un bon aspect végétatif.

Par

Mamadou SY

Ségou, 30 sept (AMAP) La tendance actuelle laisse entrevoir des rendements prometteurs avec une bonne physionomie des champs, a pu constater le ministre de l’Agriculture, Daniel Siméon Kelema, en visite les 27 et 28 septembre derniers dans la zone Office du Niger et Office riz Ségou (ORS), dans le cadre du suivi de la campagne agricole 2024-2025.

Cette visite, après dans la zone cotonnière, avait pour but de s’enquérir de l’état de la campagne agricole et d’échanger avec les producteurs. Au premier jour de sa visite, le ministre de l’Agriculture s’est rendu dans la zone Office du Niger où les activités de la campagne agricole se déroulent normalement. L’état des cultures est assez rassurant dans l’ensemble, avec des plans de riz qui sont au stade du tallage et d’épiaison.

Sur sa parcelle, dans la zone de production de M’Bewani, Yacouba Diarra, qui a reçu la visite du ministre de l’Agriculture, dispose d’un champ de 8,59 ha dont 2 en Système de riziculture intensive (SRI). Il espère un rendement moyen de 7 à 8 tonnes par hectare. L’exploitant agriculteur se dit satisfait du travail abattu et de l’état végétatif de son champ.

Cependant, il a exprimé son souci devant la lenteur dans l’approvisionnement en engrais et la divagation des animaux qui a des conséquences désastreuses sur la production de riz. Son souhait est que la quantité d’engrais subventionné revienne à son niveau initial, c’est-à-dire 6 sacs par hectare, contre seulement 1 sac actuellement afin de permettre aux agriculteurs de maximiser leur production.

Selon le directeur général de l’Institut d’économie rurale (IER), Khalifa Traoré, membre de la délégation ministérielle, le SRI est une technique extrêmement avantageuse pour les riziculteurs, notamment en termes d’économie de semences. « Il augmente, non seulement, le rendement à l’hectare de 7 à 8 tonnes contre 3 à 4 tonnes dans l’agriculture conventionnelle, mais il, également, d’économiser de l’eau et de réduire les gaz à effet de serre », a fait savoir M. Traoré.

Après M’Bewani, cap sur la zone de production de Niono, à 105 km de la ville de Ségou. Sur place, le ministre de l’Agriculture a successivement visité les parcelles de riz de Youssouf Simaga dit Douga du village de Coloni km26 et Sidy Haïdara du village de Medina km39. Tous deux cultivent la variété kogoni respectivement sur une superficie de 3 ha et 5,41 ha. Ces champs de riz présentent un bon aspect végétatif. Ce résultat s’explique par le respect du calendrier agricole et l’utilisation de la fumure organique.

La délégation ministérielle a ensuite rencontré les producteurs et le personnel d’encadrement dans la salle de réunion de la zone de Niono. Les acteurs du monde rural ont égrené leurs préoccupations qui tournent autour de l’insécurité dans certaines zones de production, l’insuffisance du nombre de quotas d’engrais subventionné par hectare, le manque d’équipements agricoles pour transformer et conserver les produits maraîchers ainsi que l’engorgement des drains.

D’après le ministre de l’Agriculture, la zone cotonnière et l’Office du Niger sont les deux piliers de notre secteur agricole. « Nous sommes là pour visiter les parcelles de riz, notamment le SRI et bien d’autres systèmes. L’avantage est que tout est en maîtrise totale de l’eau », a indiqué Daniel Siméon Kelema. Il s’est globalement réjoui de l’évolution de la campagne agricole 2024-2025 en zone Office du Niger mais, surtout, de l’utilisation de la fumure organique par les producteurs, Ce qui va permettre d’améliorer la santé du sol et de cultiver de façon durable. Ayant pris bonne note des préoccupations soulevées, le ministre Kelema a exhorté les producteurs à écouter les conseils précieux des agents d’encadrement afin d’éviter les pertes post-récoltes et d’améliorer les rendements. Il a, également, mis l’accent sur une gestion judicieuse des stocks pour ne pas que les producteurs soient en situation d’insécurité alimentaire.

Quant au Président directeur général de l’Office du Niger, il a rappelé les efforts déployés dans le cadre de l’entretien des réseaux d’irrigation et de drainage. Badara Aliou Traoré a salué la résilience des producteurs et l’abnégation de nos forces de défense et de sécurité qui ne ménagent aucun effort pour sécuriser les personnes et leurs biens.

La délégation comprenait également, le directeur national de l’agriculture, Souleymane Yacouba, le directeur général de l’Office de protection des végétaux (OPV), Halidou Mohamoudou, ainsi que le Président directeur général (PDG) de l’Office du Niger, Badara Aliou Traoré.

MS/MD (AMAP)

 

 

Avant-projet de Charte pour la paix et la réconciliation nationale : Le gouvernement préconise un document flexible

Suggestion de la rencontre : la diplomatie coutumière, les questions de la culture, des traditions, les concepts endogènes culturels de chez nous, entre autres, demeurent la base du document

Bamako, 30 sept (AMAP) Le président de la Commission de rédaction de l’avant-projet de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, l’ex-Premier ministre Ousmane Issoufou Maïga, accompagné des membres de la structure, a rencontré, jeudi dernier, dans l’après-midi à la Primature, ceux du gouvernement.

En l’absence du Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, le ministre de la Justice, des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Mahamadou Kassogué, a présidé la rencontre. Il avait à ses côtés au présidium son collègue de la Refondation de l’État, chargé des Relations avec les Institutions, Ibrahim Ikassa Maïga.

Avant l’entrevue, des termes de références sur le document avaient été transmis aux ministres. Ainsi, au cours de la rencontre, après les mots d’introduction du président de la Commission, différents ministres ont partagé leurs appréhensions et préoccupations.

Ils ont par exemple précisé que la diplomatie coutumière, les questions de la culture, des traditions, les concepts endogènes culturels de chez nous, entre autres, demeurent la base du document. La Commission a expliqué que, seulement, une synthèse a été transmise au gouvernement.

En outre, le président Ousmane Issoufou Maïga a souhaité de la part du gouvernement, des actions ou plutôt des mesures transitoires pour décrisper la situation qui prévaut dans notre pays. Tant sur la scène politique qu’au niveau de la vie socio-économique des populations, aussi bien pour le dialogue avec des groupes hostiles à l’État. Les chefs des départements ministériels ont accepté de répondre à cette demande à travers une note écrite.

Le ministre de la Justice indiqué que le gouvernement est déjà à pied d’œuvre pour satisfaire le peuple. Plusieurs actes ont été posés dans le cadre de l’amélioration du climat politique et social. Il a cité la signature du pacte de stabilité entre le gouvernement, les syndicats et le patronat, la levée du décret de suspension des activités des partis politiques et des activités à caractère politique des associations, la poursuite de la dépolitisation de l’administration, récemment la grâce présidentielle accordée à près de 400 prisonniers, entre autres.

Il a été demandé à la Commission de rester fidèle à l’esprit de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. «Il nous faudrait construire un État fort, juste et légitime qui satisfait aux besoins de la population… Nous allons demander à la Commission de nous sortir une Charte flexible prenant en compte l’évolution, c’est-à-dire, les générations futures», a-t-il suggéré.

Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux a assuré de la disponibilité du gouvernement et a encouragé la Commission à poursuivre l’amélioration du document. « La Charte ne sera pas mise aux placards. Elle sera un document cadre et mise en œuvre», a-t-il promis.

OD/MD (AMAP)

Éradication de la rage au Mali : Sensibilisation et vaccination comme arme

Cette campagne nationale de vaccination contre la rage dans notre pays ciblera 70% de l’effectif total des chiens, soit 94.500 têtes

Bamako, 30 sept (AMAP) Le Mali à l’instar de la communauté internationale a lancé la campagne de vaccination de lutte contre la rage, samedi dernier, dans la Commune rurale de Baguinéda, à l’occasion de la 18è Journée mondiale de lutte contre la rage, célébrée le 28 septembre de chaque année.

Le thème de cette année est : « Lever les obstacles à l’élimination de la rage ». Le ministre de l’Élevage et de la Pêche, Youba Ba, a donné le coup d’envoi en injectant la première dose de vaccin contre la rage à un chien.

C’était en présence du représentant de l’Organisation mondiale de la santé pour l’Afrique (OMSA), Serge Mpouam, du représentant de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Dr Lassana Doumbia et les autorités locales.

Parmi les obstacles à l’élimination de la rage, on peut citer le déficit de collaboration autour du concept « One health, une seule santé » entre les différents niveaux dans un même pays et à l’international, des programmes à trop petite échelle et l’insuffisance de sensibilisation à la maladie.

Selon le ministre de l’Élevage et de la Pêche, la rage est une maladie virale qui affecte le système nerveux central des mammifères, y compris l’Homme. C’est l’une des zoonoses les plus meurtrières dans le monde. Elle est transmise par la salive lors d’une morsure, d’une griffure ou du léchage par un animal infecté.

Cette maladie est endémique au Mali où elle a causé, « de janvier à septembre 2024, 11 cas de décès humains», selon les données de la Direction générale de la santé et de l’hygiène publique.

Le ministre a, aussi, souligné l’importance de contrôler les populations de chiens errants. « Cette année, les services vétérinaires ont enregistré 924 cas de morsure par les chiens. Sur ces chiens mordeurs, 728 n’étaient pas vaccinés», a révélé M. Ba. Et d’ajouter qu’en vaccinant 70% des chiens chaque année, la rage pourrait être éradique.

Le ministre Ba a signalé que cette campagne nationale de vaccination contre la rage dans notre pays ciblera 70% de l’effectif total des chiens, soit 94.500 têtes.

Le représentant de l’OMSA, Serge Mpouam, a expliqué que le thème de cette année prend en compte les obstacles sur lesquels son organisation a un contrôle, mais aussi la nature transfrontalière de la rage elle-même. « Pour atteindre les objectifs de zéro décès, a-t-il dit, il faut briser plusieurs frontières. Il s’agit notamment de promouvoir la collaboration dans le cadre de l’initiative « Une seule santé », reliant les secteurs de la santé humaine, animale, végétale et environnementale en vue d’une action coordonnée.

Pour sa part, Dr Lassana Doumbia, représentant de la FAO, a fait savoir que le Mali a priorisé cinq maladies zoonotiques, parmi lesquelles la rage humaine.

« La FAO apporte son soutien à la direction nationale des services vétérinaires pour l’organisation de la Journée mondiale de lutte contre la rage » a-t-il déclaré.

NK MD (AMAP)

 

Fonction publique des collectivités territoriales : 684 postes à pourvoir dans l’enseignement

Un peu plus de 20 000 candidats, répartis entre 21 centres sur l’ensemble du territoire national et 49 spécialités des catégories A et B2 des différents ordres d’enseignement sont concernés.

Bamako, 30 sept (AMAP) Le concours direct pour le recrutement de 684 nouveaux enseignants de la Fonction publique des Collectivités territoriales, au titre de l’exercice budgétaire 2023, a été lancé, dimanche, au lycée Ba Aminata Diallo (LBAD), par le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Mahamadou Kassogué.

Ce concours permettra de mettre 684 nouveaux enseignants à la disposition des Académies d’enseignement pour satisfaire les besoins de l’enseignement général, fondamental, technique et professionnel, ainsi que ceux de l’éducation préscolaire et spéciale. Le recrutement concerne 49 spécialités des catégories A et B2 et enregistre la participation de 21.765 candidats répartis entre 21 centres sur l’ensemble du territoire national.

 

Représentant son collègue chargé de l’Administration territoriale, le colonel Abdoulaye Maiga, et accompagné de son collègue chargé de l’Éducation nationale, Dr Amadou Sy Savané, et d’autres personnalités, Mahamadou Kassogué a indiqué que ce concours s’inscrit dans la dynamique des efforts du gouvernement « pour promouvoir l’accès à l’emploi au profit de la jeunesse. » Il a instruit les surveillants à faire preuve de rigueur.

Le chef du département en charge de la Justice a demandé aux candidats d’être sereins et de compter sur leur travail. Il a souligné que ces épreuves sont placées sous le signe de la transparence et de la récompense du mérite, conformément à la volonté du président de la Transition, le colonel Assimi Goïta.

« Nous voulons des cadres valeureux et méritants capables de servir la nation. Cela se réalise à travers le processus d’intégration à la Fonction publique », a-t-il affirmé, avant d’ajouter que les autorités de la Transition ont pris la direction de l’excellence.

Pour sa part, le ministre de l’Éducation nationale a affirmé que ce recrutement s’inscrit dans la continuité de la réalisation de la promesse faite par son département de recruter près de 700 enseignants.

Dr Amadou Sy Savané a insisté sur la transparence, le sceau qui marque tous les examens et concours du pays.

La première enveloppe a été ouverte dans la salle abritant les candidats de la catégorie A qui postulent dans la spécialité «Physique-Chimie».

MD/MD (AMAP)

Filiale centre de la CMDT : Une campagne agricole qui promet

Par Fatoumata M SIDIBÉ

Une campagne agricole 2024-2025 sous le signe de la maîtrise des indicateurs de production, après deux saisons difficiles

Bamako, 27 sept (AMAP) Le ministre de l’Agriculture, Daniel Siméon Kéléma, a a rencontré les exploitants agricoles afin de suivre de près l’évolution de la campagne agricole 2024-2025, lors d’une visite, du 19 au 20 septembre dernier, dans la filiale Centre (Fana, Dioila et Baguinéda) de la Compagnie malienne pour le développement des textiles (CMDT).

Il était accompagné du Président directeur général (PDG) de la CMDT, Mamadou Moustapha Diarra, des présidents de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM), Sanoussi Bouya Sylla et de la Confédération des sociétés coopératives des producteurs de coton, Yacouba Traoré.

Première étape de ce périple de deux jours : le village de Kola, dans la Région de Dioïla, où le ministre et sa suite ont inspecté des parcelles de coton, de maïs, de sorgho et de mil. Les exploitants de la localité ont diverses préoccupations dont l’accès limité aux équipements et au crédit agricole, la mauvaise qualité de certains intrants et le manque de main-d’œuvre. S’y ajoute la cherté de l’aliment bétail.

Malgré ces difficultés, le cultivateur Tièfolo Traoré est optimiste quant à l’issue de la campagne en cours. Il espère récolter environ 10 tonnes de coton cette année. Ces champs de coton, de maïs, de sorgho et de mil ont été visités par le ministre, à qui le cultivateur a fait part de l’efficacité des traitements recommandés contre les insectes. Il s’est également dit satisfait de l’approvisionnement en engrais.

Selon l’administrateur général de la filiale Centre de la CMDT, Issa Sidibé, la campagne agricole 2024-2025 est placée sous le signe de la maîtrise des indicateurs de production après deux saisons difficiles.

Il a rappelé les efforts de l’État qui a fixé un prix d’achat incitatif de 300 Fcfa par kilogramme (kg) de coton graine et maintenu la subvention des engrais minéraux à 14 840 Fcfa par sac de 50 kg. Un effort particulier a aussi été fait pour réduire le prix des engrais organiques.

De plus, une collaboration renforcée entre la CMDT et les instituts de recherche a permis d’élaborer un programme de traitement adapté aux réalités locales, tout en relançant la production de semences de base. « Bien que les jassides soient présents, les perspectives de la campagne restent encourageantes avec un objectif de production de 96 600 tonnes de graine de coton pour notre filiale », a dit Issa Sidibé.

Après Kola, la délégation s’est rendue à Gouana, à quelques kilomètres de Fana. La délégation y a visité des champs de coton, de maïs et de riz de Bah Diarra. Le ministre Daniel Siméon Kelema a été impressionné par la physionomie des cultures. Il a, toutefois, insisté sur l’importance d’améliorer les itinéraires techniques et de diversifier les cultures pour renforcer la sécurité alimentaire,  nutritionnelle et accroître les revenus des producteurs agricoles

Le ministre a, aussi, noté que la filiale Centre se porte bien en termes de production de coton. Néanmoins, il a appelé à la vigilance, « car la période est critique sur le plan phytosanitaire et pluviométrique en raison des conditions météorologiques exceptionnelles de cette année, avec des pluies intenses prévues jusqu’en novembre ».

En outre, Daniel Siméon Kelema a encouragé les producteurs à surveiller leurs sols, à privilégier des cultures résistantes aux inondations et à envisager des systèmes d’irrigation. Il a appelé à la solidarité envers les victimes des récentes inondations.

La dernière étape de la visite a été Baguinéda, dans la Région de Koulikoro, où la délégation a apprécié l’évolution de la campagne au niveau du périmètre irrigué de la localité. Riziculteur, Bakary Doumbia a cultivé 1,5 hectare et procède à une nouvelle technique de riziculture intensive qui facilite les travaux, en minimisant les besoins en eau et en engrais chimique. Cette méthode permet, également, de réduire les coûts de production, tout en augmentant la rentabilité à l’hectare.

« Les riziculteurs utilisent deux systèmes, celui d’avant et une innovation qui est la riziculture intensive. En termes de revenus, le nouveau système apporte plus de rendement que le premier », a expliqué le ministre de l’Agriculture. Daniel Siméon Kelema a demandé à l’encadrement de s’y mettre pour la vulgarisation de cette nouvelle méthode auprès des producteurs.

Par ailleurs, il a souligné la complémentarité entre les engrais organiques et minéraux. « Les engrais organiques sont bien pour la fertilisation du sol, mais les deux se complètent et nous veillons à ce que le travail soit correctement fait. L’Institut d’économie rurale (IER) est là pour voir les termes de dosage », a-t-il ajouté.

Cette visite dans la filiale Centre a permis de constater l’état des cultures, notamment du coton, selon Mamadou Moustapha Diarra. Il s’est réjoui du fait que les producteurs appliquent correctement les recommandations techniques, telles que la gestion des ravageurs et l’utilisation du compost.

« La surveillance attentive des champs de coton et l’application des traitements phytosanitaires dans les délais sont nécessaires pour assurer une récolte de qualité », a insisté le PDG de la CMDT.

FMS/MD (AMAP)

Rentrée scolaire 2024-2025 : De nombreux établissements prêts pour la reprise des cours

© OUMAR DIOP, AMAP, EDUCATION, RENTREE DES CLASSES, LE 25/09/2012.

Par Sidi Y. WAGUÉ

Bamako, 27 sept (AMAP) La rentrée scolaire 2024-2025, au Mali, est prévue mardi prochain 1er octobre, ainsi que l’a confirmé le ministère de l’Éducation nationale, dans un communiqué en date du 24 septembre dernier.

Comme pour couper court aux rumeurs sur un éventuel report, le communiqué rappelle, sans équivoque, à la communauté éducative, que la rentrée des classes est maintenue pour le 1er octobre prochain.

Pour ce faire, le département en charge de l’Éducation multiplie les initiatives et les actions pour une meilleure rentrée scolaire. À cet effet, une leçon modèle intitulée : « Entreprenariat » sera dispensée dans différents établissements scolaires le jour de la rentrée des classes.

Pour jauger le niveau de préparation de la reprise des cours, notre équipe de reportage s’est rendue dans quelques écoles. Au lycée privé «Cheikh Anta Diop» de Magnambougou, le proviseur, Thierno Aboubacar Tall, explique que son établissement démarrera l’année scolaire avec une centaine d’élèves repartis entre une classe de 10è année, deux classes de 11è et de 12è années pour huit enseignants.

Les orientations des détenteurs du Diplôme d’études fondamentales (DEF) 2024 se font toujours attendre. Mais, l’établissement espère accueillir des élèves parmi les admis à cet examen qui met fin aux études fondamentales.

Le même établissement dispose d’une école fondamentale qui s’apprête à recevoir 100 élèves pour 12 enseignants.

Tout semble fin prêt aussi au Groupe scolaire «Aminata Diop» de Lafiabougou dont l’effectif est estimé à 4 500 élèves dont 2 302 filles. Ces apprenants seront encadrés par 95 enseignants. Dans cette école, qui comprend un cycle fondamental 1 et 2, le désherbage de la cour a été effectué. Le directeur-coordinateur de l’établissement, Ibrahim Wolomo, explique qu’une réunion préparatoire des responsables de l’établissement s’est tenue au cours de laquelle, il y a eu un débriefing avec les enseignants.

Cap sur le lycée du « Centre culturel islamique » (LCCIH) d’Hamdallaye. Nonobstant de nombreuses difficultés financières, le LCCIH doit démarrer les cours avec moins de 200 élèves repartis dans 7 classes disponibles. Il y a deux classes de 10è commune, autant de 11è et trois classes de 12è année pour 21 enseignants. Cet établissement d’enseignement secondaire, après l’orientation des détenteurs du DEF, se retrouvera avec 120 élèves dans les 10è communes, à raison de 60 apprenants par classe.

Le proviseur du LCCIH, Sidiki Koné, explique que le nettoyage des classes, le désherbage de la cour, l’affichage de la liste des élèves admis et des redoublants par classe ainsi que la réunion préparatoire ont été faits. Et d’ajouter que toutes les dispositions utiles ont été prises pour l’enseignement de la leçon modèle.

 SYW/MD (AMAP)

Enseignement privé catholique : Le SYNTEC projette une grève de 72 heures du 8 au 10 octobre

Le SYNTEC se réserve le droit de poursuivre avec un autre débrayage de 72 heures, allant du lundi 14 au vendredi 18 octobre 2024

Bamako, 27 sept (AMAP) Le Syndicat national des travailleurs de l’enseignement privé catholique (SYNTEC) a déposé, le 13 septembre dernier, préavis de grève , du 8 au 10 octobre prochains, ont annoncé les syndicalistes qui réclament le paiement de leurs salaires d’août et de septembre 2024 mais, aussi, des allocations familiales, la prime de documentation, l’ouverture des droits à l’Assurance maladie obligatoire (AMO).

« La mise à jour d’une formule de compensation des allocations familiales impayées par diocèse concerné, conformément aux termes du Protocole d’accord de février dernier et la cessation de toute forme de pression contraire à la liberté syndicale des militants et au Code du travail en vigueur » figurent aussi parmi les doléances.

Le SYNTEC se réserve le droit de poursuivre avec un autre débrayage de 72 heures, allant du lundi 14 au vendredi 18 octobre 2024, si ses revendications ne sont pas satisfaites. Il n’exclut pas d’enchaîner une grève illimitée jusqu’à satisfaction de ses doléances.

Selon le secrétaire aux revendications du SYNTEC, Mady Dembélé, « l’État a subventionné les salaires des enseignants de l’Enseignement catholique privé à hauteur de 80% jusqu’au 31 décembre prochain. » « En outre, ajoute-t-il, le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, a annoncé la continuité de la subvention pour l’année scolaire 2024-2025. Ce qui signifie que la subvention de l’État est un droit acquis pour cette année scolaire. »

Le syndicaliste explique ne pas comprendre que, « jusque-là, aucun enseignant n’ait reçu son salaire du mois d’août, encore moins de septembre. » Et le secrétaire aux revendications du SYNTEC de révéler que « l’État subventionne les salaires de cet ordre d’enseignement à hauteur de 80%. » « Ce montant est mis à la disposition de l’Église (employeur de l’enseignement catholique privé», poursuit-il, en pointant du doigt la gestion de l’Eglise.

«Nous ne comprenons pas ce comportement de notre employeur», a-t-il déclaré, ajoutant que chaque assuré de l’enseignement privé catholique  paie sa cotisation mensuelle, soit 3,6%, de son salaire à l’AMO et 3,06% pour l’Institut de prévoyance sociale (INPS) sur son salaire brut.

«Ces sommes ne sont ni reversées à l’AMO ni à l’INPS et ne sont pas non plus retournées aux assurés. Nous nous sommes rendus compte que l’Église prélève sur nos salaires sans explication », accuse le syndicaliste.

L’enseignement catholique privé compte plus de 1 000 enseignants repartis dans 138 écoles fondamentales catholiques pour 6 diocèses (Kayes, Bamako, Sikasso, Ségou, San et Mopti).

La subvention de l’État de 80% est destinée uniquement à payer les enseignants en classe. Elle ne couvre pas ceux qui occupent des postes de responsabilité. Le reste des 20% (frais d’inscription des élèves et autres) est mobilisé par les responsables scolaires.

SYW/MD (AMAP)

Environnement des affaires et financement des PME : Le Patronat malien consulte autour de ses solutions

Le Patronat malien entend faire du secteur privé le moteur d’un développement socio-économique puissant et durable à travers le partenariat.

Bamako, 27 sept (AMAP) Le Conseil national du patronat du Mali (CNPM) a rencontré, mercredi, les Partenaires techniques et financiers (PTF) et des chancelleries présents au Mali pour recueillir leurs avis et suggestions dans le cadre de l’élaboration de son plan d’actions pour la mandature 2022-2027.

Les échanges dirigés, par le président du CNPM, Mossadeck Bally, avaient également,  pour objectif de renforcer et de rationaliser l’écosystème des affaires et de contribuer à faire des micro, petites et moyennes entreprises (MPME) des leaders dans leurs secteurs d’activité au Mali et dans la sous-région.

Le bureau du CNPM qui, depuis son installation, a entamé ce travail, a constitué cinq groupes de travail chargés de faire un diagnostic et de proposer des solutions dans des domaines économiques spécifiques.

Il s’agit de l’énergie, des infrastructures, des ressources humaines, du financement et de la fiscalité.

Au terme des travaux, une restitution des conclusions a été initiée à l’endroit des différents départements ministériels, des chefs d’entreprises ainsi qu’au président de la Transition.

 

C’est à l’issue de ces étapes que le CNPM a jugé nécessaire et pertinent de faire le même exercice à l’endroit des PTF. Parallèlement, le Patronat, conformément à sa vision stratégique de faire du secteur privé le moteur d’un développement socio-économique puissant et durable, a élaboré le Projet pour l’innovation et l’accélération de la transformation des entreprises au Mali (PIATE).

Selon son président, ce Projet est un élément important de la démarche du Patronat et un modèle de partenariat qu’il espère multiplier et pérenniser. « En cela, a-t-il poursuivi, les PTF peuvent s’appuyer sur le CNPM, comme partenaire crédible dans le déploiement de leurs politiques de développement au Mali, notamment en ce qui concerne l’amélioration du climat des affaires et le développement des investissements productifs. »

Mossadeck Bally a invité les participants à réfléchir à des alternatives de déploiement de leurs actions pour cette fin. «Ensemble, nous pouvons créer un environnement propice à l’investissement, l’innovation et la création d’emplois, tout en renforçant la compétitivité nationale», a-t-il déclaré.

CINQ AXES STRATÉGIQUES– Présentant le PIATE, Dr Abdoulaye Touré, enseignant-chercheur, a indiqué que cette innovation s’inscrit en droite ligne de la nouvelle vision du CNPM et son plan d’action 2022-2027. Il est articulé autour de cinq axes stratégiques, à savoir la mise en place d’un Centre de formation d’appui aux écoles privées pouvant donner un appui complet aux PME, la restructuration des PME dans les chaînes de valeurs, l’amélioration de l’accès au financement et la promotion des produits Made in Mali.

« Pour ce faire, a-t-il renchéri, le Projet ambitionne de s’attaquer aux différents goulots d’étranglement comme le faible accès au financement et la problématique de l’organisation professionnelle des acteurs privés. » Parlant des attentes, Dr Touré a dit que cette rencontre vise à mobiliser un financement nécessaire auprès des PTF pour le lancement du PIATE. À moyen terme, le CNPM souhaite mobiliser les financements et démarrer rapidement les activités.

L’Economiste pays principal de la Banque africaine de développement (BAD) au Mali, Sie Tioye Antoine, a expliqué que la BAD « dispose de deux volets qui concernent le financement formel et les financements de plus en plus innovants pour accompagner les petites entreprises dans le cadre de la microfinance ».

FC/MD (AMAP)

 

Les nouveaux préfets et sous-préfets de Ségou présentés aux forces vives de la Région

Le gouverneur de Ségou a adressé ses chaleureuses félicitations à tous les nouveaux Préfets et Sous-préfets pour la confiance placée en eux par les autorités du pays.

Ségou, 26 sept (AMAP) Les préfets et sous-préfets nouvellement nommés dans la Région de Ségou (Centre) ont été présentées aux forces vives de la Région, à la faveur d’une rencontre, jeudi, dans la salle de conférence du gouvernorat.

Cette cérémonie était présidée par le gouverneur de la Région de Ségou, le contrôleur général de police Alassane Traoré. C’était en présence notamment du préfet du Cercle de Ségou, Daouda Diarra, du maire de la Commune urbaine de Ségou, Nouhoun Diarra et des préfets et sous-préfets nouvellement nommés à la tête des nouvelles circonscriptions administratives de la Région.

La rencontre visait non seulement à présenter aux forces vives de la Région les nouveaux Préfets et Sous-préfets, leurs nouveaux collaborateurs mais également à échanger avec eux sur des dispositions pratiques en vue faciliter leur installation et de définir le cadre de collaboration avec l’ensemble des acteurs de la région.

Le chef de l’exécutif de la Région a rappelé que la réorganisation administrative intervenue au Mali en 2023, avec la création de nouvelles circonscriptions administratives, a reconfiguré la carte administrative du Mali en 19 Régions et 01 District, 159 Cercles et 474 Arrondissements.

« La Région de Ségou a-t-il-expliqué s’est dotée de 06 nouveaux cercles que sont : Dioro, Markala, Farako, Nampala, Sokolo et Sarro s’ajoutant aux 05 anciens existants (Ségou, Bla, Baraouéli, Niono et Macina), complétant ainsi à 11 le nombre total de cercles. »

De même, 11 nouveaux arrondissements ont été créés ou rattachés à la Région, portant à 35 le nombre total d’arrondissements. Il s’agit de Somasso, Dougouolo, Diedougou, Farakou-Massa, Beity Bimaya, Diguiciré, Dofofry, Diabaly, Boussin, Souleye et Dioura (nouvellement rattaché).

« Depuis les mois de juillet et d’août 2024, les préfets et sous-préfets ont été nommés à la tête de ces nouvelles circonscriptions administratives, marquant ainsi l’opérationnalisation de celles-ci. Aujourd’hui, c’est avec beaucoup de satisfaction que nous constatons la prise de service de tous ces représentants de l’Etat dans leurs circonscriptions respectives malgré quelques difficultés » a-t-il-dit.

Et de rappeler aux chefs de circonscription administrative leurs attributions définies par le Décret N°2015-067 du 13 février 2015, modifié, fixant les conditions de nomination et les attributions des chefs de circonscription administrative. « En effet, vous êtes les représentants légaux de l’Etat, de ce fait dépositaires de l’autorité de l’Etat dans vos circonscriptions administratives, vous avez en charge la conduite des actions de développement décidés par l’Etat et de la défense de ses intérêts », a-t-il-indiqué.

« A ce titre, vous êtes tenus d’informer le Gouvernement sur la vie politique, économique, social et culturelle de vos circonscriptions administratives. La coordination et le contrôle des activités des services et organismes personnalisés de l’Etat font partie de vos missions », a-t-il-ajouté.

Soulignant que la fourniture des documents périodiques (bulletins de renseignements quotidiens, revue mensuelle, Rapport politique trimestriel, rapport frontalier, etc.) leur incombe dans les délais requis. De même l’animation des différents cadres de concertation et les réunions des organes locaux institués par les textes réglementaires figurent parmi leurs tâches.

Le gouverneur a dit, également, que durant l’exercice de leurs fonctions, les valeurs et principes d’égalité des usagers, de continuité et d’efficacité du service public doivent être le credo de ces nouveaux chefs de circonscription administrative.

Il les a exhortés « au travail bien fait, à plus d’engagement, de responsabilité et de persévérance pour que chacune de leurs actions soit utile à la population qu’ils administrent et s’inscrive dans la défense des intérêts de l’Etat.» Et de réitérer sa disponibilité à les accompagner dans la réussite de leurs missions.

Au cours de la rencontre les préfets et sous-préfets nouvellement nommés ont évoqué certaines difficultés, notamment la disponibilité de locaux et l’insécurité. Par rapport aux locaux, le gouverneur a assuré que lui et son cabinet sont à pied d’œuvre pour les mettre dans des conditions idoines de travail.

ADS/MD (AMAP)

Mopti : 2,6 milliards de Fcfa pour lutter contre les effets des changements climatiques

Le contexte des changements climatiques accentue les tensions entre les communautés et menace les écosystèmes, augmentant ainsi les risques de conflits, de catastrophes et d’instabilité.

Bamako, 26 sept (AMAP) Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a signé, mercredi avec l’ambassade des États-Unis au Mali à travers l’USAID, un accord de financement d’un montant de 4.404.718 de dollars américains (environ 2,6 milliards de Fcfa), pour lutter contre les effets néfastes des changements climatiques.

Ce financement, qui intervient dans le cadre du projet « résilience climatique à Mopti », s’étendra sur la période de 2024 à 2027 et sera mis en œuvre par le PNUD, en étroite collaboration avec les services centraux et déconcentrés de l’État ainsi que les collectivités territoriales et les populations.

À travers ce projet, plus de 5 000 personnes dans les communes rurales de Mopti (Centre) recevront les intrants agricoles nécessaires pour protéger leurs cultures contre les inondations et les sécheresses. Plus de 1 700 personnes auront accès à des ressources pour créer et renforcer leurs moyens de subsistance et 177 000 autres acquerront de nouvelles compétences et connaissances pour mieux se préparer aux catastrophes naturelles et s’en relever.

Selon le Représentant résident du PNUD, Maleye Diop, la lutte contre les effets néfastes des changements climatiques est une priorité au niveau mondial et pour chaque pays. « En effet, a-t-il ajouté, les pays du monde se sont engagés à Paris en 2015 à travers leurs Contributions déterminées au niveau national (CDN) afin de ralentir ces phénomènes. »

Maleye Diop a rappelé qu’aujourd’hui, le PNUD est le principal fournisseur de services du système des Nations unies en matière d’adaptation au changement climatique, avec des projets actifs visant plus de 164 millions de personnes dans plus de 90 pays.

Il a réaffirmé l’engagement de son organisation à accompagner le gouvernement malien et les communautés dans la prévention et la gestion des risques climatiques.

Il a exprimé ses remerciements au gouvernement américain, à travers l’USAID, « pour son précieux soutien avec l’espoir de concrétiser d’autres collaborations dans des domaines prioritaires et d’intérêt commun. »

Pour l’ambassadrice des États-Unis, Rachna Korhonen, « il est important de réfléchir à la façon d’aborder la gestion des catastrophes et l’aide humanitaire, tant à l’échelle mondiale qu’ici au Mali. » «Il est temps pour nous de réorienter notre attention pour passer de la réaction à la prévention, de l’intervention d’urgence à l’atténuation des risques, et de l’aide au renforcement de la résilience», a déclaré la diplomate.

Elle a indiqué la nécessité d’accroître les investissements dans la réduction des risques de catastrophe, d’augmenter le financement des initiatives communautaires, de renforcer les systèmes d’alerte précoce et d’intégrer l’adaptation au changement climatique dans les plans de développement nationaux.

Rachna Korhonen a indiqué que son pays reste le plus grand donateur d’aide humanitaire et de développement au Mali, avec plus de 128 millions de dollars (environ 70, 400 milliards de Fcfa) octroyés pour des activités humanitaires, depuis octobre 2022.

AMK/MD (AMAP)

 

 

 

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