Bamako, 30 sept (AMAP) Le président de la Commission de rédaction de l’avant-projet de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, l’ex-Premier ministre Ousmane Issoufou Maïga, accompagné des membres de la structure, a rencontré, jeudi dernier, dans l’après-midi à la Primature, ceux du gouvernement.
En l’absence du Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, le ministre de la Justice, des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Mahamadou Kassogué, a présidé la rencontre. Il avait à ses côtés au présidium son collègue de la Refondation de l’État, chargé des Relations avec les Institutions, Ibrahim Ikassa Maïga.
Avant l’entrevue, des termes de références sur le document avaient été transmis aux ministres. Ainsi, au cours de la rencontre, après les mots d’introduction du président de la Commission, différents ministres ont partagé leurs appréhensions et préoccupations.
Ils ont par exemple précisé que la diplomatie coutumière, les questions de la culture, des traditions, les concepts endogènes culturels de chez nous, entre autres, demeurent la base du document. La Commission a expliqué que, seulement, une synthèse a été transmise au gouvernement.
En outre, le président Ousmane Issoufou Maïga a souhaité de la part du gouvernement, des actions ou plutôt des mesures transitoires pour décrisper la situation qui prévaut dans notre pays. Tant sur la scène politique qu’au niveau de la vie socio-économique des populations, aussi bien pour le dialogue avec des groupes hostiles à l’État. Les chefs des départements ministériels ont accepté de répondre à cette demande à travers une note écrite.
Le ministre de la Justice indiqué que le gouvernement est déjà à pied d’œuvre pour satisfaire le peuple. Plusieurs actes ont été posés dans le cadre de l’amélioration du climat politique et social. Il a cité la signature du pacte de stabilité entre le gouvernement, les syndicats et le patronat, la levée du décret de suspension des activités des partis politiques et des activités à caractère politique des associations, la poursuite de la dépolitisation de l’administration, récemment la grâce présidentielle accordée à près de 400 prisonniers, entre autres.
Il a été demandé à la Commission de rester fidèle à l’esprit de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. «Il nous faudrait construire un État fort, juste et légitime qui satisfait aux besoins de la population… Nous allons demander à la Commission de nous sortir une Charte flexible prenant en compte l’évolution, c’est-à-dire, les générations futures», a-t-il suggéré.
Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux a assuré de la disponibilité du gouvernement et a encouragé la Commission à poursuivre l’amélioration du document. « La Charte ne sera pas mise aux placards. Elle sera un document cadre et mise en œuvre», a-t-il promis.
OD/MD (AMAP)