Nombre des ministres : Pas plus de 30, (Projet de loi)

Le projet de loi a été adopté, jeudi dernier, par les membres du CNT. Tout comme, les projets de loi relatifs aux règles d’organisation et de fonctionnement de la Cour constitutionnelle et de la Cour suprême

Bamako, 9 dec (AMAP) Les membres du Conseil national de Transition (CNT) ont adopté, jeudi dernier en fin d’après-midi, plusieurs projets de textes celui de la loi organique qui fixe 30, au maximum, le nombre des membres du gouvernement, a constaté l’AMAP.

Le projet, voté par 129 voix pour, zéro contre et autant d’abstention, s’inscrit dans le cadre de l’application de l’article 75 de la Constitution du 22 juillet 2023 qui dispose : « Le gouvernement comprend le Premier ministre, Chef du gouvernement et les ministres. Une loi organique fixe le nombre des membres du gouvernement ».

Le ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Réformes politiques et du Soutien au processus électoral, Mamani Nassiré qui a défendu ce projet de loi.

Le projet de texte est présenté comme ayant pour objectif de prendre en compte ainsi « une demande sociale forte et récurrente des Maliens pour la réduction du train de vie de l’État et la rationalisation de ses ressources. »

L’organe législatif de la Transition a aussi approuvé le projet de loi organique fixant les règles d’organisation et de fonctionnement de la Cour constitutionnelle ainsi que la procédure suivie devant elle.

La Cour constitutionnelle est la plus haute juridiction de l’Etat en matière constitutionnelle. Elle est juge de la constitutionnalité des lois et garantit les droits fondamentaux de la personne humaine et les libertés publiques.

La Cour constitutionnelle contrôle la régularité de l’élection du Président de la République et des opérations du référendum dont elle examine les réclamations et proclame les résultats définitifs. Elle statue en cas de contestation de l’élection des députés et de celle ou la désignation des sénateurs.

En matière de contrôle de constitutionnalité, parallèlement à celui par voie d’action, elle peut être saisie sur renvoi de la Cour suprême d’une exception d’inconstitutionnalité soulevée par un justiciable devant une juridiction.

Conformément à la nouvelle Constitution, la Cour constitutionnelle comprend neuf membres qui portent le titre de conseillers. Le mandat des conseillers est de sept ans non renouvelables.

Ces neuf membres sont désignés comme suit : deux par le Président de la République, un par le Président de l’Assemblée nationale, un par le Président du Sénat, deux par le Conseil supérieur de la magistrature, deux enseignants-chercheurs de droit public désignés par un collège constitué par les recteurs des universités publiques de droit, un  par l’ordre des avocats

S’agissant de sa compétence, en matière électorale, contrairement au cas de l’élection du Président de la République, la Cour ne proclame plus les résultats définitifs des élections parlementaires (députés et sénateurs). Elle ne statue que sur les contentieux électoraux dans la limite des circonscriptions électorales des requérants.

Le projet de loi prend en charge ces innovations intervenues suite à la promulgation de la nouvelle Constitution. Ce texte qui était défendu par le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux Mamoudou Kassogué, a été adopté par 131 voix pour, zéro contre et autant d’abstention.

 

EXCEPTION D’INCONSTITUTIONNALITÉ – Le CNT a, par ailleurs, approuvé le projet de loi organique fixant les attributions, l’organisation, les règles de fonctionnement ainsi que la procédure suivie devant la Cour suprême. L’adoption de la nouvelle Constitution consacre la Cour des comptes et une « nouvelle Cour suprême » et permet de soulever l’exception d’inconstitutionnalité devant les juridictions.

La Loi fondamentale supprime la Haute cour de justice dont les attributions sont désormais dévolues à la Cour suprême, à travers la poursuite et l’instruction des infractions commises par les membres du gouvernement dans l’exercice de leur fonction.

Ce texte, défendu également par le Garde des Sceaux, a été adopté à l’unanimité des membres du CNT présents.

La Constitution du 22 juillet 2023  prévoit, en son article 36, une Cour des comptes comme institution de la République. Selon la Loi fondamentale, cette Cour est la juridiction supérieure des finances publiques et l’institution supérieure de contrôle des finances publiques.

Elle a des attributions juridictionnelles, de contrôle et de consultation. Elle assiste le gouvernement et le Parlement dans le contrôle de l’exécution des lois de finances et l’évaluation des politiques publiques.

La Cour des comptes reçoit également les déclarations des biens des personnes assujetties à la déclaration des biens et vérifie les comptes des partis politiques. Ce texte a été également voté à l’unanimité des membres du CNT présents.

L’organe législatif de la Transition a, enfin, approuvé le projet de loi organique déterminant les modalités d’application de l’article 153 de la Constitution relatif à l’exception d’inconstitutionnalité.

L’adoption de ce texte permettra « à tout justiciable de soulever l’exception d’inconstitutionnalité d’une loi à l’occasion d’une instance et de se mettre, le cas échéant, à l’abri d’une norme inconstitutionnelle. »

C’est le ministre chargé de la Justice qui a défendu aussi ce projet de loi. Il a été adopté par 128 voix pour, zéro contre et autant d’abstention.

BD/MD (AMAP)

Burkina Faso : Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo nommé Premier ministre

 

Bamako, 7 dec (AMAP) Le Président de la Transition du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré a nommé ce samedi 07 décembre, Jean Emmanuel Ouédraogo, 44 ans, Premier ministre, apprend-on par un décret lu à la télévision nationale burkinabé (RTB) par le secrétaire du gouvernement burkinabè, Mathias Traoré.

Précédemment ministre d’État, ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Jean Emmanuel Ouedrago remplace Appolinaire Kyelem remercié 24 heures plus tôt.

Né le 26 décembre 1980 à Ouagadougou, Jean Emmanuel Ouédraogo est journaliste de formation. Avec une brillante carrière dans la presse le nouveau PM fut présentateur à la télévision nationale. Réputé humble et gros travailleur il dispose d’un court mais riche parcours politique depuis l’avènement du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration II (MPSR II) en septembre 2022.

Jean Emmanuel Ouedrago aura la lourde tâche de former un gouvernement de mission dans un contexte sécuritaire et géopolitique complexe marqué par la lutte contre le terrorisme, la concrétisation et le renforcement de Confédération des États du Sahel (AES).

KM/MD (AMAP)

Le Premier ministre Abdoulaye Maïga fait le point avec la classe politique

Plusieurs leaders politiques, ont pris part à la rencontre destinée a faire le point de la révision annuelle de la liste électorale, ainsi que des réformes politiques et institutionnelles

Bamako, 6 déc (AMAP) Le Premier ministre, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le général de division Abdoulaye Maïga, a rencontré, jeudi, la classe politique au Centre de formation des collectivités territoriales, dans le cadre de ses prises de contact, a constaté l’AMAP.

La rencontre avait pour objectif de leur faire le point de la révision annuelle de la liste électorale, des réformes politiques et institutionnelles, d’échanger sur des questions diverses. Mais, aussi, de demander leur bénédiction et accompagnement.

Au cours de cette rencontre qui a coïncidé avec la libération de 11 leaders politiques détenus, le Premier ministre a rappelé que lors du Conseil des ministres inaugural, le mercredi 27 novembre, après la formation du gouvernement, le Président de la Transition, le général d’armée Assimi Goïta lui a remis la lettre de cadrage comportant huit axes.

 

Il s’agit de la défense et la sécurité, la poursuite des réformes notamment dans le secteur de la justice pour renforcer la lutte contre la corruption, la poursuite des réformes politiques et institutionnelles, la satisfaction des besoins élémentaires des populations grâce à une économie forte, l’amélioration de la couverture sanitaire, du système éducation et de l’emploi des jeunes.

Il y a aussi, l’apaisement du climat social, le renforcement de notre diplomatie pour défendre les intérêts nationaux, le raffermissement des relations avec les partenaires respectueux de notre souveraineté, la protection des Maliens établis à l’extérieur, la mise en œuvre diligente de la feuille de route de la Confédération des États du Sahel ainsi que la création des conditions en vue d’élections transparentes et apaisées qui mettront un terme à la Transition.

Pour le chef du gouvernement, la réalisation de ce dernier point requiert une consultation de tous les acteurs impliqués dans le processus électoral. Il a assuré que les principes du cadre de concertation seront maintenus et respectés à savoir l’inclusivité, la co-construction et la transparence.

« Dans notre mission, l’union sacrée est un prérequis. Nous comptons sur vous. La division et la haine ne profitent qu’à nos ennemis », a indiqué Abdoulaye Maïga. Il a rappelé que lundi dernier, il a rendu une visite à l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE) en vue de donner les orientations du Chef de l’État sur les « conditions d’organisations des élections transparentes et apaisées et s’enquérir des conditions de travail de cette structure importante qui est chargée de l’organisation de l’ensemble des opérations référendaires et électorales. »

Selon le chef du gouvernement, la particularité de la révision des listes électorales cette année est qu’elle se tient sur la base de la réorganisation territoriale et administrative intervenue en 2023.

Autre mission assignée à la Transition est la conduite des réformes politiques et institutionnelles pour sortir le Mali des crises politiques et sécuritaires cycliques qu’il connait depuis plusieurs années.

Le chef du gouvernement a indiqué que depuis 2012, la situation du Mali « est pire qu’une guerre. » « Car, selon lui, lorsqu’il y a une guerre dans un pays, l’ennemi est bien visible. Dans le cas du Mali, nous faisons face à un terrorisme qui est devenu complexe du fait de l’ajout du problème communautaire. »

De nombreux leaders politiques présents, ont, au cours de leur intervention, ont félicité le Premier ministre pour sa nomination et salué son « sens de l’écoute et du dialogue. » Ils ont aussi salué la volonté de décrispation du climat politique avec la libération de 11 leaders qui étaient en détention. Et exhorté les autorités à poursuivre leurs efforts avec l’élargissement de tous ceux qui sont détenus pour leurs opinions et même pour les exilés politiques.

Les intervenants ont, sur la question du chronogramme des élections, demandé au Premier ministre de faire en sorte que les consultations puissent se tenir en 2025.

En réponse, le général de division Abdoulaye Maïga a soutenu que l’organisation des élections demeure une priorité fondamentale pour le Chef de l’État.

Selon lui, la première condition est l’union sacrée. Il a insisté sur le fait qu’ils n’accepteront plus qu’il y ait une crise pré ou post-électorale. « Avec la situation sécuritaire, il faut prendre le temps de régler toutes ces conditions afin que le scrutin soit le plus transparent, apaisé et inclusif possible »,a-t-il dit.

« Nous allons prendre toutes les dispositions pour aller vite mais nous n’allons jamais confondre vitesse et précipitation, car c’est la précipitation qui risquerait de nous conduire dans une éventuelle catastrophe », a insisté le général Abdoulaye Maïga.

Il a promis que les partis politiques seront consultés tout au long du processus, en tenant compte de l’intérêt général du peuple malien.

DD/MD (AMAP)

 

Mali :  Onze leaders politiques arrétés en juin en liberté provisoire

Bamako, 6 déc (AMAP) Onze leaders politiques maliens, arrêtés le 20 juin dernier au domicile de l’ancien ministre Moustaph Dicko, ont recouvré, hier jeudi, la liberté provisoire à la suite une médiation initiée par l’ancien Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga, en sa qualité de président de la Commission de rédaction de l’avant-projet de Charte pour la paix et la réconciliation nationale.

Ces leaders avaient été mis sous mandat de dépôt par un juge d’instruction du tribunal de Grande instance de la Commune V, pour « opposition à l’exercice de l’autorité légitime »,  le 25 juin 2024

Il s’agit de Moustapha Dicko, Yaya Sangaré (Adema-PASJ), Mamadou Traoré (Président du parti Union), Moulaye Haïdara (Pdes), Samba Coulibaly (parti Nema), Abdramane Korera (Asma), Laya Guido (ADRP), Adama Maïga (RPM), Male Camara (CNDR), Amadou Traoré (Alternative pour le Mali) et Mohamed Aly Bathily (M5-RFP Mali kura).

La décision de la justice a surtout été motivée par la mesure de suspension des activités des partis politiques et des associations à caractère politique par le gouvernement. Cette décision avait été prise le 10 avril dernier.

Joint par nos soins, l’un des avocats qui a requis l’anonymat, a affirmé qu’il y a plus un côté politique que juridique. La même source ajoute que l’ancien Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga s’est rendu, samedi dernier à Kéniéroba, pour rencontrer les détenus. « Lors de l’entretien, a-t-elle révélé, le médiateur avait promis de faciliter leur libération. » C’est ainsi que la demande de liberté a été déposée le lundi 2 décembre. Et le juge a transmis ce document, le mardi suivant pour être sur la table du procureur près le tribunal de Grande instance de la Commune V. C’était le mercredi 4 décembre dernier. L’avocat se réjouit de la «liberté provisoire» accordée aux 11 leaders politiques.

Le 12 novembre dernier, les juges de la Cour d’appel, à travers la chambre d’accusation, ont demandé de faire retourner le dossier pour prendre en compte les observations du procureur de la République.

Avant leur regroupement à Kénioraba, les 11 leaders politiques étaient répartis entre les maisons d’arrêt de Bamako, de Koulikoro et de Doïla.

NK/MD (AMAP)

 

 

Organisation des futures élections : Le Premier ministre rassure l’AIGE

Les échanges ont essentiellement porté sur les élections générales à venir

Bamako, 3 déc (AMAP) Le Premier ministre, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Le général de division Abdoulaye Maïga a rassuré, mardi, l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE) de la volonté des autorités à organiser des élections au Mali.

«Je voudrais rassurer l’opinion nationale et internationale que, dans cette mission (organisation des élections) qui nous a été confiée, nous allons faire l’effort d’aller vite et nous allons faire beaucoup attention à ne pas confondre vitesse et précipitation», a déclaré le chef du gouvernement.

Le Chef du gouvernement, qui effectué, une visite de courtoisie et de travail au siège de l’AIGE, accompagné du ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Réformes politiques et du Soutien au processus électoral, Mamani Nassiré, a souligné que la lettre de cadrage du chef de l’État, le général d’Armée, Assimi Goïta, le 27 novembre, comporte huit axes dont le dernier porte sur « l’organisation d’élections apaisées, transparentes pour mettre fin à la transition. »

Selon le général de division Abdoulaye Maïga, deux messages découlent de cet axe : l’attachement du chef de l’État au retour à un ordre constitutionnel apaisé et sécurisé et l’insistance sur les conditions d’organisation du scrutin, en invitant « à beaucoup plus de synergie dans notre démarche. »

Le président de l’AIGE, Me Moustapha Cissé a annoncé que les équipes de l’AIGE ont entamé, lundi 2 décembre, des missions pour superviser les opérations de révision annuelle des listes électorales (Rale-2024), aux côtés de l’administration. Mais aussi pour assurer la formation de nos coordinations sur des actes que nous avons élaborés en vertu de la même loi. Il s’agit notamment des cadres de concertation avec l’administration, les partis politiques et la société civile.

Selon Me Cissé, ces missions consisteront également à faire l’inventaire des moyens matériels et financiers mis à leur disposition par l’administration afin de se mettre dans une perspective de pouvoir répondre présents à l’appel au moment opportun.

Il a fait le point sur la mise en place de l’ensemble des coordinations de l’AIGE à l’intérieur du pays et dans les ambassades et consulats. « Cet ensemble compte aujourd’hui 6 460 agents dont 5 523 hommes soit 80% du total de l’effectif et 937 femmes », a expliqué Me Moustapha Cissé.

« Nous attendons de l’État et singulièrement du Premier ministre que vous-êtes, un accompagnement fraternel et de responsabilité et de devoir à accomplir pour nous qui sommes en train d’incarner les prérogatives de cette institution », a-déclaré le patron de l’AIGE, structure créée en janvier 2023.

Pour sa part, le ministre délégué chargé des Réformes politiques, Mamani Nassiré, s’est dit rassuré par le dispositif institutionnel en place et, surtout, disposé « à mettre en musique les impulsions qui seront données par la hiérarchie administrative. »

AT/MD (AMAP) 

 

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Coopération Mali-Russie : Le Chef de l’État reçoit le Vice-premier ministre russe

Bamako et Moscou entendent renforcer leur coopération dans les domaines énergétique, de la défense, du transport, des infrastructures et de l’agriculture

Bamako, 29 nov (AMAP) Le Président de la Transition, le général d’Armée, Assimi Goïta a reçu en audience jeudi soir, au palais de Koulouba, le Vice-premier ministre russe, Alexandre Novak, à la tête d’une importante délégation de représentants du gouvernement, du Parlement et du secteur privé de la Fédération de Russie.

À sa sortie d’audience, le vice-Premier ministre russe a indiqué que sur instructions du Président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, sa délégation est venue « approfondir la coopération dans les domaines énergétique, de défense, de transport, d’infrastructure et de l’agriculture avec le Mali. »

Selon Alexandre Novak, les discussions ont, également, porté sur la planification de la coopération dans le cadre de l’Alliance des États du Sahel (AES) regroupant le Mali, le Burkina Faso et le Niger. « Ces pays sont riches en ressources humaines et naturelles », a souligné le M. Novak, mettant l’accès les perspectives pour la mise en œuvre des projets futurs avec ces pays amis.

Pour sa part, le Premier ministre malien, le général de division, Abdoulaye Maïga, a indiqué que cette visite s’inscrit dans le cadre de l’engagement entre le président Goïta et son homologue russe. Revenant sur les liens d’amitié et de fraternité entre les deux pays, le général Maïga fait remarquer que récemment cette coopération a connu une nouvelle impulsion qui « nous a permis d’avoir des résultats tangibles notamment en matière de lutte contre le terrorisme et de défense et sécurité».

Selon lui, cette visite est une nouvelle étape qui permet de renforcer les liens avec la Russie. « Elle permet, aussi, a-t-il poursuivi, de renforcer  les relations entre les pays de la Confédération AES avec la Fédération de Russie. »

La rencontre s’est déroulée en présence du ministre de la Défense et des Anciens, le Général de corps d’armée Sadio Camara, du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop et celui de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou

Cette visite intervient après la 1ère Conférence ministérielle du forum de partenariat Russie-Afrique, tenue les 9 et 10 novembre à Sotchi, à laquelle la délégation malienne était conduite par le ministre chargé des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop.

SS/MD (AMAP)

 

Koulouba : Le président Goïta reçoit l’Envoyé spécial du chef de l’État sénégalais pour le Sahel

Bamako, 18 oct (AMAP) Le président de la Transition, le général d’Armée Assimi Goïta, a reçu, jeudi, au palais de Koulouba, l’Envoyé spécial du chef de l’État sénégalais pour le Sahel, Pr Abdoulaye Bathily, porteur d’un message de fraternité et de solidarité du président Bassirou Diomaye Faye à son homologue malien.

Cette visite du Pr Bathily, dans cette période d’épreuve pour le Mali marquée par des attaques terroristes, s’inscrit également dans le cadre du raffermissement des relations entre les deux pays et dans l’espace régional.

Au terme de la rencontre, le Pr Abdoulaye Bathily a rappelé que « le Sénégal et le Mali sont deux peuples en un. » Selon lui, « il n’y a pas une seule communauté au Sénégal qui n’est pas liée à une autre au Mali et vice-versa. »

« L’histoire millénaire et centenaire nous a unis et la géographie nous impose de rester ensemble », a déclaré l’Envoyé spécial du président sénégalais pour le Sahel. D’après lui, le président Bassirou Diomaye Faye a exprimé la volonté de son pays avec le Mali, « de chercher toutes les voies appropriées pour consolider les perspectives de l’unité régionale et africaine sur la base des intérêts de nos peuples qui y aspirent. »

« Il y a des problèmes au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en tant qu’organisation, mais les peuples veulent continuer à vivre ensemble, à forger leur destin ensemble et à bâtir un avenir commun de progrès et de prospérité », a souligné Pr Abdoulaye Bathily. Avant d’ajouter : « Nous sommes dans la recherche de cette voie. »

Appréciant la création de l’Alliance des États du Sahel (AES), l’ancien ministre sénégalais a, tout de même, appelé à rester avec l’ensemble, allusion faite à la CEDEAO.

« Ce qu’on peut faire à deux, trois ou quatre, il faut le faire mais ce qu’on peut faire aussi avec l’ensemble, il faut explorer les voies pour continuer à le faire et même à le faire mieux », a-t-il exhorté.

Pour l’émissaire du président sénégalais, il s’agit de faire en sorte que toutes nos initiatives concourent à raffermir non seulement les relations entre les États mais, aussi, à créer les conditions pour l’épanouissement des citoyens dans chacun de ces pays sur les plans économique et culturel. « Nos opérateurs économiques ont besoin d’un espace ouvert pour mener leurs activités », a-t-il expliqué.

L’Envoyé spécial du président sénégalais pour le Sahel s’est, aussi, réjoui que le président Goïta ait exprimé cette « volonté du Mali d’aller de l’avant dans le raffermissement des liens dans l’intérêt des peuples de la Région. »

Le président de la Transition a, également, reçu l’ambassadeur de Chine au Mali, Chen Zhihong. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du suivi des accords signés par le Mlai avec ses partenaires chinois à l’occasion du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) tenu en septembre dernier.

Parmi ces accords, l’on peut citer, entre autres, celui avec la société Norinco portant sur l’acquisition de nouveaux équipements militaires, le Mémorandum d’entente entre la Société malienne de transmission et de diffusion (SMTD) et Huawei Mali pour accélérer le projet « Mali numérique ».

Le chef de l’État s’est, enfin, entretenu avec une délégation de la 2è édition du Forum africain des personnes de petite taille, conduite par Mme Kadiatou Barry non moins présidente de l’Association malienne des personnes de petite taille (AMPPT). Mme Kadiatou Barry et sa délégation étaient venues rendre compte au chef de l’État des travaux de leur rencontre qui prend fin ce vendredi, à Bamako.

À sa sortie d’audience, la présidente de l’AMPPT a indiqué avoir demandé au président Goïta d’être leur interlocuteur auprès de ses homologues des pays invités pour parler de la situation des personnes de petite taille.

BD/MD (AMAP)

 

 

Koulouba : Les orientations du président Goïta à deux nouveaux ambassadeurs du Mali

Bamako, 16 oct (AMAP) Le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a reçu en audience, mardi, au palais de Koulouba, les nouveaux ambassadeurs du Mali au Rwanda, Mamary Camara, et au Nigeria, Cheick Oumar Coulibaly.

Les deux représentants diplomatiques ont reçu les orientations du Chef de l’Etat qui vont dans le sens de la consolidation de nos relations économiques, diplomatiques et géopolitiques avec les pays dans leur juridiction : le Rwanda et le Nigeria. Mais, aussi, en faveur de nos compatriotes qui y sont établis.

Les deux représentants diplomatiques du Mali auprès de ces pays se sont dit bien outillés après l’audience qui leur a été accordée par le chef de l’État.  L’ambassadeur Mamary Camara a été le premier à être reçu par le chef de l’État. Au terme de la rencontre, il a remercié le président de la Transition pour sa confiance.

Il a indiqué que le colonel Assimi Goïta lui a donné des instructions permettant de renforcer et développer davantage les bonnes relations de coopération qui lient notre pays et la République sœur du Rwanda. « Il m’a demandé de prendre soin de nos ressortissants au Rwanda, de travailler dans le cadre de la Confédération des États du Sahel avec les pays frères », a-t-il relevé.

Le nouvel ambassadeur Malien au Rwanda a promis de travailler dans les domaines de la sécurité, de la défense et de l’économie tout en initiant des partages d’expériences sur le plan technologique. Le Rwanda étant un pays avancé dans ce domaine.

L’ambassadeur du Mali auprès de la République fédérale du Nigeria était lui aussi venu prendre conseils auprès chef de l’État, tout en lui exprimant sa reconnaissance pour la confiance placée en lui.

Cheick Oumar Coulibaly s’est dit réconforté et enrichi par les conseils du chef de l’État et par sa lecture des relations internationales, des enjeux sous-régionaux et géopolitiques.

Le diplomate a confié que le président de la Transition lui a fait un tableau des attentes du Mali aux plans international et diplomatique. « Il m’a donné des orientations fermes de manière à faire en sorte que le Mali puisse davantage affirmer son narratif par rapport à sa situation, à raffermir les relations de coopération économique avec le Nigéria », a expliqué Cheick Oumar Coulibaly.

Le diplomate a, également, fait savoir que le colonel Assimi Goïta s’est montré très attentif à la situation de nos compatriotes établis à l’extérieur.

OD/MD (AMAP)   

La Haute administration et les forces armées et de sécurité s’approprient le PNEV

Bamako, 14 oct (AMAP) Une session d’appropriation du Programme national d’éducation aux valeurs (PNEV), s’est tenue, vendredi dernier, au Centre international de conférences de Bamako (CICB) destinée à la Haute administration publique, aux Forces armées et de sécurité, aux autorités administratives indépendantes et aux collectivités territoriales, des entités auxquelles la Constitution a réservé une place très importante.

Ce Programme a pour objectif général d’instituer un nouveau système d’éducation civique, morale et patriotique basé sur le respect des valeurs et la bonne gestion des affaires publiques. Il vise la formation d’un « autre modèle de citoyen, pétri de qualités remarquables de bâtisseur .»

Lors de l’ouverture des travaux présidée par le ministre de la Refondation de l’État, chargé des Relations avec les Institutions, Ibrahim Ikassa Maïga, en présence de plusieurs collègues à leur tête, le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, a rappelé la nécessité de cette rencontre.

Selon Ibrahim Ikassa Maïga, la vocation du PNEV est d’outiller le citoyen malien « tout au long de sa vie, du foyer familial au cadre communautaire jusqu’au niveau de l’État et dans la vie active, en l’éduquant au respect des valeurs socio-culturelles et à la bonne gestion des affaires publiques. »

Il a ajouté qu’il s’agit de contribuer « à forger une société plus forte, plus unie et plus fière de ses racines pour mieux se projeter dans l’avenir. » Le ministre Maïga a assuré que les pertinentes contributions formulées au cours de la rencontre feront l’objet d’une attention particulière dans le cadre de la mise en œuvre des activités inscrites au plan d’actions du PNEV 2024-2028.

À sa suite, des experts de la Mission d’appui à la refondation de l’État (MARE), comme Pr Ibrahima N’Diaye et Alhousseini Bretaudeau, ont largement expliqué la vision, les objectifs et les axes stratégiques du Programme. Ils ont rappelé les valeurs d’Hommes, de République et de système ainsi que les modes de transmission de ces valeurs. Ils ont, également, souligné quelques principes « de nos valeurs, notamment la dignité, le patriotisme et le courage. »

Pendant les échanges, de nombreuses propositions ont été formulées dans le sens de l’amélioration du PNEV. On retient, entre autres, le programme éducatif, la formation dans le secteur de la pharmacopée, la justice, la vérité, la salubrité et le civisme.

En réponse, le chef de la MARE, ancien ministre chargé de la Refondation de l’État Mamadou Mohamed Coulibaly, a surtout invité à la nécessaire lecture du document pour se l’approprier. Cela pour dire que l’acquisition du

Dans son discours de clôture des travaux, le chef du gouvernement, Choguel Kokalla Maïga, a soutenu « la nécessité de renforcer l’éducation aux valeurs à tous les niveaux, de rétablir l’autorité parentale, la culture citoyenne et de promouvoir les idéaux de panafricanisme. »

Toute chose qui, selon lui, mettra en évidence, la nécessité de la synergie d’action « entre l’ensemble des couches de la Nation en vue de réussir la réappropriation de nos valeurs positives pour un Mali nouveau, refondé avec un nouveau type de citoyen. »

« Les actions et les discours doivent prendre en compte les trois principes directeurs de l’action publique, notamment le respect de la souveraineté de l’État, les choix souverains du peuple malien et la défense de ses intérêts en tout lieu et à tout moment », a-t-il signalé.

S’adressant aux experts, le chef de l’Administration malienne a fait remarquer que le PNEV doit être un bréviaire pour tous les cadres supérieurs de notre pays.

SS/MD (AMAP)

Koulouba : Le président du groupe d’amitié Türkiye-Mali reçu par le chef de l’État

Bamako, 9 oct (AMAP) Le président du groupe d’amitié Türkiye-Mali au sein de la grande Assemblée nationale turque, Pr Orhan Ates, a été reçu, mardi à Koulouba, par le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta.

Le Pr Orhan Ates, qui a participé á l’ouverture de la session d’octobre du Conseil national de Transition (CNT), était venu transmettre au chef de l’État « les salutations fraternelles » de son homologue turc, Recep Tayyip Erdoğan, et lui rendre compte des travaux qu’il a eus avec les responsables du CNT.

L’audience a enregistré la présence du président du CNT, le colonel Malick Diaw et de l’ambassadeur de la République de Türkiye au Mali, Efe Ceylan.

Au terme de la rencontre, le parlementaire turc a indiqué avoir échangé avec le président Goïta sur plusieurs aspects de la coopération bilatérale, notamment celui de voir dans quelle perspective « nos deux groupes parlementaires vont œuvrer pour le bonheur des deux pays. »

Le responsable parlementaire turc faisait allusion au groupe parlementaire d’amitié Türkiye-Mali qui existe dans les deux pays. « Nous avons décidé ensemble que ces groupes travaillent désormais dans plusieurs secteurs pour le bien de nos deux peuples et pour renforcer notre collaboration dans le sens du bien de nos deux pays », a-t-il souligné.

Rappelant les liens historiques entre le Mali et la Türkiye, Pr Orhan Ates a réaffirmé le soutien de son pays au peuple malien. Il a, aussi, informé le président de la Transition des différents travaux qu’il a eus, lundi, avec le président du CNT sur le plan de la santé. D’après lui, la Türkiye est déjà prête à apporter son appui dans ce domaine au Mali.

Sur la question de la défense, également au menu des échanges, le président du groupe d’amitié Türkiye-Mali a déclaré que les discussions ont porté sur comment accroître ce « beau partenariat. »

Les deux personnalités ont échangé aussi sur les questions d’éducation, de tourisme et d’industrie. Concernant le volet éducation, Pr Orhan Ates a annoncé la mise à jour prochaine d’un programme d’échanges entre les étudiants maliens et turcs.

Il a, enfin, transmis les condoléances du peuple turc au président Goïta suite aux attaques terroristes du 17 septembre dernier à Bamako.

BD/MD (AMAP)

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