Mopti : 2,6 milliards de Fcfa pour lutter contre les effets des changements climatiques

Le contexte des changements climatiques accentue les tensions entre les communautés et menace les écosystèmes, augmentant ainsi les risques de conflits, de catastrophes et d’instabilité.

Bamako, 26 sept (AMAP) Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a signé, mercredi avec l’ambassade des États-Unis au Mali à travers l’USAID, un accord de financement d’un montant de 4.404.718 de dollars américains (environ 2,6 milliards de Fcfa), pour lutter contre les effets néfastes des changements climatiques.

Ce financement, qui intervient dans le cadre du projet « résilience climatique à Mopti », s’étendra sur la période de 2024 à 2027 et sera mis en œuvre par le PNUD, en étroite collaboration avec les services centraux et déconcentrés de l’État ainsi que les collectivités territoriales et les populations.

À travers ce projet, plus de 5 000 personnes dans les communes rurales de Mopti (Centre) recevront les intrants agricoles nécessaires pour protéger leurs cultures contre les inondations et les sécheresses. Plus de 1 700 personnes auront accès à des ressources pour créer et renforcer leurs moyens de subsistance et 177 000 autres acquerront de nouvelles compétences et connaissances pour mieux se préparer aux catastrophes naturelles et s’en relever.

Selon le Représentant résident du PNUD, Maleye Diop, la lutte contre les effets néfastes des changements climatiques est une priorité au niveau mondial et pour chaque pays. « En effet, a-t-il ajouté, les pays du monde se sont engagés à Paris en 2015 à travers leurs Contributions déterminées au niveau national (CDN) afin de ralentir ces phénomènes. »

Maleye Diop a rappelé qu’aujourd’hui, le PNUD est le principal fournisseur de services du système des Nations unies en matière d’adaptation au changement climatique, avec des projets actifs visant plus de 164 millions de personnes dans plus de 90 pays.

Il a réaffirmé l’engagement de son organisation à accompagner le gouvernement malien et les communautés dans la prévention et la gestion des risques climatiques.

Il a exprimé ses remerciements au gouvernement américain, à travers l’USAID, « pour son précieux soutien avec l’espoir de concrétiser d’autres collaborations dans des domaines prioritaires et d’intérêt commun. »

Pour l’ambassadrice des États-Unis, Rachna Korhonen, « il est important de réfléchir à la façon d’aborder la gestion des catastrophes et l’aide humanitaire, tant à l’échelle mondiale qu’ici au Mali. » «Il est temps pour nous de réorienter notre attention pour passer de la réaction à la prévention, de l’intervention d’urgence à l’atténuation des risques, et de l’aide au renforcement de la résilience», a déclaré la diplomate.

Elle a indiqué la nécessité d’accroître les investissements dans la réduction des risques de catastrophe, d’augmenter le financement des initiatives communautaires, de renforcer les systèmes d’alerte précoce et d’intégrer l’adaptation au changement climatique dans les plans de développement nationaux.

Rachna Korhonen a indiqué que son pays reste le plus grand donateur d’aide humanitaire et de développement au Mali, avec plus de 128 millions de dollars (environ 70, 400 milliards de Fcfa) octroyés pour des activités humanitaires, depuis octobre 2022.

AMK/MD (AMAP)