Ségou : les médias et Organisations de la société civile se forment à l’apaisement des tensions sociopolitiques en périodes électorales 

Ségou, 22 janv (AMAP) La Maison de la presse, en partenariat avec l’ambassade des États-Unis au Mali, a organisé à l’intention des médias et Organisations de la société civile (OSC) de la région de Ségou, des sessions de formation sur : « Le rôle des médias dans la prévention et l’apaisement des tensions sociopolitiques en périodes électorales », qui s’est tenue du 21 au 22 janvier et sur : « L’éducation aux médias et à l’information », du 23 au 24 janvier.

La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée par le conseiller aux affaires économiques et financières du gouverneur de la région de Ségou, Yamadou Keïta. C’était en présence du maire de la Commune urbaine, Nouhoun Diarra et du président de la Maison de la presse, Bandiougou Danté.

Ces sessions de renforcement de capacités interviennent après celles organisées dans la région de Sikasso et dans le District de Bamako. Elles étaient animées par les doyens de la presse, Mahamane Hamèye Cissé et Sadou Abdoulaye Yattara.

Ces rencontres visaient à former les journalistes et OSC, notamment les jeunes et les femmes afin de prévenir les conflits liés aux élections et contribuer à l’apaisement du climat politique en période électorale.

Dans son intervention, le maire de la commune urbaine de Ségou a  salué l’organisation de ses sessions. Nouhoun Diarra a particulièrement remercié le président de Maison de la presse et l’ensemble de ses collaborateurs pour les efforts déployés dans l’amélioration des conditions de travail des professionnels des médias.

Quant au président de la Maison de la presse, il a déclaré que ce rendez-vous du donner et du recevoir permettra de renforcer les capacités des acteurs de médias et de la société civile, sur des missions pertinentes qui touchent au processus électoral. Bandiougou Danté a émis le vœu de voir cette formation s’étendre à l’échelle des autres régions du pays avec le soutien des partenaires. Il a enfin invité les hommes de médias au respect des règles d’éthique et de déontologie.

De son côté, le conseiller aux affaires économiques et financières du gouverneur de la région de Ségou a remercié la Maison de la presse pour le choix porté sur les professionnels des médias et acteurs des organisations de la société civile, notamment les jeunes et les femmes de Ségou pour bénéficier de ces renforcements de compétences.  Pour Yamadou Keïta, les deux thématiques choisies pour ces sessions résonnent, profondément avec la situation actuelle de notre pays.

Par ailleurs, il a souligné que la formation des journalistes au fact-checking (vérification des faits) et à la méditation sociale, permettent de désamorcer des crises électorales et post-électorales. «Ces thématiques choisies, qui s’inscrivent dans la volonté des professionnels de l’information et de l’espace civique que vous êtes, contribuent à la mise en place d’un environnement médiatique propice au développement harmonieux de la citoyenneté et à la consolidation de la démocratie dans notre pays», a-t-il indiqué.

MS/MD (AMAP)

Célébration du 20 janvier à l’intérieur du Mali (Suite et fin)

De nos correspondants :

Ibrahim DEMBELE

Sadou CISSE

Sidy DOUMBIA

Koutiala, 21 janv (AMAP) Les festivités marquant le 64ème anniversaire de la création de l’armée malienne se sont déroulées au Centre d’instruction de Ouolobougou, à Kouliala, à travers une revue de troupes, un défilé militaire et un cross-country avec une forte présence des forces vives de la localité.

Le gouverneur, le général de Division, Abdoulaye Cissé, a effectué la revue des troupes, accompagné par le directeur du centre, le lieutenant-colonel Zakaria Sangaré et des autorités militaires de la région.

Dans son allocution, le lieutenant-colonel Zakaria Sangaré, s’est d’abord incliné respectueusement devant la mémoire de ses frères d’armes tombés sur le champ d’honneur. Il a ajouté que leurs sacrifices inspirent leurs frères « à persévérer malgré les épreuves car ils sont la preuve éclatante que le prix de la liberté est parfois payée au prix de la vie. » Aux blessés de guerre considérés comme des héros vivants qui portent dans leurs chaires les stigmates du combat, il a réitéré la gratitude de tous parce que « leur courage force le respect et reste une source de motivation pour nous tous. »

A la suite du lieutenant-colonel Zakaria Sangaré, le gouverneur de la Région de Koutiala, le général de Division Abdoulaye Cissé a loué « la bravoure et engagement sans faille » des Forces armées maliennes (FAMa).

S’adressant particulièrement aux soldats dans une Interview donnée à la presse, le chef de l’exécutif régional a exprimé sa « profonde admiration et sollicitude envers nos défenseurs. nos vaillants soldats qui veillent sur notre nation. »

Un autre temps fort de l’évènement a été le défilé des différentes unités des FAMa sous l’œil admiratif du public venu en grand nombre. Pour joindre l’utile à l’agréable, un cross – country a mis en lice les jeunes de Koutiala. Le clou de l’évènement a été le repas de corps avec les populations. Un véritable moment de communion entre la population et son armée, donc un moment plein de sens.

A KANGABA : Ici, l’événement a été marqué par la montée des couleurs et la cérémonie de remise de kits en vivres et non vivres aux pupilles de la nation et aux veuves des militaires. Après la montée des couleurs, le Commissaire principal de police Alou Sinayoko, Commissaire de la police de Kangaba s’est adressé à l’assistance au nom des FAMa.

Selon le Commissaire, les efforts concrets de restructuration de l’armée, la formation des militaires et leur équipement voulus par les plus hautes autorités de la Transition « ont abouti sans nul doute à la montée en puissance des FAMa. »

Le préfet du cercle qui présidait la cérémonie a au nom de la population remercié le président de la Transition qui a assuré de renforcer la place des militaires dans le pays avec la mise en place prochaine d’une industrie militaire.

YOUWAROU – La célébration de la fête anniversaire de l’Armée malienne a rassemblé tous les porteurs d’uniforme de Youwarou à savoir le détachement militaire, la gendarmerie, la garde nationale du Mali, le cantonnement forestier, les pionniers.

Le public venu nombreux, a eu droit à la montée des couleurs par les FAMas, aux discours du maire, du chef de détachement militaire et de celui du préfet puis le partage du petit déjeuner entre les forces armées de défense et de sécurité et les civils dans la salle des réunions du cercle.

Dans l’après-midi, il y a eu une émission spéciale à la radio pour les FAMas animée par DJ Pélé de Youwarou et un match de football entre les militaires et les jeunes de la ville.

Le représentant du préfet, Abdramane Coulibaly, a qualifié le 20 janvier de « journée chargée d’histoire et pleine d’émotions qui revêt une signification particulière dans un contexte de lutte contre les forces du mal. »

Et pour clore, il s’est incliné devant « la mémoire de tous ceux qui sont tombés sur le champ de l’honneur, les armes à la main »

Quant au chef du détachement militaire de Youwarou, le capitaine Hamadi Diakité, il a félicité la population de Youwarou pour sa « franche collaboration avec les FAMas » et a dit que « la montée en puissance de nos forces armées fait la fierté de tous les Maliens. »

IB/SD/SC/MD (AMAP)

Célébration du 20 janvier 2025 à l’intérieur du Mali

Par nos correspondants :

Moussa DIAKITE, Allaye SARRE,

Nabilaye Issa OUATTARA, Nouhoum KONE

Nioro, 21 janv (AMAP)  A Nioro du Sahel  (Ouest), ce 64 ème anniversaire, célébré au Camp militaire El Hadj Omar Tall, se passe après une large victoire des Forces armées maliennes (FAMa), face aux terroristes, le 6 janvier passé.

Plusieurs activités ont émaillé la journée : revue des troupes par le Commandant d’armes et le gouverneur de la région, montée du drapeau., remise d’attestations de reconnaissance

a des personnalités civiles et militaires, aux meilleurs coureurs du cross-country organisé par les jeunes, don de sang par les enseignants du Syndicat de l’éducation de base (SYNEB) au profit des Forces armées maliennes (FAMa).

Enfin, un défilé civil et militaire a mis fin à la célébration.

A Tenenkou, les festivités marquant les 64 ans de la création de l’Armée malienne ont été marquées par l’organisation d’un match de football à l’initiative du Conseil communal de la jeunesse de Tenenkou.

Pour magnifier cet évènement et donner à un cachet particulier à cette célébration , de nombreuses personnalités se sont données rendez – vous au stade Afourou Gourdo Djigandé de Tenenkou pour assister à cette rencontre qui a été plus qu’un match de football mais un moment de communion, de cohésion, de reconnaissance et de soutien à nos FAMAa.

A Kadiolo, les populations du Folona sont sorties en nombre pour donner un grand éclat à ce 20 janvier 2025 et rendre un hommage aux forces armées maliennes. La cérémonie s’est déroulée devant la préfecture, sous la présidence du sous-préfet central Enadarfé AgG Hamidou représentant le préfet.

Défilés des différents corps (FAMa, gendarmerie, garde nationale, police , surveillants de prison, eaux et forêts, douane) et Les femmes des porteurs d’uniforme tout corps confondus ont tenu e haine le public .

Kolondièba : Les épouses des forces de défense et de sécurité (FDS ) du cercle de Kolondièba  (Sud) ont commémoré le 64eme anniversaire de la création de l’Armée malienne le 20 Janvier 1960.

Présidé par le préfet du cercle BoubacarOumar Traoré, les festivités ont regroupé plusieurs personnalités des forces armées de Défense et de sécurité, la Coordination des associations et organisations feminines (CAFO), les services techniques, les légitimes traditionnelles, les collectivités, la société civile,la jeunesse et une foule nombreuse.

 

MD/AS/NIO/NK/MD (AMAP)

Célébration du 20 janvier á Ségou : L’Armée en toute communion

Par Aminata Dindi SISSOKO

Ségou, 20 janv (AMAP) 20 janvier 1961 – 20 janvier 2025, l’Armée malienne a 64 ans. A l’instar de Bamako et des autres localités du Mali, la Région de Ségou n’est pas restée en marge de cet anniversaire. Une cérémonie organisée, ce lundi, au Camp Amadou Cheikou Tall de Ségou, a regroupé en plus des forces armées et de sécurité, des autorités administratives, politiques, légitimités traditionnelles.

Dépôt de gerbe de fleur, remise d’attestations, défilé ont été les temps forts de cette commémoration. En cette occasion solennelle, le commandant de la Zone de défense N2, le colonel Souleymane Doumbia, a rendu un vibrant hommage « aux pères de l’indépendance et à tous nos anciens combattants pour leur sacrifice et surtout la voie tracée, au prix de leur sueur, leur sang et parfois au péril de leur vie. »

Il a également exprimé sa gratitude et sa reconnaissance « à tous ces vaillants hommes politiques, cadres de l’administration publique, officiers, sous-officiers et militaires du rang dont l’engagement, le courage et surtout le sacrifice ont fortement contribué à donner corps à notre outil de défense. »

Le colonel Doumbia a affirmé que « tout comme en 1961, l’Armée malienne a repris, de nos jours, son destin en mains, devenant ainsi, une véritable expression de la souveraineté nationale, à travers l’acquisition d’importants armements aériens et terrestres et surtout le renforcement des ressources humaines, basé sur des programmes de formations continues adéquates.

« A travers la mise en œuvre de l’opération dénommée ‘Dougoukoloko’, la réaffirmation de notre souveraineté nationale s’est traduite, au plan national, par la reconquête des grandes villes du Septentrion de notre pays, suite au départ des forces internationales, avec comme corolaire la présence effective, de nos jours, des FAMa à Ber, Anéfis, Kidal, Aguelhoc, Tessalit et dans d’autres localités récemment tel que Inafarack et Tinzaouatene, après une décennie d’absence », a-t-il-dit.

En ce qui concerne particulièrement le Secteur 5 de l’opération Maliko, c’est-à-dire les Régions administratives de Ségou, San et la partie Sud de la Région de Mopti (Centre), a-t-il-fait savoir, « des progrès furent constatés malgré les actions des Groupes armés terroristes contre les populations et les FAMa. » «

Le déclenchement des Frago « Nonongokalafia » dans les localités de Yolo, Nonongo et Kele; « Bassiguikana » dans les localités de Talo, Ntasseribougou, Fani, Yangasso et Ntobawoloni; « Ponko » au KO3 dans Dongofry ont permis d’apporter assistance aux populations, dans le cadre des campagnes agricoles. « Aussi, il y a lieu de souligner, avec force, la réussite de grandes missions, tels que, la sécurisation du Sanke mon, de plusieurs marchés et foires hebdomadaires, le redémarrage des travaux de construction de la route Gomacoura-Nampala-Léré interrompu par la montée des eaux » s’est-il réjoui.

Le commandant de la Zone de défense N2 a félicité et exprimé toute sa satisfaction à l’ensemble du personnel des Forces de défense et de Sécurité du secteur5, « pour leur engagement patriotique au quotidien. »

Il a salué la mémoire des compagnons d’armes tombés au champ d’honneur et exprimé sa compassion et tout son attachement aux blessés.

Le colonel Souleymane Doumbia a, aussi, précisé que la finalité « de toutes les activités que mènent les FAMa est la préservation de l’intégrité du territoire nationale, la stabilité des institutions de la République et la sécurisation des populations et leurs bien. »

Il a invité « tous à s’inscrire dans la dynamique de consolidation des acquis en travaillant à renforcer notre patriotisme, notre dévouement et surtout notre détermination à faire face à toutes les menaces qui pourraient empêcher la réalisation de l’état final recherché. »

Pour sa part, le directeur de Cabinet du gouverneur, Boureima Angoïba, a rendu un hommage à tous les hommes et à toutes les femmes qui ont consenti d’énormes sacrifices jusqu’à l’ultime souvent pour la sauvegarde de notre patrie, la défense de l’intégrité territoriale du Mali, la sécurisation des personnes et des biens.

Il a souligné que cette « commémoration cette  année intervient dans un contexte de montée en puissance de notre vaillante armée qui est en train de rassurer la population engrangeant victoire sur victoire sur les ennemis. » M. Angoïba a remercié l’ensemble des forces armées et de sécurité pour la confiance redonnée au peuple malien. Il a invité la population à soutenir leurs efforts pour une victoire totale sur les ennemis.

Parmi les invités de cette cérémonie commémorative du 20 janvier, le consul général du Burkina Faso, Mahamadou Ilboudo, a souhaité une bonne fête à ses frères maliens et particulièrement à l’Armée malienne.

Il a invité tous à suivre les instructions des Chefs d’Etats de la Confédération des Etats de Sahel (AES) et soutenir leurs actions. M. Ilboudo a réitéré tout l’accompagnement des peuples de l’AES aux autorités de la Confédération.

ADS/MD (AMAP)

 

 

 

Ségou : Les instructions du colonel Assa Badiallo Touré aux cadres socio sanitaires

Ségou, 15 janv (AMAP) Le ministre de la Santé et du Développement social, le colonel Assa Badiallo Touré, a tenu une rencontre, mardi, Ségou, avec des cadres socio sanitaires de la  région, au cours de laquelle elle les a instruits « à mettre en avant les critères d’intégrité et de loyauté envers le Mali dans le choix de leurs subordonnés »

Au cours de cette rencontre, en marge de la Journée nationale de la souveraineté retrouvée, la ministre de la Santé et du Développement social ministre a, également, instruit les directeurs de service, « à montrer le bon exemple et avoir un sens d’écoute. »

Elle a, aussi, exhorté les services « à une bonne collaboration et une bonne communication avec les partenaires sociaux », avant d’annoncer l’adoption en cours du Plan d’action des états généraux de la Santé.

Au nom des cadres socio sanitaires, le directeur régional du Développement social et de l’Economie solidaire, Dramane Coulibaly, a présenté le bilan de l’année écoulée et a évoqué des perspectives.

Il en ressort que dans le domaine de la santé, les services techniques ont organisé des Journées nationales de vaccination (JNV) polio avec un taux de 104% ; des campagnes de vaccination la rougeole et la rubéole avec un taux de 106%.

L’on note également l’organisation de trois grandes campagnes de rattrapage de vaccination de routine 0 dose (BCG= 5 725, Penta 3 = 6402, Polio 3 = 6459 ; 2 passages de Semaines d’intensification d’activités de nutrition (SIAN) avec des taux de couverture de 109% et 102% en Vitamine A ; 4 passages de Chimio prévention du paludisme saisonnier (CPS) avec respectivement 89%, 88%, 93% et 95% et la digitalisation des résultats.

Comme perspectives dans le domaine de la santé, M. Coulibaly a souligné l’ouverture du Centre de santé de référence (CSRéf) de Farako, le renforcement en personnel qualifié, le renforcement de la surveillance épidémiologique et la poursuite des activités de supervision et le renforcement des capacités du personnel.

Par rapport au développement social, le directeur régional a rappelé que de fortes pluies ont été enregistrées à travers la région surtout dans les cercles Bla, Ségou et Barouéli. Le débordement des eaux du fleuve Niger a affecté les populations riveraines dans les Cercles de Macina, Markala, Ségou et Farako.

« La Région a enregistré 54 cas d’inondation affectant 10 656 ménages pour 144 256 sinistrés dont 71 550 femmes. Il y a eu 8 cas de décès dont 4 femmes en plus d’autres dégâts. Sur un total de 144 256 sinistrés enregistrés 36 433 ont reçu des appuis en vivres et non vivres. Parmi ces bénéficiaires 18 209 ont reçu le cash transfert », a-t-il-expliqué en remerciant l’Etat, les collectivités, les partenaires et la société civile.

Selon M. Coulibaly, la Région de Ségou, depuis le mois de mai, connait moins de déplacés. « Nous constatons un affaiblissement du déplacement des personnes au niveau de la Région. Aujourd’hui, la Région compte 63 498 personnes déplacées internes (PDI) réparties dans 18 124 ménages. De juin 2024 à nos jours, il a été enregistré 9 alertes suite aux mouvements de populations impliquant 4 475 ménages pour 16 775 PDI », a-t-il-détaillé, indiquant que toutes les PDI enregistrées ont bénéficié d’assistance de la part des partenaires et de l’Etat.

Dramane Coulibaly a fait noter comme perspectives, le renforcement de la direction régionale en véhicules de supervision et en personnel qualifié ; l’amélioration du remboursement des prestations AMO et RAMED et le renforcement par rapport à l’enregistrement biométrique.

Le colonel Assa Badiallo a félicité les cadres socio sanitaires pour tout le travail réalisé, surtout dans la gestion des inondations. Elle a indiqué avoir pris note des préoccupations en les invitant à continuer sur cette lancée.

Par ailleurs, la ministre de la Santé et du Développement social a rappelé les 8 principaux axes de la Lettre de cadrage du chef de l’Etat, lors du Conseil des ministres inaugural, et dont le 4ème axe interpelle tout le personnel de la santé et du développement, de la protection sociale.

Assa Badiallo a annoncé que cette année son département compte promouvoir la santé, faire comprendre aux populations certaines maladies. Elle a insisté sur l’accueil dans nos structures de santé et informé du renforcement du personnel dans le domaine.

ADS/MD (AMAP)

Niafunké : Autorités locales et partenaires au chevet des déplacés internes

Niafunké, 14 janv (AMAP) Les personnes déplacées internes (PDI) arrivées du Haoussa et du Gourma de Niafunké, dans le Nord du Mali, reçoivent des soutiens, dès leurs premières heures dans la ville, grâce á une symbiose entre acteurs locaux et sous l’impulsion du préfet Modibo Kane Togo, en étroite collaboration avec les collectivités, les services du développement social et de l’assainissement.

Mardi 7 janvier dernier, sous la présidence du 2ème adjoint au préfet, Zakaridja Samaké, 350 abris, 28 blocs latrines, 16 lampadaires solaires ont été offerts par l’Organisation international pour les migrations (OIM) pour soulager ls souffrances des personnes déplacées.

Le même partenaire avait auparavant distribué 400 kits Non-Food Items (NFI) terme humanitaire en anglais, voulant dire (Biens non alimentaires) et comprenant surtout une variété d’articles et d’ustensiles dont des couvertures, matelas, vêtements, savons brosses á dents, lampes, bougies, bâches et tentes… afin de répondre aux besoins fondamentaux des déplacés d’où son nom.

En décembre dernier, c’étaient 200 kits de dignité constitués de pommades, savons, serviettes hygiéniques et cotons, soutiens gorges… pour les jeunes femmes en âge de procréer et 10 fosses á ordures installées les 5 et 6 janvier derniers.

Ils sont des milliers de déplacés réfugiés à Niafunké ville en 2024. Certains ont tout abandonné derrière eux : champs, animaux, écoles boutiques, pirogues etc. Les causes de leur départ sont multiples, diverses et complexes selon les endroits mais, aussi, et surtout la crainte des Groupes armés terroristes, le banditisme.

Comme si cela ne suffisait pas, la montée des eaux du fleuve Niger a atteint une grande partie de leur site de réinstallation, obligeant beaucoup d’entre eux à devenir de véritables nomades sur le site.

Installés d’abord dans les écoles et chez des proches en ville, bon nombre d’entre eux ont finispar regagner le site aménagé pour les accueillir à l’Est de la ville. Habitant sous des tentes de fortune en nattes et construites à la hâte, sans eaux ni latrines et d’autres dans les vieux bâtiments coloniaux, au quartier Bamako Coura, près du lycée Bocar Cissé, dans des conditions sanitaires et hygiéniques limites.

Aujourd’hui, disposant de tous ces appuis et aussi d’un château d’eau, les déplacés s’estiment heureux.

L’OIM, en un mois de présence sur le terrain a mené des enquêtes d’évaluation et de ciblage des déplacés et leurs besoins cruciaux et à réussi à organiser des distributions gratuites dans une très grande transparence, à la grande satisfaction des bénéficiaires et des autorités locales de Niafunké.

Lors de chaque distribution, le préfet ne cesse de rappeler que « tous les Maliens ont droit à une vie paisible et, en cas de difficultés, à l’assistance comme le veulent les autorités du pays » avant d’ajouter que « chacun est mieux chez soi. »

SAM/MD (AMAP)

Région de Ségou 2024 : Bilan et défis (Présentation de vœux par le directeur de cabinet du gouvernorat)

Le présidium lors de la présentation de vœux, dans la salle de conférence du gouvernorat

Ségou, 08 janv (AMAP) La Direction régionale des Douanes de Ségou, a mobilisé 14 692 987 119 Fcfa, a révélé le directeur de Cabinet du gouverneur, Bréhima Angoïba, lors de la présentation de vœux, mardi, dans la salle de conférence du gouvernorat.

« Pendant que la Direction régionale des impôts a mobilisé au compte du Budget de l’Etat, la somme de 6, 227 milliards de Fcfa pour la période de janvier à novembre 2024 soit un taux de réalisation de 91% par rapport à l’objectif annuel », a ajouté Bréhima Angoïba.

La rencontre a été un moment pour faire la revue rétrospective des principales activités menées dans les différents domaines de la vie publique au cours de l’année écoulée. Elle a regroupé notamment le président du Conseil régional de Ségou, porte-parole des élus, Siaka Dembélé, le maire de la Commune urbaine de Ségou, Nouhoun Diarra, les autorités administratives, coutumières, légitimités traditionnelles, les commandants des forces armées et de Sécurité.

L’année 2024 a été marquée par de nombreux évènements, au plan national et au niveau régional. Le directeur de cabinet du gouverneur s’est réjoui notamment de la sécurisation des personnes et de leurs biens dans la Région de Ségou, de la mise en œuvre de l’assainissement total piloté par la communauté dans 92 douze villages du Cercle de Baroueli, de l’émission par la Direction régionale du commerce et de la concurrence de 216 intentions d’importation d’une valeur de 9 615 780 Fcfa.Il a aussi salué la tenue des Activités de la 28e édition du Mois de la solidarité et de la lutte contre l’exclusion marquée par des distributions de vivres aux personnes vulnérables, handicapées et visites aux personnes âgées des Communes de Ségou, de Pélenganna  et de Sebougou et l’appui à la population du village de Farabougou.

Il ressort de son discours que 130 points d’eau modernes ont été réalisés par l’Etat et ses partenaires. Le nombre de forages réalisés par le président de la Transition s’élève à 11. Egalement 1 800 tonnes de sucre ont été affectés à la région pour faire face aux besoins de la population durant le mois de ramadan.

Et la prise en charge des dépenses de fonctionnement des services déconcentrés et décentralisés en 2024 s’est élevée 30 365 029 628 Fcfa ;

Sur le plan scolaire les résultats des examens durant l’année scolaire 2023-2024 affichent pour le Diplôme d’études fondamentales (DEF) 34,36% et le Baccalauréat général 21,51%.

M. Angoïba a invité à l’ensemble des travailleurs de continuer à servir avec le même dévouement, le même engagement et la même énergie qu’en 2024. Il a encouragé « l’esprit de bonne collaboration » et exhorté « à persévérer pour des résultats encore meilleurs au profit des populations. »

Pour mener à bien les différentes missions, le directeur régional du développement social et de l’économie solidaire Dramane Coulibaly a, au nom des directeurs régionaux, du personnel des services techniques de la Région de Ségou, souhaité la prise en charge d’un certain nombre de difficultés parmi lesquelles la vétusté, voir l’insuffisance des équipements et matériels de services.

La presse ségovienne, a par la voix de notre consoeur Ramata Konaté, directrice régionale de l’ORTM, souhaité plus d’accompagnement des services déconcentrés de l’Etat, plus de collaboration entre la presse et ces services. D’autant plus que l’année 2024 a été très difficile pour la presse avec le retrait de plusieurs partenaires, la fermeture de certaines ONG, le renoncement de contrats par certaines structures à cause des difficultés d’ordre politique et économique qui ont entrainé des manques à gagner au niveau des radios, empêchant le paiement de la redevance et conduisant à la fermeture de certaines d’entre elles par la Haute autorité de la communication (HAC).

La presse a également sollicité l’implication du gouvernorat pour l’acquisition d’équipements (ordinateurs, logistiques, dictaphones, caméras) pour les media, l’implication de la presse régionale dans la couverture des activités des hautes autorités du pays, du gouverneur et des services publics, l’instauration d’un cadre d’échanges semestriel entre le gouverneur et la presse régionale, l’organisation des sessions de formation au profit des hommes de média, l’enlèvement des ordures dans la cour de l’ORTM. Et, enfin, un chargé de communication du gouvernorat à l’instar des autres régions en vue de faciliter le travail des journalistes.

ADS/MD (AMAP)

 

 

 

Sikasso : Les secteurs les plus impactés  par les effets des changements climatiques

Par Mariam F. DIABATE

Sikasso, 08 janv (AMAP) La Région de Sikasso, dans le Sud du Mali, tout comme le reste du Mali sinon le monde entier, fait aujourd’hui face aux effets des changements climatiques. Aucun secteur n’est épargné par les conséquences sur notre planète. Pour toucher du doigt la réalité, notre équipe de reportage s’est intéressé à un certain nombre de secteurs dans la région de Sikasso. Il s’agit notamment de l’agriculture, l’environnement, l’élevage et la santé.

« L’arrivée précoce des pluies, celle tardive, les poches de sécheresse en début d’hivernage et l’abondance des pluies lors de l’hivernage », le président de la Chambre régionale d’agriculture, Abdoulaye Bamba, dresse le tableau des défis auxquels les producteurs de Sikasso font face à cause des effets des changements climatiques.

Le phénomène a quasiment bouleversé le calendrier des producteurs. Il leur cause de grosses pertes. Il s’agit de l’assèchement de certains plants ou encore la destruction totale d’autres à cause de l’abondance de l’humidité du sol ou encore des inondations. « Cette année l’humidité du sol a détruit ma parcelle de 2ha de papaye », confie Abdoulaye Bamba. Il renchéri avec le cas de la parcelle de riz de la plaine de Loulouni qui a été submergée par l’eau (90% des plants de riz ont été détruits) et celui des orangers qui ont été déracinés par la tornade à Hérémakono.

Par ailleurs, le président de la chambre régionale d’agriculture dit que de nos jours, le secteur de l’agriculture de la région est frappé de plein fouet par ces effets. Il reconnaît que Sikasso est une zone tropicale humide mais les producteurs ne sont pas habitués à ces intempéries. « Avant, l’hivernage débutait au mois de mai pour prendre fin en septembre mais actuellement, il commence en juillet et se termine jusqu’en novembre ». Il invite les producteurs à suivre les conseils des techniciens de la direction régionale de l’agriculture, de la Compagnie malienne de développement des textiles (CMDT) ainsi que de la météo qui les encadrent.

BOULEVERSEMENTS – Tout comme l’agriculture, l’environnement est également touché. Le directeur régional de l’assainissement du contrôle des pollutions et des nuisances (DRACPN), Moussa Ballo, affirme que l’environnement à Sikasso est confronté à un certain nombre de défis. Il s’agit de la diminution de la biodiversité et des ressources naturelles, de la pollution de l’air et du déversement du contenu des latrines lors des inondations (ce qui a des impacts sur la santé humaine).

Pour réduire les effets des changements climatiques sur l’environnement, M. Ballo préconise la réduction de la quantité des déchets. A cet effet, il a mis un accent particulier sur la transformation des cartons en alvéoles, des plastiques blancs en d’autres éléments…Ce qui contribuera à diminuer considérablement la production du gaz carbonique et du méthane (les gaz à effet de serres).

Sur le même registre, le responsable de la DRACPN de Sikasso souligne que les exploitants des charrettes doivent verser le contenu des latrines dans les stations de vidange. C’est de là que ces contenus seront transformés en engrais organiques pour les champs de culture. Toute chose qui permettra à la population du Kénédougou de consommer des produits bio (bons pour la santé).

Sur le plan sanitaire, l’Étude de cas sur le Mali dénommé « Comment le changement climatique et environnemental aggrave les conflits et les inégalités » précise que la hausse des températures et du nombre de journées très chaudes aboutira à des canicules plus fréquentes.

La population touchée par, au moins, une vague de chaleur par an passera de 2% en 2000 à entre 3,6 et 9% en 2030 au Mali. Ce qui, selon l’étude, pourra se traduire par une hausse de la mortalité liée à la chaleur.

BETAIL A LA PEINE – « Cette année, les fréquentes inondations du fait des changements climatiques ont causé des dégâts au cheptel de la région. Il s’agit principalement des animaux dans les localités de Zangaradougou, Finkolo, Kignan et Loulouni », déclare le directeur régional des productions et industries animales, Jean Martin Kamaté. Selon lui, dans les zones de pâturage, les crues ont réduit le mouvement des animaux tout en leur rendant difficile l’accès aux marchés de bétail. « Toute chose qui impacte négativement sur le circuit d’approvisionnement des marchés de bétail », explique-t-il.

Les vents violents, également causés par les changements climatiques, détruisent les arbustes et dégradent la nature. Cela complique l’alimentation du bétail. Pour remédier à la situation, M. Kamaté appelle les éleveurs de Sikasso à la résilience.

Quant à la présidente de l’Association des femmes engagées pour la lutte contre les effets néfastes des changements climatiques (AFECC) du Mali, Aïssata Keita, elle apporte des éclaircissements. Pour le cas du Mali, elle soutient que le pays est exposé aux aléas climatiques qui perturbent considérablement les activités économiques. Cela, à travers des sècheresses récurrentes, la raréfaction des ressources naturelles et les phénomènes extrêmes.

« Tous les secteurs sont impactés mais l’agriculture, l’élevage et l’environnement restent largement tributaires de ces aléas », indique–t-elle.

En termes de perspectives, la présidente de l’AFECC priorise notamment l’éducation, l’information et la sensibilisation du public sur les causes et les conséquences des changements climatiques, tout en mettant en lumière les questions urgentes liées au phénomène. Aïssata Keita invite, également, les médias à diffuser des messages de plaidoyer sur les effets du phénomène en direction des décideurs.

POLITIQUE NATIONALE – Selon l’assistant technique de l’Agence de l’environnement et du développement durable (AEDD), Abdrahamane Dème, le gouvernement du Mali est conscient des grands risques et enjeux des changements climatiques. « C’est pourquoi la vision de sa politique nationale sur les changements climatiques est de définir d’ici 2025 un cadre de développement socio-économique durable. Ce qui intègre les défis des changements climatiques dans tous les secteurs de son développement afin d’améliorer le bien-être des populations », dit M. Dème.

Cette politique se développera autour des cinq piliers opérationnels définis à Bali lors de la COP13 en 2007: la vision partagée, l’adaptation, l’atténuation, le transfert de technologies et le financement, tout en associant de manière intégrée l’ensemble des programmations et acteurs du monde.

Egalement, suite à l’accord de Paris, le Mali a mis en œuvre sa Contribution déterminée au niveau national (CDN) dans quatre secteurs : « A l’horizon 2030, elle fixe les ambitions nationales de réduction de gaz à effet de serre à 39% pour les changements d’affectations des terres et la foresterie, 31% pour l’énergie, 31% pour les déchets et 25% pour l’agriculture.

Par ailleurs, l’assistant technique de l’AEDD a ajouté qu’en matière de lutte contre les effets des changements climatiques, le gouvernement du Mali a, entre autres, élaboré la Politique nationale sur les changements climatiques (PNCC), la Stratégie nationale sur les changements climatiques (SNCC) et le Plan d’action national climat (PANC).

MFD/MD (AMAP)

 

Encadré 

Les chiffres de la station météo interpellent

Le coordonnateur de la station météo de Sikasso, Salif Diabaté précise que le cumul de précipitations était de 1149,5 mm en 2023 contre 1408,2 mm en 2024. Quant à la température minimum absolue, celle-ci était de 15,8°c à la date du 4 janvier 2023 contre 15,0°c le 8 décembre dernier. La température maximum absolue était de 40,7°c le 27 mai 2023 et 44,2°c le 24 mars dernier. Les multiples variations de ces chiffres sont dues aux changements climatiques.

Les changements climatiques constituent les variations à long terme des températures et des conditions météorologiques. Les spécialistes précisent que ce sont les modifications du climat accompagnées d’une augmentation générale des températures moyennes à un niveau mondial.

Ces modifications sont dues à l’augmentation de la concentration des gaz à effets de serres présents dans l’atmosphère. Il est établi que les activités humaines constituent l’une des principales causes des changements climatiques.

« Sur les dix dernières années, 86% des émissions des gaz à effets de serres provenaient de l’usage des combustibles fossiles (charbon, pétrole et gaz), le reste était issu des changements d’usage des sols notamment la déforestation », nous révèle le livre (l’économie africaine 2023 dans son chapitre II, titre : l’Afrique face au changement climatique), publié sur le site shs.cairn.info

 MFD/MD (AMAP)

 

 

Bijoux en argent et plaqué or : Tout ce qui brille n’est pas de l’or

Ces bijoux en argent trempés dans l’or, adaptés à toutes les cérémonies sociales ou soirées, sont prisés pour leur qualité et leur coût jugé abordable

Fatoumata M. SIDIBÉ

Bamako, 07 déc (AMAP) L’argent trempé dans l’or, également appelé «or plaqué» ou plaqué or, est un bijou au design inspiré de celui de l’or, notamment du style «Djeddah». Il est souvent difficile de le distinguer de l’or véritable.

Cette parure, de plus en plus apprécié par les femmes, offre une alternative abordable pour celles qui souhaitent l’élégance de l’or, sans en supporter le coût. Réalisé désormais à l’aide de machines, ce procédé moderne remplace les techniques artisanales d’autrefois.

Fatoumata Diaby, surnommée Latifa, vendeuse de bijoux depuis plus de six ans, affirme que l’argent trempé est actuellement très en vogue. Assise dans sa boutique à Magnambougou (Commune VI de Bamako), elle pèse une chaîne pour en estimer le prix.

La commerçante explique que ce type de bijou est apparu il y a longtemps, mais demeurait un secret bien gardé. Elle souligne que ces ornements sont un coût abordable. « C’est un bon bijou car il est en argent et recouvert d’or. En plus, on peut le replonger dans le bain d’or lorsqu’il noircit. Nous avons ici des produits et des machines qui le rendent identique à l’or », précise Faty Diaby, dont les produits proviennent de Dubaï.

Elle précise que le prix de l’argent augmente parfois parallèlement à celui de l’or, car le procédé inclut de l’or. Au début, le gramme coûtait 3 000 Fcfa, mais il est maintenant à 3 500 Fcfa, l’or atteignant presque 50 000 Fcfa le gramme.

L’avantage de ce modèle, selon elle, est qu’il peut être transformé en argent blanc si l’on souhaite changer de couleur. «L’entretien est simple. En le nettoyant avec de l’eau tiède et le détergent après chaque utilisation, il peut rester intact pendant des années », assure Latifa, qui vend ses articles en gros et au détail.

Elle souligne que ses clients incluent des amateurs de bijoux soucieux de leur budget et, même, des personnes fortunées souhaitant varier leur collection sans mélanger leurs bijoux avec l’or. « En termes de bénéfices, on ne dépasse pas 1 000 Fcfa par bijou. Notre stock est souvent écoulé en moins de dix jours », dit-elle.

IDENTIQUE À L’OR – Mamou Sow, Une cliente, est présente lors de notre passage. « Ces bijoux en argent sont de qualité et le revêtement en or donne un résultat magnifique. Ce nouveau design Djeddah, identique à l’or, me motive à l’acheter. Lors des cérémonies, on me demande souvent si mes bijoux sont en or », confie-t-elle, en essayant une paire de boucles d’oreilles.

Djénéba Traoré, Malienne vivant en Côte d’Ivoire, commercialise également de l’argent trempé. Elle indique qu’il est différent de l’or, car il peut se déteindre après un certain temps. « Mes clients l’achètent pour pallier le manque d’or, devenu très coûteux. Après plusieurs utilisations, il peut perdre son éclat. Ce que j’explique toujours clairement aux acheteurs », dit-elle.

Ce bijou reste très prisé, puisqu’il est polyvalent et s’adapte à toutes les occasions avec élégance, que ce soit pour une sortie en ville ou une soirée. Factory Mali, une industrie spécialisée dans la transformation des bijoux en or et en argent, fabrique de l’argent trempé localement grâce à des machines similaires à celles de Dubaï.

Souleymane Traoré, son directeur général, explique que face à la demande croissante, il a investi dans des machines pour la production nationale. Debout derrière son comptoir, il fait face à 2 kg de production qu’il vient de tremper dans un liquide d’or. Il tient dans ses mains une boucle d’oreille et une chaine pesant 10 grammes pour un coût estimé à 27 500 Fcfa. « Nos produits sont très appréciés dans la sous-région. Initialement, je voulais produire à Dubaï, mais j’ai décidé de le faire ici pour contribuer au développement du Mali », dit-il, expliquant que l’argent blanc est importé.

Notre interlocuteur affirme que ses bijoux sont trempés dans trois bains et un dernier contenant du liquide d’or pur. A Factory Mali, des articles sont cédés à 1 250 Fcfa en gros, ce qui permet à chacun d’y trouver son compte. Et en détail, il faut débourser 2 000 Fcfa contre 2 400 en gros à Dubaï. « J’ai eu le témoignage de plusieurs personnes dans la sous région confirmant qu’il préfère mes designs à celui de Dubaï à cause de la couleur. Parce qu’il y a des clandos à Dubaï qui ne sont pas reconnus et qui vendent de la mauvaise qualité », fait savoir celui qui travaille avec une trentaine de personnes actuellement.

Souleymane Traoré ajoute que ces bijoux sont trempés dans trois liquides et le quatrième se fait avec le liquide de l’or appelé lingot.

PRIX ABORDABLES – Ces détails sur le prix et la qualité du produits fournis par Souleymane Traoré semblent motiver le choix de Fatoumata Haïdara pour le plaqué or. Cette jeune mariée raconte avoir opté pour des bijoux en argent trempé dans l’or, qu’elle juge plus accessibles et tout aussi beaux que l’or. « Avec 80.000 Fcfa, j’ai pu acheter trois ensembles de bijoux complets et quelques boucles d’oreilles. Ce montant n’aurait même pas suffi pour acheter trois grammes d’or », conclut-elle avec satisfaction.

Bana Coulibaly, qui opère dans l’achat et la vente des bijoux de Dubaï à Bamako, depuis une vingtaine d’années, nuance cette comparaison entre le plaqué or et l’or véritable. Ce spécialiste en bijoux précise que le plaqué or Djeddah est un ensemble de colliers non dégradables avec de très jolies couleurs et motifs en fleur. « Contrairement à l’or, soutient-il, l’argent ternit, provoquant une coloration brun clair qui s’assombrit jusqu’à devenir brun foncé, et finalement, gris foncé ou noire ». Et d’ajouter qu’avec l’or plaqué, le principal avantage est son prix inférieur par rapport à l’or massif. « Généralement, l’or utilisé pour le placage est un or de 14 ou de 18 carats. Les bijoux dorés à l’or fin sont recouverts d’une épaisseur d’or qui se situe entre 0,3 et 1 micron d’or », signale-t-il.

Le commerçant note que les gens achètent des bijoux plaqués or parce qu’ils sont durables et pas chers. Mais cela ne veut pas dire qu’on ne doit pas prendre soin d’eux, ils ont besoin d’entretien. « L’acidité de la peau, l’utilisation de produits chimiques ou d’alcool sont autant de facteurs extérieurs qui peuvent diminuer la durée de vie du plaqué or », dit-il.

FMS/MD (AMAP)

Cercle de Tenenkou Démarrage de la campagne de vaccination 2024- 2025 du cheptel

Cette campagne de vaccination du cheptel dans le Cercle de Tenenkou (Centre), intervient après le lancement officiel de la campagne nationale, par le Premier ministre

Tenenkou, 06 janv (AMAP) Le préfet Mamadou Dao, a donné, lundi, le clap de départ  de la campagne de vaccination du cheptel dans le Cercle de Tenenkou (Centre), après le lancement officiel de la campagne nationale de vaccination, le 14 décembre 2024, à Konobougou, par le Premier ministre, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation.

Le maire de la Commune urbaine de Tenenkou, Allaye Cissé, s’est réjoui de l’organisation de cette campagne avant d’inviter les éleveurs à  se mobiliser pour une réussite totale.

Le mandataire de Tenenkou central, Sirafa Traoré, a salué cette initiative des autorités avant de rappeler que la vaccination est cruciale dans la prévention des maladies qui touchent les animaux. Il a invité les leaders communautaires à se mobiliser pour que le maximum de têtes puissent être vaccinés.

Il a égrené quelques difficultés auxquels ils sont confrontés. Il s’agit de l’inaccessibilité de certains parcs du fait de la crue, l’automédication et la vétusté des parcs de vaccination dans le cercle.

Le préfet Mamadou Dao s’est félicité de l’organisation de cette campagne de vaccination avant de rappeler la place de choix qu’occupe l’élevage dans le cercle de Tenenkou.  Selon lui, cette « campagne de vaccination revêt une importance capitale pour la préservation du cheptel et la lutte contre les maladies qui impactent directement et négativement la sécurité alimentaire et les revenus des éleveurs dont le manque à gagner est colossal. »

Il a aussi invité les présidents des coopératives d’éleveurs à s’investir davantage et à intensifier la sensibilisation pour que cette campagne 2024- 2025 atteigne les résultats escomptés.

Après son intervention, le chef de l’exécutif local a administré la première dose de vaccin à un taureau.

Plusieurs spécialistes ont constaté que l’état des animaux n’est pas du tout reluisant et satisfaisant cette année « à cause de plusieurs facteurs , entre autres, l’insécurité, la forte pluviométrie et la crue observée cette année dans le cercle. » Selon nos interlocuteurs, l’insécurité a empêché les animaux de rejoindre leur zone de transhumance habituelle entraînant une concentration des animaux dans les zones d’attentes et, par ricochet, du surpâturage.

Par ailleurs, la crue a submergé les zones de pâturages avec pour conséquences beaucoup d’eau et peu d’herbes. Une situation qui a entraîné une sous-alimentation des animaux les rendant plus vulnérables aux maladies. Selon cette même source, les animaux sont touchés par plusieurs maladies notamment la péripneumonie contagieuse bovine appelée « Boutial » en peulh, une maladie très contagieuse qui commence à décimer certains troupeaux de la zone.

Pour prévenir toute désillusion, le maître mot demeure la vaccination rien que la vaccination.

Le Cercle de Tenenkou, zone d’élevage par excellence, compte de troupeaux estimés à plusieurs dizaines de milliers de têtes, toutes espèces confondues. Ici l’élevage est plus qu’une activité, c’est surtout un facteur d’identification pour certaines communautés, une identité culturelle surtout en cette année 2025, année de la culture décrétée par le président de la Transition lors de ses vœux du nouvel An.

Des communautés qui ont un lien séculier avec le bétail qui mérite d’être protégé pour la leur survie, surtout en cette période où le monde subit de plein fouet les effets néfastes des changements climatiques.

L’actuelle campagne de vaccination va durer plusieurs jours et permettra de lutter contre la péripneumonie contagieuse bovine, la peste des petits ruminants, les pasteurelloses, la maladie de Newcastle, la variole aviaire, la bronchite infectieuse, les charbons et bien d’autres maladies qui touchent les animaux.

La cérémonie de lancement a enregistré également la présence du sous- préfet de l’arrondissement central, le lieutenant Boubacar Sissoko, du représentant du commandant de la brigade territoriale de gendarmerie, du représentant du secteur de l’élevage, du président de la Chambre locale d’agriculture, du représentant du chef de village, du président de l’association Tabital Pulaaku, du mandataire de Tenenkou central  et de nombreux éleveurs.

AS/MD (AMAP)

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