Ramadan et travaux durs : Des croyants contraints d’abandonner le jeûne!

Par Moussa M. DEMBELE

Bamako, 18 mars (AMAP) Nombre de nos concitoyens attendaient avec impatience le mois de ramadan, une période sacrée de l’Islam ! Mais dès apparition du croissant lunaire qui annonce cette période sacrée, la joie cède la place à l’inquiétude et à l’anxiété. Surtout quand le Ramadan coïncide avec la saison sèche et chaude, l’observation du jeûne devient une rude épreuve pour plusieurs croyants. Car, on voit mal certaines personnes, s’abstenir de manger et de boire, de l’aube ou aurore jusqu’au coucher du soleil, pour raison de maladies ou d’autres circonstances.

Quand il fait excessivement chaud, comme en cette période de canicule, la tentation est grande chez certains de faire entorse aux règles religieuses, en buvant de l’eau afin d’étancher leur soif ou d’éviter la déshydratation. Et ceux qui souffrent de problèmes d’estomac ou de tension ont du mal à supporter la faim. Par manque de force physique, certaines personnes ont du mal à mener correctement des activités physiques.

Pendant ce temps, ceux qui font des travaux pénibles, notamment, la maçonnerie, les exploitants de sable et de carrière, les orpailleurs traditionnels et les fabricants de briques sont souvent contraints d’abandonner le jeûne au profit pour pouvoir exercer leurs activités, et assuré leur survie.

Par contre, selon d’autres, c’est un mois qui se prépare et les gens doivent garder à l’esprit qu’ils sont appelés à accomplir un devoir religieux dont les bénéfices sont grands y compris les conduire au paradis.

Il fait exactement 17 h 06 minutes en ce lieu de vente de sable distant d’au moins 100 mètres de la route de Ségou, dans le quartier de Tiéguena, une banlieue située entre le District de Bamako, et la Commune de Baguineda. Ils sont au nombre de huit jeunes, tous munis de pelles pour charger un camion-benne. Ils sont motivés, les visages ruisselant de sueur ainsi que d’autres parties de leur corps. Interrogé sur l’observation du ramadan et ces travaux physiques, un jeune costaud, de taille moyenne, le chef du groupe, nous repond ceci, sans interrompre son effort : “ Nous sommes au onzième jour du mois de ramadan. Mais, j’ai observé le jeûne deux fois seulement, précisément durant mes jours de repos”. Et notre interlocuteur anonyme de poursuivre en ces termes : “C’est vrai, le jeûne est une obligation pour tout musulman. Mais, des gens comme nous qui font des travaux durs, sont souvent obligés d’oublier le jeûne pour travailler, afin de faire face aux dépenses familiales”.

On aperçoit des camions bennes alignés près des monticules de sable. Les chargeurs s’organisent en petits groupes pour remplir ces engins de dix ou six roues. Sept sur dix ouvriers n’observent pas le jeûne. Ils avancent, tous, les mêmes arguments pour se justifier. Certains estiment qu’il fait très chaud, que le soleil brille fort, d’où des difficultés pour jeûner, tout en passant toute la journée à travailler.

À côté d’eux, se trouve une grande cour située à l’ouest. Le sable entre dans la confection des briques de construction et de bâtiments. Contrairement aux chargeurs de sable, qui travaillent uniquement pendant la journée, ces jeunes ouvriers débutent leur travail à 3 heures du matin pour terminer, au plus tard, à 10 heures. Malgré ces horaires, certains n’arrivent pas à concilier le jeûne et le l’effort. Tel est le cas de Moussa Sidibé, qui confirme que “le jeûne ne peut pas aller avec notre travail. C’est très difficile de tenir 12 heures sans boire de l’eau ni manger. Notre travail demande beaucoup d’énergie”, argumente-t-il.

Ce jeune étudiant de la Faculté des sciences économiques et de gestion (FSEG), qui fait le manœuvre pour un maçon afin de gagner les frais de transport pour aller à l’université, abonde dans le même sens que ses prédécesseurs. Yacouba Mallé, âge de 26 ans, pour qui, il est difficile d’exécuter des travaux de chantier pendant le mois béni de ramadan. “Quand je pars à l’école, je jeûne mais s’il s’agit d’aller au chantier, ce n’est pas facile parce que cette activité exige trop d’efforts physiques ”, dit l’étudiant en licence d’économie.

« Seule la foi en Dieu permet à Ses créatures de s’organiser pendant ce mois béni, pour accomplir leurs obligations religieuses et seulement en trente jours par an, donc c’est juste une question de préparation », estime Oumar Dembélé, chargeur de sable.  « Je n’abandonne jamais le jeûne au profit de mon travail. Avant ce mois béni, j’ai fait beaucoup d’économies pour faire face à mes multiples dépenses, sans suspendre mon activité. C’est une question de croyance et de foi en Dieu qui motive chacun à réagir. »

Bourama Doumbia, employé d’une entreprise de fabrication de briques destinées à la construction de bâtiments, fait aussi partie de ceux qui pensent que les travaux durs ne doivent pas empêcher un vrai croyant d’accomplir ses devoirs religieux.

Sur le plan sanitaire, jeûner et faire des efforts physiques intenses peut avoir des conséquences si la personne n’est pas du tout habituée. En tout cas, c’est ce que nous explique Dr Issa Keriba Bakayoko, neurologue à l’hôpital Gabriel Touré.  “C’est une question très difficile à répondre. Mais, comme on le dit souvent, l’habitude est une seconde nature. Donc, une personne qui est déjà habituée à travailler dure, pourra beaucoup supporter l’épreuve qu’une personne qui vient juste de commencer avec le ramadan. Mais, on peut conseiller d’éviter l’exposition prolongée au soleil ou à des sources de chaleur qui peuvent vite entraîner une déshydratation pouvant déboucher sur beaucoup de complications, parfois fatales”, explique-t-il.

Que dit le Coran au sujet du jeûne et les travaux durs ? Amadou Dieng, islamologue donne des éclaircissements. “ Un croyant ne doit pas abandonner le jeûne à cause des travaux durs. C’est une obligation pour tous les pratiquants de la religion. Ils doivent tous jeûner mais, dans la journée, si ça ne va pas, ils peuvent rompre le jeûne. C’est Dieu qui nous a créé tous, donc notre survie dépend de lui. » « L’homme doit prendre des dispositions pour accueillir ce mois béni”, conclut-il.

MMD/KM (AMAP)

 

Le Mali se dote d’un Fonds des infrastructures énergétiques, hydrauliques et de transports

Bamako, 13 mar (AMAP) Le président de la Transition, le général d’armée Assimi Goïta, a décidé de doter le Mali d’un Fonds de réalisation des infrastructures énergétiques, hydrauliques et de transports, annonce un décret présidentiel en date du 11 mars 2025 fixant l’organisation et les modalités de fonctionnement de ce Fonds,

Le décret présidentiel fixe l’organisation et les modalités de fonctionnement du Fonds de réalisation des infrastructures énergétiques, hydrauliques et de transport. Le texte précise que « les recettes perçus au titre du Fonds sont versées dans un compte dénommé Fonds de réalisation des infrastructures énergétiques, hydrauliques et de transport » ouvert dans les livres du Trésor public.

Le ministre chargé des Finances est l’ordonnateur principal du Fonds et peut déléguer son pouvoir d’ordonnateur, conformément à la réglementation en vigueur. A ce titre, il est chargé « de définir les orientations stratégiques du Fonds, d’approuver le budget et d’assurer le suivi de son exécution, d’approuver les programmes et projets soumis au financement du Fonds, d’approuver l’arrêt des comptes, d’assurer le suivi de l’exécution correcte des programmes annuels. »

Un comité de pilotage, présidé par le ministre chargé des Finances ou son représentant, est mis en place avec des membres fournis par des départements ministériels concernés par le Fonds.

Selon le décret, ce comité de pilotage est tenu de fournir chaque année le rapport annuel d’activités et de gestion du Fonds de l’exercice clos, au plus tard le 30 juin de l’année en cours. Et le rapport est transmis au président de la République.

Dans son article 10, le décret dispose : « Sous réserve des pouvoirs des autorités de tutelle, le comité de pilotage est habilité à prendre toute décision concernant les objectifs, l’organisation, la gestion et le fonctionnement du Fonds. »

Le décret indique que le Payeur général du trésor est le comptable assignataire de ce Fonds. A ce titre, il produit, à la fin de chaque exercice budgétaire, un compte de gestion du Fonds.

Les opérations sur le Fonds sont prévues, autorisées et exécutées dans les mêmes conditions que celles du budget de l’Etat.

L’article 13 du décret dit que l’utilisation des ressources du Fonds fait l’objet d’un rapport annuel produit par le comité de pilotage et soumis au contrôle des structures compétentes de l’Etat. Sur ce point, un arrêté du ministre chargé des Finances fixe, au besoin, les modalités particulières d’exécution des opérations du Fonds.

S’agissant des dispositions finales, les ministres en charge de l’Economie et des Finances, des Mines, de l’Energie et de l’Eau, des Transports et des Infrastructures, de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du Territoire et de la Population sont chargés, « chacun en ce qui le concerne », de l’exécution du décret.

OD/MD (AMAP)

 

 

Géolocalisation : Ninacad-Adresse couvre plus d’un million lieux ou parcelles en milieu rural et urbain (Officiel)

Ce système d’adressage numérique permet à la population de disposer d’une application de géolocalisation en milieu rural et urbain

Par Babba B. COULIBALY

Bamako, 12 mar (AMAP) Le Secrétaire permanent de la réforme domaniale et foncière, le colonel-major Checkné Mamadou Diéffaga a révélé, lundi, à Bamako, que l’adressage numérique «Ninacad-Adresse» couvre environ 1 500 000 lieux/parcelles en milieu urbain et rural.

Ce chiffre porte sur les six communes du District de Bamako, les anciennes communes de Kalaban-coro, Moribabougou, N’gabakoro-Droit et Sankarebougou, plus les communes urbaines et rurales limitrophes du Cercle de Kati et la ville de Ségou (Centre).

Le colonel-major Diéffaga intervenait lors de la présentation de la plateforme «Ninacad-Adresse», à la Primature, au Comité de pilotage chargé de la digitalisation de l’Administration, présidée par le Premier ministre, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le général de division Abdoulaye Maïga, président de ce Comité.

En présence des membres du gouvernement, l’officier a expliqué que «Ninacad-Adresse» est un code de six chiffres pour chaque parcelle ou lieu, des coordonnées géographiques, une géolocalisation couplée au système de navigation de chaque lieu.

C’est aussi une application mobile gratuite et un portail web, une base de données sécurisée de gestion des informations. « Son déploiement dans les villes de Koulikoro et Sikasso est en cours », a-t-il précisé.

Ce système d’adressage numérique permet à la population de disposer d’une application de géolocalisation en milieu rural et urbain, d’une base de données moderne de gestion et de connaissance de la ville. « Ninacad-Adresse a été initié pour répondre à la volonté des autorités maliennes de moderniser l’Administration à travers la digitalisation. C’est un outil de gestion et de connaissance de la ville », a expliqué le secrétaire permanent de la réforme domaniale et foncière.

Il a ajouté que la plateforme est appelée à évoluer pour répondre aux besoins de l’Administration, des collectivités et des citoyens. « L’application permet de localiser les personnes physiques, les activités ou les entreprises dans une localité et de faire des recherches d’information. Elle permet, également, d’optimiser l’intervention des services d’urgence et de livraison », a poursuivi Checkné Mamadou Diéffaga.

Selon une note d’information fournie à la presse, «Ninacad-Adresse» intervient en un moment où l’adressage physique est marqué par le caractère non complet et non exhaustif d’une part et par le caractère non numérique d’autre part. Ainsi, la nouvelle plateforme va favoriser la facilitation du repérage pour la promotion du e-commerce et des services de livraison, l’identification dans le cadre des services des impôts, l’optimisation des interventions des services de secours d’urgence.

Le ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du territoire et de la Population, Imrane Abdoulaye Touré, a assuré avoir pris bonne note des suggestions pour améliorer l’application «Ninacad-Adresse» afin qu’elle puisse répondre aux attentes de l’Administration. « Cette application répond aux besoins des populations », s’est félicité, pour sa part, le ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou, qui a salué la démarche.

De son côté, le chef du gouvernement, le général de division Abdoulaye Maïga, a salué l’initiative avant d’exhorter l’équipe du Secrétariat permanent de la réforme domaniale et foncière « à poursuivre les échanges avec celle chargée de la digitalisation de l’Administration. »

BBC/MD (AMAP)

Le Projet d’irrigation N’Débougou IV, fruit de la coopération allemande

Ségou, 12 fév (AMAP) le Projet d’irrigation N’Débougou IV dont le Chef du gouvernement va lancer, samedi, les travaux en zone Office du Niger, est financé par la coopération allemande (KFW) pour un coût global de 33 474 860 595 Fcfa dont 26 238 280 000 sous forme d’aide financière.

Il vise à augmenter la production agricole des petits agriculteurs par la réhabilitation des périmètres d’irrigation agricole dans la zone N’Débougou de l’Office du Niger.

Le Projet s’appuie sur trois volets : Réhabilitation et construction d’infrastructures, Mesures d’accompagnement pour la mise en valeur des infrastructures, Renforcement de la gouvernance de l’Office du Niger.

Il s’agit notamment de réhabiliter le canal adducteur Grüber ; recalibrer le marigot DINA et confectionner la digue piste ; réhabiliter les drains de N’Débougou et de Siengo ; le casier de N’Débougou sur 4 200 ha, prolonger le drain collecteur du Kala inférieur est (KIE) jusqu’au troisième bief du Fala de Molodo (33 km).

Le projet va renforcer la gouvernance de l’Office du Niger à travers la formation, l’encadrement, le renforcement des Organisations paysannes – agricoles (riz, maraichage), le renforcement en technique de production maraichère en contre-saison froide, Environnement – programme pilote élevage.

En ce qui concerne le volet renforcement de la gouvernance foncière de l’Office du Niger, le Projet d’irrigation N’Débougou IV prévoit de renforcer les capacités en gestion foncière ; actualiser les logiciels SIGON et le registre foncier ; améliorer les procédures et méthodes. Il est aussi question d’améliorer les connexions réseaux et de mettre en place de payement numérique de la redevance, audit des baux de la zone Office du Niger).

ADS/MD (AMAP)

Ségou : Le Centre de formation professionnelle de Markala ouvre ses portes

Ségou, 08 fév (AMAP) La ministre de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Oumou Sall Seck, a inauguré jeudi, le Centre de formation professionnelle (CFP) de Markala, après celui de Sikasso en fin décembre dernier, a constaté l’AMAP.

La ministre a souligné que « dans un monde en constante évolution, où l’automatisation, la transition écologique et la transfor

mation numérique redéfinissent profondément les exigences du marché du travail, l’adaptation continue des compétences devient non seulement une nécessité, mais aussi un impératif stratégique. »

« Face à ces défis, la formation professionnelle se révèle être un levier essentiel. Elle permet aux travailleurs d’acquérir les savoir-faire indispensables, renforce leur employabilité et ouvre de nouvelles perspectives d’insertion », a-t-elle ajouté.

Conçu pour répondre à la vision de développement du Conseil régional de Ségou, le CFP de Markala se veut être un espace d’apprentissage doté d’équipements de dernière génération et encadré par des formateurs qualifiés afin d’offrir aux apprenants un avenir meilleur.

Son ouverture vise à offrir aux jeunes et aux professionnels en reconversion, des formations adaptées aux besoins du marché de l’emploi et de disposer des ressources humaines qualifiées et compétentes pour porter le développement de la Région de Ségou.

Les filières proposées répondent aux réalités économiques locales, nationales et au-delà sous régionale. Mme Oumou Sall Seck a précisé que les filières proposées contribueront non seulement au développement des compétences des jeunes du Mali, mais également au renforcement de la compétitivité des entreprises, notamment celles du secteur para-agricole. « Ce centre sera un acteur clé dans l’amélioration de la qualité de la main-d’œuvre et dans la création d’opportunités durables pour l’économie locale intégrée », a-t-elle-affirmé.

Le joyau d’une superficie de 5 ha a été réalisé sous la maitrise d’ouvrage du Conseil Régional de Ségou, qui l’a délégué à la Cellule Technique d’Appui aux Communes CTAC.  Il a été financé par l’Etat avec l’appui des partenaires techniques et financiers. Cet appui des partenaires se présente sous forme de prêt et de don pour un montant global d’environ 2 milliards.

Le président de la Transition vient de mobiliser sommes 2 milliards de Fcfa pour les travaux complémentaires. Car si beaucoup d’infrastructures ont été réalisées et équipées, des besoins de renforcement demeurent, notamment la construction et l’équipement des infrastructures complémentaires (travaux d’aménagement intérieur et extérieur du centre, l’internat, l’aménagement et l’équipement de la parcelle d’expérimentation de l’irrigation, l’équipement de l’atelier de réparation et de maintenance des matériels agricoles, les équipements complémentaires de la plateforme agroalimentaire).

Pour la formation de la première cohorte d’apprenants, le général d’Armée Assimi Goïta a également octroyé 100 bourses d’excellence complétant ainsi les 50 bourses octroyées par le Conseil régional.

 

 

 

 

A la coupure du ruban symbolique, étaient présents notamment le représentant du président du Conseil régional de Ségou, Yaya Bamba, de la présidente de la Commission chargée de la promotion de la Femme, de la Famille, de la Protection de l’Enfant, de la Jeunesse, des Sports, du Travail et de l’Emploi du Conseil national de la Transition (CNT)

En marge de cette inauguration la ministre a visité les ateliers militaires centraux de Markala et le CFP de Bapho.

ADS/MD (AMAP)

 

 

 

 

 

 

 

Région de Kayes : « Kakoulou 2025 », un modèle de développement communautaire durable

Les populations de la localité de Kakoulou ont joint leurs efforts pour entreprendre de vastes chantiers dont la construction de routes et d’écoles, l’éclairage public, les forages

Par Bandé Moussa SISSOKO

Kayes, 26 déc (AMAP) Les populations de Kakoulou (maison propre en Soninké), un village de la Commune rurale de Logo, dans le cercle de Kayes (Ouest), ont adopté la règle selon laquelle le développement local nécessite l’implication de tout le monde.

Deux jours avant la fête de Noël, sur invitation des populations de ce village à dominante chrétienne, le gouverneur de la Région de Kayes, le général de brigade Moussa Soumaré, a procédé au lancement officiel du Projet Kakoulou 2025. Une initiative communautaire, dont l’objectif est de promouvoir le développement local, et qui est estimée à plus de 200 millions de Fcfa, dont une mobilisation initiale d’environ 70 millions de Fcfa.

« Kakoulou 2025 n’est pas seulement un plan de développement, c’est aussi un témoignage de ce qui peut être accompli lorsqu’une communauté s’unit autour d’un objectif commun, ouvrant la voie à un avenir brillant et durable pour les générations à venir », a expliqué Georges Diawara, représentant de la communauté de Kakoulou.

« Nous pouvons faire de grandes choses sans attendre l’Etat et ses partenaires. C’est ça le Mali Kura : ne pas croiser les bras et attendre l’Etat, les partenaires », a déclaré le général de brigade Moussa Soumaré, qui félicité les habitants de cette contrée pour leur initiative exemplaire.

Kakoulou fait partie du riche patrimoine culturel et historique de la Région de Kayes. Rappelons que le royaume de Logo, dont la capitale est Logo-Sabouciré, fut fondé en 1600 par Dra-Makan Sissoko ou Makan Fatouma Sissoko, un Malinké originaire du Diébé. Le Djébé regroupe essentiellement les Communes de Kassama et Sitakily, relevant toutes du Cercle de Kéniéba.

Sabouciré « Sabouya Kagni (une bonne opportunité en Soninké) » constituait pour les Français un « verrou » qu’il fallait faire sauter pour poursuivre la colonisation vers Bafoulabé. Le 22 septembre 1878, le roi Nia Mody Sissoko, chef de canton d’alors, refusant le joug de l’homme blanc qui venait de pénétrer dans son royaume, a été abattu sur le fleuve Sénégal. D’après certains récits, des notabilités lui auraient conseillé de se rendre sur la rive droite du fleuve Sénégal pour échapper à la captivité.

Cet assassinat a vu le premier coup de canon tiré au Mali. C’est en mémoire de cette bataille que le défunt président Amadou Toumani Toure (2002-2012) a lancé le mois du Cinquantenaire de l’indépendance du Mali, le 1er septembre 2010 à Sabouciré. Le 14 novembre 2011, le Conseil des ministres a adopté un projet de décret relatif au classement dans le patrimoine culturel national du site historique du champ de bataille de Logo.

Plus tard, la Mission catholique s’est installée dans le village voisin de Kakoulou où elle s’est investie dans le domaine de l’éducation, de la santé, parmi tant d’autres. Grâce aux missionnaires chrétiens, beaucoup d’enfants de ce village, parmi tant d’autres, sont devenus des cadres. Avant la création du second Cycle de Kassama, les élèves de l’Ecole catholique de ce village poursuivaient leurs études fondamentales à Kakoulou. L’unique établissement scolaire de Kassama est devenu une école publique vers 1975.

Cependant, force est de constater que malgré cette richesse culturelle, les habitants de Kakoulou, à l’instar de ceux des autres villages de la Commune rurale de Logo, peinent à disposer de fonds pour des investissements afin d’avoir accès à l’eau potable, à l’électricité et à un système éducatif moderne.

Ayant pris conscience de ces insuffisances, la jeunesse de Kakoulou s’est, sous l’égide de Mamady Kanté, organisée pour mener des réflexions sur des voies et moyens pouvant faire sortir son village du gouffre. Kakoulou 2025 a ainsi pris corps à travers l’instauration d’une cotisation mensuelle et volontaire pour tous les habitants, selon leurs moyens. L’approche a permis de réorienter progressivement la dynamique collective vers un développement durable du village, chef-lieu de la Commune rurale de Logo.

Après de récents travaux qui ont permis aux habitants d’ériger un mur d’enceinte tour du cimetière commun (musulman et chrétien), les populations se sont engagées à améliorer de manière significative la qualité de vie dans leur village. C’est pour cette raison qu’ils ont initié le projet « Kakoulou 2025 ».

Les actions envisagées s’articulent autour de cinq domaines clés. Pour améliorer les infrastructures, la communauté entend construire et équiper trois nouvelles salles de classe pour la nouvelle école de Kakoulou. Elle envisage d’achever la construction de l’école de Ségankané situé sur la rive droite du fleuve. L’éducation étant une des clés du développement durable, ces améliorations visent à créer un environnement propice aux apprentissages, à réduire le taux d’abandon scolaire et à offrir de meilleures opportunités aux enfants et aux adolescents du village.

Au chapitre des infrastructures routières, les villageois prévoient la construction de six km de routes et des systèmes de canalisation pour faciliter davantage la mobilité et l’accessibilité, stimuler les activités de l’économie rurale et contribuer à l’amélioration de la santé publique et de l’assainissement à travers une meilleure évacuation des eaux de pluie.

Grâce à ce projet, Kakoulou sera aussi doté de cent lampadaires solaires le long des voies qui seront aménagés en vue d’améliorer la sécurité routière et permettre aux gens de mener leurs activités après le coucher du soleil. Il contribuera à réduire les actes de délinquance accentuée d’année en année par la pauvreté.

Dans le cadre de l’Approvisionnement en eau potable (AEP), un forage sera entièrement rénové et équipé d’un système de pompage solaire. Trois nouvelles bornes fontaines seront installées à des points stratégiques du village. Un second forage sera destiné à l’école publique, distante du village d’un kilomètre.

Ces systèmes d’adduction d’eau auront un impact significatif sur la santé de la population, par la réduction des maladies d’origine hydrique, et améliorera la qualité de vie, en général, dans le village en allégeant le travail domestique des femmes.

Le projet prévoit la rénovation du terrain Kalakoto Sissoko, l’organisation de tournois sportifs impliquant les villages, la valorisation de places publiques ou « beras (en langues Malinké et Khassonké », la célébration avec éclat de la traditionnelle « Fête de l’Indépendance » qui sera marquée par l’inauguration des réalisations de « Kakoulou 2025 » et la finale des compétitions interclubs.

BMS/MD (AMAP)

Environnement des affaires et financement des PME : Le Patronat malien consulte autour de ses solutions

Le Patronat malien entend faire du secteur privé le moteur d’un développement socio-économique puissant et durable à travers le partenariat.

Bamako, 27 sept (AMAP) Le Conseil national du patronat du Mali (CNPM) a rencontré, mercredi, les Partenaires techniques et financiers (PTF) et des chancelleries présents au Mali pour recueillir leurs avis et suggestions dans le cadre de l’élaboration de son plan d’actions pour la mandature 2022-2027.

Les échanges dirigés, par le président du CNPM, Mossadeck Bally, avaient également,  pour objectif de renforcer et de rationaliser l’écosystème des affaires et de contribuer à faire des micro, petites et moyennes entreprises (MPME) des leaders dans leurs secteurs d’activité au Mali et dans la sous-région.

Le bureau du CNPM qui, depuis son installation, a entamé ce travail, a constitué cinq groupes de travail chargés de faire un diagnostic et de proposer des solutions dans des domaines économiques spécifiques.

Il s’agit de l’énergie, des infrastructures, des ressources humaines, du financement et de la fiscalité.

Au terme des travaux, une restitution des conclusions a été initiée à l’endroit des différents départements ministériels, des chefs d’entreprises ainsi qu’au président de la Transition.

 

C’est à l’issue de ces étapes que le CNPM a jugé nécessaire et pertinent de faire le même exercice à l’endroit des PTF. Parallèlement, le Patronat, conformément à sa vision stratégique de faire du secteur privé le moteur d’un développement socio-économique puissant et durable, a élaboré le Projet pour l’innovation et l’accélération de la transformation des entreprises au Mali (PIATE).

Selon son président, ce Projet est un élément important de la démarche du Patronat et un modèle de partenariat qu’il espère multiplier et pérenniser. « En cela, a-t-il poursuivi, les PTF peuvent s’appuyer sur le CNPM, comme partenaire crédible dans le déploiement de leurs politiques de développement au Mali, notamment en ce qui concerne l’amélioration du climat des affaires et le développement des investissements productifs. »

Mossadeck Bally a invité les participants à réfléchir à des alternatives de déploiement de leurs actions pour cette fin. «Ensemble, nous pouvons créer un environnement propice à l’investissement, l’innovation et la création d’emplois, tout en renforçant la compétitivité nationale», a-t-il déclaré.

CINQ AXES STRATÉGIQUES– Présentant le PIATE, Dr Abdoulaye Touré, enseignant-chercheur, a indiqué que cette innovation s’inscrit en droite ligne de la nouvelle vision du CNPM et son plan d’action 2022-2027. Il est articulé autour de cinq axes stratégiques, à savoir la mise en place d’un Centre de formation d’appui aux écoles privées pouvant donner un appui complet aux PME, la restructuration des PME dans les chaînes de valeurs, l’amélioration de l’accès au financement et la promotion des produits Made in Mali.

« Pour ce faire, a-t-il renchéri, le Projet ambitionne de s’attaquer aux différents goulots d’étranglement comme le faible accès au financement et la problématique de l’organisation professionnelle des acteurs privés. » Parlant des attentes, Dr Touré a dit que cette rencontre vise à mobiliser un financement nécessaire auprès des PTF pour le lancement du PIATE. À moyen terme, le CNPM souhaite mobiliser les financements et démarrer rapidement les activités.

L’Economiste pays principal de la Banque africaine de développement (BAD) au Mali, Sie Tioye Antoine, a expliqué que la BAD « dispose de deux volets qui concernent le financement formel et les financements de plus en plus innovants pour accompagner les petites entreprises dans le cadre de la microfinance ».

FC/MD (AMAP)

 

Ségou : Le respect des règles générales de construction au cœur d’une rencontre avec les légitimités traditionnelles

Le rôle des légitimités, en tant que garant des valeurs sociales ,est plus que déterminant dans la résolution de ce problème. «

Ségou 28 mar (AMAP) Le gouverneur de la Région de Ségou, le contrôleur général de police Alassane Traoré, a présidé mercredi, la rencontre trimestrielle avec les légitimités traditionnelles de la ville de Ségou, dans le Centre du Mali.

Cette rencontre qui s’est tenue dans la salle de conférence du gouvernorat, avait pour thème “le respect des règles générales de construction”.

La terre est devenue un enjeu capital au Mali. Son accès fait l’objet de compétition sans précédent créant ainsi des spéculations et des pratiques anormales de tout genre.

Le gouverneur a rappelé que la ville de Ségou et ses environs sont dotés, depuis 1986, d’un Schéma directeur d’urbanisme qui a été révisé par le décret N° 06-128/P-RM du 20 mars 2006. Malgré ce texte, le phénomène de l’occupation anarchique de l’espace se poursuit dans la ville de Ségou et ses environs. Il se manifeste par un développement spatial de la ville avec la prolifération de quartiers spontanés.

La prolifération de constructions irrégulières dans la ville de Ségou entraine la désurbanisation avec comme conséquences, des problèmes d’inondation, de salubrité, d’aération et même de perte de l’esthétique.

« Face à ce constat moins réjouissant, nous avons jugé utile au cours de la rencontre de ce trimestre avec les légitimités traditionnelles, d’échanger sur le respect des règles de construction afin que chacun à son niveau s’engage dans la sensibilisation des populations et des usagers sur le bon respect des règles et des procédures en matière de construction d’habitation”, a dit le Gouverneur.

Le Contrôleur général de Police a souligné le rôle plus que déterminant des légitimités dans la résolution ce problème. « En tant que garant des valeurs sociales qui guident la vie dans nos communautés, vous représentez pour les populations des repères et pour l’administration, vous constituez le premier maillon de contact et d’échanges avec les populations », a-t-il indique

Selon lui, c’est à juste titre qu’à l’occasion de cette rencontre, « nous vous mettions solennellement en mission auprès de vos concitoyens afin de les sensibiliser sans relâche sur le respect des règles de construction et l’amélioration du cadre de vie dans la ville de Ségou. »

Le gouverneur Alassane Traoré s’est réjoui de l’organisation de cette rencontre avec les légitimités traditionnelles et souhaité l’implication de toutes et tous dans la recherche de solution.

A sa suite, le directeur régional de l’urbanisme et de l’habitat de Ségou, Ousmane Baby, a dit que cette rencontre offre l’opportunité d’informer et de sensibiliser les légitimités traditionnelles qui, désormais, seront des ambassadeurs du ministère chargé de l’Urbanisme, à travers sa direction régionale à Ségou.

Ses éclaircissements ont porté sur les règles générales de la construction ainsi que certaines normes spécifiques en ce qui concerne la construction des équipements publics urbains ; le rôle des spécialistes dans la construction ; la procédure à suivre depuis le choix du site jusqu’à la réception des travaux, l’occupation du terrain.

Les échanges ont également porté sur le permis de construire les modalités de délivrance, les modes d’attributions des parcelles ; la régularisation des lotissements illicites et les processus à suivre dans le cadre des opérations d’urbanisme.

ADS/MD (AMAP)

Le chef de l’état malien reçoit le représentant spécial du gouvernement chinois chargé des questions africaines

L’émissaire chinois a promis que son pays accompagnera le Mali dans la lutte contre le terrorisme

Bamako, 25 ma (AMAP) Le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a reçu, vendredi dernier, au palais de Koulouba, le représentant spécial du gouvernement de la République populaire de Chine chargé des questions africaines, Liu Yuxi.

Au terme de la rencontre, le représentant spécial du gouvernement chinois chargé des questions africaines a promis que la partie chinoise continuera à renforcer les projets de coopération qui existent.

« Nous allons, aussi, entamer de nouveaux projets dans les domaines de l’énergie, de l’agriculture, de la médecine et de la sauvegarde de la  sécurité du pays», a annoncé l’émissaire chinois. Et de poursuivre : « Nous sommes déterminés à soutenir le Mali dans sa lutte pour le maintien de la sécurité du pays et dans la lutte contre le terrorisme».

L’émissaire de Beijing a rappelé que le Mali et la Chine ont une amitié de longue date. Liu Yuxi a indiqué que les deux parties ont réitéré leurs engagements à raffermir la coopération sur les plans bilatéral et international.

L’hôte du président de la Transition a, par ailleurs,fait savoir qu’au cours de sa visite, il a pu remarquer les immenses efforts des autorités maliennes pour sauvegarder la paix, la sécurité, la souveraineté du pays mais, aussi, le développement et le bien-être du peuple.

Il y a quelques mois, une délégation malienne de haut niveau, conduite par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération international, Abdoulaye Diop, a effectué une visite d’amitié et de travail à Beijing, en Chine. Au cours de ce séjour, les deux parties s’étaient félicitées « de la parfaite convergence de vues entre les autorités des deux pays sur de nombreux sujets internationaux et régionaux », notamment ceux relatifs aux principes fondamentaux de la souveraineté nationale, de l’intégrité territoriale et de la non-ingérence dans les affaires intérieures des états. Elles ont déploré la politisation et l’instrumentalisation de la question des droits de l’Homme par certaines puissances étrangères.

La partie chinoise a réitéré son soutien aux efforts de Bamako visant le respect de sa souveraineté, le renforcement de la présence et de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national.

Elle a également marqué son accord de principe pour soutenir les projets structurants dans les domaines agricole, minier, énergétique, des infrastructures, des nouvelles technologies ainsi que la réalisation d’unités industrielles dans le cadre d’un partenariat « gagnant-gagnant mutuellement avantageux».

L’audience a enregistré la présence du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, et de son collègue chargé de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo.

BD/MD (AMAP)

Réforme domaniale et foncière au Mali : Un million de parcelles numérisées dans le district de Bamako (officiel)

La nouvelle digitalisation du foncier au Mali est très avancée au niveau du District de Bamako

Bamako, 21 mar (AMAP) Un million de parcelles ont été numérisées dans le district de Bamako, dans le cadre de la réforme domaniale et foncière du Mali, a appris l’AMAP, jeudi, en marge d’une rencontre que le Conseil national du patronat du Mali (CNPM) a organisée.

« Nous sommes à peu près à un million numérisé sur l’ensemble de ce territoire qui est le secteur prioritaire aujourd’hui », a déclaré le Secrétaire permanent de la réforme domaniale et foncière du Mali, le colonel-major Checkiné Mamadou Dieffaga, interrogé après la cérémonie.

Organisé sur le thème « La digitalisation du foncier au Mali »,  cette rencontre a pour l’objectif « de montrer à l’équipe du CNPM, la nouvelle digitalisation du foncier au Mali sur laquelle nous sommes très avancés au niveau du District de Bamako. » a dit le colonel-major Dieffaga.

Devant des membres du bureau et des présidents des groupements professionnels membres du CNPM, le secrétaire permanent a d’abord expliqué que l’objectif de la réforme domaniale et foncière est de refonder les rapports sociaux, mettre la terre au service du développement et appuyer la bonne gouvernance de l’État.

« La digitalisation, a-t-il dit, permet de savoir l’existence d’une parcelle, son numéro d’identification national unique cadastral (NINACAD), son propriétaire et ses documents mais, aussi, de créer un référentiel. »

« Nous demandons à tous les propriétaires de parcelles sur le District de Bamako et ses communes limitrophes de venir s’enregistrer », a exhorté le secrétaire permanent qui a, par ailleurs, annoncé que dans les six prochains mois, un guichet unique foncier sera mis en place.

L’objectif recherché étant de permettre aux propriétaires de parcelles de remplir les formalités administratives, et réduire le délai de traitement des dossiers du foncier.

Ce déjeuner professionnel a permis aux participants de mieux cerner les différents contours de la réforme domaniale et foncière, à travers l’exposé du secrétaire permanent.

Pour le président du CNPM, la digitalisation du foncier est aujourd’hui indispensable pour améliorer la transparence, l’efficacité et la sécurité dans la gestion du foncier. Ce qui peut contribuer au développement économique et social du pays, dira-t-il. Elle permettra, selon Mossadeck Bally, « d’enregistrer les transactions foncières et de demander des titres de propriété en ligne, ce qui simplifie les processus administratifs et réduit les risques de corruption et de fraude. »

La digitalisation du foncier permettra aussi de représenter de manière précise les limites des parcelles et les caractéristiques géographiques des terres, d’assurer les investisseurs et les propriétaires terriens contre les risques de conflits mais également de contribuer à protéger les droits fonciers des populations locales.

« Avec la croissance de population et le développement des villes, nous constatons de plus en plus des besoins d’accès au foncier et nous faisons face depuis des années à des problèmes fonciers : les litiges, doublons, titres illégaux. En 2018, les services du médiateur de la République ont reçu 454 plaintes, contre 290 en 2017 », a fait remarquer Mossadeck Bally.

Sur le plan privé, les investisseurs font face à ce problème d’accès au foncier qui est non seulement cher mais qui n’est pas sécurisé. « Cela réduit les décisions d’investissement d’un grand nombre d’investisseurs », a déploré le président du CNPM. Et de souligner que ce problème des litiges foncier est très fréquent en milieu urbain entre les investisseurs (immobiliers, industriels et particuliers), tout comme en milieu rural entre les exploitants agricoles.

Au Mali, le foncier n’est pas fiscalisé. Un des avantages de cette digitalisation, est qu’elle sera un moyen pour l’État de créer de la richesse sur le foncier bâti et non bâti. « En résumé, la digitalisation du foncier offre de nombreux avantages potentiels en termes de transparence, d’efficacité et de protection des droits fonciers », a dit le premier responsable du patronat malien.

Cependant, il a estimé que sa mise en œuvre réussie nécessite un engagement politique, des investissements dans les infrastructures technologiques et une collaboration entre les différentes parties prenantes, principalement le secteur privé.

La rencontre professionnelle est un cadre d’échanges entre les acteurs du privé et le public. Il a pour objectif de contribuer à l’amélioration du climat des affaires.

Initié en 2017, dès la mise en place du nouveau bureau en octobre 2022, le CNPM a décidé de relancer cette activité de dialogue avec ses partenaires pour une meilleure contribution à l’amélioration du climat des affaires au Mali, a rappelé Mossadeck Bally.

BBC/MD (AMAP)

 

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