Environnement des affaires et financement des PME : Le Patronat malien consulte autour de ses solutions

Le Patronat malien entend faire du secteur privé le moteur d’un développement socio-économique puissant et durable à travers le partenariat.

Bamako, 27 sept (AMAP) Le Conseil national du patronat du Mali (CNPM) a rencontré, mercredi, les Partenaires techniques et financiers (PTF) et des chancelleries présents au Mali pour recueillir leurs avis et suggestions dans le cadre de l’élaboration de son plan d’actions pour la mandature 2022-2027.

Les échanges dirigés, par le président du CNPM, Mossadeck Bally, avaient également,  pour objectif de renforcer et de rationaliser l’écosystème des affaires et de contribuer à faire des micro, petites et moyennes entreprises (MPME) des leaders dans leurs secteurs d’activité au Mali et dans la sous-région.

Le bureau du CNPM qui, depuis son installation, a entamé ce travail, a constitué cinq groupes de travail chargés de faire un diagnostic et de proposer des solutions dans des domaines économiques spécifiques.

Il s’agit de l’énergie, des infrastructures, des ressources humaines, du financement et de la fiscalité.

Au terme des travaux, une restitution des conclusions a été initiée à l’endroit des différents départements ministériels, des chefs d’entreprises ainsi qu’au président de la Transition.

 

C’est à l’issue de ces étapes que le CNPM a jugé nécessaire et pertinent de faire le même exercice à l’endroit des PTF. Parallèlement, le Patronat, conformément à sa vision stratégique de faire du secteur privé le moteur d’un développement socio-économique puissant et durable, a élaboré le Projet pour l’innovation et l’accélération de la transformation des entreprises au Mali (PIATE).

Selon son président, ce Projet est un élément important de la démarche du Patronat et un modèle de partenariat qu’il espère multiplier et pérenniser. « En cela, a-t-il poursuivi, les PTF peuvent s’appuyer sur le CNPM, comme partenaire crédible dans le déploiement de leurs politiques de développement au Mali, notamment en ce qui concerne l’amélioration du climat des affaires et le développement des investissements productifs. »

Mossadeck Bally a invité les participants à réfléchir à des alternatives de déploiement de leurs actions pour cette fin. «Ensemble, nous pouvons créer un environnement propice à l’investissement, l’innovation et la création d’emplois, tout en renforçant la compétitivité nationale», a-t-il déclaré.

CINQ AXES STRATÉGIQUES– Présentant le PIATE, Dr Abdoulaye Touré, enseignant-chercheur, a indiqué que cette innovation s’inscrit en droite ligne de la nouvelle vision du CNPM et son plan d’action 2022-2027. Il est articulé autour de cinq axes stratégiques, à savoir la mise en place d’un Centre de formation d’appui aux écoles privées pouvant donner un appui complet aux PME, la restructuration des PME dans les chaînes de valeurs, l’amélioration de l’accès au financement et la promotion des produits Made in Mali.

« Pour ce faire, a-t-il renchéri, le Projet ambitionne de s’attaquer aux différents goulots d’étranglement comme le faible accès au financement et la problématique de l’organisation professionnelle des acteurs privés. » Parlant des attentes, Dr Touré a dit que cette rencontre vise à mobiliser un financement nécessaire auprès des PTF pour le lancement du PIATE. À moyen terme, le CNPM souhaite mobiliser les financements et démarrer rapidement les activités.

L’Economiste pays principal de la Banque africaine de développement (BAD) au Mali, Sie Tioye Antoine, a expliqué que la BAD « dispose de deux volets qui concernent le financement formel et les financements de plus en plus innovants pour accompagner les petites entreprises dans le cadre de la microfinance ».

FC/MD (AMAP)

 

Ségou : Le respect des règles générales de construction au cœur d’une rencontre avec les légitimités traditionnelles

Le rôle des légitimités, en tant que garant des valeurs sociales ,est plus que déterminant dans la résolution de ce problème. «

Ségou 28 mar (AMAP) Le gouverneur de la Région de Ségou, le contrôleur général de police Alassane Traoré, a présidé mercredi, la rencontre trimestrielle avec les légitimités traditionnelles de la ville de Ségou, dans le Centre du Mali.

Cette rencontre qui s’est tenue dans la salle de conférence du gouvernorat, avait pour thème “le respect des règles générales de construction”.

La terre est devenue un enjeu capital au Mali. Son accès fait l’objet de compétition sans précédent créant ainsi des spéculations et des pratiques anormales de tout genre.

Le gouverneur a rappelé que la ville de Ségou et ses environs sont dotés, depuis 1986, d’un Schéma directeur d’urbanisme qui a été révisé par le décret N° 06-128/P-RM du 20 mars 2006. Malgré ce texte, le phénomène de l’occupation anarchique de l’espace se poursuit dans la ville de Ségou et ses environs. Il se manifeste par un développement spatial de la ville avec la prolifération de quartiers spontanés.

La prolifération de constructions irrégulières dans la ville de Ségou entraine la désurbanisation avec comme conséquences, des problèmes d’inondation, de salubrité, d’aération et même de perte de l’esthétique.

« Face à ce constat moins réjouissant, nous avons jugé utile au cours de la rencontre de ce trimestre avec les légitimités traditionnelles, d’échanger sur le respect des règles de construction afin que chacun à son niveau s’engage dans la sensibilisation des populations et des usagers sur le bon respect des règles et des procédures en matière de construction d’habitation”, a dit le Gouverneur.

Le Contrôleur général de Police a souligné le rôle plus que déterminant des légitimités dans la résolution ce problème. « En tant que garant des valeurs sociales qui guident la vie dans nos communautés, vous représentez pour les populations des repères et pour l’administration, vous constituez le premier maillon de contact et d’échanges avec les populations », a-t-il indique

Selon lui, c’est à juste titre qu’à l’occasion de cette rencontre, « nous vous mettions solennellement en mission auprès de vos concitoyens afin de les sensibiliser sans relâche sur le respect des règles de construction et l’amélioration du cadre de vie dans la ville de Ségou. »

Le gouverneur Alassane Traoré s’est réjoui de l’organisation de cette rencontre avec les légitimités traditionnelles et souhaité l’implication de toutes et tous dans la recherche de solution.

A sa suite, le directeur régional de l’urbanisme et de l’habitat de Ségou, Ousmane Baby, a dit que cette rencontre offre l’opportunité d’informer et de sensibiliser les légitimités traditionnelles qui, désormais, seront des ambassadeurs du ministère chargé de l’Urbanisme, à travers sa direction régionale à Ségou.

Ses éclaircissements ont porté sur les règles générales de la construction ainsi que certaines normes spécifiques en ce qui concerne la construction des équipements publics urbains ; le rôle des spécialistes dans la construction ; la procédure à suivre depuis le choix du site jusqu’à la réception des travaux, l’occupation du terrain.

Les échanges ont également porté sur le permis de construire les modalités de délivrance, les modes d’attributions des parcelles ; la régularisation des lotissements illicites et les processus à suivre dans le cadre des opérations d’urbanisme.

ADS/MD (AMAP)

Le chef de l’état malien reçoit le représentant spécial du gouvernement chinois chargé des questions africaines

L’émissaire chinois a promis que son pays accompagnera le Mali dans la lutte contre le terrorisme

Bamako, 25 ma (AMAP) Le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a reçu, vendredi dernier, au palais de Koulouba, le représentant spécial du gouvernement de la République populaire de Chine chargé des questions africaines, Liu Yuxi.

Au terme de la rencontre, le représentant spécial du gouvernement chinois chargé des questions africaines a promis que la partie chinoise continuera à renforcer les projets de coopération qui existent.

« Nous allons, aussi, entamer de nouveaux projets dans les domaines de l’énergie, de l’agriculture, de la médecine et de la sauvegarde de la  sécurité du pays», a annoncé l’émissaire chinois. Et de poursuivre : « Nous sommes déterminés à soutenir le Mali dans sa lutte pour le maintien de la sécurité du pays et dans la lutte contre le terrorisme».

L’émissaire de Beijing a rappelé que le Mali et la Chine ont une amitié de longue date. Liu Yuxi a indiqué que les deux parties ont réitéré leurs engagements à raffermir la coopération sur les plans bilatéral et international.

L’hôte du président de la Transition a, par ailleurs,fait savoir qu’au cours de sa visite, il a pu remarquer les immenses efforts des autorités maliennes pour sauvegarder la paix, la sécurité, la souveraineté du pays mais, aussi, le développement et le bien-être du peuple.

Il y a quelques mois, une délégation malienne de haut niveau, conduite par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération international, Abdoulaye Diop, a effectué une visite d’amitié et de travail à Beijing, en Chine. Au cours de ce séjour, les deux parties s’étaient félicitées « de la parfaite convergence de vues entre les autorités des deux pays sur de nombreux sujets internationaux et régionaux », notamment ceux relatifs aux principes fondamentaux de la souveraineté nationale, de l’intégrité territoriale et de la non-ingérence dans les affaires intérieures des états. Elles ont déploré la politisation et l’instrumentalisation de la question des droits de l’Homme par certaines puissances étrangères.

La partie chinoise a réitéré son soutien aux efforts de Bamako visant le respect de sa souveraineté, le renforcement de la présence et de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national.

Elle a également marqué son accord de principe pour soutenir les projets structurants dans les domaines agricole, minier, énergétique, des infrastructures, des nouvelles technologies ainsi que la réalisation d’unités industrielles dans le cadre d’un partenariat « gagnant-gagnant mutuellement avantageux».

L’audience a enregistré la présence du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, et de son collègue chargé de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo.

BD/MD (AMAP)

Réforme domaniale et foncière au Mali : Un million de parcelles numérisées dans le district de Bamako (officiel)

La nouvelle digitalisation du foncier au Mali est très avancée au niveau du District de Bamako

Bamako, 21 mar (AMAP) Un million de parcelles ont été numérisées dans le district de Bamako, dans le cadre de la réforme domaniale et foncière du Mali, a appris l’AMAP, jeudi, en marge d’une rencontre que le Conseil national du patronat du Mali (CNPM) a organisée.

« Nous sommes à peu près à un million numérisé sur l’ensemble de ce territoire qui est le secteur prioritaire aujourd’hui », a déclaré le Secrétaire permanent de la réforme domaniale et foncière du Mali, le colonel-major Checkiné Mamadou Dieffaga, interrogé après la cérémonie.

Organisé sur le thème « La digitalisation du foncier au Mali »,  cette rencontre a pour l’objectif « de montrer à l’équipe du CNPM, la nouvelle digitalisation du foncier au Mali sur laquelle nous sommes très avancés au niveau du District de Bamako. » a dit le colonel-major Dieffaga.

Devant des membres du bureau et des présidents des groupements professionnels membres du CNPM, le secrétaire permanent a d’abord expliqué que l’objectif de la réforme domaniale et foncière est de refonder les rapports sociaux, mettre la terre au service du développement et appuyer la bonne gouvernance de l’État.

« La digitalisation, a-t-il dit, permet de savoir l’existence d’une parcelle, son numéro d’identification national unique cadastral (NINACAD), son propriétaire et ses documents mais, aussi, de créer un référentiel. »

« Nous demandons à tous les propriétaires de parcelles sur le District de Bamako et ses communes limitrophes de venir s’enregistrer », a exhorté le secrétaire permanent qui a, par ailleurs, annoncé que dans les six prochains mois, un guichet unique foncier sera mis en place.

L’objectif recherché étant de permettre aux propriétaires de parcelles de remplir les formalités administratives, et réduire le délai de traitement des dossiers du foncier.

Ce déjeuner professionnel a permis aux participants de mieux cerner les différents contours de la réforme domaniale et foncière, à travers l’exposé du secrétaire permanent.

Pour le président du CNPM, la digitalisation du foncier est aujourd’hui indispensable pour améliorer la transparence, l’efficacité et la sécurité dans la gestion du foncier. Ce qui peut contribuer au développement économique et social du pays, dira-t-il. Elle permettra, selon Mossadeck Bally, « d’enregistrer les transactions foncières et de demander des titres de propriété en ligne, ce qui simplifie les processus administratifs et réduit les risques de corruption et de fraude. »

La digitalisation du foncier permettra aussi de représenter de manière précise les limites des parcelles et les caractéristiques géographiques des terres, d’assurer les investisseurs et les propriétaires terriens contre les risques de conflits mais également de contribuer à protéger les droits fonciers des populations locales.

« Avec la croissance de population et le développement des villes, nous constatons de plus en plus des besoins d’accès au foncier et nous faisons face depuis des années à des problèmes fonciers : les litiges, doublons, titres illégaux. En 2018, les services du médiateur de la République ont reçu 454 plaintes, contre 290 en 2017 », a fait remarquer Mossadeck Bally.

Sur le plan privé, les investisseurs font face à ce problème d’accès au foncier qui est non seulement cher mais qui n’est pas sécurisé. « Cela réduit les décisions d’investissement d’un grand nombre d’investisseurs », a déploré le président du CNPM. Et de souligner que ce problème des litiges foncier est très fréquent en milieu urbain entre les investisseurs (immobiliers, industriels et particuliers), tout comme en milieu rural entre les exploitants agricoles.

Au Mali, le foncier n’est pas fiscalisé. Un des avantages de cette digitalisation, est qu’elle sera un moyen pour l’État de créer de la richesse sur le foncier bâti et non bâti. « En résumé, la digitalisation du foncier offre de nombreux avantages potentiels en termes de transparence, d’efficacité et de protection des droits fonciers », a dit le premier responsable du patronat malien.

Cependant, il a estimé que sa mise en œuvre réussie nécessite un engagement politique, des investissements dans les infrastructures technologiques et une collaboration entre les différentes parties prenantes, principalement le secteur privé.

La rencontre professionnelle est un cadre d’échanges entre les acteurs du privé et le public. Il a pour objectif de contribuer à l’amélioration du climat des affaires.

Initié en 2017, dès la mise en place du nouveau bureau en octobre 2022, le CNPM a décidé de relancer cette activité de dialogue avec ses partenaires pour une meilleure contribution à l’amélioration du climat des affaires au Mali, a rappelé Mossadeck Bally.

BBC/MD (AMAP)

 

Le président Assimi Goïta lance les travaux d’aménagement des routes Kati-Bamako

L’aménagement en 2×2 voies de la section Route régionale (RR9) entre Kati et Bamako connectera les deux villes vers Koulouba et Samé avec toutes les commodités

Bamako, 02 fév (AMAP) Le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a lancé jeudi à Kati, les travaux de la construction de quatre projets routiers importants pour un coût de 95 milliards de Fcfa financés par le budget national sur une durée de 36 mois (3 ans.)

Les travaux porteront sur l’aménagement en 2×2 voies de la section Route régionale (RR9) entre Kati et Bamako qui seront connectées vers Koulouba et Samé avec toutes les commodités, la bretelle d’accès au Point G, des travaux de voirie sur 7 km dans la ville de Kati et la section d’embranchement GMS-Samé-Kati en 2×2 voies.

Ces projets visent à moderniser les axes routiers, améliorer le confort et la sécurité des usagers et faciliter l’accès aux hôpitaux du Point G et de Kati. L’objectif est, également, de réduire la durée de trajet entre Kati et le District de Bamako, ainsi que le nombre d’accidents et les coûts d’exploitation des véhicules. L’entreprise chinoise Covec-Mali sera responsable de l’exécution des travaux.

Le secrétaire général de la Commune urbaine de Kati, Zanga Dao, a souligné les enjeux stratégiques du secteur des transports, notamment l’augmentation de la population et la détérioration avancée des routes qui, selon lui, engendrent des accidents de circulation.

À ce titre, il a rappelé que rien qu’en décembre dernier, selon les statistiques du Centre de secours de la Protection civile, Kati a enregistré 334 victimes d’accidents de voies publiques, dont 11 morts et 323 blessés.

Pour la ministre des Transports et des Infrastructures, Mme Dembélé Madina Sissoko, ces projets répondent aux besoins spécifiques des citoyens en matière d’infrastructures routières. Mme Dembélé Madina Sissoko a souligné l’importance économique, sociale et culturelle de la route au Mali eu égard à sa continentalité.

Elle a également mis en avant le besoin d’élargir les axes routiers face à la saturation actuelle. Selon la ministre, les axes routiers Bamako-Koulouba-Kati et GMS-Samé-Kati, ainsi que la bretelle d’accès à l’hôpital du Point G (actuellement en aller-retour), ne conviennent plus à la densité du trafic due à l’urbanisation rapide de Kati et ses environs. À titre d’illustration, elle a révélé qu’en 2022, le comptage de trafic sur l’axe Bamako-Koulouba-Kati était de 9 000 véhicules par jour, projetant une augmentation à 43 000 véhicules/j d’ici 2045.

FLUIDITÉ – Concernant l’axe GMS-Samé-Kati, réalisé depuis 1996, le trafic a fortement augmenté depuis 2002, devenant la route principale pour les véhicules gros porteurs reliant Bamako aux ports de Dakar et de Nouakchott, a-t-elle noté. Ajoutant qu’en 2023, le comptage de trafic sur cet axe a atteint une moyenne journalière de 45 117 véhicules, incluant tricycles et deux-roues.

Elle a déploré plusieurs dizaines de chutes de gros porteurs par an sur les maisons riveraines, blessant ou tuant les occupants y compris les usagers de la route.

Mme Dembélé Madina Sissoko a invité l’entreprise en charge de l’exécution des travaux à mériter la confiance placée en elle par l’autorité contractante, en assurant la bonne exécution des services convenus, dans le respect strict des montants et des délais contractuels, mais aussi des normes techniques du projet. Le chef de l’État a déclaré à la presse que ce projet est conforme à la vision des autorités de la Transition, visant à moderniser toutes nos villes et à les doter d’infrastructures routières adéquates.

Le colonel Assimi Goïta a appelé la population à soutenir l’entreprise responsable de l’exécution des travaux, estimant que les aménagements routiers peuvent occasionner des désagréments. L’accompagnement de la population est essentiel, a insisté le président de la Transition, pour qui ce projet contribuera à assurer la fluidité de nos axes routiers et à renforcer la sécurité des usagers.

La cérémonie organisée a enregistré la présence du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, du président du Conseil national de Transition (CNT), Malick Diaw et de plusieurs membres du gouvernement.

AG/MD (AMAP)

Retrait des pays de l’AES de la CEDEAO : Le Premier ministre malien rencontre les acteurs du secteur privé

Le chef du gouvernement, Choguel Maiga (g) les présidents du Conseil national du patronat du Mali (CNPM), Mossadeck Bally (c) et de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM), Madiou Simpara (d) et membres des organisations professionnelles et faîtières du secteur privé

Bamako, 1er fév (AMAP) Le président de la Transition a déjà mis en place un comité de pilotage de haut niveau pour exploiter ce retrait comme une opportunité de développement, a annoncé, mercredi, au Centre international de conférences de Bamako (CICB), le Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga.

Le chef du gouvernement s’est adressé aux responsables et membres des organisations professionnelles et faîtières du secteur privé qui, de leur côté, attendent les mesures gouvernementales pour faire face à la nouvelle donne.

Selon le chef du gouvernement, qui avait à ses côtés le ministre de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo, les présidents du Conseil national du patronat du Mali (CNPM), Mossadeck Bally et de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM), Madiou Simpara, et plusieurs membres du gouvernement, cette Transition est celle de la rupture et dans tous les domaines.

« L’hésitation, la peur, trop de questions amènent toujours à rester sur place et faire le jeu de l’adversaire », a dit M. Maïga, pour soutenir la décision des chefs d’État des pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) de se retirer de la de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)

Ces Etats accusent l’organisation sous régionale de s’être éloignée des idéaux de ses fondateurs et d’avoir « brillé par son manque d’empathie, de solidarité et de vision stratégique face aux États de l’AES ».

Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont annoncé, dimanche 28 janvier, leur « retrait sans délai » de la CEDEAO. Le choix de ces pays, regroupés au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES), suscite quelques inquiétudes dans le monde des affaires où certains acteurs craignent la fin des facilités qu’offre l’appartenance à cet ensemble sous-régional. Pour les pessimistes, ce retrait suppose surtout des implications sur les exemptions de visa et les exonérations de taxes.

Si l’éventualité d’un durcissement des règles régissant nos rapports avec la CEDEAO n’est pas à négliger, cette décision ne saurait, cependant, conduire aux malheurs prédits par les Cassandres. Au contraire, selon le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, « ce que nous perdons en acceptant cette vassalisation, est mille fois pire que ce que nous allons assumer en restant nous-mêmes ».

Mieux, les trois pays « restent membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) pour le moment, donc bénéficient de la liberté de circulation » au sein de tous les pays de cette Union.

COMPLICITÉ POSITIVE – Sans ambages, le chef du gouvernement a déclaré que la CEDEAO est progressivement devenue une menace, car son dessein lugubre consistait clairement à mettre à genoux nos pays, à provoquer des changements politiques pour satisfaire les intérêts des puissances étrangères. « Elle a très peu écouté nos États, elle s’est mise à donner des injonctions. Et son plan, c’était de déstabiliser le Niger, avant de passer au Burkina, puis au Mali », a-t-il révélé. Et de résumer : « l’accumulation d’actes inamicaux a rendu inévitable le retrait de nos États qui subissent au quotidien l’injustice, l’acharnement et l’austérité d’une organisation à l’avènement de laquelle ils ont contribué. »

Le Premier ministre a assuré que le gouvernement prend la pleine mesure de la situation des préoccupations de nos compatriotes, en particulier les opérateurs économiques face à cette décision. Le président de la Transition a déjà mis en place un comité de pilotage de haut niveau pour exploiter ce retrait comme une opportunité de développement, de croissance économique. Objectif difficile à atteindre sans une complicité positive avec le monde des affaires. « C’est pour cela que j’ai décidé dans le lot des forces vives de la nation qu’il faut rencontrer et leur expliquer ce qui se passe, il fallait commencer par vous. Parce que les questions qui sont posées aujourd’hui sont d’ordre économique et financier », a déclaré Choguel Kokalla Maïga, comptant sur « l’ingéniosité » des acteurs économiques pour réussir ce challenge.

« Notre réussite dépend en grande partie de vous », a indiqué le chef du gouvernement qui est formel : « Économiquement, ce que nous perdons en acceptant cette vassalisation est mille fois pire que ce que nous allons assumer, en restant nous-mêmes ».« Aussi, la sortie de la CEDEAO permettra-t-elle au Mali de définir des politiques commerciales optimales et plus avantageuses, d’avoir la liberté de prendre certaines décisions politiques et économiques. »

Au niveau de l’AES, il faudra identifier et alléger les barrières tarifaires, faciliter les transactions économiques et commerciales pour les opérations d’exportation et d’importation.

CONJUGUER LES EFFORTS – Le Premier ministre a également évoqué la fin de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Une décision responsable, qui découle de plusieurs constats dont la mauvaise foi des mouvements signataires de l’accord qui s’en sont écartés et éloignés depuis fort longtemps. Cette décision est aussi la conséquence logique du comportement de la République sœur d’Algérie, chef de file de la médiation internationale qui a sapé sa crédibilité et son autorité de médiateur impartial dans la gestion d’une série d’actes. Choguel Kokalla Maïga a longuement évoqué les agissements inamicaux du voisin algérien, qui ont pris la forme, ces dernières semaines, d’ingérences intolérables dans les affaires internes du Mali. Cependant, a-t-il tenu à préciser, « nous ne sommes pas dans une guerre contre le gouvernement algérien ni contre le peuple algérien ».

Le ministre Moussa Alassane Diallo s’est dit convaincu que le Mali va transformer cette sortie de la CEDEAO en un point de compétitivité et de rentabilité pour notre économie. À condition que « nous ayons confiance en nos forces».  « Aucun pays côtier ne peut fermer ses ports au Mali, parce que quand on investit dans les ports on s’attend aussi à des retours sur investissements. Et le Mali est le principal retour sur investissements de ces pays-là », a soutenu le ministre Diallo, assurant que le gouvernement a déjà son plan d’action pour aborder cette phase importante de notre histoire. Et que le secteur privé est au cœur de ce dispositif. « D’ici le 31 décembre 2026, le Malien dira pourquoi nous n’avons pas quitté plus tôt la CEDEAO », a dit Moussa Alassane Diallo.

Ces explications éclairent les lanternes et rassurent le secteur privé dont l’une des figures, le président de la CCIM, a appelé les opérateurs économiques à s’unir. «Nous sommes tous des Maliens et, à ce titre, nous devons travailler ensemble pour faire avancer le Mali», a exhorté Madiou Simpara. Et d’informer que sa structure verra, avec les services concernés comme les Douanes et les Affaires économiques, comment conjuguer les efforts pour relever les difficultés qui seront induites par ce retrait de la CEDEAO.

Du côté du CNPM, l’heure est au recensement des préoccupations qui seront, ensuite, analysées par les experts. En attendant, le patronat prend acte de la décision prise par les autorités et son président, Moussadeck Bally, présume que les « décideurs politiques ont bien analysé les inconvénients et avantages de leur choix».

ID/MD (AMAP)

Entretien routier au Mali : Indispensable mais plombé par des contraintes

Malgré les efforts de l’État l’état des routes demeure préoccupant, Des travaux d’entretien routier dans un quartier de Bamako (Archives)

Par Cheick Amadou DIA

Bamako, 1er fév (AMAP) Le secteur des transports peut, en effet, être considéré comme un catalyseur du développement économique. De bonnes infrastructures routières facilitent le déplacement des personnes et des biens en favorisant les échanges économiques.

La contribution de ce secteur au Produit intérieur brut (PIB) national est passée de 3,61% en 2010 à 5% en 2013. Le budget moyen alloué au secteur des transports est d’environ 110 milliards de Fcfa par an et varie, d’une année à l’autre, entre 10 et 15% du budget total de l’État. Ce qui montre l’importance qui lui est accordée par le gouvernement.

Au Mali, les routes interurbaines desservent les capitales régionales et diverses localités de l’intérieur du pays, et traversent en plusieurs endroits, des forêts classées et de grands espaces boisés. Ce qui expose les usagers aux dangers liés au passage des animaux sauvages et domestiques, mais aussi à l’insécurité. Car, les arbres qui longent ces voies, obstruent la vue des conducteurs à distance et facilitent les actes de banditisme commis par des « coupeurs de route » qui se cachent dans les bois. C’est pourquoi, l’entretien routier, qui concerne aussi bien les voies urbaines qu’interurbaines, intègre l’élagage des arbres et le dégagement des emprises en rase campagne.

Cette mission est du ressort du ministère chargé des Transports et des Infrastructures à travers ses différents services techniques. Le financement de l’entretien routier est assuré par l’Autorité routière avec des ressources provenant du recouvrement des différentes redevances d’usage routier (sur les produits pétroliers, la charge à l’essieu et le péage) faisant d’elle, à terme, un véritable Fonds d’entretien routier de deuxième génération.

La direction nationale des routes (DNR) assure la maîtrise d’ouvrage du patrimoine routier de l’État. À ce titre, elle exerce les missions de gestion du réseau routier, de planification des investissements et de programmation des travaux.

L’exécution des travaux d’entretien routier est assurée par l’Agence d’exécution des travaux d’entretien routier (AGEROUTE) à travers une convention de maîtrise d’ouvrage conclue avec la DNR sur la base de programmes annuels d’entretien définis préalablement par cette direction.

Les travaux sont confiés à des petites et moyennes entreprises (PME) locales et contrôlés par des bureaux d’études locaux recrutés par l’AGEROUTE à la suite d’appels à concurrence.

La Cellule des travaux routiers d’urgence (CETRU) exécute les travaux d’entretien routier ne pouvant pas faire l’objet d’appel d’offres au regard de leur caractère d’urgence, notamment les dégâts causés sur les ouvrages et routes par les intempéries et les calamités, etc.

Notre pays possède un réseau routier qui compte 4 621 liaisons totalisant un linéaire de 89 024 km, correspondant à une densité de 7,17 km/100 km², selon la loi n°05-041 du 22 juillet 2005, portant principe de classement des routes et le décret n°05-431/P-RM du 30 septembre 2005, portant classement des routes et fixant l’itinéraire et le kilométrage des routes classées, qui définissent le réseau routier classé du Mali.

Ce classement élaboré en fonction du contexte de la décentralisation, repartit le réseau routier en routes d’intérêt national (RN), dont la construction et l’entretien sont assurés par l’État. Elles totalisent 44 liaisons pour 14 102 km, soit 15,8% du linéaire total. Il y a les routes d’intérêt régional (RR) dont la construction et l’entretien sont assurés par la région. Elles totalisent 40 liaisons pour 7 052 km, soit 8% du linéaire total. Les routes d’intérêt local (RL) sont construites et entretenues par le cercle. Elles totalisent 836 liaisons pour 28 929 km, soit 32,5% du linéaire total. La construction et l’entretien des routes d’intérêt communal (RC) sont assurés par la commune. Elles totalisent 3 701 liaisons pour 38 941 km, soit 43,7% du linéaire total.

PLUS DE DEUX MILLIARDS DE FCFA – Le réseau routier ainsi classé, permet, s’il est aménagé, d’assurer le désenclavement total du territoire national. Au stade actuel, seuls 21 681 km sont aménagés et bénéficient, plus ou moins, d’un entretien régulier. Cet investissement représente un patrimoine d’environ 2 200 milliards de Fcfa. Malgré tout, ce budget reste insuffisant au regard des besoins de financement du secteur.

Selon Oumar Diallo, ingénieur du génie civil et spécialiste des questions d’entretien routier, le mauvais état général du réseau routier s’explique par un déficit d’entretien chronique, l’insuffisance des ressources allouées à l’entretien routier, la mauvaise qualité des travaux de construction des routes et les effets de la surcharge des véhicules de transport qui accélèrent la dégradation des routes.

Cependant, le transport routier bénéficie d’un vaste réseau d’infrastructures et d’une grande part de marché des transports. Toutefois, il rencontre un certain nombre de difficultés qui sont, entre autres, l’engorgement du trafic dans les centres villes et l’insécurité routière, l’insuffisance des ressources affectées à l’entretien routier qui ne couvrent que moins de 50% des besoins actuels d’entretien courant du réseau routier et le manque de ressources pour financer l’entretien périodique. On note également l’insuffisance du contrôle et de la pénalisation des surcharges constituant des facteurs de dégradations précoces des routes, le manque d’outils adéquats de planification des projets routiers, l’occupation anarchique des emprises des routes, l’insuffisance d’une méthode précise de gestion routière et de programmation des travaux d’entretien routier.

D’autres contraintes sont liées à l’insuffisance ou la vétusté du parc des matériels des PME évoluant dans le cadre de l’entretien routier.

À celles-ci, s’ajoutent les faibles moyens alloués aux unités déconcentrées pour le suivi du réseau routier, l’inadéquation du mode d’exécution des travaux d’urgence et travaux exceptionnels avec les procédures de passation de marchés publics en vigueur, l’insuffisance du réseau des pistes rurales et la desserte des zones de production. Il y a aussi la multiplicité des intervenants dans le domaine de la construction des pistes rurales et l’absence d’une coordination efficace,  l’insuffisance dans la régulation du marché des transports de marchandises et des transports en commun, le manque de professionnalisme des entreprises de transport, la vétusté du parc de véhicules commerciaux et son inadéquation aux besoins de transport entraînant ainsi une concurrence au niveau des prix, l’augmentation constante du coût du carburant qui menace les avantages économiques qui pourraient être tirés de l’activité.

CAD/MD (AMAP)

 

Le Mali et la Turkiye définissent les grands axes de leur coopération

Le vice-ministre des Affaires étrangères de la République de Türkiye chargé des Relations avec l’Afrique et le Moyen-Orient, Ahmet Yildiz 

Bamako, 30 janv (AMAP) Le vice-ministre des Affaires étrangères de la République de Türkiye, chargé des Relations avec l’Afrique et le Moyen-Orient, Ahmet Yildiz, et ses interlocuteurs maliens ont identifié la sécurité, l’éducation, la construction, le commerce, les infrastructures comme les principaux domaines devant être renforcés lors de la Grande commission mixte de coopération prévue, en juin prochain, à Ankara.

Le vice-ministre turc, qui séjourne au Mali, depuis dimanche dernier, dans le cadre d’une visite de travail et d’amitié, a eu, lundi, au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, une séance de travail avec des membres du gouvernement.

Au terme de la rencontre, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a déclaré que le Mali et la Türkiye entretiennent d’excellentes relations d’amitié et de fraternité qui n’ont cessé de se consolider au fil des ans.

«Aujourd’hui, au plan politique, la Türkiye et le Mali partagent beaucoup de choses en commun. Ce pays ami s’inscrit pleinement dans le cadre de la vision des nouvelles autorités pour le respect de la souveraineté et celui de l’intégrité territoriale du Mali», a-t-il apprécié.

Le chef de la diplomatie malienne a indiqué que les deux pays entretiennent, aussi, une bonne coopération sur le plan sécuritaire. À ce propos, il a clairement indiqué que les équipements militaires acquis par le Mali, notamment les drones, ne sont payés par aucun État tiers. «Il s’agit des ressources qui proviennent du budget de l’État malien», a précisé Abdoulaye Diop qui a, par ailleurs, indiqué que les discussions sont en cours avec la partie turque pour avoir des «arrangements juridiques».

Le ministre Diop a, aussi, évoqué la coopération dans les domaines de l’éducation, de la construction, du commerce ainsi que celui des infrastructures. « Aujourd’hui, il y a des entreprises turques qui sont intéressées par le secteur minier au Mali », a-t-il annoncé, avant d’ajouter que les deux parties veulent élargir et consolider cette coopération.

« La Türkiye a invité le Mali à tenir la Grande commission mixte de coopération au mois de juin prochain à Ankara », a annoncé Abdoulaye Diop. « Il y a une convergence de vues entre nos deux pays. Nous avons noté la volonté sincère des Turcs de renforcer une coopération économique et commerciale avec le Mali et de l’aider à avancer pour la paix, la sécurité et la stabilité ainsi que celle de l’ensemble de l’espace du Sahel », s’est réjoui Abdoulaye Diop.

De son côté, le vice-ministre turc des Affaires étrangères a indiqué que sa visite « vise à rehausser le niveau des relations des deux pays. » « Nous avons échangé avec les ministres maliens sur ce qu’on peut faire sur ce sujet. La Türkiye veut aider le Mali en tant que pays et le secteur privé », a signalé Ahmet Yildiz.

Le vice-ministre turc a, par ailleurs, salué les efforts des autorités maliennes pour sortir leur pays des problèmes qui l’assaillent. Il s’est réjoui du soutien que son pays apporte au Mali dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. « Nous suivons de près le développement dans la région du Sahel. La paix et la prospérité de cette région sont importantes pour nous », a-t-il ajouté.

Selon lui, les solutions locales sont les meilleures. « Nous pensons que les décisions souveraines des pays doivent être respectées », a dit le vice-ministre turc qui sera reçu ce mardi par le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga et le président de la Transition,  le colonel Assimi Goïta.

BD/MD (AMAP)

 

Portefeuille de la Banque mondiale au Mali : 200 milliards de fcfa décaissés en 2023

La session politique de la revue conjointe a donné lieu à des discussions pour davantage améliorer les procédures de décaissements

Bamako, 26 janv (AMAP) Le portefeuille des projets et programmes de la Banque mondiale au Mali a décaissé plus de 200 milliards, avec un taux de décaissement de 36,7%, a appris l’AMAP, mardi.

A la clôture des travaux de la session politique de la revue conjointe de la performance du portefeuille des programmes et projets financés par la Banque mondiale au Mali, la directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Mali, Clara de Souza, a indiqué que ce montant a permis de fournir de l’électricité à plus de 300 000 personnes en milieu rural et de réaliser plus de 1 000 kilomètres de pistes rurales.

«Ces ressources ont contribué à tripler l’utilisation des services de santé dans les zones couvertes», a révélé Mme de Souza. À cet égard, elle a félicité les différents acteurs impliqués dans la mise en œuvre des projets et remercié les autorités maliennes pour leur soutien et l’excellent partenariat à l’origine de cette belle performance.

Toutefois, elle a souligné que les débats lors de la session technique ont, également, fait ressortir le besoin d’une action soutenue de toutes les parties prenantes afin de réaliser les objectifs de développement des projets et assurer la durabilité des résultats enregistrés.

En outre, elle a indiqué qu’il ressort de la mise en œuvre du plan d’actions issu de l’édition 2021 que 41,16% des actions convenues ont été totalement réalisées.

Quant ministre malien  de l’Economie et des Finances, Alousséni Sanou, qui a présidé, la session de clôture, il a, au nom des plus autorités, remercié la Banque mondiale pour avoir conduit l’exercice conjointement avec la partie malienne.

M. Sanou a confié que les contraintes majeures identifiées et relevées lors des travaux de la session technique sont d’ordre institutionnel, sécuritaire et/ou opérationnel. Il a noté que les problèmes évoqués ont connu un début de résolution.

Selon lui, la mise en œuvre effective des recommandations issues de cette revue « nous permettra de les résoudre définitivement et d’améliorer significativement la performance du portefeuille actif. »

Le ministre Sanou s’est dit satisfait de la bonne performance réalisée dans la mise en œuvre des projets/programmes du portefeuille au titre de l’année fiscale précédente (juillet 2022 à juin 2023). Ce qui à mettre au crédit de toutes les parties prenantes,

Malgré tout, a dit le ministre en charge des Finances, des facteurs d’ordre exogène ont suffisamment perturbé le niveau des décaissements au cours des six premiers mois de l’année considérée, notamment les sanctions financières et économiques imposées au Mali par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA).

«Le Mali a, en effet, atteint un taux de décaissement exceptionnel de 36.9%  le  plaçant en tête de peloton, loin devant les autres pays de la zone Afrique de l’Ouest et du Centre voire de la zone Afrique», a-t-il révélé.

Cette session politique fait suite à deux jours de travaux de la session technique, durant lesquels les participants ont examiné le portefeuille des programmes et projets financés par la Banque mondiale au Mali afin d’en améliorer la performance, dans le but d’obtenir de meilleurs résultats en matière de réduction de la pauvreté.

 

Ils ont ainsi pris connaissance de l’état et de la performance du portefeuille, discuté des problèmes transversaux qui l’affectent, examiné les facteurs qui alourdissent les procédures de décaissement et esquissé des solutions possibles aux différents défis rencontrés.

Cette cérémonie a été marquée par la remise d’attestation aux Unités de gestion des projets (UGP) les plus performantes pour l’exercice fiscal 2023.

AG/MD (AMAP)

Énergie électrique : Près de 180 milliards de Fcfa pour interconnecter le Mali et la Mauritanie

Bamako, 27 dec (AMAP) Le Conseil d’administration du Fonds africain de développement (FAD) a approuvé, jeudi dernier, à Abidjan, un financement de 302,9 millions de dollars américains (environ 180 milliards de Fcfa) pour interconnecter le Mali et la Mauritanie, dans le cadre de «l’Initiative Desert to Power».

L’initiative contribue à la mise en œuvre du «Projet d’interconnexion électrique de 225 kV Mauritanie-Mali et de développement de centrales solaires associées» dans le cadre de «l’Initiative Desert to Power». Elle devrait permettre d’assurer la disponibilité permanente d’une électricité de qualité et à un coût abordable. Ce qui permettra de renforcer la résilience des populations des localités bénéficiaires, en promouvant le secteur privé, le commerce et la création d’opportunités d’emplois.

Ce projet représente une opération d’investissement stratégique qui vise à favoriser l’essor de la production d’énergie solaire et à garantir un accès universel à l’électricité dans ces deux pays du Sahel. Il a pour objectif d’établir une interconnexion électrique haute tension sur 1.373 kilomètres, avec une capacité de transit de 600 mégawatts (MW) entre les deux pays, et de construire une centrale solaire de 50 MW à Kiffa, en Mauritanie, reliée à l’interconnexion.

Ce sont 100.000 nouveaux ménages qui seront connectés au réseau électrique dans les localités traversées. En outre, le Projet permettra de créer des opportunités d’entreprenariat agricole et de services pour les jeunes et les femmes. «Au Mali, le projet interviendra dans la Région de Kayes et bénéficiera à 500.000, habitants dont 20.000 ménages répartis dans les 50 localités qui seront raccordées au réseau», selon le responsable du Bureau pays de la Banque africaine de développement (BAD) au Mali, Adalbert Nshimyumuremyi.

Opération prioritaire de l’Initiative Desert to Power, ce projet est inscrit dans la feuille de route régionale approuvée en 2021 par les pays bénéficiaires du programme. Il s’agit d’un premier tronçon de la dorsale trans-sahélienne devant relier la Mauritanie au Tchad, en passant par le Mali, le Burkina Faso et le Niger. L’interconnexion permettra de développer de nouvelles centrales d’énergie renouvelable, dont la production sera plus intégrée aux réseaux interconnectés. Sa mise en exploitation facilitera l’accès à une électricité de qualité, à faible teneur en carbone et à un prix abordable.

L’appui du guichet concessionnel du Groupe de la BAD comprend 269,6 millions de dollars pour la Mauritanie et 33,3 millions de dollars (environ 19 milliards de Fcfa) pour le Mali. Le reste du financement du projet, d’un coût d’environ 888 millions de dollars, sera fourni par d’autres partenaires et des fonds climatiques.

«L’approbation de ce projet montre que l’Initiative Desert to Power se concrétise progressivement à travers les projets structurants qui permettront de développer des moyens de production d’énergie renouvelable dans les deux pays», a déclaré le directeur des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique à la Banque africaine de développement, Daniel Schroth.

Pour sa part, la responsable du Bureau pays de la Banque en Mauritanie et directrice générale adjointe de la Banque pour la région Afrique du Nord, Malinne Blomberg, a souligné que «la préparation de ce projet était un défi que les autorités maliennes et mauritaniennes et la BAD ont relevé ». « Son approbation consolide le soutien de la Banque au secteur de l’électricité en Mauritanie. Il aura un impact sur la promotion du secteur privé, la promotion du commerce et la création d’opportunités d’emplois .

ID/MD (AMAP)

 

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