Les champs de riz visités présentent un bon aspect végétatif.

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Mamadou SY

Ségou, 30 sept (AMAP) La tendance actuelle laisse entrevoir des rendements prometteurs avec une bonne physionomie des champs, a pu constater le ministre de l’Agriculture, Daniel Siméon Kelema, en visite les 27 et 28 septembre derniers dans la zone Office du Niger et Office riz Ségou (ORS), dans le cadre du suivi de la campagne agricole 2024-2025.

Cette visite, après dans la zone cotonnière, avait pour but de s’enquérir de l’état de la campagne agricole et d’échanger avec les producteurs. Au premier jour de sa visite, le ministre de l’Agriculture s’est rendu dans la zone Office du Niger où les activités de la campagne agricole se déroulent normalement. L’état des cultures est assez rassurant dans l’ensemble, avec des plans de riz qui sont au stade du tallage et d’épiaison.

Sur sa parcelle, dans la zone de production de M’Bewani, Yacouba Diarra, qui a reçu la visite du ministre de l’Agriculture, dispose d’un champ de 8,59 ha dont 2 en Système de riziculture intensive (SRI). Il espère un rendement moyen de 7 à 8 tonnes par hectare. L’exploitant agriculteur se dit satisfait du travail abattu et de l’état végétatif de son champ.

Cependant, il a exprimé son souci devant la lenteur dans l’approvisionnement en engrais et la divagation des animaux qui a des conséquences désastreuses sur la production de riz. Son souhait est que la quantité d’engrais subventionné revienne à son niveau initial, c’est-à-dire 6 sacs par hectare, contre seulement 1 sac actuellement afin de permettre aux agriculteurs de maximiser leur production.

Selon le directeur général de l’Institut d’économie rurale (IER), Khalifa Traoré, membre de la délégation ministérielle, le SRI est une technique extrêmement avantageuse pour les riziculteurs, notamment en termes d’économie de semences. « Il augmente, non seulement, le rendement à l’hectare de 7 à 8 tonnes contre 3 à 4 tonnes dans l’agriculture conventionnelle, mais il, également, d’économiser de l’eau et de réduire les gaz à effet de serre », a fait savoir M. Traoré.

Après M’Bewani, cap sur la zone de production de Niono, à 105 km de la ville de Ségou. Sur place, le ministre de l’Agriculture a successivement visité les parcelles de riz de Youssouf Simaga dit Douga du village de Coloni km26 et Sidy Haïdara du village de Medina km39. Tous deux cultivent la variété kogoni respectivement sur une superficie de 3 ha et 5,41 ha. Ces champs de riz présentent un bon aspect végétatif. Ce résultat s’explique par le respect du calendrier agricole et l’utilisation de la fumure organique.

La délégation ministérielle a ensuite rencontré les producteurs et le personnel d’encadrement dans la salle de réunion de la zone de Niono. Les acteurs du monde rural ont égrené leurs préoccupations qui tournent autour de l’insécurité dans certaines zones de production, l’insuffisance du nombre de quotas d’engrais subventionné par hectare, le manque d’équipements agricoles pour transformer et conserver les produits maraîchers ainsi que l’engorgement des drains.

D’après le ministre de l’Agriculture, la zone cotonnière et l’Office du Niger sont les deux piliers de notre secteur agricole. « Nous sommes là pour visiter les parcelles de riz, notamment le SRI et bien d’autres systèmes. L’avantage est que tout est en maîtrise totale de l’eau », a indiqué Daniel Siméon Kelema. Il s’est globalement réjoui de l’évolution de la campagne agricole 2024-2025 en zone Office du Niger mais, surtout, de l’utilisation de la fumure organique par les producteurs, Ce qui va permettre d’améliorer la santé du sol et de cultiver de façon durable. Ayant pris bonne note des préoccupations soulevées, le ministre Kelema a exhorté les producteurs à écouter les conseils précieux des agents d’encadrement afin d’éviter les pertes post-récoltes et d’améliorer les rendements. Il a, également, mis l’accent sur une gestion judicieuse des stocks pour ne pas que les producteurs soient en situation d’insécurité alimentaire.

Quant au Président directeur général de l’Office du Niger, il a rappelé les efforts déployés dans le cadre de l’entretien des réseaux d’irrigation et de drainage. Badara Aliou Traoré a salué la résilience des producteurs et l’abnégation de nos forces de défense et de sécurité qui ne ménagent aucun effort pour sécuriser les personnes et leurs biens.

La délégation comprenait également, le directeur national de l’agriculture, Souleymane Yacouba, le directeur général de l’Office de protection des végétaux (OPV), Halidou Mohamoudou, ainsi que le Président directeur général (PDG) de l’Office du Niger, Badara Aliou Traoré.

MS/MD (AMAP)