Marché du poisson : La saison du fretin est ouverte

La saison du fretin (tinɛni en bambara) bat son plein et, apparemment, tout le monde y gagne

Par Aminata DIARRA

Bamako, 5 déc (AMAP) Aux environs de 17 heures, tout le long des logements sociaux, à partir de la grande porte de la « Cité vénézuélienne » jusqu’à la direction générale des Eaux et Forêts sur la route de Ségou, les pastèques, le fourrage, les fruits et légumes ornent les deux côtés de la voie. Mais il n’y a pas que ces produits. Nous sommes dans l’intersaison. Le froid s’installe petit à petit.

L’hivernage s’en est allé sur la pointe des pieds laissant derrière lui des perspectives de bonnes récoltes des céréales et produits de consommation. Mais, aussi, une grande promesse de production halieutique comme on peut le constater en faisant un tour dans les différents marchés de la capitale où le fretin trône sur les étals des femmes et hommes spécialisés dans la commercialisation de cette espèce de poisson.

En effet, c’est l’abondance de fretins cette année. Et les témoignages ne manquent pas. L’unanimité sur la bonne saison des «tinɛni» est faite et les spécialistes comme les profanes se l’expliquent. Tous s’accordent à lier l’abondance à la saison des pluies précédente qui a vu les cours d’eau déborder et les étangs rejeter le trop-plein. Les uns et les autres reconnaissent aussi la précocité de la saison du tinɛni et l’expliquent par le phénomène climatique. « Cette année, le fretin est vite arrivé. C’est dû aux grandes pluies de l’hivernage et à l’entrée progressive du froid », explique une vendeuse de poisson qui dit pratiquer cette activité depuis plus de 20 ans.

L’occasion faisant le larron, une grande partie des vendeurs de poisson se sont lancés dans la commercialisation de cette espèce dont les grands centres de production sont, à en croire plus vendeurs, Mopti, Macina, Markala et San.

Ces vendeurs et vendeuses de fretins tirent-ils leur épingle du jeu ? À en croire les unes et les autres, la réponse est affirmative. Fatoumata Sanou affirme subvenir aux besoins de sa famille grâce à la vente du tinɛni : «Par jour, je peux vendre jusqu’à environ 20 000 Fcfa». Tout comme Mme Sanou, sa consœur Djeneba Diaouné se frotte les mains avec cette manne venue des eaux. «Je peux faire un bénéfice de 35 000 Fcfa par jour en cette période», confie-t-elle.

Pendant que nous nous entretenons avec Mme Diaouné, arrive Moussa Coulibaly. Client habituel de la vendeuse. Il passe une commande et explique son choix pour la consommation du petit poisson : «Ma famille ne consomme pas de viande, c’est pour cela que je passe chez ma cliente pour me ravitailler vers le petit soir avant de rentrer à la maison.»

À LA PLACE DE SELINGUÉ– Les consommateurs n’ont pas de soucis à se faire en cette saison. Tous les marchés sont bien approvisionnés comme on peut le constater en faisant un tour à la place dite de Sélingué. Ici de vieilles tables et de vieux réfrigérateurs et congélateurs sont disposés à même le sol. Sur ces récipients, des quantités de petits poissons autour desquels tournoient des essaims de mouches. Ce jour-là dans cette mini-gare, les femmes semblent être les seules vendeuses présentes sur le marché. Elles appellent et interpellent les passants pour leur proposer avec force détail les petits poissons dont certains commencent déjà à … pourrir.

« Ces poissons relativement moins chers ne sont pas pourtant à la portée de tous les revendeurs. La vente en gros se fait par panier. Et ce dernier se négocie entre 20 000 et 25 000 Fcfa », explique Hamara Guindo qui suit des yeux une cargaison en déchargement. « Malgré tout, reconnait-il, chacun tire son épingle du jeu. » « Nous revendons le kilogramme au bas prix à 1 100 Fcfa », dit-il. Une jeune fille, elle aussi, revendeuse de la même marchandise abonde dans le même sens. «Je peux prendre plus de trois paniers par jour et ils sont tous vendus au cours de la journée. Et je ne me plains pas de mon profit», affirme-t-elle sans entrer dans les détails sur ses bénéfices. Et de préciser que sa clientèle n’est pas composée que de femmes, des chefs de famille passent après le travail pour en emporter à la maison.

 

DELTA CENTRAL DU FLEUVE NIGER – À la direction régionale de la Pêche de Ségou, Moussa Koumaré explique que l’espèce vient en majorité du le delta central du fleuve Niger, dans la Région de Mopti (Centre). « Ils se reproduisent dans cette zone pendant les hautes eaux lorsque toutes les plaines sont inondées et la végétation abondante », explique ce spécialiste. Précisant que « ces alevins apparaissent d’abord dans la zone de Mopti, ensuite avec le retrait des eaux, quand les eaux baissent, ils migrent pour rejoindre les plans d’eaux stables des fleuves. »

Moussa Koumaré estime que dans certaines zones (Markala et Macina), la production peut culminer entre 15 à 18 tonnes par jour et peut se poursuive jusqu’en janvier. Et Bekaye Tangara, le chef de service suivi statistique à la direction nationale de la pèche d’expliquer que les fretins représentent 1 à 2% de la production nationale de poisson. Selon lui, il y a des années où la production peut atteindre jusqu’à 2 000 tonnes.

Pour cette année, il estime que les prises cumulées pourraient atteindre les 2 000 tonnes, c’est-à-dire 2% de la production nationale.

AD/MD (AMAP)

Marché des véhicules d’occasion : le blues des revendeurs

La morosité du marché met de nombreux revendeurs dans une position financière précaire.

Bamako, 27 nov (AMAP) Le marché des véhicules d’occasion importés, souvent surnommés «France-au-revoir», connaît une période difficile. Autrefois florissant, il est maintenant presque paralysé.

Boubacar Diarra est le président de l’Association des revendeurs de véhicules d’occasion (ARVO). Il nous informe que ses voitures proviennent de divers pays européens, tels que la Belgique, la Suisse, la Norvège et l’Allemagne. Il s’approvisionne parfois aux États-Unis, au Canada et en Corée du Sud. «Je fais un effort pour importer les véhicules d’occasion malgré la morosité du marché», confie celui qui a plus de vingt ans d’expérience dans le métier.

Le prix des voitures d’occasion importées semble, en effet ,être influencé par plusieurs facteurs, au-delà de leur provenance. Comme l’indique le président de l’ARVO, les coûts liés à la marque, à l’état du véhicule, ainsi qu’aux frais de transport et de dédouanement, contribuent à rendre ces voitures relativement chères. Par exemple, explique Boubacar Diarra, une berline Toyota, après prise en compte des frais d’importation, peut dépasser 3 millions de Fcfa, tandis que les grosses cylindrées peuvent coûter entre 5 et 100 millions de Fcfa.

Cette réalité économique est un obstacle pour des acheteurs comme Sylamakan Sissoko, qui, malgré ses efforts pour économiser à travers des tontines, trouve toujours difficile d’acquérir une voiture importée. En conséquence, il envisage d’acheter une «Dôboli», une voiture déjà utilisée à Bamako, qui est souvent choisie pour sa plus grande accessibilité financière.

CHUTE DES VENTES – Par contre, le marché des SUV connaît une popularité croissante, souvent en raison de leur robustesse et de leur polyvalence. Des caractéristiques essentielles pour affronter les routes et les terrains variés. Les marques japonaises comme Toyota et les marques allemandes telles que Mercedes se distinguent particulièrement dans ce secteur, selon les spécialistes en la matière.

Toyota est réputée pour sa durabilité et sa fiabilité, tandis que Mercedes est souvent associée à l’élégance et à la performance. Au Mali, ces deux marques dominent le marché non seulement à cause de ces qualités, mais aussi parce que les mécaniciens locaux ont acquis une expertise significative dans la réparation et l’entretien de ces véhicules. Cette maîtrise technique facilite l’entretien, rendant ces véhicules encore plus attrayants pour les consommateurs locaux.

Madou Doumbia, revendeur de véhicules d’occasion à Garantiguibougou, un quartier animé de Bamako, a su se forger une réputation solide dans ce business au cours des dix dernières années. «En commençant modestement avec l’importation de cinq véhicules, j’ai progressivement élargi mon activité grâce à ma persévérance et à ma capacité d’adaptation aux exigences fluctuantes du marché», explique Doumbia.

Malgré cette réussite, Madou fait face aujourd’hui à un marché morose, marquant la chute dramatique des ventes due à la prolifération des points de vente et à la diminution de la liquidité financière. Pourtant, avec optimisme et détermination, il reste convaincu que cette période de difficultés économiques n’est que temporaire et que des jours plus prospères sont à venir.

Le discours d’Habib Doukara, PDG du groupe Bamako Dôboli, reflète une dualité entre optimisme et préoccupations face aux défis économiques a

ctuels. Malgré l’augmentation significative des frais mensuels de déclaration pour les parcs, passant de 10.000 à 20.000 Fcfa en moins de deux ans, Doukara reste résolument engagé dans son travail.

Son parcours académique solide, avec un Master en gestion de projets et une Maîtrise en droit privé, renforce sa détermination à persévérer malgré les obstacles. Il souligne l’importance du secteur pour les jeunes entrepreneurs et appelle les autorités à non seulement réglementer, mais aussi soutenir ce domaine, qui offre des opportunités précieuses pour de nombreuses personnes. «Mon appel à l’action vise à créer un environnement propice à la croissance économique et à l’emploi», soutient Habib.

PROFESSIONNALISER LE SECTEUR – Le président de  l’ARVO trouve l’importance de regrouper les revendeurs de véhicules d’occasion au sein d’une même association pour faciliter leurs activités et améliorer leur visibilité. «J’ai demandé aux autorités de fournir un espace dédié qui puisse accueillir tous les revendeurs, ce qui simplifierait les démarches tant pour les vendeurs que pour les acheteurs», affirme Boubacar.

Selon lui, un tel espace centralisé permettrait également à l’État de mieux organiser et suivre les activités commerciales. Il a également salué le service des impôts pour sa compréhension et ses concessions envers les membres de l’association concernant le paiement des redevances, souvent réglées en retard. Cette initiative montre une volonté de structurer et de professionnaliser le secteur de la vente de véhicules d’occasion, tout en créant un environnement plus favorable pour toutes les parties prenantes.

La transition vers la vente en ligne est devenue une stratégie essentielle pour les revendeurs confrontés à une baisse des ventes. Avec l’avènement des nouvelles technologies de l’information et de la communication, cette approche s’aligne parfaitement avec les tendances actuelles. En effet, de nombreux sites web et pages sur les réseaux sociaux émergent régulièrement, offrant des produits comme des «Bamako Dôboli» ou des «France-au-revoir» à des conditions et des prix attractifs. Ces plateformes permettent aux revendeurs d’atteindre un public plus large et diversifié, tout en offrant aux consommateurs la commodité de faire leurs achats depuis chez eux. Cette adaptation au numérique reflète non seulement une réponse aux défis économiques actuels, mais aussi une évolution naturelle vers des méthodes de consommation plus modernes et connectées.

AKC/MD (AMAP)

 

Panier de la ménagère : Les prix des légumes en forte baisse

A Bamako, la fin de la saison des pluies marque l’arrivée des produits maraîchers en abondance sur les marchés

Par Fatoumata Mory SIDIBE

Bamako, 27 nov (AMAP) La contre-saison, suivant l’hivernage, marque une période prospère pour les cultures maraîchères. C’est un moment où les agriculteurs profitent des conditions climatiques plus sèches pour cultiver une variété de légumes.

Dans des marchés de la capitale tels que «Wonida» à Bozola, cette période se traduit par une abondance de produits frais et une réduction notable des prix. À Bamako, la fin de la saison des pluies marque l’arrivée abondante des produits maraîchers sur les marchés. Les étals regorgent d’oignons, de tomates, de choux et de céleri, rendant ces produits à la fois disponibles et abordables pour les consommateurs. Dès qu’on pénètre dans les aires de vente, les appels des marchands se font entendre, chacun vantant la fraîcheur et la qualité de ses produits.

Bako Coulibaly, une habituée du marché «Wonida» à Bozola, témoigne de l’amélioration notable de la qualité des tomates ces dernières semaines. Elle observe également une baisse significative des prix, ce qui la pousse à acheter un panier de tomates pour 2.000 Fcfa. «Je prévois de conserver ces tomates dans mon réfrigérateur pendant deux semaines, profitant ainsi de cette période de grande abondance et de prix réduits pour faire mes réserves», confie-t-elle.

Sur le marché, les conversations tournent souvent autour des prix fluctuants des denrées. Mme Safiatou Diallo, habitante locale, exprime un certain optimisme à propos des légumes frais, qui deviennent plus abordables à mesure que l’année avance, avec une baisse plus notable en décembre. Elle est convaincue qu’avec un budget modeste, il est possible de faire de bonnes affaires.

Pendant ce temps, Ami Ballo, une vendeuse expérimentée, constate une légère baisse du prix des oignons, qu’elle vend désormais à 550 Fcfa le kilo, une réduction par rapport au mois précédent. Cependant, elle mentionne que les oignons, principalement importés du Sénégal, sont encore coûteux, rendant difficile de proposer des prix plus bas pour les oignons locaux.

Ramata Cissé exprime sa satisfaction face à la baisse récente du prix de l’oignon de 50 Fcfa par kilogramme. Elle explique que la semaine dernière, elle a acheté le kilo à 600 Fcfa, maintenant elle l’a eu à 550 Fcfa. Grâce à cette réduction, elle est ravie de pouvoir utiliser les économies réalisées pour acheter d’autres légumes comme le céleri, pour enrichir ses plats. Concernant les patates, elle se réjouit de leur prix attractif, à 125 Fcfa le kilo.

LA SAISON FROIDE TRÈS ATTENDUE- De son côté, Bourama Diallo pratique avec soin l’activité de vente de légumes qu’il a héritée de sa mère. Il propose les poivrons à des prix variant entre 250 Fcfa et 500 Fcfa, selon la taille des tas. Les tomates sont également en vente, avec des prix fixés à 1.000 Fcfa et 2.000 Fcfa par sceau, selon la quantité. Pour ceux qui recherchent des haricots verts, le kilogramme est proposé à 1.500 Fcfa. En outre, il vend des boîtes de tomate concentrée à 2.000 Fcfa chacune.

Bien que les prix soient actuellement élevés, Bourama espère que la saison froide, souvent synonyme d’une production accrue, entraînera une diminution des prix, rendant ses produits plus accessibles à sa clientèle. Dans le marché animé où Tata Diarra s’occupe de ses affaires, elle attire l’attention des clients avec son analyse perspicace des prix des légumes. Elle explique que le prix du chou n’a pas encore connu de baisse significative, car la période de contre-saison n’a pas encore commencé. «Actuellement, le chou est vendu en tas à 1.000 Fcfa, avec la perspective que ce prix pourrait descendre à 500 Fcfa dans les jours à venir», affirme-t-elle.  En revanche, Tata note une baisse des prix pour l’aubergine africaine dont le sac de 50 kg, précédemment acheté à 12.000 Fcfa, est maintenant disponible à 10.000 Fcfa.

 

BAISSE GÉNÉRALISÉE DES PRIX- Fatoumata Diarra est une commerçante astucieuse qui sait optimiser ses achats pour maximiser ses profits. En se rendant au marché de Wonida, elle a réussi à négocier le prix du tas de choux, le faisant passer de 1.000 à 900 Fcfa. «Cette réduction me permet de vendre chaque chou à 100 Fcfa l’unité dans mon propre quartier», soutient la bonne dame qui selon elle, assurera une marge bénéficiaire intéressante.

Sa capacité à acheter en gros à un prix réduit et à revendre au détail à un prix compétitif montre sa compréhension des dynamiques du marché et son habileté à gérer son entreprise de manière rentable. Fatoumata incarne l’esprit entrepreneurial et la détermination des nombreux petits commerçants qui animent les marchés locaux.

Rokia Diarra, une vendeuse passionnée installée au centre du marché, dispose, elle aussi soigneusement ses tas de céleri et de persil sur un grand pagne coloré. Pour maintenir la fraîcheur de ses produits, elle les arrose régulièrement d’eau. Actuellement, elle propose chaque tas à 250 Fcfa, un prix ajusté à la baisse par rapport aux jours précédents. Elle remarque avec un sourire que le prix du céleri est en train de diminuer, ce qui est une bonne nouvelle pour ses clients fidèles.

Toujours prête à faire plaisir, Rokia offre généreusement des réductions à ceux qui achètent trois tas ou plus, encourageant ainsi ses clients à profiter de cette opportunité pour obtenir des produits frais à un prix avantageux.

Mme Dramé Maman Touré se trouve non loin de la vendeuse ci-dessus. Selon elle, le prix du l’aïl a connu une baisse ce dernier temps. Ainsi, le carton de l’aïl est obtenu à 10.500 Fcfa contre 11.000 Fcfa, le mois dernier.

Dans le marché de Wonida, les prix des légumes semblent connaître une baisse notable, offrant une lueur d’espoir aux consommateurs. Awa Fané, une cliente régulière, se réjouit de la diminution du coût du céleri, qu’elle achète à 500 Fcfa pour trois tas. Elle préfère ce marché en raison de ses prix compétitifs par rapport à ceux des marchés de son quartier. «Chaque lundi, ce marché devient le lieu incontournable pour me ravitailler en condiments et autres produits frais», confie Awa.

La situation décrite par Amina Camara et Mme Dramé Maman Touré illustre les défis auxquels sont confrontés les vendeurs sur les marchés locaux, malgré leurs efforts pour rendre leurs produits plus abordables. La réduction des prix, qu’il s’agisse des légumes comme les courges, aubergines et courgettes ou de l’ail, montre une volonté d’attirer davantage de clients.

FMS/MD (AMAP)

Confédération AES : Rencontre à Bamako des Chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture du Burkina Faso, du Mali et du Niger

Par Amadou GUÉGUÉRÉ

Bamako, 22 oct (AMAP) La rencontre des ministres chargés de l’Industrie et du Commerce et des représentants du secteur privé de la Confédération des États du Sahel (AES), qui a eu lieu samedi à Bamako, avait pour objectif de discuter et réfléchir ensemble sur les actions et propositions concrètes visant à assurer l’opérationnalisation effective des engagements pris par nos dirigeants pour le développement des activités économiques dans l’espace commun.

Cette réunion dont la cérémonie d’ouverture a été présidée par le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des résolutions du 1er Sommet des chefs d’État de l’AES, tenu à Niamey le 6 juillet 2024.

Sur la base des travaux des experts, cette rencontre a permis d’examiner et d’adopter une déclaration dite de « Bamako », portant sur des thèmes tels que le développement industriel, la compétitivité du secteur privé au sein de la Confédération, l’amélioration du climat des affaires, l’attractivité des investissements étrangers directs, ainsi que la facilitation et l’augmentation des échanges commerciaux intra-AES.

En outre, la rencontre de Bamako aura permis aux Chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture des trois pays de l’AES de créer un cadre de travail, d’échange et de collaboration à travers la signature d’un accord-cadre de coopération.

Par la signature de ce document, selon le ministre malien de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo, les présidents des Chambres vont rentrer définitivement dans l’histoire de l’intégration économique de l’espace AES. « Ensemble, gouvernements et secteur privé souverainistes, débarrassés de l’emprise du retour à l’ordre ancien, nous allons apporter les réponses les mieux adaptées aux principaux défis pour rendre irréversible la démarche AES et faire de notre espace un pôle de croissance et de compétitivité », a-t-il déclaré.

Il a estimé que des réformes structurelles doivent être menées pour apporter des réponses aux différents défis, comme la réalisation d’infrastructures de base, l’amélioration du climat des affaires et la transition écologique et climatique.

Le ministre Diallo a également souligné que les mesures à mettre en œuvre devront viser à améliorer l’environnement institutionnel, réglementaire, fiscal et juridique, tout en renforçant l’encadrement technique, la formation et le suivi des acteurs et d’organiser mieux la commercialisation et les débouchés des produits.

Le ministre de l’Industrie et du Commerce du Niger, Seydou Asman, a, pour sa part, exprimé sa conviction que cette rencontre conduira à la création d’une Fédération des organisations patronales et d’une Union des Chambres de commerce de la Confédération de l’AES. Ainsi, ces structures vont impulser de nouvelles perspectives, de nouvelles pratiques, mais aussi de nouveaux mécanismes d’échange, de travail et de solidarité.

De son côté, le ministre chargé de l’Industrie et du Commerce du Burkina Faso, Serges G Poda. a dit que cette rencontre témoigne de l’engagement renouvelé des trois pays à explorer de nouvelles voies de collaboration et en privilégiant la synergie d’actions dans les secteurs clés de leurs économies «Nous sommes fiers des progrès enregistrés et des innovations qui sont en cours dans divers domaines. Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour exploiter pleinement le potentiel de notre économie », a déclaré Serges G Poda.

« Si nous avons tenu, c’est grâce à Dieu, aux opérateurs économiques… Ils ont fait vibrer la fibre patriotique en mettant de côté leur instinct d’homme d’affaires pour faire vivre nos économies, en assurant l’approvisionnement correct de nos pays en produits de première nécessité », a déclaré le Premier ministre du Mali, Dr Choguel Kokalla Maïga.

Avec plus de 70 millions d’habitants en 2022 et un taux de croissance inférieur à 6 % selon les statistiques de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’ouest (BCEAO), le chef du gouvernement estime que la confédération AES doit constituer une force économique, diplomatique et militaire dans la sous-région. Il a émis le vœu qui les documents qui seront adoptés au cours de cette rencontre, permettent « à l’AES de prendre toute sa place dans le concert des nations. »

AG/MD (AMAP)

CEDEAO : Ouattara appelle à accélérer l’adoption de l’Eco

La Côte d’Ivoire veut devancer le calendrier

Bamako, 17 oct (AMAP) Le président ivoirien, Alassane Ouattara, a appelé à accélérer la mise en place de l’Eco, la future monnaie unique de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), rapporte l’Agence Ecofin.

Lors d’un discours prononcé, vendredi dernier à l’occasion du lancement d’un partenariat stratégique avec le Ghana, il a exprimé le souhait de voir cette monnaie commune circuler au plus tard en 2026.

Cette déclaration intervient alors que la CEDEAO avait initialement fixé l’année 2027 comme échéance pour l’adoption effective de l’Eco. Cependant, les récentes évolutions économiques et politiques au sein de la Région, notamment le redressement du Nigeria, première économie de la zone, ont relancé le débat sur l’accélération de ce projet.

La Côte d’Ivoire, qui souhaite se conformer aux critères de convergence dès 2025, se positionne comme un fer de lance de cette dynamique. Toutefois, la réalisation de cet objectif ambitieux reste conditionnée à une harmonisation des positions de tous les États membres, notamment en ce qui concerne les critères de convergence et les réformes économiques à mettre en œuvre.

En effet, si le Nigeria et la Côte d’Ivoire sont prêts à franchir le pas, d’autres pays de la CEDEAO, comme la Gambie, le Libéria sont confrontés à des défis économiques et institutionnels plus importants.

La récente sortie du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO ajoute une couche de complexité supplémentaire à ce dossier.

MD (AMAP)

Mois du consommer local : c’est parti pour la 5è édition

Usine de filature textile dans la zone industrielle de Bamako

Bamako, 14 oct (AMAP) Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo, a lancé, jeudi, dans les locaux de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM), les travaux de la 5è édition du Mois du consommer local, sous le slogan : « Valorisons et consommons nos produits locaux. »

Cette édition est placée sous le thème «Consommer local, un levier de développement industriel, de compétitivité et de résilience des économies de l’UEMOA» 

Selon le ministre de l’Industrie et du Commerce, « le mois du consommer local est une occasion pour faire la promotion des petites, moyennes et grandes industries afin d’assurer la transformation de la redistribution de revenus (qui n’est) pas seulement une urgence, mais une exigence. »

Il a invité les uns et les autres à donner la priorité au produit local, voire en compétition avec un produit importé, venant d’une zone hors UEMOA.

Il a invité les opératrices et opérateurs économiques à travailler davantage en termes de quantité et en mettant plus l’accent sur la qualité de nos produits locaux alimentaires et artisanaux.

Le ministre Diallo a affirmé que « Dans le cadre de la matérialisation de cette vision (celle des autorités), nous avons relancé les activités de la Compagnie malienne des textiles (COMATEX) et de l’Usine malienne des produits pharmaceutiques (UMPP) en 2023. » « Les projets structurants en cours, notamment la réalisation de deux usines de filatures CMDT à Koutiala et Bamako, participent de cette vision stratégique », a-t-il ajouté.

Pour sa part, le représentant résident de la Commission de l’UEMOA, Mamadou Moustapha Barro, au Mali a indiqué que « l’initiative, Mois du consommer local, est une des réponses de la promotion des échanges intra-communautaires à travers la production, la transformation et la consommation des biens et service au sein de l’Union. »

Il a rappelé que l’édition 2024 se tient dans un contexte international marqué par des crises sécuritaire, économique et socio-politique. « Dans ce contexte, a-t-il poursuivi, notre espace communautaire reste résilient. »

«Le résultat des travaux de l’assurance multilatérale de l’UEMOA de juin 2024 indique que l’activité économique au sein de l’Union fait montre d’une résilience remarquable face aux nombreux chocs. Le taux de croissance de l’Union a été 5,3% en 2023», a fait savoir le représentant résident.

Pour 2024, a-t-il expliqué, les perspectives économiques se situent à 7% en lien avec le haut dynamisme dans les différents secteurs d’activités.

Le ministre malien en charge du Commerce était accompagné de son collègue de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo.

C’était en présence du président de la CCIM, Madiou Simpara

 

Cet évènement a été initié par la CCIM et la Commission de l’UEMOA pour booster la production, la consommation et la commercialisation des produits locaux.

La cérémonie a été marquée par la visite des stands.

FC/MD (AMAP  

Arachide : Une denrée à la fois importée et exportée

Champs d’arachide (Archives)

Par Fatoumata M. SIDIBÉ

Par Bamako, 9 oct (AMAP) En cette période, l’arachide est le produit vedette qui capte immédiatement l’attention des usagers du marché de Ouolofobougou, en Commune III du District de Bamako. Les sacs d’arachides de certains commerçants grossistes et les étals surchargés des détaillants, peu soucieux de l’ordre public, débordent sur la principale voie bitumée qui traverse ce marché. Piétons et conducteurs d’engins doivent redoubler de vigilance pour éviter les accidents. Entre commerçants, la concurrence est rude : chacun interpelle, à sa manière, les passants. Dans cette zone surnommée «Bougouni place», l’arachide se vend comme du petit pain.

Président du marché des arachides de Ouolofobougou, Abdoulaye Konaté, entouré de plusieurs vendeurs et revendeurs, explique que l’arachide est à la fois une denrée importée et exportée. « Avant que notre propre récolte ne débute, nous importons l’arachide de la Côte d’Ivoire. Ensuite, nous l’exportons au Sénégal, d’où les Gambiens s’approvisionnent également », explique notre interlocuteur. Il précise que la « campagne de l’arachide » commence au Mali après celle de la Côte d’Ivoire. « Ici, l’exportation se fait avec un chargement quotidien de quinze à vingt wagons », dit-il.

Le prix du sac d’arachide de 100 kg fluctue selon l’état du marché : vendu actuellement à 18 000 Fcfa, il peut parfois atteindre 25 000 Fcfa ou descendre à 15 000 Fcfa. Et le sac de 100 kg de cacahuètes destinées à la fabrication de pâte d’arachide est vendu à 70 000 Fcfa.

Abdoulaye Konaté estime que ce commerce est très bénéfique pour l’économie nationale, notamment grâce aux frais de douane qui peuvent aller jusqu’à plus de 250 000 Fcfa par camion. « Chaque camion doit s’acquitter de ces frais, ce qui constitue une source de revenus non négligeable pour le pays », commente le commerçant. Il note qu’une bonne partie de sa marchandise provient des Régions de Sikasso et de Bougouni, notamment des localités de Kolondièba et de Wassolo.

À quelques mètres de là, Moussa Haïdara, un autre exportateur, explique que ses principaux clients sont des étrangers et des femmes locales. « Nous avons des jeunes qui se chargent d’exporter notre arachide vers le Sénégal et la Gambie », affirme-t-il. Selon lui, la qualité du produit joue un rôle déterminant dans les revenus. « Avec une arachide de bonne qualité, il n’y a pas de souci à se faire. Les clients paient le prix fort pour la qualité », assure-t-il. Cependant, des problèmes peuvent survenir, comme quand les cacahuètes pourrissent en cas de panne des véhicules de transport.

Selon Moussa, la production est excédentaire cette année, ce qui permet de couvrir largement la demande locale et d’exporter vers des pays voisins, particulièrement le Sénégal. « Nos gros clients sont des Sénégalais. Certains achètent jusqu’à 60 sacs à la fois », confie-t-il.

TracasserieS – Medoun Sarr, un exportateur sénégalais, fait face à d’importantes difficultés lors de l’acheminement de ses cargaisons. Bien que « les documents requis (feuille de route, certificat sanitaire, etc.) soient en règle », il se plaint des contrôles routiers fréquents qui bloqueraient les marchandises pendant des heures. « Nous obtenons ces documents qui coûtent 40 000 Fcfa auprès de transitaires agréés, mais lors des contrôles, on nous dit souvent qu’ils ne sont pas valides », se plaint-il.

« Récemment, ma cargaison a fait deux jours de route à cause des douaniers. Pour éviter des pertes, j’ai été obligé de payer 500 000 Fcfa », accuse le commerçant sénégalais. Il appelle les autorités maliennes à s’impliquer pour faciliter les procédures.

Massama Sidibé, un vendeur d’arachide depuis plus de dix ans, discute avec un client en français du prix des sacs d’arachide. Prenant quelques graines dans sa main pour bien le faire voir au client, il met en avant l’importance de l’exportation pour soutenir la production locale. « Le Mali ne peut pas consommer toute l’arachide qu’il produit. L’exportation est donc essentielle pour réguler les excédents et stimuler la production », soutient-il.

Selon le chef de la division statistique, suivi et évaluation à la Direction nationale de l’agriculture (DNA), Samba Barry l’arachide constitue l’un des moteurs de l’économie nationale. M. Barry estime que la promotion de cette filière peut contribuer à améliorer le Produit intérieur brut (PIB) à travers la vente de l’arachide coque et l’huile d’arachide.

Et de souligner qu’en 2023, les superficies emblavées en arachide sont de 494 788 ha sur une prévision de 493 174 ha, soit 100,33% de réalisation. La production est de 454 736 tonnes en 2023 contre 442 679 tonnes en 2022, soit une hausse de 3%.

Samba Barry précise que les principaux bassins de production sont les régions de Koulikoro, Kayes, Bougouni, Kita et Sikasso.

FMS/MD (AMAP)

 

Campagne agricole 2024-2025 au Mali : Koutiala (Centre) produit sa première balle de coton

Les premières productions, qui ont été égrainées, sont venues des secteurs de Kimparana et de Karankana B

Par Envoyé spécial

N’Famoro KEITA

Bamako, 8 oct (AMAP) Le président directeur général (PDG) de la Compagnie malienne pour le développement des textiles (CMDT), Mamadou Moustapha Diarra, a assisté, samedi dernier, à l’usine de Koutiala (Centre), à la sortie de la première balle de coton fibre de la campagne 2024-2025.

« Les producteurs doivent protéger la production contre les pluies qui sont annoncées pour perdurer. Les gestionnaires du dispositif de transport de coton graine, des champs jusqu’aux usines, doivent se mobiliser tous. Les industriels, eux-mêmes, doivent pouvoir assurer une cadence optimale afin de produire du coton de qualité, a dit M. Diarra.

Il était accompagné de l’administrateur général de la filiale Nord-Est, Ousmane Sanogo et plusieurs dirigeants de la chaine coton.

Les premières productions, qui ont été égrainées, sont venues des secteurs de Kimparana et de Karankana B. Le Pdg leur a tout de suite remis les factures de payement en guise d’encouragement. Pour Tidjani Dieng, chef d’usine 1 de Koutiala, la sortie de cette première balle dans son unité réconforte toute son équipe et cela relance déjà les travaux de la nouvelle campagne d’égrainage.

Il a assuré que tous les membres de l’encadrement vont conjuguer leurs efforts pour égrainer le coton dans les meilleures conditions et dans le délai souhaité. Déjà, il y a eu beaucoup de sacrifices dans toute la chaine pour que ces premières productions parviennent à l’usine, a-t-il ajouté.

Après avoir été témoin de la sortie de la première balle de la campagne, le Pdg de la CMDT et sa suite se sont rendus à Bandiagara 2, dans la Commune de Zangasso, pour visiter des installations de pompes, de récupération de pluies, de toilettes modernes permettant de récupérer les défécations et les utiliser en engrais. Il y a aussi des champs d’essais consistant à fertiliser des terres pauvres, en leur apportant les doses d’engrais nécessaires. Ces réalisations sont l’œuvre de la coopération brésilienne.

À la fin de sa visite, le Pdg de la CMDT s’est réjoui de la sortie de cette première balle de coton qui est, selon lui, symbolique et importante. Il a appelé l’ensemble des acteurs de la chaine de transformation de coton à se mobiliser.

Son message est aussi destiné à « ceux qui sont chargés d’expédier les balles aux destinations (ports) pour qu’ils prennent toutes les dispositions nécessaires afin d’éviter des pertes de qualité des balles pour qu’on puisse réaliser des ventes et avoir des revenus ».

Mamadou Moustapha Diarra a salué les travailleurs pour leurs efforts, avant d’affirmer que la CMDT restera toujours à leur côté. « Chacun doit redoubler d’effort pour que la campagne se déroule dans le meilleur délai. J’exhorte les dirigeants de la chaine à écouter les travailleurs pour maintenir la cohésion sociale entre eux », a-t-il lancé. Et de souhaiter aussi que tous les employés se sentent propriétaires de la CMDT pour la bonne marche de la filière.

Mamadou Moustapha Diarra a apprécié les installations faites à Bandiagara 2 par le partenaire brésilien. Des réalisations qui vont améliorer la productivité dans les champs, surtout en système coton.

« Il y a des essais dans le champ d’expérimentation sur la fertilisation des sols et sur la gestion de l’eau. Ils sont installés sur des sols très pauvres et abandonnés, donc c’est comme un moyen de récupération des terres. Ces essais qui sont à leur 3è année permettent d’avoir de rendement à hauteur d’environ 1 tonne par essai. C’est un bon résultat », s’est félicité le PDG de la CMDT.

FK/MD (AMAP)

 

Lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme : Le directeur général du GIABA en visite de plaidoyer

Bamako, 4 oct (AMAP) Le directeur général du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), Edwin W. Harris Jr, effectue une visite de plaidoyer au Mali où il a été reçu jeudi par le ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou.

L’objectif de cette visite est de s’assurer de l’implication et de l’appui au plus haut niveau des autorités politiques du Mali dans la perspective du troisième cycle de l’évaluation mutuelle des pays membres du GIABA.

Pour le ministre de l’Économie et des Finances, cette visite intervient à un moment charnière de notre histoire. « Aussi, a rappelé Alousséni Sanou, depuis que notre pays a été évalué pour le 2è cycle des évaluations mutuelles en mars 2019, et particulièrement depuis l’inscription sous le suivi accru du Groupe d’action financière (GAFI), le Mali a entrepris, souvent avec l’appui de GIABA, un important chantier de réformes.

Ces réformes visent à combler les insuffisances de conformité technique et à renforcer l’efficacité du dispositif national de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT). Il s’agit, concrètement, de l’achèvement de l’évaluation nationale des risques, de la création et de l’opérationnalisation d’un cadre juridique pour la mise en œuvre des sanctions financières ciblées et de l’adoption récente d’une nouvelle loi LBC/FT/FP qui contribuera à corriger la majorité des insuffisances de conformité technique.

Selon le ministre Sanou, l’adoption de la nouvelle loi LBC/FT/FP permettra aussi la sortie du Mali du suivi renforcé du GIABA, une des conditions pour les critères de l’examen du 3è cycle des évaluations, objet principal de la visite.

« En dépit de ces avancées, des défis importants restent à surmonter. Au nombre de ceux-ci, il y a les conséquences du retrait avec effet immédiat de notre pays et des autres pays de l’AES de la CEDEAO. À notre sens, ce retrait n’implique aucunement notre retrait du GIABA. Il induit certes un changement de statut au sein de l’Institution», a indiqué le patron de l’hôtel des Finances.

C’est pourquoi, a dit Alousséni Sanou, lors du Comité ministériel de l’Institution, tenu le 1er juin 2024, «nos représentants» ont réaffirmé le souhait des États membres de la Confédération AES à demeurer au Giaba comme pays africains non membres de la CEDEAO, tel que prévu par les dispositions des statuts.

« Nous sommes disposés à échanger sur les modalités ainsi que les conditions y afférentes. En tant que membre du réseau global du GAFI, le Mali est déterminé à poursuivre son engagement dans la lutte commune contre toutes les menaces vis-à-vis de l’intégrité du système financier mondial », a assuré le ministre.

Pour sa part, le directeur général du GIABA, après avoir salué les efforts consentis, a indiqué que l’objet de cette visite est d’avoir l’engagement politique des autorités pour la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.

Edwin W. Harris Jr a plaidé pour la mise de moyens à la disposition de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) afin de lutter efficacement contre ces fléaux.

BBC/MD (AMAP)

 

Kangaba : Situation de la campagne agricole 2024

La situation évolutive de la campagne révèle tout de même que la campagne agricole 2024 sera jugée moyenne

Kangaba, 2 oct (AMAP) Le chef secteur de l’agriculture, Ousmane Tangara a fait, avec l’AMAP, le point de la situation de la campagne agricole 2024 dans le cercle de Kangaba, qu’il a qualifié de « relativement calme dans l’ensemble »

« Sur le plan pluviométrique, la campagne a connu un démarrage tardif, une mauvaise répartition dans le temps et dans l’espace à la deuxième décade de juin et une situation normale à excédentaire du début de la première décade de juillet jusqu’au 20 septembre », a expliqué M. Tangara.

Sur le plan phytosanitaire, « la situation est relativement calme dans l’ensemble. » Il faut cependant signaler la présence de chenille légionnaire d’automne du maïs. »

« La situation évolutive de la campagne révèle tout de même que la campagne agricole 2024 sera jugée moyenne à cause des inondations signalées dans toutes les communes du Cercle de Kangaba, particulièrement celles riveraines », a annoncé le technicien.

En tous les cas, l’objectif global de la production toutes céréales confondues est estimée à 99 685 tonnes pour une superficie de 50 827 ha. Pour les cultures maraîchères de contre saison, il est d’une superficie de plus de 2 000 ha pour une production de plus de 17 000 tonnes.

S’agissant des agrumes et autres arbres fruitiers il est prévu 316 ha pour une production de plus de 48 000 tonnes.

Le Cercle de Kangaba a été sérieusement frappé par les inondations. Les superficies perdues, toutes spéculations confondues sont estimées à 1 176,25 ha et les producteurs touchés sont au nombre de 457.

Les hauteurs de pluies enregistrés du 1er mai au 20 septembre 2024 sont supérieurs à celles de l’année dernière à la même période.

SD/MD (AMAP)

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