Bafoulabé : La ruée vers… le grenat dans le village de Fansané

L’exploitation du grenat, une nouvelle source de revenus pour les populations de Fansané, dans l’Ouest du Mali

Par Boubacar MACALOU

Bafoulabé, 26 sept (AMAP) Les zones montagneuses de la Région de Kayes, dans l’Ouest du Mali, regorgent d’énormes potentialités naturelles. Si dans le Cercle de Kéniéba certains sont devenus riches, après avoir ramassé quelque diamant, au cours d’une simple promenade dans la brousse, à Bafoulabé, la chance semble plutôt sourire à ceux qui, sans être des alpinistes, empruntent les sentiers serpentés et accidentés des montagnes.

A Fansané, contrée khassonké, regroupant cinq villages et situé dans la Commune rurale de Bafoulabé, à 20 km au nord de son chef-lieu de commune et de cercle, la population extrait des pierres précieuses depuis 1994, derrière les montagnes, près du village de Soria, à 5 km.

Cette carrière a été découverte par un fils de la contrée traversée par une montagne qui renfermerait des ressources minières dont les grenats. La population est majoritairement composée de peulhs. Ici, les gens vivent essentiellement de l’agriculture et de la chasse.

Dans cette localité, les pierres précieuses sont appelées « grenats et semblent illuminer le paysage par leur éclat. On en trouve derrière les montagnes, au nord du village de Soria. « Il y a trois sortes de grenats : des grenats verts, jaunes et rouges. Le vert a le plus de valeur », explique Cheick Oumar Diallo, revendeur de pierres précieuses et originaire de la Région de Nioro.

Tout comme le diamant, le grenat est une pierre précieuse, fine. Elle entre dans la fabrication des bijoux, colliers, vitres et de beaucoup d’autres objets de valeur. Le grenat a été découvert à Fansané par Brema Sidibé, notable du village de Soria en 1994, année où il a quitté pour une autre mine de gemmes de la Commune de Diakon, Cercle de Bafoulabé.

« Au cours d’une causerie, j’ai montré un morceau de pierre à mon ami chasseur qui m’a expliqué qu’il voyait ce genre de pierre dans son campement », ajoute Sidibé. Peu de temps après, à l’aide d’un pic, du marteau, de la pelle et du burin, Brema Sidibé a commencé à creuser à la recherche de cette matière appelée grenat mais, sans succès.

« Je suis dans cette activité, depuis vingt-neuf ans. Parfois, je peux avoir quelques grammes dont la vente à Bamako peut, souvent, me rapporter 300 000, voire 400 000 Fcfa. Je peux, aussi, passer des années sans trouver aucune pierre », raconte-t-il. La chasse au grenat est devenue une source de revenus pour tous ceux qui espèrent faire fortune. Paradoxalement, la ruée a suscité la colère de certains villageois qui lui attribuent tous les maux.

Brema Sidibé qui a repris à son compte cet adage populaire : « Celui qui veut atteindre le sommet, ne doit point se décourager », n’a pas baissé les bras et est parvenu à réaliser une « success story » dans l’exploitation du grenat.

« Par la suite, quelques habitants du village m’ont suivi et pratiquent le métier de mineur comme moi. Nous avons maintenu le cap », assure ce notable. Les sites miniers à succès attirent les jeunes, comme c’est le cas à Kéniéba et Sadiola, célèbres pour leur production aurifère.

En pareils cas, les nouvelles vont vite surtout dans ce monde interconnecté. Les réseaux sociaux ont vite fait parvenir les échos de ce nouvel « eldorado » à des milliers de jeunes d’horizon divers qui se sont rués vers Fansané pour y tenter leur chance. Cette arrivée massive a suscité l’inquiétude dans certains milieux.

Un jeune de Diabesambou, village de Fansané, a extrait trente-huit grammes de grenat vert qui lui ont valu six millions cinq cent mille francs Cfa. « Le prix dépend de la valeur de la matière. A Fansané, il n’y a pas de prix fixe, tout est à discuter », soutient ce revendeur.

Les autorités locales, notamment le sous-préfet central, Mme Koné Aïchata Diarra, le maire de la Commune rurale de Bafoulabé, Kandé Doucouré, les légitimités traditionnelles dont le coordinateur des chefs de village de Bafoulabé, Kaba Diallo, et la gendarmerie ont rencontré les autorités coutumières de Fansané, samedi 23 septembre 2023, à Soria.

« Cette visite s’inscrit dans le cadre d’un échange pour une meilleure gestion de la carrière compte tenu de l’affluence sur le site. Nous avons appris à travers les réseaux, les nouvelles de Fansané », a dit M. Doucouré qui a présidé la rencontre.

« En tant qu’autorités, il est de notre devoir de venir nous imprégner de la situation, d’échanger avec vous pour explorer des pistes de solutions aux problèmes de la localité », a déclaré le maire, Kandé Doucouré. BM/MD (AMAP)

Report des élections au Mali, annonce le ministre de l’Administration territoriale

Elections au Mali (Archives AMAP)

Bamako, 25 sept (AMAP) Le Gouvernement de la Transition au Mali a annoncé, lundi, « un léger report, pour des raisons techniques » des élections dont la présidentielle, initialement prévue pour le dimanche 04 février 2024 (premier tour) et le dimanche 18 février 2024 (second tour).

Dans un communiqué, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le colonel Abdoulaye Maiga, a indiqué que ce report est dû à « la prise en compte de nouvelles dispositions constitutionnelles dans la loi électorale, en particulier l’augmentation de délais entre les 2 tours des élections présidentielles. »

En outre la prise en compte par l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE) des résultats de la révision annuelle des listes électorales (1er Octobre au 31 Décembre 2023) dans le fichier électoral à partir de Janvier 2024 » est une autre raison avancée.

Tout comme, « la gestion de la « prise en otage » de la Base de données du Recensement Administratif à Vocation d’état civil (RAVEC) par le prestataire IDEMIA, une société française.

Le Gouvernement malien précise que « les nouvelles dates de l’élection présidentielle feront l’objet de communiqué ultérieurement, après échange avec l’AIGE ».

MD (AMAP)

63è anniversaire du Mali : Le colonel Assimi Goïta explique la situation sécuritaire tendue par des enjeux géopolitiques, géostratégiques et géo-économiques

“Dans le cadre de la mise en œuvre de la résolution 2690 du Conseil de sécurité des Nations unies, notre pays va recouvrer sa souveraineté sur l’ensemble du territoire national et apporter les services sociaux de base aux populations” (le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta)

Bamako, 25 sept (AMAP) Le colonel Assimi Goïta, chef de l’Etat , a expliqué, vendredi, a Bamako, que la situation sécuritaire tendue au Mali, “est bien compréhensible au regard des enjeux géopolitiques, géostratégiques et géo-économiques”, à la Place d’armes du 34è Bataillon du Génie militaire, à la faveur de la célébration du 63è anniversaire de l’accession de notre pays à l’indépendance.

Le colonel Goïta, lors d’une interview à la presse à la fin de la prise d’armes, a donné l’assurance que “nous allons faire face à toutes ces menaces d’où qu’elles proviennent.” “Notre pays a fait des choix stratégiques, les choix d’affirmer sa souveraineté sur les plans sécuritaire, économique, de diversifier ses partenaires stratégiques”, a-t-il rappelé.

“Cela, a-t-il souligné, va forcément compromettre les intérêts de certains partenaires qui pensaient nous maintenir dans la dépendance.” « Ce qui est sûr et certain, nous sommes déterminés à défendre les intérêts et la souveraineté du peuple malien », a déclaré le chef de l’Etat.

Dans cette interview à la presse au cours de laquelle il a rendu hommage au président Modibo Kéita et ses compagnons qui ont, “par leur patriotisme, conduit le Mali à la souveraineté nationale et international”, le chef suprême des Armées a, ensuite, indiqué que ce 63è anniversaire de “notre pays est placé sous le signe du sursaut national pour la défense et de la patrie.”

Le colonel Goita est revenue, aussi ,sur le départ de la Mission multidimensionnelle des Nations unies pour l astabilisation au MaIi (MINUSMA) qu’il a présenté comme étant “une volonté du peuple malien suite à un constat d’échec de dix ans de présence sur notre sol.”

Ce qui a poussé “le peuple à décider que les Forces armées maliennes (FAMa) prennent leur responsabilité face à sa sécurité.” « Raison pour laquelle, je pense qu’avec la mise en œuvre de la résolution 2690 du Conseil de sécurité des Nations unies, le Mali va recouvrer sa souveraineté sur l’ensemble du territoire national et apporter les services sociaux de base aux populations”, a dit le chef de l’Etat.

“Et, aussi, de cerner tous les aspects liés à l’insécurité. Comme vous le savez, certaines parties échappent au contrôle total des FAMa », a ajouté le colonel Assimi Goïta qui a soutenu que ce redéploiement des FAMa sur toute l’étendue du territoire “va permettre de lutter efficacement contre le terrorisme.”

Concernant de l’Alliance des Etats du Sahel qui regroupe le Mali, le Burkina Faso et le Niger, il a indiqué que “c’est une vision commune d’établir une architecture de défense collective, d’assistance mutuelle.”

Les trois pays partagent les mêmes défis en termes de lutte contre le terrorisme, de développement et ont en commun les mêmes frontières. « La Charte de l’Alliance est une bonne initiative qu’il faudra consolider dans les jours à venir pour le bénéfice de nos différents peuples », a exhorté le chef de l’Etat.

NE PAS FAIRE LE JEU DE L’ENNEMI – Pour le chef de l’Etat, la lutte contre la corruption et la délinquance financière sont une volonté du peuple malien. A ce propos, le président Goïta a rappelé que “les autorités de la Transition ont pris l’engagement solennel de lutter efficacement, avec beaucoup de détermination contre ce fléau.” Il a ajouté qu’ “aujourd’hui la lutte contre la corruption est un facteur de stabilité pour notre pays.” Selon lui, la plupart des cas de tensions sociales que le Mali traverse actuellement, ne sont pas forcément liés à un problème de moyens mais plutôt au mauvais comportement de certains Maliens au détriment de l’intérêt général.

« Je donne toujours l’assurance au peuple que nous allons mener cette lutte avec la détermination requise et sans état d’âme », a dit le président de la Transition.

Le colonel Assimi Goïta a, aussi, salué “la résilience du peuple qui a permis de se focaliser sur l’essentiel.” “Et sans cette résilience, a-t-il apprécié, on ne pourra rien faire. Il a appelé à l’union sacrée : « Le moment que nous traversons, la situation sécuritaire tendue, cela est normal, mais nous allons y faire face. Mais cela demande l’adhésion, la cohésion de tous les Maliens contre la menace commune qui est le terrorisme ».

Parlant de la communication en temps de guerre, le président de la Transition a demandé aux médias “de ne pas faire le jeu de l’ennemi, ne pas valider les propagandes de nos adversaires et inonder les réseaux sociaux avec des informations qui ont tendance à démoraliser les troupes engagées sur le terrain.”

« Ceux qui se battent au quotidien pour que certains restent en vie et ceux qui affrontent la mort toutes les secondes ne doivent pas être découragés et démotivés », a soutenu le chef suprême des Armées.

Il a, par contre, félicité et encouragé “tous les journalistes qui, par les écrits ou par les réseaux sociaux, motivent les Forces armées et les encouragent à la défense de la patrie.” « Je demande, une fois de plus, l’union sacrée autour des FAMa », a-t-il invité, rappelant que tous les grands pays, à un moment de leur histoire, ont traversé des périodes très difficiles.« Aujourd’hui, c’est notre tour, nous devons faire face à ces menaces et difficultés. Ce qui est sûr et certain, avec la détermination des Maliens, l’engagement constant et patriotique des FAMa, nous allons travailler pour la victoire finale », a assuré le colonel Goïta. Et de souligner que pendant la guerre il y aura toujours des moments très difficiles et des moments de victoire. « Une fois de plus, je tiens à souhaiter bonne fête d’indépendance à tous les Maliens », a conclu le chef de l’Etat

En lieu et place du faste pour commémorer ce 63è anniversaire, à l’aube de la IVè République, les autorités maliennes ont décidé de parler de la solidarité légendaire du pays. “Raison pour laquelle, a précisé le chef de l’Etat, pour manifester la compassion de la Nation aux familles endeuillées, les autorités ont décidé de réorienter les fonds alloués à cet effet à l’assistance ces familles et aux rescapés des attaques barbares et lâches contre le bateau Tombouctou. Et également de soutenir tous les sinistrés de différentes régions de notre pays”.

L’ensemble des forces militaires et paramilitaires du pays ont participé à la prise d’armes initiée pour célébrer le 63è anniversaire de l’accession du Mali à l’indépendance. La Place d’armes du 34è Bataillon du Génie militaire, relookée, a refusé du monde à cette occasion.

L’ancien président de la République par intérim, le Pr Dioncounda Traoré, le Premier minister, Choguel Kokalla Maïga, le président du Conseil national de Transition, le colonel Malick Diaw, des membres du gouvernement et de nombreuses de personnalités administratives, politiques et religieuses de notre pays étaient présentes. On notait également la présence des diplomates accrédités, des hauts gradés venus des pays amis de la sous-région. Une foule nombreuse avait fait le déplacement pour ne pas se faire relater la cérémonie.

OD/MD (AMAP)

Colonel Assimi Goïta, président de la Transition : « Le gouvernement veillera au redéploiement des Forces de défense et de sécurité sur l’ensemble du territoire national »

Le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, lors de son discours à l’occasion de la Fête nationale de l’Indépendance du 22 septembre 2023, en tant que chef suprême des Armées, a assuré que les attaques dirigées contre les populations civiles de même que celles contre les Forces armées maliennes (FAMa) ne resteront pas impunies. Il a annoncé qu’une enquête est ouverte par la justice malienne.

Ce vendredi 22 septembre 2023, le peuple malien célèbre, le 63è anniversaire de l’indépendance de notre pays, le premier sous la Quatrième République. Ceci m’offre l’heureuse occasion de m’adresser à vous avec fierté et reconnaissance. En ce jour de souvenir, nous rendons hommage au Président Modibo Keita, à ses compagnons, à tous les martyrs qui ont, par leur lutte mémorable, conduit le Mali à sa libération et tracé la voie de la souveraineté.

Maliennes, Maliens,

Mes chers compatriotes,

Depuis la rectification de la Transition et la tenue des Assises nationales de la Refondation, notre pays a engagé de grands chantiers de reformes répondant ainsi aux préoccupations soulevées par le peuple dans les domaines de la sécurité, de la gouvernance de l’État, de la justice et du développement socioéconomique.

Maliennes, Maliens,

Mes chers compatriotes,

Ayant pris conscience que la survie même de notre État dépendait de la question sécuritaire, les autorités de la Transition ont opérés des choix stratégiques majeurs qui ont permis l’amélioration de nos capacités opérationnelles et la montée en puissance de l’armée.

Suivant notre nouvelle vision de l’outil de Défense, celui-ci a connu une mutation en profondeur, d’où un changement radical de mode opératoire dans la lutte contre les groupes armés terroristes dont les actions perfides ne consistent, de nos jours, qu’à s’attaquer aux populations civiles innocentes en guise de représailles des lourdes pertes que leur infligent les Forces de Défense et de Sécurité. En témoigne la dernière attaque lâche et barbare contre le bateau Tombouctou dans la localité de Bamba. Aux familles endeuillées, je présente les condoléances de la Nation et souhaite prompt rétablissement aux blessés. Les attaques ainsi dirigées contre les populations civiles de même que celles contre les FAMas ne resteront pas impunies. A ce jour, une enquête est déjà ouverte par la justice malienne.

La nouvelle politique de défense intègre les citoyens dans un système plus adapté aux conditions d’un pays faisant face à des menaces sécuritaires multiformes. C’est pourquoi le Gouvernement a restauré et amélioré le service national des jeunes. Il a également pris un décret sur la réserve des forces armées et de sécurité. Aussi, la nouvelle Constitution prévoit la mobilisation aux côtés des forces armées et de sécurité de tous les citoyens âgés de 18 ans au moins pour la défense de la patrie.

Maliennes, Maliens,

Mes chers compatriotes,

Après dix ans de présence des forces étrangères sur notre sol, nous avons compris que la logique était plutôt d’entretenir l’insécurité et de nous maintenir dans la dépendance. C’est la raison fondamentale pour laquelle, le peuple malien a décidé de prendre en main sa sécurité.

Avec la nouvelle dynamique, consécutive au retrait de la MINUSMA et les opérations militaires en cours, le Mali recouvrera sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire. A cet effet, en application de la résolution 2690, le Gouvernement de la République du Mali veillera au redéploiement effectif des Forces de défense et de sécurité ainsi qu’au retour des services sociaux de base sur l’ensemble du territoire national. Cela est d’autant plus urgent que la deuxième phase du retrait de la MINUSMA devra faire l’objet d’un suivi rigoureux dans les localités de Douentza, Ansongo, Aguelhoc, Kidal, Tessalit au plus tard le 31 décembre 2023.

Ce processus ne saurait se finaliser sans contrainte. Toutefois, j’invite les populations à resserrer les rangs autour des FAMas dans l’accomplissement de cette mission décisive.

Maliennes, Maliens,

Mes chers compatriotes,

Face aux multiples défis auxquels notre pays est confronté, notre diplomatie a su se réinventer pour jouer tout son rôle dans l’atteinte de nos objectifs majeurs de refondation, notamment la reconquête de notre souveraineté.

Les résultats obtenus, en termes de crédit de notre pays, mais aussi de mobilisation de ressources et de partenariats en soutien à nos efforts de développement, confortent nos choix.

Ce repositionnement stratégique, impulsé, est appelé à se poursuivre dans un contexte d’incertitudes liées aux profondes mutations en cours sur la scène internationale.

Maliennes, Maliens,

Mes chers compatriotes,

Notre pays compte sur son capital humain pour relever les défis de la construction d’une Nation prospère. C’est pourquoi les secteurs de l’économie, de l’éducation et de la santé bénéficient d’une attention particulière de la part du Gouvernement.

Concernant le secteur éducatif, je tiens à saluer l’ensemble des acteurs, particulièrement les enseignants qui travaillent avec abnégation pour donner une bonne instruction aux enfants du Mali. C’est le lieu de relever la bonne organisation des examens depuis l’avènement de la Transition.

Cette année, les capacités d’accueil au niveau du secondaire seront renforcées avec la construction de lycées dans certaines régions.

Au niveau de l’enseignement supérieur, la création du Centre d’Intelligence artificielle et de Robotique est la preuve que le Mali entend promouvoir son développement par les technologies modernes.

Conscient des difficultés qui assaillent le système éducatif et de la nécessité de réunir les acteurs comme le recommandaient les Assises nationales de la Refondation, le Gouvernement prépare activement les états généraux de l’éducation. Cette rencontre s’attachera à proposer des solutions consensuelles aux problèmes diagnostiqués en vue de sortir notre système éducatif des contraintes structurelles qu’il connait.

Maliennes, Maliens,

Mes chers compatriotes,

L’emploi des jeunes participe au développement économique et à la stabilité sociale du pays. Au-delà des recrutements dans la fonction publique, le Gouvernement travaille à mettre en place les meilleures conditions pour l’employabilité des jeunes ainsi que la création des emplois.

Dans le nouveau contexte lié au retrait de la MINUSMA, le Gouvernement a élaboré une stratégie d’atténuation des impacts socioéconomiques.

La santé de la population constitue une priorité pour le Gouvernement. C’est pourquoi nous avons pris diverses mesures pour l’amélioration du plateau technique en procédant à l’équipement de certains hôpitaux. Par ailleurs, plusieurs centres hospitaliers ont été dotés d’ambulances qui permettent d’assurer désormais une prise en charge rapide des malades.

Sur le plan sportif, de nombreux chantiers de construction ou de rénovation d’infrastructures sont en cours de réalisation. Toute chose qui motive la jeunesse dans plusieurs disciplines sportives. Au nom de notre peuple, j’adresse mes chaleureuses félicitations à tous nos champions.

Maliennes, Maliens,

Mes chers compatriotes,

Je voudrais, en ce jour anniversaire, saluer la résilience du peuple malien qui consent d’énormes sacrifices pour que nous puissions atteindre nos nobles objectifs de développement et de reconquête de notre souveraineté. Aussi, le Gouvernement est à pied d’œuvre pour résoudre les problèmes liés à l’approvisionnement de la population en denrées de première nécessité et à la fourniture des services sociaux.

Je voudrais également saluer la signature du Pacte de stabilité et de croissance entre le Gouvernement, le patronat et les syndicats de travailleurs. La signature de ce document si important, démontre le souci de l’ensemble des acteurs de mettre la stabilité de l’État au-dessus de tout et de créer un climat social apaisé, gage du développement socioéconomique auquel nous aspirons tous.

Maliennes, Maliens,

Mes chers compatriotes,

Le Mali vient d’adopter un nouveau code minier, accompagné de la loi sur le contenu local. Avec ces deux textes, nous entendons sortir le secteur minier de sa situation actuelle d’enclave et l’intégrer à l’économie nationale. Par ce fait, notre pays canalisera les revenus qu’il est en droit d’attendre de l’exploitation minière et développer par la même occasion le tissu industriel et commercial, ainsi que les diverses infrastructures aux niveaux local et national.

La création de la Société de Recherche et d’Exploitation minérale, une société appartenant à l’État à 100% et qui sera chargée de faire de la recherche et de l’exploitation minière, et prendre des participations dans le capital d’autres sociétés, participe de cet esprit. Le Gouvernement travaille également sur le projet de création d’une usine d’affinage de l’or qui nous permettra d’assurer le traitement du minerai avant l’exportation, créant ainsi de l’emploi et de la valeur ajoutée.

Maliennes, Maliens,

Mes chers compatriotes,

Notre ambition étant d’atteindre l’autosuffisance alimentaire sur l’ensemble du territoire national, le Gouvernement a consenti d’énormes efforts en faveur du monde rural. Qu’il s’agisse de la subvention des intrants agricoles ou la fourniture d’équipements, l’agriculture fait l’objet d’une attention particulière dans la stratégie gouvernementale.

Quant à la Recherche agronomique, elle donne beaucoup d’espoirs avec le développement de nouvelles variétés dont la culture sera déterminante dans la recherche de solutions à l’insécurité alimentaire dans notre pays.

Maliennes, Maliens,

Mes chers compatriotes,

La question de la justice demeure l’une des revendications fortes du peuple malien. Aussi, en vue de renforcer l’institution judiciaire, plusieurs mesures importantes ont été adoptées. Il s’agit, entre autres, de la création de plusieurs structures spécialisées, notamment le Pôle national économique et financier, le Pôle national de Lutte contre la Cybercriminalité, le parquet spécialisé au niveau du Pôle judiciaire spécialisé de Lutte contre le Terrorisme et la Criminalité transnationale organisée, l’Agence de Recouvrement et de Gestion des Avoirs saisis ou confisqués.

Dans le but de renforcer le personnel du secteur, il convient de noter les vagues de recrutements d’auditeurs de justice, et de surveillants de prison, au titre de l’année 2022, et le recrutement de Greffiers en Chef au titre de l’année 2023.

La lutte engagée contre la corruption va se poursuivre avec détermination. Toutefois, celle-ci doit s’accommoder du respect des règles de base qu’exige une bonne distribution de la justice.

Je voudrais en cette circonstance saluer les partenaires sincères du Mali, singulièrement la Fédération de Russie, dont les efforts et l’accompagnement nous ont été fort utiles pour la préservation de notre souveraineté dans un contexte national, régional et international, marqué par des tensions multiformes sur fond d’intérêts divergents.

C’est aussi le lieu de réaffirmer aux FAMAs la reconnaissance de la nation et la confiance de la hiérarchie militaire pour leur engagement constant dans la défense opérationnelle du territoire et la préservation de notre souveraineté.

En définitive, je salue la sagesse et la détermination du peuple malien dans toutes ses composantes, sans lesquelles les bases institutionnelles du Mali Kura auraient difficilement pu être érigées.

Bonne fête d’Indépendance à toutes et à tous.

Vive le Mali Koura !

Qu’Allah bénisse le Mali et protège les Maliens !

Histoire de notre pays : L’origine du mot « Mali », selon le Pr Amidou Toungara, enseignant-chercheur

Le Pr Amidou Toungara, enseignant-chercheur à la Faculté d’histoire et géographie de l’Université de Bamako

Par Bembablen DOUMBIA

Bamako, 20 sept (AMAP) Le Pr Amidou Toungara, enseignant-chercheur à la Faculté d’histoire et géographie, donne des éclairages sur les différentes appellations de notre pays, avant et pendant la colonisation.

Et après l’indépendance. Le quizz s’inscrit dans la mouvance de la célébration de l’indépendance et en prélude au Spécial 22 Septembre de L’Essor à paraître jeudi.

De prime abord, l’enseignant-chercheur révèle qu’avant la colonisation, la première appellation de notre pays était le Haut Fleuve. Au début de la colonisation, le territoire va prendre successivement le nom de Haut-Sénégal-Niger et celui de Sénégambie. Pendant ce temps, il était rattaché à la colonie du Sénégal.

« C’est à partir de 1920 que l’appellation Soudan français sera attribuée à notre pays. Et pendant tout le reste de la colonisation, ce nom restera attaché à notre territoire jusqu’à la veille de l’indépendance», raconte Pr Amidou Toungara.

Dans les années 1959, un groupe de dirigeants africains a songé à libérer nos pays du joug colonial. C’est ainsi qu’a germé l’idée de création de la Fédération du Mali qui regroupera le Soudan français et le Sénégal. Selon le spécialiste en histoire contemporaine, le nom Mali a été proposé comme appellation de cette fédération par le dirigeant sénégalais, Léopold Sédar Senghor.

« Lorsqu’on a mis en place la Constitution de la Fédération du Mali, au moment où on devrait lui donner un nom, c’est Léopold Sédar Senghor qui a proposé le Mali, en mémoire de l’Empire du Mali de Soundiata Keïta», explique l’universitaire.

Amidou Toungara rappelle qu’à l’image de l’Empire du Mali, cette fédération ne devait pas se limiter au Sénégal et au Soudan français. Au total, quatre pays en étaient à l’origine, en l’occurrence le Soudan français, le Sénégal, la Haute Volta (actuel Burkina Faso) et le Dahomey (actuel Bénin).

« Cependant, indique l’enseignant-chercheur, cette initiative n’était pas du goût de certains dirigeants, notamment le président Félix Houphouët-Boigny de la Côte d’Ivoire, qui a tout mis en œuvre pour son échec.

» Malgré l’opposition du leader ivoirien, les quatre pays vont organiser la première rencontre à Bamako, en décembre 1958. Et une année plus tard, précisément, en janvier 1959, ils vont se rendre à Dakar pour mettre en place la Constitution de la Fédération.« Après, a dit l’historien, il a été demandé aux différentes délégations de retourner à leurs colonies pour faire ratifier cette Constitution. »

« C’est ainsi que la Haute Volta et le Dahomey vont faire volteface, en refusant de ratifier la Constitution sous la pression de Félix Houphouët-Boigny », souligne Pr Amidou Toungara.

EMPIRE DU MANDE – D’après notre interlocuteur, cette situation s’explique par le fait que le port de Dahomey était en chantier par le colonisateur. «Donc, le président Houphouët a dit que si jamais les Dahoméens acceptaient, ils vont mettre fin à ce projet », rappelle notre interlocuteur. Autre raison : la Haute Volta dépendait, elle-aussi, du port d’Abidjan.Ainsi, les deux pays vont se retirer du projet de f édération.

Toutefois, signale l’historien, les présidents Modibo Keïta et Léopold Sédar Senghor vont mettre tout en œuvre pour que la Fédération soit une réalité. Ils vont franchir plusieurs étapes jusqu’au 20 juin 1960, date à laquelle la Fédération accédera à l’indépendance.

« Mais suite à des dissensions entre les deux leaders, et puis entre les deux peuples, la Fédération va éclater dans la nuit du 19 au 20 août 1960 », explique le spécialiste. Ainsi, les Sénégalais vont arrêter et embarquer Modibo Keïta et ses camarades dans les trains et les renvoyer dans notre pays.

À leur arrivée à Bamako, l’Union soudanaise-Rassemblement démocratique africain (USRDA) va convoquer un congrès extraordinaire au cours duquel les participants vont décider de proclamer l’indépendance de la République soudanaise sous l’appellation Mali. «C’est ainsi que notre République va voir le jour avec l’appellation Mali», explique le Pr Amidou Toungara.

Selon l’historien, le mot Mali est une déformation. Il affirme que ses sources attribuent cette appellation au mot «mandingue». L’universitaire précise que les écrivains arabes qui ont écrit l’histoire de l’Empire du Mandé, lui ont donné le nom Mali. Même si certains disent que l’appellation Mali vient du fait qu’il y avait des hippopotames dans le fleuve Djoliba (fleuve du Niger).

Toutefois, notre interlocuteur dira que ses sources attribuent le nom Mali à l’Empire du Mandé, qui a été déformé pour donner Mali. Le Pr Toungara rappelle, par ailleurs, que le mot «Mandé» renvoie au territoire. Il ajoute qu’il existait plusieurs territoires, notamment le Mandé, le Sosso, le Wassoulou, le Djitoumou etc. D’après lui, ces territoires étaient tous dirigés par des souverains.

BD/MD (AMAP)

La dengue : douze cas confirmés au Mali à ce jour

En matière de prévention, il est conseillé de dormir sous une moustiquaire imprégnée et de porter des vêtements pour éviter les piqures de moustiques

Bamako, 20 sept (AMAP) La situation de dengue au Mali est de 12 cas confirmés dont 6 hommes et 5 femmes, qui ont entre 14 et 20 ans, sur les 65 cas suspects enregistrés et notifiés au début du mois de septembre lors de la 36ème semaine épidémiologique, selon le directeur général adjoint de la Santé et de l’Hygiène public, Dr Kalifa Keïta.

Dr Keïta, lors d’une conférence de presse, mardi, au département de la Santé, a ajouté que ces chiffres ont été répertoriés dans les districts sanitaires des Régions de Mopti (Centre), Koulikoro et du District de Bamako, la capitale malienne.

Le représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Allé Baba Dieng, a indiqué, pour sa part, que « la situation n’est pas alarmante pour le moment au Mali. » Mais, il a estimé qu’ « il faut prendre le devant et communiquer dès le début pour qu’on puisse, ensemble, prendre les mesures de préventions. »

Il a indiqué que la situation est sous contrôle car les équipes d’investigation sont sur place. «La surveillance active et les équipes de prises en charge sont à pied d’œuvre et fournissent tous les efforts pour la prise en charge de tous les cas», a t-il assuré.

Le secrétaire général du ministère de la Santé et du Développement social, Abdoulaye Guindo, a souligné que le gros des surveillances « sont menées dans les quartiers,les communes et les ménages afin de voir et de constater tout phénomène qui n’est pas naturel. »

« Les agents de santé font la surveillance intégrée des maladies et organisent la riposte . C’est ce qui permet d’être prompt et d’avoir des réactions face aux maladies. À partir des signes de maladie, ils font la déclaration, c’est ce qu’on appelle ‘les cas suspects’, selon M. Guindo. Il a expliqué que c’est à partir de ces cas que les agents de santé font des prélèvements pour confirmer ou infirmer les cas de dengue.

Dr Charles Dara a expliqué que la dengue est une maladie due à un virus. Dans ce contexte le virus est transmis par un vecteur qu’on appel un moustique Aedes. L’infectiologue a précisé que la transmission est purement vectorielle, c’est à dire par la piqûre d’un moustique, excluant toute transmission par contact.

Par rapport au pronostic vital, il a expliqué que cela change selon la forme. Ceux qui font la forme asymptomatique ou classique la létalité est quasi négligeable.

Les formes graves hémorragiques peuvent aller jusqu’à 20%. Selon la qualité de la structure de prise en charge, elles peuvent aller jusqu’à 50%.

« Globalement, le temps d’incubation peut aller à 7 jours. La phase d’invasion est de 5 jours. Par contre la guérison dépend de la capacité physique du patient », a détaillé Dr Dara.

Il a assuré que le Mali dispose d’un système de surveillance épidémiologique très performant, « c’est pourquoi nous parvenons à détecter et notifier tout cas de maladie sous surveillance. » Pour prévenir cette maladie, Dr Charles Dara conseille de « dormir sous une moustiquaire imprégnée et de porter des vêtements qui mettent à l’abri du moustique. »

NS/MD (AMAP)

 

Beijing : L’artiste Moussa Dembélé honore le Mali à travers son œuvre « L’unification »

L’ambassadeur du Mali à Pékin, le général Didier Dacko (g). L a exprimé toute sa fierté de voir le Mali parmi les lauréats et a félicité et encouragé le jeune peintre (d)

Par Aminata Dindi SISSOKO

Envoyée spéciale à Beijing

Beijing, 19 sept (AMAP) Le jeune artiste-peintre et designer malien, Moussa Dembélé, figure parmi les gagnants du premier prix du concours de peinture « Mon rêve », auquel ont participé plus de 2 000 jeunes de 40 pays africains.

Le lauréat malien a reçu, mercredi, à Beijing sa récompense au cours d’une cérémonie officielle couplée au « Dialogue entre taïkonautes chinois et les jeunes africains », à Diaoyutai State Guesthouse, une maison des hôtes d’Etat.

Les jeunes africains expriment depuis longtemps leur vif intérêt pour l’espace et leur désir de « voler dans l’espace » un jour. La Chine est disposée à contribuer à la réalisation de ce « rêve africain ». C’est dans ce cadre que le secrétariat du Comité de suivi du Forum sur la Coopération sino-africaine (FOCAC) et le Bureau d’ingénierie des vols spatiaux habités de Chine ont organisé conjointement, en mars dernier, ce concours de peinture.

A la suite de ce concours, la partie chinoise et la partie africaine ont sélectionné conjointement 10 gagnants pour le premier prix, 15 pour le deuxième prix et 25 pour le troisième prix.

L’œuvre « L’unification » de Moussa Dembélé figure parmi les gagnants du premier prix. Les trois taïkonautes composant l’équipage de Shenzhou-16 l’ont déjà transporté à bord avec 9 autres de l’Algérie, la République démocratique du Congo (RDC), l’Égypte, Madagascar, l’Ile Maurice, le Nigéria, la Somalie, l’Afrique du Sud et le Zimbabwe.

Actuellement, le tableau du jeune malien se trouve à la station spatiale chinoise qui accueille la première exposition internationale de peintures, mettant en vedette des œuvres d’adolescents africains.

Le rêve de Moussa Dembélé, l’Unification du Mali

D’une dimension de 40cm de haut sur 24cm de large, il est composé d’un châssis sur lequel une toile peignée d’images de deux mains, l’une tient le fil et l’autre tient l’aigu sur un fond multicolore cousu par ces deux mains à l’aide d’un fil et d’une aiguille.

Chaque couleur représente un peuple, les deux mains signifient la volonté de s’unir. Le fil blanc, c’est la paix et l’aiguille le courage. Le rêve malien de Moussa Dembélé a ainsi volé dans l’espace avec le vaisseau spatial habitué chinois Shenzhou-16.

« J’éprouve un sentiment de fierté d’être sélectionné parmi les gagnants du premier prix. Je suis ravi de savoir que mon œuvre figure parmi les meilleurs tableaux se trouvant actuellement exposé à la station spatiale chinoise » a dit Moussa Dembélé, aux anges lors de la cérémonie.

Selon lui, dans un contexte de crise socio-politique et sécuritaire, l’arme la plus efficace d’un artiste c’est son pinceau et son art. « J’ai conçu cette œuvre pour l’unité du Mali qui aboutira à la paix ».

Il a remercié les organisateurs du concours et salué la coopération fructueuse entre la Chine et l’Afrique et, particulièrement, entre la Chine et le Mali. « C’est une nouvelle ère qui s’ouvre dans la coopération sino-africaine dans le domaine artistique. La jeunesse africaine a besoin de prendre part au rayonnement des relations sino-africaine » a-t-il-dit, souhaitant que cette sélection lui ouvre les portes des expositions nationales et internationales.

La cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs officiels chinois, des responsables du FOCAC et de plusieurs représentants diplomatiques africains à Beijing, notamment l’ambassadeur du Mali à Pékin, le général Didier Dacko.

Le diplomate malien a exprimé toute sa fierté de voir le Mali parmi les lauréats de ce concours. Il a félicité et encouragé le jeune peintre.

Au cours de la cérémonie, les jeunes Africains, par visioconférence, ont conversé avec des astronautes chinois et exprimé un vif intérêt pour l’espace et l’aérospatiale.

Quant à Moussa Dembélé, il a rejoint le Mali vendredi.

ADS/MD (AMAP)

Défense et terrorisme : le Mali, le Burkina Faso et le Niger créent l’Alliance des États du Sahel (AES)

Bamako, 18 sept (AMAP) Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont créé une organisation dénommée Alliance des États du Sahel (AES) à travers un document intitulé « la Charte du Liptako Gourma » dont l’article 2 indique que l’objectif de l’AES est d’établir une architecture de défense collective et d’assistance mutuelle aux parties contractantes.

Le document été paraphé, samedi, par les chefs d’Etat des trois pays en Transition, a annoncé le ministre malien des Affaires étrangères et de la  coopération internationale, Abdoulaye Diop dans la salle de conférences de son département.

Lors d’un point de presse, M. Diop, a indiqué que les chefs d’Etat des trois pays, le général Abdourahamane Tchiani du Niger, le colonel Assimi Goïta du Mali et le capitaine Ibrahim Traoré du Burkina Faso, ont ainsi manifesté leur « volonté commune de raffermir les relations entre leur pays, notamment en matière de défense opérationnelle des territoires communs.»
La Charte du Liptako Gourma est un document de 17 articles. Les parties contractantes mettront « en place ultérieurement les organes nécessaires au fonctionnement, les mécanismes subséquents de l’Alliance et définir les modalités de fonctionnement », indique l’article 3 de la Charte.

L’article 5 dispose que « les parties contractantes s’engagent à lutter contre le terrorisme sous toutes ses formes et la criminalité en bande organisée dans l’espace commun de l’Alliance. »

DÉNONCIATION – Concernant la dénonciation, il prévu que la Charte peut être dénoncée par toute partie contractante. A ce propos, la dénonciation doit être notifiée par son auteur à toutes les autres parties signataires de la Charte, par lettre transmise par voie diplomatique avec accusé de réception et un préavis de six (06) mois, note le document.

Il souligne également que la Charte sera complétée par des textes additionnels, en vue de la mise en œuvre des dispositions prévues à l’article 3.

Selon les dispositions de l’article 17 du document, la République du Mali, est désigné « dépositaire de la Charte du Liptako Gourma ». A cet effet, il est chargé de transmettre des copies certifiées aux autres Etats parties.

Par conséquent, le Mali reçoit et soumet à la décision unanime des Etats parties « toute nouvelle demande d’adhésion à l’Alliance, conformément aux dispositions prévues à l’article 11 de la Charte. »

« Les Parties acceptent les termes de la présente Charte qui entre en vigueur dès sa signature par toutes les Parties. »

Le ministre Diop avait à ses côtés son collègue de la Défense et des Anciens Combattants, le colonel Sadio Camara.

L’évènement a, aussi, enregistré la présence de fortes délégations venues de Ouagadougou et de Niamey. Il s’agit notamment de Mme Olivia Rouamba, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’Extérieur, du colonel-major Abdourahamane Amadou, ministre de la Jeunesse, des Sports, des Arts et de la Culture, porte-parole du gouvernement du Niger, assurant l’intérim du chef de la diplomatie nigérienne ainsi que du colonel Sani Sahani, secrétaire permanent du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) du Niger.

AT/MD (AMAP)

 

Défense nationale : Le Mali peut désormais compter sur ses réservistes (Conseil des ministres)

Sortie d’un contingent du Service national des jeunes (SNJ) (Archives AMAP)

Bamako, 15 sept (AMAP) Le Statut particulier de la réserve des Forces armées et de sécurité maliennes, adopté par le Conseil des ministres, mercredi dernier, prévoit une autre forme de mobilisation pour renforcer les effectifs des Forces de défense et de sécurité.

Selon le communiqué du Conseil, ce statut est élaboré en application des dispositions de l’Ordonnance n° 2023-015/PT-RM du 21 mars 2023 portant Statut général des militaires, ainsi que de celles de la Loi n°2016-038 du 07 juillet 2016 portant institution du Service national des jeunes (SNJ).

En temps de crise, comme le stipule l’article 24 de la Constitution, «la défense de la patrie est un devoir pour tout citoyen. Tous les citoyens âgés de 18 ans au moins peuvent être mobilisés aux côtés des Forces armées et de sécurité pour la défense de la patrie».

La réserve est constituée de personnes appelées réservistes n’appartenant pas à l’Armée d’active mais formées pour renforcer ou apporter un concours aux Forces armées maliennes dans le cadre de la défense nationale.

Pour parvenir à un résultat tangible, ce projet distingue deux types de réserves : stratégique et opérationnelle. « La première, précise le communiqué du Conseil des ministres, est constituée des personnels du contingent du Service national des jeunes ayant accompli le service militaire, des militaires dont la démission a été régulièrement acceptée, des militaires admis à faire valoir leur droit à la retraite et durant le temps où ils sont soumis à une obligation de disponibilité qui est de cinq ans. »

Sont également concernés des volontaires ayant souscrit un engagement et toute autre personne ayant accompli le service militaire. « Lorsque cette réserve stratégique est mise à la disposition du chef d’état-major des Armées, elle est dite opérationnelle. »

Ainsi, les réservistes mobilisés seront soumis au Statut général des militaires et à toutes autres dispositions législatives et règlementaires en vigueur régissant les militaires.

À travers ce décret, il s’agit « de déterminer l’état des réservistes et les conditions de leur mobilisation ; d’assurer les garanties d’un renfort capital en cas de crise, de catastrophe naturelle ou de guerre. » Mais, également. d’apporter un haut niveau de compétences supplémentaires aux Forces armées et de sécurité, et d’encourager les jeunes à contribuer à la défense de la nation.

Le décret adopté en Conseil des ministres réaffirme « la volonté inébranlable des autorités de la Transition de mettre tout en œuvre pour la défense nationale, la préservation de la sécurité et de l’intégrité des populations et de leurs biens. » Les autorités de la Transition, qui entendent relever le défi de la sécurité et affirmer notre souveraineté, veulent assurer la présence des Forces armées maliennes (FAMa) sur toute l’étendue du territoire.

Cet engagement doit étre une affaire de tout citoyen dans le contexte de guerre, « surtout face à la série macabre d’attaques terroristes perpétrées contre les populations civiles et les éléments des Forces de défense et de sécurité. »

Au regard de l’immensité de la superficie du Mali, au-delà d’un équipement adéquat, les FAMa doivent pouvoir compter sur des réservistes pour les épauler en cas de nécessité. C’est pourquoi le gouvernement a décidé de s’appuyer sur les dispositions de la nouvelle Loi fondamentale pour « se donner la possibilité d’appeler des citoyens sous le drapeau en cas de nécessité. »

OD/MD (AMAP)

 

Un cas de Dengue confirmé dans la Commune V du District de Bamako

Pulvérisation de zones servant d’habitats aux larves du moustique vecteur (Archives).

Bamako, 13 sept (AMAP) Un cas de fièvre hémorragique de Dengue a été confirmé, samedi 09 septembre 2023, dans la Commune V du District de Bamako, la capitale malienne, a annoncé mardi le directeur général de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Cheick Amadou Tidiane Traoré.

Il s’agit d’une femme âgée de 44 ans, domiciliée à Baco-djicoroni Golf et dont le résultat de l’examen s’est révélé positif au virus de la Dengue par la méthode RT-PCR, a précisé Dr Traoré.

« Par ailleurs, elle n’a effectué aucun séjour dans un pays où l’épidémie de Dengue sévit actuellement, notamment au Burkina Faso », signale le directeur général en charge de la Santé.

Dr Cheick Amadou Tidiane Traoré fait remarquer que la recherche active des cas supplémentaires dans les formations sanitaires et aux alentours immédiats a permis de retrouver un cas confirmé au TDR de Dengue dans une Polyclinique de la place et douze personnes contactes, tous prélevés.

« Les prélèvements ont été envoyés à l’INSP pour confirmation », indique-t-il

Face à cette situation, Dr Cheick Amadou Tidiane Traoré indique avoir « instruit de mettre en œuvre les mesures préventives notamment la notification immédiate au niveau supérieur de toutes informations relatives aux éventuels cas. »

Il a aussi, conseillé la sensibilisation de la population et la promotion des gestes essentiels « qui permettront d’enlever, de détruire ou de contrôler les habitats des larves du moustique vecteur. »

Le directeur général a recommandé, également, la prise en charge des éventuels cas et l’application stricte des techniques de soins en isolement.

SS/MD (AMAP)

 

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