Burkina Faso : Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo nommé Premier ministre

 

Bamako, 7 dec (AMAP) Le Président de la Transition du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré a nommé ce samedi 07 décembre, Jean Emmanuel Ouédraogo, 44 ans, Premier ministre, apprend-on par un décret lu à la télévision nationale burkinabé (RTB) par le secrétaire du gouvernement burkinabè, Mathias Traoré.

Précédemment ministre d’État, ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Jean Emmanuel Ouedrago remplace Appolinaire Kyelem remercié 24 heures plus tôt.

Né le 26 décembre 1980 à Ouagadougou, Jean Emmanuel Ouédraogo est journaliste de formation. Avec une brillante carrière dans la presse le nouveau PM fut présentateur à la télévision nationale. Réputé humble et gros travailleur il dispose d’un court mais riche parcours politique depuis l’avènement du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration II (MPSR II) en septembre 2022.

Jean Emmanuel Ouedrago aura la lourde tâche de former un gouvernement de mission dans un contexte sécuritaire et géopolitique complexe marqué par la lutte contre le terrorisme, la concrétisation et le renforcement de Confédération des États du Sahel (AES).

KM/MD (AMAP)

Société : La part des femmes dans le «nansongo»

Par Djènèba BAGAYOKO

Bamako, 6 dec (AMAP) Karim Keïta et son épouse Assetou Traoré sont unis par les liens sacrés du mariage depuis cinq ans. De loin, le couple semble vivre une vie faite d’eau douce et d’amour. Les disputes sont rares et la marmite bout tous les jours.

De près pourtant la vie n’est pas un long fleuve tranquille comme l’explique Assetou Traoré parlant de la gestion de sa popote. «Nous sommes dans une famille de quinze personnes. Avant, mon mari me donnait 5.000 Fcfa comme prix de condiments, déjeuner et dîner compris. Il y a deux ans maintenant que Keita ne me donne que 3.500 Fcfa prétextant une diminution de la clientèle de son garage. Je me vois donc dans l’obligation de me plier en deux pour compléter le ‘’nansogo’’. C’est une situation embarrassante, surtout que je dois souvent faire recours à mes parents pour assurer un repas acceptable à ma famille », explique notre interlocutrice.

Pour faire face à cette nouvelle donne, dame Traoré s’est vu obliger de contracter une dette auprès d’une caisse d’épargne. Ce qui lui a permis d’ouvrir un petit commerce de pagnes wax, de chaussures et pleins d’autres choses. Mais tous les bénéfices vont dans le prix de condiments, explique Mme Keita. Et lorsque les affaires ne marchent pas, elle peut compter sur la participation de sa belle-mère. Une vieille femme qui n’hésite pas à apporter de temps en temps des légumes et de l’huile.

Zeneïbou Maïga, secrétaire de direction dans un service national, est quant à elle  mariée depuis deux ans et vit dans la grande famille de son mari. Elle aussi soutient affronter le problème de l’insuffisance du prix des condiments et donc dans l’obligation de se débrouiller pour le compléter. «Mon mari me donne 2 500 Fcfa par jour. J’ajoute 1 000 à 1 500 Fcfa pour avoir 3 500 à 4 000 Fcfa. Ce qui me permet d’avoir un déjeuner copieux. Pour le dîner, personne n’intervient, je m’en occupe seule. Il m’arrive de dépenser 2.000 Fcfa voire plus», dit-elle.

Zeneïbou Maïga va plus loin et soutient que les femmes qui vivent dans les grandes familles sont les plus fatiguées. Elle se justifie : «Dans la grande famille, il faut beaucoup plus de condiments pour que la nourriture soit acceptable».

Zeneïbou Maïga et Assetou Traoré ne sont pas les seules à participer au prix de la popote. Comme elles, Aminata Dakouo est ménagère. Mariée depuis 2000, elle aussi participe à l’achat des condiments. «Depuis le début de mon mariage, mon mari a fixé le prix des condiments à 1.000 Fcfa par jour. Jusqu’au moment où je vous parle, il n’a pas augmenté d’un franc. Ces 1.000 Fcfa ne peuvent plus suffire. Surtout avec l’arrivée des enfants», se plaint-elle. Et de préciser : «Mon premier fils est par la grâce de Dieu commerçant. Il m’aide énormément, sinon ce serait un calvaire car sur le marché, tout est cher et tous les jours les commerçants augmentent les prix des produits alors que la famille continue de s’agrandir au fil des années.»

ÉMANCIPATION DE LA FEMME – Assurer la popote est un devoir pour l’homme sous nos cieux. Mais aujourd’hui, certains chefs de famille en font le cadet de leurs soucis. Prenant à la lettre le concept de l’émancipation de la femme, ils se dérobent à leurs devoirs, arguant inconsciemment que la femme est aujourd’hui l’égale de l’homme et donc se doit de prendre part à toutes les dépenses. Soit ! Dans tous les cas, la femme africaine en général et la femme malienne en particulier ne se sont jamais dérobées à leurs obligations familiales.

C’est le cas de cette autre dame qui a sollicité l’anonymat et qui nous raconte : «Je vis depuis une quinzaine d’années avec le père de nos trois enfants. Ma situation financière étant plus confortable que la sienne, c’est à moi de m’occuper des charges alimentaires du foyer. Lui se contente d’apporter un sac de maïs, un autre de riz et 10 litres d’huile dans le magasin et basta ! Le reste ne le regarde visiblement pas malgré mes plaintes.» Le comportement de cet homme ressemble à bien des égards à celui de nos frères de la campagne qui estiment que leur charge se limite à remplir le grainier. À la femme de s’arranger pour assurer le reste.

Baba Doumbia, enseignant de profession, n’est pas d’accord avec les propos de nos interlocutrices. Il estime que les femmes ne complètent pas le prix des condiments, «au contraire, elles utilisent une partie de l’argent pour l’investir dans leurs tontines», accuse-t-il. Et de poursuivre : «Sur dix femmes, il peut avoir une seule qui complète le prix de condiments». C’est aussi l’avis de Madou Koné qui raconte à cet effet une anecdote qu’il dit avoir vécue. «Je donne 2.000 Fcfa par jour à mon épouse pour l’achat de condiments et à chaque repas je ne vois que deux petits morceaux de viande dans la sauce. Un jour je l’ai prise en flagrant délit. En effet, elle payait chaque jour une tontine journalière de 1.000 Fcfa. Les femmes passent leur temps à nous accuser alors que c’est de leur faute », confie-t-il en souriant.

Devant ces accusations et contre accusations, nous avons voulu savoir ce qu’en pensent les observateurs de notre société. Nous nous sommes adressé au sociologue Modibo Touré. Pour lui, la « popote » représente le budget alimentaire d’une famille. Elle est une charge qui incombe aux deux conjoints.

«L’homme a des charges reconnues auxquelles il ne peut pas se dérober comme le loyer, l’électricité, etc. » Mais, les réalités de la vie en Afrique font que la « popote » est aussi considérée et perçue comme un devoir que l’homme, en tant que premier responsable du foyer, doit accomplir. Cependant, si la femme peut l’aider, alors cette aide est toujours bienvenue.

La vie devient de plus en plus difficile et nos femmes doivent-elles contribuer à l’achat des condiments ? Débat toujours ouvert et dont la fin n’est surement pas pour demain.

DB/MD (AMAP)

Mali :  Onze leaders politiques arrétés en juin en liberté provisoire

Bamako, 6 déc (AMAP) Onze leaders politiques maliens, arrêtés le 20 juin dernier au domicile de l’ancien ministre Moustaph Dicko, ont recouvré, hier jeudi, la liberté provisoire à la suite une médiation initiée par l’ancien Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga, en sa qualité de président de la Commission de rédaction de l’avant-projet de Charte pour la paix et la réconciliation nationale.

Ces leaders avaient été mis sous mandat de dépôt par un juge d’instruction du tribunal de Grande instance de la Commune V, pour « opposition à l’exercice de l’autorité légitime »,  le 25 juin 2024

Il s’agit de Moustapha Dicko, Yaya Sangaré (Adema-PASJ), Mamadou Traoré (Président du parti Union), Moulaye Haïdara (Pdes), Samba Coulibaly (parti Nema), Abdramane Korera (Asma), Laya Guido (ADRP), Adama Maïga (RPM), Male Camara (CNDR), Amadou Traoré (Alternative pour le Mali) et Mohamed Aly Bathily (M5-RFP Mali kura).

La décision de la justice a surtout été motivée par la mesure de suspension des activités des partis politiques et des associations à caractère politique par le gouvernement. Cette décision avait été prise le 10 avril dernier.

Joint par nos soins, l’un des avocats qui a requis l’anonymat, a affirmé qu’il y a plus un côté politique que juridique. La même source ajoute que l’ancien Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga s’est rendu, samedi dernier à Kéniéroba, pour rencontrer les détenus. « Lors de l’entretien, a-t-elle révélé, le médiateur avait promis de faciliter leur libération. » C’est ainsi que la demande de liberté a été déposée le lundi 2 décembre. Et le juge a transmis ce document, le mardi suivant pour être sur la table du procureur près le tribunal de Grande instance de la Commune V. C’était le mercredi 4 décembre dernier. L’avocat se réjouit de la «liberté provisoire» accordée aux 11 leaders politiques.

Le 12 novembre dernier, les juges de la Cour d’appel, à travers la chambre d’accusation, ont demandé de faire retourner le dossier pour prendre en compte les observations du procureur de la République.

Avant leur regroupement à Kénioraba, les 11 leaders politiques étaient répartis entre les maisons d’arrêt de Bamako, de Koulikoro et de Doïla.

NK/MD (AMAP)

 

 

Marché du poisson : La saison du fretin est ouverte

La saison du fretin (tinɛni en bambara) bat son plein et, apparemment, tout le monde y gagne

Par Aminata DIARRA

Bamako, 5 déc (AMAP) Aux environs de 17 heures, tout le long des logements sociaux, à partir de la grande porte de la « Cité vénézuélienne » jusqu’à la direction générale des Eaux et Forêts sur la route de Ségou, les pastèques, le fourrage, les fruits et légumes ornent les deux côtés de la voie. Mais il n’y a pas que ces produits. Nous sommes dans l’intersaison. Le froid s’installe petit à petit.

L’hivernage s’en est allé sur la pointe des pieds laissant derrière lui des perspectives de bonnes récoltes des céréales et produits de consommation. Mais, aussi, une grande promesse de production halieutique comme on peut le constater en faisant un tour dans les différents marchés de la capitale où le fretin trône sur les étals des femmes et hommes spécialisés dans la commercialisation de cette espèce de poisson.

En effet, c’est l’abondance de fretins cette année. Et les témoignages ne manquent pas. L’unanimité sur la bonne saison des «tinɛni» est faite et les spécialistes comme les profanes se l’expliquent. Tous s’accordent à lier l’abondance à la saison des pluies précédente qui a vu les cours d’eau déborder et les étangs rejeter le trop-plein. Les uns et les autres reconnaissent aussi la précocité de la saison du tinɛni et l’expliquent par le phénomène climatique. « Cette année, le fretin est vite arrivé. C’est dû aux grandes pluies de l’hivernage et à l’entrée progressive du froid », explique une vendeuse de poisson qui dit pratiquer cette activité depuis plus de 20 ans.

L’occasion faisant le larron, une grande partie des vendeurs de poisson se sont lancés dans la commercialisation de cette espèce dont les grands centres de production sont, à en croire plus vendeurs, Mopti, Macina, Markala et San.

Ces vendeurs et vendeuses de fretins tirent-ils leur épingle du jeu ? À en croire les unes et les autres, la réponse est affirmative. Fatoumata Sanou affirme subvenir aux besoins de sa famille grâce à la vente du tinɛni : «Par jour, je peux vendre jusqu’à environ 20 000 Fcfa». Tout comme Mme Sanou, sa consœur Djeneba Diaouné se frotte les mains avec cette manne venue des eaux. «Je peux faire un bénéfice de 35 000 Fcfa par jour en cette période», confie-t-elle.

Pendant que nous nous entretenons avec Mme Diaouné, arrive Moussa Coulibaly. Client habituel de la vendeuse. Il passe une commande et explique son choix pour la consommation du petit poisson : «Ma famille ne consomme pas de viande, c’est pour cela que je passe chez ma cliente pour me ravitailler vers le petit soir avant de rentrer à la maison.»

À LA PLACE DE SELINGUÉ– Les consommateurs n’ont pas de soucis à se faire en cette saison. Tous les marchés sont bien approvisionnés comme on peut le constater en faisant un tour à la place dite de Sélingué. Ici de vieilles tables et de vieux réfrigérateurs et congélateurs sont disposés à même le sol. Sur ces récipients, des quantités de petits poissons autour desquels tournoient des essaims de mouches. Ce jour-là dans cette mini-gare, les femmes semblent être les seules vendeuses présentes sur le marché. Elles appellent et interpellent les passants pour leur proposer avec force détail les petits poissons dont certains commencent déjà à … pourrir.

« Ces poissons relativement moins chers ne sont pas pourtant à la portée de tous les revendeurs. La vente en gros se fait par panier. Et ce dernier se négocie entre 20 000 et 25 000 Fcfa », explique Hamara Guindo qui suit des yeux une cargaison en déchargement. « Malgré tout, reconnait-il, chacun tire son épingle du jeu. » « Nous revendons le kilogramme au bas prix à 1 100 Fcfa », dit-il. Une jeune fille, elle aussi, revendeuse de la même marchandise abonde dans le même sens. «Je peux prendre plus de trois paniers par jour et ils sont tous vendus au cours de la journée. Et je ne me plains pas de mon profit», affirme-t-elle sans entrer dans les détails sur ses bénéfices. Et de préciser que sa clientèle n’est pas composée que de femmes, des chefs de famille passent après le travail pour en emporter à la maison.

 

DELTA CENTRAL DU FLEUVE NIGER – À la direction régionale de la Pêche de Ségou, Moussa Koumaré explique que l’espèce vient en majorité du le delta central du fleuve Niger, dans la Région de Mopti (Centre). « Ils se reproduisent dans cette zone pendant les hautes eaux lorsque toutes les plaines sont inondées et la végétation abondante », explique ce spécialiste. Précisant que « ces alevins apparaissent d’abord dans la zone de Mopti, ensuite avec le retrait des eaux, quand les eaux baissent, ils migrent pour rejoindre les plans d’eaux stables des fleuves. »

Moussa Koumaré estime que dans certaines zones (Markala et Macina), la production peut culminer entre 15 à 18 tonnes par jour et peut se poursuive jusqu’en janvier. Et Bekaye Tangara, le chef de service suivi statistique à la direction nationale de la pèche d’expliquer que les fretins représentent 1 à 2% de la production nationale de poisson. Selon lui, il y a des années où la production peut atteindre jusqu’à 2 000 tonnes.

Pour cette année, il estime que les prises cumulées pourraient atteindre les 2 000 tonnes, c’est-à-dire 2% de la production nationale.

AD/MD (AMAP)

Irrégularités dans la gestion de l’Assurance maladie : Les recommandations du Vérificateur général  

La Caisse nationale d’assurance maladie (CANAM) doit s’assurer que les feuilles de soins soient correctement liquidées avant que les prestataires ne soient payés

Par Amara Ben Yaya TRAORÉ

Bamako, 4 déc (AMAP) Le dernier rapport du Vérificateur général, sur la période de 2020 à 2022, qui établit un montant non payé de 19,396 milliards de Fcfa de cotisations à l’Assurance maladie obligatoire (AMO), recommande de renforcer les pratiques de gestion, d’assurer une meilleure conformité aux règlements en vigueur et d’améliorer l’efficacité des processus internes.

La recommandation du Vérificateur général de corriger les manquements dans la gestion de l’Assurance maladie relève l’importance d’une meilleure gouvernance et d’une transparence accrue dans ce secteur.

Renforcer le suivi de la liquidation des prestations, selon les clauses contractuelles, est essentiel pour garantir que « les fonds publics sont utilisés efficacement et que les bénéficiaires reçoivent les services auxquels ils ont droit », indique le rapport.

Il insiste sur « la mise en œuvre stricte du contrat d’objectifs et de moyens, ainsi que le respect de la convention type de délégation de gestion (qui) sont des étapes clés pour assurer la pérennité et l’efficacité de l’AMO. »

Ces mesures visent à améliorer la qualité des services offerts, tout en garantissant la viabilité financière du système. Ainsi, le document recommande au directeur général de la CANAM « de s’assurer que les feuilles de soins soient correctement liquidées avant que les prestataires ne soient payés, afin de garantir une utilisation appropriée des fonds. » De plus, il suggère que les coûts de gestion qui ne sont pas justifiés soient remboursés à la Caisse, accompagnés des intérêts créditeurs.

Quant aux irrégularités financières, « en raison de leur gravité potentielle, elles ont été transmises aux autorités judiciaires compétentes pour enquête et poursuite éventuelle. »

Le rapport soutient que « la CANAM ne respecte pas les clauses du contrat d’objectifs lors de la liquidation des prestations. » Plus précisément, il constate que « le système d’information de ce service (CANAM) a enregistré des montants de prestations liquidées pour la CMSS qui dépassent les liquidations réelles effectuées. »

À l’inverse, pour l’INPS, le rapport indique que les montants de prestations liquidées enregistrés sont inférieurs aux liquidations réelles. « Ces incohérences indiquent une gestion inefficace et soulèvent des préoccupations quant à la fiabilité des systèmes d’information et de gestion de ces institutions. »

IRRÉGULARITÉS ET MANQUEMENTS – Selon le rapport, la CMSS n’a pas fourni de justification complète des coûts de gestion, ce qui signifie qu’elle n’a pas détaillé comment les fonds alloués pour couvrir les frais administratifs ont été dépensés. Cela peut soulever des questions sur la transparence et l’efficacité de la gestion de ces fonds. De plus, le rapport mentionne que l’INPS a effectué des paiements « à 115 prestataires avant d’avoir terminé le processus de liquidation de leurs feuilles de soins. » Cette pratique révèle un manque de conformité avec les procédures établies « qui entraînerait des erreurs de paiement ou des fraudes. » « Ces observations montrent la nécessité d’améliorer les systèmes de contrôle interne et de rendre les processus financiers plus transparents au sein de ces structures », estime le rapport.

Sur le plan financier, le rapport constate un problème préoccupant concernant le non-paiement des cotisations AMO par certains employeurs dans plusieurs régions du Mali, notamment Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et Gao et le District de Bamako.

En effet, 275 employeurs se trouvent en défaut de paiement, accumulant une dette totale de 19,396 milliards de Fcfa envers l’INPS. Cette situation « pose un défi majeur pour la viabilité du système d’assurance sociale et marque la nécessité d’une meilleure conformité et des mesures de recouvrement plus efficaces », analyse le document.

La question soulève, également, des inquiétudes quant à la protection sociale des employés concernés, qui pourraient être privés de couverture adéquate en raison de ces manquements.

Le document dénonce également des irrégularités au sein des directions régionales de l’INPS, impliquant les chefs de liquidation des assurances maladie, les contrôleurs médicaux et les comptables. Il est révélé que ces acteurs ont procédé à des paiements frauduleux en utilisant des codes praticiens fictifs sur des feuilles de soins à l’antenne de l’INPS de Sikasso et en omettant d’utiliser des codes praticiens à l’Institut de Ségou. Ces manœuvres ont conduit à un détournement de fonds s’élevant à un montant total de 385.245 Fcfa.

AYT/MD (AMAP)

 

Nation : Le Chef du Gouvernement rencontre les responsables politiques jeudi au CFCT

Bamako, 4 décembre (AMAP) Le Chef du Gouvernement, le Général de Division Abdoulaye Maïga rencontre les présidents ou représentants des formations politiques, jeudi au Centre de Formation des Collectivités Territoriales, (CFCT), a appris l’AMAP de sources concordantes.

Les mêmes sources précisent qu’au cours de cette prise de contact du Premier Ministre avec les responsables politiques, les échanges porteront sur le point de la révision annuelle des listes électorales, la présentation des réformes politiques, les perspectives et les questions diverses.

Pour rappel, cette rencontre intervient une semaine après la tenue du premier Conseil des ministres du nouveau gouvernement, au cours duquel le président de la Transition a donné des instructions concernant l’organisation d’élections transparentes et apaisées.

Il est à noter que le Général d’Armée Goïta avait également saisi l’opportunité pour inviter les membres du gouvernement à créer les conditions nécessaires à l’organisation de ces élections, afin de mettre fin à la Transition.

KM (AMAP)

Organisation des futures élections : Le Premier ministre rassure l’AIGE

Les échanges ont essentiellement porté sur les élections générales à venir

Bamako, 3 déc (AMAP) Le Premier ministre, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Le général de division Abdoulaye Maïga a rassuré, mardi, l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE) de la volonté des autorités à organiser des élections au Mali.

«Je voudrais rassurer l’opinion nationale et internationale que, dans cette mission (organisation des élections) qui nous a été confiée, nous allons faire l’effort d’aller vite et nous allons faire beaucoup attention à ne pas confondre vitesse et précipitation», a déclaré le chef du gouvernement.

Le Chef du gouvernement, qui effectué, une visite de courtoisie et de travail au siège de l’AIGE, accompagné du ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Réformes politiques et du Soutien au processus électoral, Mamani Nassiré, a souligné que la lettre de cadrage du chef de l’État, le général d’Armée, Assimi Goïta, le 27 novembre, comporte huit axes dont le dernier porte sur « l’organisation d’élections apaisées, transparentes pour mettre fin à la transition. »

Selon le général de division Abdoulaye Maïga, deux messages découlent de cet axe : l’attachement du chef de l’État au retour à un ordre constitutionnel apaisé et sécurisé et l’insistance sur les conditions d’organisation du scrutin, en invitant « à beaucoup plus de synergie dans notre démarche. »

Le président de l’AIGE, Me Moustapha Cissé a annoncé que les équipes de l’AIGE ont entamé, lundi 2 décembre, des missions pour superviser les opérations de révision annuelle des listes électorales (Rale-2024), aux côtés de l’administration. Mais aussi pour assurer la formation de nos coordinations sur des actes que nous avons élaborés en vertu de la même loi. Il s’agit notamment des cadres de concertation avec l’administration, les partis politiques et la société civile.

Selon Me Cissé, ces missions consisteront également à faire l’inventaire des moyens matériels et financiers mis à leur disposition par l’administration afin de se mettre dans une perspective de pouvoir répondre présents à l’appel au moment opportun.

Il a fait le point sur la mise en place de l’ensemble des coordinations de l’AIGE à l’intérieur du pays et dans les ambassades et consulats. « Cet ensemble compte aujourd’hui 6 460 agents dont 5 523 hommes soit 80% du total de l’effectif et 937 femmes », a expliqué Me Moustapha Cissé.

« Nous attendons de l’État et singulièrement du Premier ministre que vous-êtes, un accompagnement fraternel et de responsabilité et de devoir à accomplir pour nous qui sommes en train d’incarner les prérogatives de cette institution », a-déclaré le patron de l’AIGE, structure créée en janvier 2023.

Pour sa part, le ministre délégué chargé des Réformes politiques, Mamani Nassiré, s’est dit rassuré par le dispositif institutionnel en place et, surtout, disposé « à mettre en musique les impulsions qui seront données par la hiérarchie administrative. »

AT/MD (AMAP) 

 

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Coopération Mali-Russie : Le Chef de l’État reçoit le Vice-premier ministre russe

Bamako et Moscou entendent renforcer leur coopération dans les domaines énergétique, de la défense, du transport, des infrastructures et de l’agriculture

Bamako, 29 nov (AMAP) Le Président de la Transition, le général d’Armée, Assimi Goïta a reçu en audience jeudi soir, au palais de Koulouba, le Vice-premier ministre russe, Alexandre Novak, à la tête d’une importante délégation de représentants du gouvernement, du Parlement et du secteur privé de la Fédération de Russie.

À sa sortie d’audience, le vice-Premier ministre russe a indiqué que sur instructions du Président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, sa délégation est venue « approfondir la coopération dans les domaines énergétique, de défense, de transport, d’infrastructure et de l’agriculture avec le Mali. »

Selon Alexandre Novak, les discussions ont, également, porté sur la planification de la coopération dans le cadre de l’Alliance des États du Sahel (AES) regroupant le Mali, le Burkina Faso et le Niger. « Ces pays sont riches en ressources humaines et naturelles », a souligné le M. Novak, mettant l’accès les perspectives pour la mise en œuvre des projets futurs avec ces pays amis.

Pour sa part, le Premier ministre malien, le général de division, Abdoulaye Maïga, a indiqué que cette visite s’inscrit dans le cadre de l’engagement entre le président Goïta et son homologue russe. Revenant sur les liens d’amitié et de fraternité entre les deux pays, le général Maïga fait remarquer que récemment cette coopération a connu une nouvelle impulsion qui « nous a permis d’avoir des résultats tangibles notamment en matière de lutte contre le terrorisme et de défense et sécurité».

Selon lui, cette visite est une nouvelle étape qui permet de renforcer les liens avec la Russie. « Elle permet, aussi, a-t-il poursuivi, de renforcer  les relations entre les pays de la Confédération AES avec la Fédération de Russie. »

La rencontre s’est déroulée en présence du ministre de la Défense et des Anciens, le Général de corps d’armée Sadio Camara, du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop et celui de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou

Cette visite intervient après la 1ère Conférence ministérielle du forum de partenariat Russie-Afrique, tenue les 9 et 10 novembre à Sotchi, à laquelle la délégation malienne était conduite par le ministre chargé des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop.

SS/MD (AMAP)

 

Panier de la ménagère : Les prix des légumes en forte baisse

A Bamako, la fin de la saison des pluies marque l’arrivée des produits maraîchers en abondance sur les marchés

Par Fatoumata Mory SIDIBE

Bamako, 27 nov (AMAP) La contre-saison, suivant l’hivernage, marque une période prospère pour les cultures maraîchères. C’est un moment où les agriculteurs profitent des conditions climatiques plus sèches pour cultiver une variété de légumes.

Dans des marchés de la capitale tels que «Wonida» à Bozola, cette période se traduit par une abondance de produits frais et une réduction notable des prix. À Bamako, la fin de la saison des pluies marque l’arrivée abondante des produits maraîchers sur les marchés. Les étals regorgent d’oignons, de tomates, de choux et de céleri, rendant ces produits à la fois disponibles et abordables pour les consommateurs. Dès qu’on pénètre dans les aires de vente, les appels des marchands se font entendre, chacun vantant la fraîcheur et la qualité de ses produits.

Bako Coulibaly, une habituée du marché «Wonida» à Bozola, témoigne de l’amélioration notable de la qualité des tomates ces dernières semaines. Elle observe également une baisse significative des prix, ce qui la pousse à acheter un panier de tomates pour 2.000 Fcfa. «Je prévois de conserver ces tomates dans mon réfrigérateur pendant deux semaines, profitant ainsi de cette période de grande abondance et de prix réduits pour faire mes réserves», confie-t-elle.

Sur le marché, les conversations tournent souvent autour des prix fluctuants des denrées. Mme Safiatou Diallo, habitante locale, exprime un certain optimisme à propos des légumes frais, qui deviennent plus abordables à mesure que l’année avance, avec une baisse plus notable en décembre. Elle est convaincue qu’avec un budget modeste, il est possible de faire de bonnes affaires.

Pendant ce temps, Ami Ballo, une vendeuse expérimentée, constate une légère baisse du prix des oignons, qu’elle vend désormais à 550 Fcfa le kilo, une réduction par rapport au mois précédent. Cependant, elle mentionne que les oignons, principalement importés du Sénégal, sont encore coûteux, rendant difficile de proposer des prix plus bas pour les oignons locaux.

Ramata Cissé exprime sa satisfaction face à la baisse récente du prix de l’oignon de 50 Fcfa par kilogramme. Elle explique que la semaine dernière, elle a acheté le kilo à 600 Fcfa, maintenant elle l’a eu à 550 Fcfa. Grâce à cette réduction, elle est ravie de pouvoir utiliser les économies réalisées pour acheter d’autres légumes comme le céleri, pour enrichir ses plats. Concernant les patates, elle se réjouit de leur prix attractif, à 125 Fcfa le kilo.

LA SAISON FROIDE TRÈS ATTENDUE- De son côté, Bourama Diallo pratique avec soin l’activité de vente de légumes qu’il a héritée de sa mère. Il propose les poivrons à des prix variant entre 250 Fcfa et 500 Fcfa, selon la taille des tas. Les tomates sont également en vente, avec des prix fixés à 1.000 Fcfa et 2.000 Fcfa par sceau, selon la quantité. Pour ceux qui recherchent des haricots verts, le kilogramme est proposé à 1.500 Fcfa. En outre, il vend des boîtes de tomate concentrée à 2.000 Fcfa chacune.

Bien que les prix soient actuellement élevés, Bourama espère que la saison froide, souvent synonyme d’une production accrue, entraînera une diminution des prix, rendant ses produits plus accessibles à sa clientèle. Dans le marché animé où Tata Diarra s’occupe de ses affaires, elle attire l’attention des clients avec son analyse perspicace des prix des légumes. Elle explique que le prix du chou n’a pas encore connu de baisse significative, car la période de contre-saison n’a pas encore commencé. «Actuellement, le chou est vendu en tas à 1.000 Fcfa, avec la perspective que ce prix pourrait descendre à 500 Fcfa dans les jours à venir», affirme-t-elle.  En revanche, Tata note une baisse des prix pour l’aubergine africaine dont le sac de 50 kg, précédemment acheté à 12.000 Fcfa, est maintenant disponible à 10.000 Fcfa.

 

BAISSE GÉNÉRALISÉE DES PRIX- Fatoumata Diarra est une commerçante astucieuse qui sait optimiser ses achats pour maximiser ses profits. En se rendant au marché de Wonida, elle a réussi à négocier le prix du tas de choux, le faisant passer de 1.000 à 900 Fcfa. «Cette réduction me permet de vendre chaque chou à 100 Fcfa l’unité dans mon propre quartier», soutient la bonne dame qui selon elle, assurera une marge bénéficiaire intéressante.

Sa capacité à acheter en gros à un prix réduit et à revendre au détail à un prix compétitif montre sa compréhension des dynamiques du marché et son habileté à gérer son entreprise de manière rentable. Fatoumata incarne l’esprit entrepreneurial et la détermination des nombreux petits commerçants qui animent les marchés locaux.

Rokia Diarra, une vendeuse passionnée installée au centre du marché, dispose, elle aussi soigneusement ses tas de céleri et de persil sur un grand pagne coloré. Pour maintenir la fraîcheur de ses produits, elle les arrose régulièrement d’eau. Actuellement, elle propose chaque tas à 250 Fcfa, un prix ajusté à la baisse par rapport aux jours précédents. Elle remarque avec un sourire que le prix du céleri est en train de diminuer, ce qui est une bonne nouvelle pour ses clients fidèles.

Toujours prête à faire plaisir, Rokia offre généreusement des réductions à ceux qui achètent trois tas ou plus, encourageant ainsi ses clients à profiter de cette opportunité pour obtenir des produits frais à un prix avantageux.

Mme Dramé Maman Touré se trouve non loin de la vendeuse ci-dessus. Selon elle, le prix du l’aïl a connu une baisse ce dernier temps. Ainsi, le carton de l’aïl est obtenu à 10.500 Fcfa contre 11.000 Fcfa, le mois dernier.

Dans le marché de Wonida, les prix des légumes semblent connaître une baisse notable, offrant une lueur d’espoir aux consommateurs. Awa Fané, une cliente régulière, se réjouit de la diminution du coût du céleri, qu’elle achète à 500 Fcfa pour trois tas. Elle préfère ce marché en raison de ses prix compétitifs par rapport à ceux des marchés de son quartier. «Chaque lundi, ce marché devient le lieu incontournable pour me ravitailler en condiments et autres produits frais», confie Awa.

La situation décrite par Amina Camara et Mme Dramé Maman Touré illustre les défis auxquels sont confrontés les vendeurs sur les marchés locaux, malgré leurs efforts pour rendre leurs produits plus abordables. La réduction des prix, qu’il s’agisse des légumes comme les courges, aubergines et courgettes ou de l’ail, montre une volonté d’attirer davantage de clients.

FMS/MD (AMAP)

Niafunké : Un accident fluvial mortel sur le fleuve Niger, près du village d’Attara (Nord)

Niafunké, 26 nov (AMAP) Deux pinasses transportant plusieurs personnes et beaucoup de marchandises ont fait collision entre 3 et 4 heures du matin, dans la nuit du samedi au dimanche 24 novembre, non loin du village d’Attara dans le cercle de Niafunké.

Selon des sources concordantes, plusieurs personnes sont portées disparues et une importante quantité de biens et de marchandises est restée sous les eaux. A date de lundi matin 25 novembre, un seul corps sans vie aurait été repêché.

Les embarcations, qui ont quitté Mopti pour Niafunké, Tonka puis Diré, circulaient dans la même direction, indiquent les mêmes sources, ajoutant qu’il est difficile d’avoir plus d’informations puisque la zone de l’accident n’est couverte par aucun réseau.

En outre, elle se situe dans une zone où il y a une forte présence des Groupes armées terroristes (GAT ce qui rend difficile l’assistance aux sinistrés.

Certaines sources nous ont indiqué que les responsables présumés de ce drame auraient voulu camoufler la gravité de l’accident craignant les sanctions des autorités. Ils ne seraient pas arrivés á Niafunké, depuis deux jours, pour fournir plus de détails.

Chaque année des accidents semblables, causant plusieurs dizaines de morts, se produisent sur les eaux du fleuve Niger. Ils sont, la plupart dus à l’imprudence, la négligence et la surcharge, malgré de multiples rappels des consignes de sécurité des autorités nationales et locales.

SAM/MD (AMAP)

 

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