Burkina Faso : L’anglais et le français deviennent des langues de travail, les langues nationales officielles  (AIB)

Bamako, 30 déc  (AMAP)  L’Assemblée légistlative  de transition (ALT) a adopté, samedi, une révision constitutionnelle consacrant l’anglais et le français comme langues de travail au Burkina Faso et l’officialisation des langues nationales, annonce l’Agence d’information du Burkina Faso .

« Les députés ont adopté le projet de loi modificatif de la constitution, consacrant l’anglais et le français comme des langues de travail » indique l’AIB citant un document qui lui est parvenu samedi.

Le français perd ainsi son statut de langue officielle au profit des langues nationales. L’anglais fait également son entrée comme langue de travail dans l’administration burkinabè.

« L’officialisation des langues nationales est une aspiration profonde du peuple et le gouvernement (…) Un peuple ne peut se développer dans la langue d’autrui », note le document.

Selon la même source, cette officialisation « permet au moins d’assurer une plus grande implication des populations dans la vie publique. »

Une langue de travail peut être entendue comme une langue admise comme moyen de communication dans une administration (publique ou privée), ajoute le document.

Il précise que l’officialisation est la décision de l’autorité compétente de faire d’une langue un outil de communication dans les secteurs de l’éducation, la justice et l’administration publique. « C’est une question d’orientation politique. »

La même source ajoute également que la langue nationale est un instrument de communication, un ensemble de signes articulés propres à une communauté donnée et fixée sur le territoire national. Une langue est différente d’un dialecte. « Elle est la somme des traits que des dialectes ont en partage », conclu le document.

La Constitution révisée adoptée, ce samedi par le parlement, consacre notamment des changements dans la magistrature, une réforme des institutions et une promotion des langues nationales.

MD (AMAP)

Campagne agricole 2022-2023 : La Région de Ségou attend une production céréalière de 1,2 million de tonnes

La Région, riche en terres arables est également réputée très productive

Ségou, 28 déc (AMAP) Les estimations provisoires de l’ensemble de la Région de Ségou, dans le Centre du Mali, font état de 1.297.653 tonnes de production céréalière sur une prévision de 1.361.454 tonnes soit 95,3% pour la campagne d’hivernage 2022-2023, selon des sources officielles.

Le chef de bureau statistique suivi/évaluation et communication à la direction régionale de l’agriculture de Ségou, Lassana Camara, précise qu’à la date du 19 décembre, les évaluations provisoires font état d’une production brute de 250.295 tonnes de mil sur une prévision de 318.095 tonnes et 863.854 tonnes de riz sur une prévision de 946.378 tonnes.

En ce qui concerne le fonio, les estimations provisoires tablent sur 4.728 tonnes sur une prévision de 2.362 tonnes. 90.737 tonnes de maïs ont été obtenues sur 70.256 tonnes prévues, contre 88.034 tonnes de sorgho sur une prévision de 24.363 tonnes. Six tonnes de blé ont été également récoltées.

« Par ailleurs, a-t-il expliqué, la Région de Ségou n’a pas atteint l’objectif à cause de l’arrêt précoce des pluies au mois de juillet, la mauvaise répartition des pluies dans le temps. » «Ceux qui ont su profiter des premières pluies vont avoir une campagne satisfaisante contrairement à ceux qui n’ont pas su en profiter», a-t-il dit.

À cette difficulté d’ordre climatique, se sont ajoutés la cherté des intrants agricoles minéraux, le manque de moyens pour l’encadrement, l’insécurité résiduelle, l’insuffisance d’agents d’encadrement.

M. Camara a, aussi, déploré le manque de moyens de déplacement des chefs de secteur et agents, l’insuffisance numérique du personnel d’encadrement, la vétusté des bureaux des secteurs et l’insuffisance de formation continue du personnel. Malgré toutes ces difficultés, a noté Lassana Camara, la région s’attend à un excédent céréalier de 426.739 tonnes.

Notre interlocuteur a également évoqué plusieurs tares auxquelles les autorités devraient apporter des réponses pour l’amélioration des performances agricoles au niveau de la Région de Ségou. Il a particulièrement insisté sur les conditions de travail des agents, confrontés à la non-disponibilité d’un support juridique permettant l’accès aux ristournes au niveau du budget, à l’absence de prime de risque liés à la manipulation des pesticides et des engrais, à l’insécurité des agents de contrôle phytosanitaires au niveau des postes de contrôle.

Ainsi, il a préconisé de vulgariser, en particulier, l’usage des engrais organiques et les produits bio, doter le secteur d’agents d’encadrement et de moyens de déplacement, mettre les agents dans les conditions idéales pour le suivi de la compagne agricole.

La Région de Ségou est une zone de production agricole par excellence. Elle abrite principalement l’Office riz, l’Office du Niger et plusieurs grandes zones de production céréalière s’étendant de l’inter-fleuve (Cercle de Macina) jusqu’au moyen-Bani (Cercle de Bla).

Ces zones contribuent fortement à l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire. Les principales cultures sont le mil, le sorgho, le fonio, le riz, le haricot, le maïs, le blé et l’arachide.

Cette vaste zone riche de ses terres arables est également réputée très productive.

ADS/MD (AMAP)

 

Communiqué du Conseil des ministres du mercredi 27 décembre 2023

Le Conseil des ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 27 décembre 2023, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’État.

Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a entendu des communications.

  1. Sur le rapport du ministre des Transports et des Infrastructures, le Conseil des ministres a pris acte d’une communication relative au Programme national de Sécurité de l’Aviation civile.

En application des dispositions de la Convention de Chicago relative à l’aviation civile internationale et la Loi n°2011-014 du 19 mai 2011 portant Code de l’aviation civile, le Gouvernement a adopté le Programme national de Sécurité de l’aviation civile. Ce Programme, qui est un ensemble intégré de règlements et d’activités, vise à améliorer la sécurité dans le secteur.

La mission d’évaluation de la mise en œuvre du Programme national de Sécurité de l’aviation civile réalisée par l’Organisation de l’Aviation civile internationale dans certains de ces Etats membres a relevé la non mise en œuvre effective dudit programme et d’autres insuffisances qu’il faut corriger.

La révision du Programme national permettra au Mali :

– de se conformer à la réglementation internationale et communautaire en matière de gestion de la sécurité de l’aviation civile ;

– de prendre en charge les amendements de l’Annexe 19 à la convention de Chicago et du Document de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale 9859 ;

– de ramener le Comité de coordination du Programme national de Sécurité à 1’échelon des directions pour le rendre plus opérationnel sur le terrain ;

– d’élargir 1’équipe de mise en œuvre du Programme à d’autres administrations de règlementation.

2. Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux a informé le Conseil des ministres :

a. de la tenue de la deuxième session du Conseil supérieur de l’Administration pénitentiaire et de l’Education surveillée.

La deuxième session du Conseil supérieur de l’Administration pénitentiaire et de l’Education surveillée se tiendra le 28 décembre 2023.

Le Conseil supérieur de l’Administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée donne son avis sur toutes questions de principe intéressant les fonctionnaires du cadre de la surveillance des services pénitentiaires et de l’éducation surveillée. Il est saisi des projets de loi tendant à modifier le statut des fonctionnaires du cadre de la surveillance de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée. Il est également consulté sur les politiques de recrutement, de formation professionnelle, de perfectionnement et de déontologie pénitentiaire et de l’éducation surveillée. Il se réunit une fois par an.

La présente session du Conseil supérieur de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée examinera des projets de textes et donnera des orientations pour le bon fonctionnement du service public pénitentiaire et de l’éducation surveillée.

b. de la participation du Mali à la vingt-deuxième session de l’Assemblée des Etats parties au Statut de Rome de la Cour pénale internationale.

Une délégation du Mali a pris part à la vingt-deuxième session de l’Assemblée des Etats parties au Statut de Rome de la Cour pénale internationale tenue du 4 au 14 décembre 2023 au siège de l’Organisation des Nations Unies à New York.

Le Statut de Rome, instituant la Cour pénale internationale a été adopté pour contribuer à mettre fin à l’impunité des auteurs des crimes les plus graves, à savoir les crimes contre l’humanité, les crimes de guerre, le génocide et le crime d’agression.

Notre pays a été remercié parmi les Etats parties qui coopèrent avec la Cour pénale Internationale notamment à travers les Fonds au profit des victimes et l’exécution des mandats d’arrêt. Lors du débat général, la délégation a mis en exergue les efforts du Mali dans la mise en œuvre du statut de Rome et précisé que notre pays dispose de ressources humaines compétentes et intègres.

La délégation a tenu à rappeler que la Cour pénale Internationale doit constituer un rempart contre la criminalité et les atrocités humaines et non être une juridiction à connotation politique au service des Nations les plus développées voire les plus puissantes. La délégation a également rappelé que le monde attend de la Cour pénale Internationale, objectivité, juridicité et impartialité. Cette déclaration a été appréciée par plusieurs pays. La Présidente de l’Assemblée des Etats parties, en clôturant les travaux, a affirmé que la Cour n’est pas parfaite mais doit être une lueur internationale d’espoir sans sélectivité.

c. des résultats des concours de recrutement d’auditeurs de justice, de greffiers en chef et de contrôleurs dans le cadre du concours professionnel d’avancement des catégories des agents de la surveillance.

Dans le cadre du renforcement des capacités et la mise en œuvre de la Loi d’orientation et de programmation pour le secteur de la justice, le ministère de la Justice et des Droits de l’Homme a procédé au titre de l’exercice budgétaire 2023, au recrutement:

– de cent (100) auditeurs de justice sur cinq mille trois cent cinquante-trois (5353) candidats, répartis comme suit : 80 auditeurs de l’ordre judiciaire dont trois (03) docteurs en droit ; 20 auditeurs de l’ordre administratif ;

– de120 greffiers en chef sur quatre mille cent trente-un (4131) candidats ;

– de 20 contrôleurs des Services pénitentiaires et de l’Éducation surveillée sur cent quatre-vingt-douze (192) candidats.

La transparence et l’objectivité qui ont entouré le processus s’inscrivent dans la droite ligne de la vision du Président de la Transition, Chef de l’Etat qui prône la récompense du mérite dans le Mali Koura.

  1. Le ministre de l’Education nationale a informé le Conseil des ministres de l’état d’avancement des travaux de construction dans le cadre du Projet d’amélioration de la qualité et des résultats de l’éducation au Mali.

Les infrastructures à réaliser dans le cadre de l’exécution du Projet d’amélioration de la Qualité et des résultats de l’Education au Mali, financé par la Banque mondiale et le Partenariat mondial pour l’Education comprennent :

– la construction et l’équipement de 30 salles de classe en extension dans 10 lycées ;

– la construction et l’équipement de 501 salles de classe au fondamental 2 ;

– la construction et l’équipement de 167 bureaux-magasins ;

– la construction de 334 blocs de 03 latrines ;

– la construction et l’équipement de 11 nouveaux lycées classiques ;

– la construction et l’équipement de deux (02) lycées d’excellence ;

– la construction de 98 espaces d’apprentissage temporaire

– la réhabilitation de 743 salles de classe.

Le ministre de l’Éducation nationale procédera à la pose de la première pierre des travaux d’extension du lycée public de Kalabancoro, le 28 décembre 2023.

  1. Le ministre des Mines a informé le Conseil des ministres de la participation du Mali à la 60ème session ordinaire du Conseil des ministres de l’Autorité de Développement intégré de la Région du Liptako-Gourma.

Cette 60ème session tenue à Ouagadougou le 22 décembre 2023 a examiné les dossiers relatifs aux activités et au budget de l’institution, ainsi qu’à son devenir dans le nouveau contexte marqué par la création de l’Alliance des Etats du Sahel. Sur l’ensemble des questions discutées, le Conseil a pris des décisions et a formulé des recommandations.

A l’issue de la rencontre, le Conseil des ministres a exprimé son soutien à la proposition de tenue du Collège des Chefs d’Etat de l’Alliance des Etats du Sahel.

  1. Le ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social a informé le Conseil des ministres du déroulement des épreuves du concours direct de recrutement dans la Fonction publique de l’Etat.

Les épreuves du concours direct de recrutement dans la fonction publique de l’Etat, exercice 2023, ont débuté le samedi 23 décembre 2023 dans les six (06) centres de l’intérieur et à Bamako et se poursuivront jusqu’au 31 décembre 2023.

Sur les 64.504 candidatures reçus, il a été enregistré 35.957 candidatures féminines (soit 55.74% des candidats inscrits) et 279 candidats en situation de handicap (soit 0.42% des candidats inscrits).

Le lancement de la 1ère épreuve technique dans le corps des Ingénieurs d’Agriculture et du Génie rural a eu lieu au Lycée BA Aminata DIALLO de Bamako, le 23 décembre 2023.

  1. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne a informé le Conseil des ministres des conclusions et recommandations des Etats généraux de la Jeunesse.

Tenus du 1er au 22 décembre 2023, les Etats généraux de la Jeunesse ont adopté une approche inclusive et participative et mobilisé les jeunes femmes et hommes au sein d’espaces dédiés au dialogue pour la conception d’un nouveau cadre pour la jeunesse malienne.

A la suite des travaux, 256 recommandations ont été formulées reparties entre six (6) thématiques. En marge de ces Etats généraux, un concours a été lancé pour la création de l’hymne de la Jeunesse qui a vu la participation de 179 candidats, à l’issue duquel la proposition de Monsieur Mathieu DEMBELE, enseignant ressortissant de la région de San a été retenue.

Le rapport général des travaux a été remis à Son Excellence le Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat lors de la cérémonie de clôture.

Les recommandations seront traduites en actions, à mettre en œuvre à court, moyen et long terme.

  1. Le ministre de l’Industrie et du Commerce a informé le Conseil des ministres  :  a. des conclusions et recommandations de la mission dans la Région de Ségou dans le cadre du lancement de la campagne sucrière. Le Ministre de l’Industrie et du Commerce a conduit une mission dans la région de Ségou pour procéder au lancement de la campagne sucrière 2023-2024, le 03 décembre 2023. La délégation a visité entre autres les installations et magasins de SUKALA-SA, les champs de canne à sucre et les installations techniques de NSUKALA-SA.

Les prévisions de production de sucre pour la campagne 2023-2024 pour les deux unités sucrières s’élèvent à environ 100.000 tonnes.

Les principales conclusions et recommandations de la mission sont :

– la mise en réserve de 25.000 tonnes de sucre pour couvrir les besoins du mois de ramadan ;

– la mise en place d’un mécanisme de suivi évaluation et de contrôle des stocks ;

– l’élaboration un plan d’aménagement des terres qui contribuera à assurer l’autosuffisance en sucre à moyen et longs termes.

b. des conditions de distribution du sucre local de la campagne 2023/2024.

Face aux défis actuels de l’environnement économique, le Gouvernement dans l’objectif de couvrir les besoins de consommation en sucre par la production nationale a pris des initiatives pour mettre en place un dispositif adapté au paysage commercial actuel. Il s’agit de prendre le contrôle de l’ensemble du processus de commercialisation du sucre local afin de répondre efficacement aux besoins de consommation de la population. En ce qui concerne la couverture des besoins en sucre pendant le mois de ramadan, les commerçants détaillants pourront se ravitailler directement au niveau des magasins témoins dans les différentes régions au prix de gros et un prix spécial à la consommation sera déterminé à cette occasion.

c. des conclusions de la 63ème session du Conseil d’Administration de l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle.

La 63ème session ordinaire du Conseil d’Administration de l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle, à l’instar des sessions précédentes, s’est déroulée en deux étapes à savoir, la réunion de la Commission des Experts et la réunion des Administrateurs qui regroupe l’ensemble des Ministres en charge de l’Industrie des Etats membres. Lors des travaux, la résilience et les efforts particuliers de notre pays en faveur de la promotion du système de la propriété industrielle ont été reconnus et salués. Il s’agit notamment :

– de l’obtention pour la première fois de son histoire de sa première Indication Géographique Protégée « l’échalote de Bandiagara » ;

– de l’organisation en mars 2022 de « la 1ère édition de la semaine des marques », une manifestation économique première du genre dans l’espace de l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle ;

– des processus de labélisation de produits emblématiques du terroir et à forte potentialité commerciale engagés par notre pays, notamment le bogolan du Mali, le sel gemme de Taoudénni, la mangue et le karité du Mali. En outre, le Mali se classe dans le top 5 des pays les plus gros déposants avec 127 dépôts de Marques en 2022, 5ème en termes de dépôts de noms commerciaux et 6ème en termes de dépôts de Dessins et Modèles Industriels.

Par ailleurs, suite à des appels à candidatures : Monsieur Fousseini TOGOLA, a été retenu pour le poste de membre titulaire de la Commission Supérieure de Recours et Monsieur Ali TRAORE pour le poste de Directeur des Finances et du Patrimoine à l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle.

  1. Le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable a informé le Conseil des ministres de la participation du Mali à la 28ème Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique.

La 28ème Conférence des Parties à la Convention cadre des Nations-unies sur les Changements climatiques s’est tenue à Dubaï, du 30 novembre au 12 décembre 2023.

La délégation malienne a participé aux activités de négociation sur les enjeux climatiques globaux, aux segments ministériels de haut niveau sur différentes thématiques, accordé des audiences, organisé et participé à plusieurs événements parallèles.

Ce fût l’occasion d’échanger sur la Déclaration de Bamako sur la Sécurité climatique au Sahel, comme futurs enjeux de négociation climatique.

Au terme de deux semaines de discussions et des consultations, les principales décisions sur les enjeux globaux de la 28ème COP se résument comme suit :

– l’opérationnalisation des fonds sur les pertes et dommages avec près d’un milliard de dollars US de contributions ;

– la réalisation du premier bilan mondial dans le cadre de l’Accord de Paris sur le Climat ;

– la mise en œuvre de l’objectif mondial sur l’adaptation et sur la transition énergétique juste pour l’abandon progressive des énergies fossiles;

– la déclaration sur la Santé et Climat ;

– la déclaration sur l’Agriculture, résiliente, durable, et la Sécurité alimentaire.

Sur le plan financier, une annonce de 85, 1 milliards dollars US a été faite pour les Pays les moins avancés dont le Mali et les petits Pays et Etats insulaires vulnérables aux changements climatiques.

Le message du Mali a été porté à la tribune de la COP 28 par le Chef de la délégation nationale à travers le discours du segment ministériel tenu le 09 décembre 2023.

La COP28 a permis au Mali de s’approprier des opportunités offertes, de renforcer sa coopération avec des partenaires, de nouer des nouveaux partenariats pour mobiliser des ressources financières additionnelles nécessaires au financement des 13 programmes prioritaires de la Contribution Déterminée au Niveau National. En outre, la COP 28 a permis également au Mali de réaffirmer son leadership dans le domaine des changements climatiques et de rehausser son image sur la scène internationale.

  1. Le ministre de la Communication, de l’Economie numérique et de la Modernisation de l’Administration a informé le Conseil des ministres des conclusions de la Conférence mondiale des radiocommunications.

Les conférences mondiales des radiocommunications ont lieu tous les trois ou quatre ans en vue d’examiner et, s’il y a lieu, de réviser le Règlement des radiocommunications, traité international régissant l’utilisation du spectre des fréquences radioélectriques et des orbites des satellites géostationnaires et non géostationnaires.

En marge de cette rencontre, la délégation malienne a participé aux travaux en Commissions, en Groupes, en plénières et tenu des réunions de travail bilatérales.

La délégation malienne à la Conférence a défendu les intérêts du Mali, notamment la protection de la bande 3,3-3,4 GHz pour éviter les interférences.

Le Plan satellitaire, Orbite, Fréquences et autres spécifications techniques, proposé par le Mali pour son réseau à satellite Géostationnaire a été approuvé. Cette approbation de l’inscription du MLI-SAT-100 dans le plan ouvre de nouvelles perceptives pour le Mali en cas de lancement de satellite géostationnaire.

La candidature du Mali au poste de Vice-Président de la Commission d’Etude de l’UIT-R a été approuvée et validée par la CMR-23 pour la période 2024-2027.

La réunion de travail avec le Secrétaire Général de l’Union Africaine des Télécommunications a permis au Mali de recevoir les remerciements de l’Union pour ses contributions intellectuelles et financières dans les radiocommunications, le développement des Télécommunications, la normalisation et ses contributions financières et la participation du Mali à la préparation de la CMR-23.

  1. Le ministre de l’Elevage et de la Pêche a informé le Conseil des ministres du déroulement de la 2ème édition des Journées du Poisson du Mali. La 2ème édition des Journées du Poisson du Mali s’est déroulée les 21, 22 et 23 décembre 2023 à Bamako.

L’objectif visé par cette 2ème édition était d’offrir un espace de promotion, de sensibilisation et d’information sur la filière poisson et son rôle prépondérant dans la sécurité alimentaire et nutritionnelle et la création d’emplois pays.

Ces journées ont pu réunir les acteurs des différents maillons de la filière travaillant sur la chaîne de valeur poisson, venus de l’intérieur du pays et du district de Bamako.

Elles visaient également à inciter les décideurs et les partenaires techniques et financiers à s’investir davantage dans le développement de la filière poisson.

La tenue de cette 2ème édition des journées du poisson a permis d’aborder des questions très pertinentes concernant la filière poisson.

Il s’agit notamment :

– de la responsabilisation de l’interprofession dans l’organisation des journées du poisson ;

– due savoir-faire des acteurs de la filière poisson autour d’une quarantaine de stands d’exposition des produits de la pêche ;

– des conférences-débats autour des thèmes de pisciculture communautaire, de cogestion des pêcheries

– des techniques de transformation et de conservation du poisson, les maladies liées à l’élevage des poissons.

11. Le ministre de la Santé et du Développement social a informé le Conseil des ministres de la situation épidémiologique du pays marquée, notamment :

a. par une stagnation du nombre de cas testés positifs de la maladie à Coronavirus par rapport à la semaine précédente.

b, par une diminution du nombre de cas confirmés de dengue comparé à celui de la semaine écoulée.

Le Président de la Transition, Chef de l’État a, cependant, appelé la population au respect strict des mesures de prévention et de lutte contre les maladies.

Énergie électrique : Près de 180 milliards de Fcfa pour interconnecter le Mali et la Mauritanie

Bamako, 27 dec (AMAP) Le Conseil d’administration du Fonds africain de développement (FAD) a approuvé, jeudi dernier, à Abidjan, un financement de 302,9 millions de dollars américains (environ 180 milliards de Fcfa) pour interconnecter le Mali et la Mauritanie, dans le cadre de «l’Initiative Desert to Power».

L’initiative contribue à la mise en œuvre du «Projet d’interconnexion électrique de 225 kV Mauritanie-Mali et de développement de centrales solaires associées» dans le cadre de «l’Initiative Desert to Power». Elle devrait permettre d’assurer la disponibilité permanente d’une électricité de qualité et à un coût abordable. Ce qui permettra de renforcer la résilience des populations des localités bénéficiaires, en promouvant le secteur privé, le commerce et la création d’opportunités d’emplois.

Ce projet représente une opération d’investissement stratégique qui vise à favoriser l’essor de la production d’énergie solaire et à garantir un accès universel à l’électricité dans ces deux pays du Sahel. Il a pour objectif d’établir une interconnexion électrique haute tension sur 1.373 kilomètres, avec une capacité de transit de 600 mégawatts (MW) entre les deux pays, et de construire une centrale solaire de 50 MW à Kiffa, en Mauritanie, reliée à l’interconnexion.

Ce sont 100.000 nouveaux ménages qui seront connectés au réseau électrique dans les localités traversées. En outre, le Projet permettra de créer des opportunités d’entreprenariat agricole et de services pour les jeunes et les femmes. «Au Mali, le projet interviendra dans la Région de Kayes et bénéficiera à 500.000, habitants dont 20.000 ménages répartis dans les 50 localités qui seront raccordées au réseau», selon le responsable du Bureau pays de la Banque africaine de développement (BAD) au Mali, Adalbert Nshimyumuremyi.

Opération prioritaire de l’Initiative Desert to Power, ce projet est inscrit dans la feuille de route régionale approuvée en 2021 par les pays bénéficiaires du programme. Il s’agit d’un premier tronçon de la dorsale trans-sahélienne devant relier la Mauritanie au Tchad, en passant par le Mali, le Burkina Faso et le Niger. L’interconnexion permettra de développer de nouvelles centrales d’énergie renouvelable, dont la production sera plus intégrée aux réseaux interconnectés. Sa mise en exploitation facilitera l’accès à une électricité de qualité, à faible teneur en carbone et à un prix abordable.

L’appui du guichet concessionnel du Groupe de la BAD comprend 269,6 millions de dollars pour la Mauritanie et 33,3 millions de dollars (environ 19 milliards de Fcfa) pour le Mali. Le reste du financement du projet, d’un coût d’environ 888 millions de dollars, sera fourni par d’autres partenaires et des fonds climatiques.

«L’approbation de ce projet montre que l’Initiative Desert to Power se concrétise progressivement à travers les projets structurants qui permettront de développer des moyens de production d’énergie renouvelable dans les deux pays», a déclaré le directeur des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique à la Banque africaine de développement, Daniel Schroth.

Pour sa part, la responsable du Bureau pays de la Banque en Mauritanie et directrice générale adjointe de la Banque pour la région Afrique du Nord, Malinne Blomberg, a souligné que «la préparation de ce projet était un défi que les autorités maliennes et mauritaniennes et la BAD ont relevé ». « Son approbation consolide le soutien de la Banque au secteur de l’électricité en Mauritanie. Il aura un impact sur la promotion du secteur privé, la promotion du commerce et la création d’opportunités d’emplois .

ID/MD (AMAP)

 

Le Secrétariat général de l’Organisation de la coopération islamique logé de neuf à Djeddah

Jeddah, 26 dec (UNA-AMAP) Le Secrétariat général de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) a commencé à travailler à son nouveau siège situé au quartier Al Rayyan, dans le nord-est de la ville de Djeddah, annonce lundi l’Union des agences de presse de l’OCI.

Cette nouvelle bâtisse offre, en effet, au Secrétariat général davantage de possibilités pour mener à bien le travail de l’Organisation. Elle contribue, ainsi, à soutenir son action et à renforcer ses activités.

En cette occasion, le Secrétaire général de l’OCI, Hissein Brahim Taha, a adressé ses sincères remerciements au Royaume d’Arabie Saoudite, pays du siège et qui préside la 14ème Session de la Conférence islamique au Sommet, représenté par le Serviteur des Deux Saintes Mosquées, Sa Majesté le roi Salman Bin Abdelaziz al-Saoud et son Prince hériter, Son Altesse royale, le Prince Mohammad Bin Salman Bin Abdelaziz al-Saoud.

Hissein Brahim Taha a loué les autorités saoudiennes pour « tout le soutien matériel et moral que le Royaume ne cesse d’apporter à l’OCI, à ses organes et, partant, à l’action islamique commune, de manière à garantir la bonne marche de l’Organisation. »

« Ce nouvel édifice, mis à la disposition du Secrétariat général de l’OCI par le Royaume d’Arabie Saoudite, permettra à l’Organisation de mieux s’acquitter de sa mission », a ajouté M. Hissein Brahim Taha.

Dans la même veine, le Secrétaire général a remercié Son Altesse royale le Prince Fayçal Bin Farhan, Ministre des Affaires étrangères du Royaume d’Arabie Saoudite « pour les facilités et le soutien qu’il a accordés à l’Organisation afin qu’elle puisse remplir ses obligations. »

Le Secrétaire général a déclaré que le Secrétariat s’est désormais, effectivement, installé dans le nouveau siège et y a organisé plusieurs réunions au cours des derniers jours, affirmant que « le bâtiment est entièrement prêt à accueillir les invités de l’Organisation et à abriter ses manifestations. »

MD (AMAP) 

Retrait de la carte biométrique : Le mouvement An Biko sensibilise

Le mouvement An Biko a lancé une campagne de sensibilisation sur le retrait des cartes biométriques. La vice présidente de l’organisation, Mme Touré Binta Niane a donné bon exemple, en retirant sa carte biométrique, il y a quelques semaines, à la mairie de la Commune VI du District de Bamako. C’était en présence du quatrième maire adjoint de ladite Commune chargé de l’état civil, Adama Doumbia. Celui-ci s’est réjoui parfaitement de cette initiative du mouvement An Biko, tendant à motiver les citoyens à aller retirer leurs cartes biométriques. « C’est une activité à cent pour cent citoyenne, qui rentre dans le cadre même du développement du pays. Que tous les citoyens sachent que c’est le moment de retirer leur carte », a indiqué Adama Doumbia. Qui a rappelé l’importance de posséder cette carte.

Selon le conseiller municipal, il ne pas faut attendre que le retrait devienne difficile comme celui de la fiche individuelle. Il a cité en exemple les souffrances vécues par les candidats des concours dans l’obtention de leur fiche individuelle. « Certains ont passent toute une nuit dans les rues pour chercher le document », a témoigné Adama Doumbia. C’est le moment indiqué pour aller faire le retrait des cartes biométriques, a dit le quatrième adjoint du maire de la Commune VI, chargé de l’état civil.

« L1 carte peut être utilisé dans beaucoup d’autres d’activités pas seulement politique, même de la vie quotidienne », a évoqué Adama Doumbia. Et d’indiquer que les cartes devraient être également pour la simple raison que sa confection a couté à notre pays une somme d’argent énorme. « C’est notre argent qui été utilisé, il ne faut pas qu’on pense que c’est une affaire de l’État, c’est notre affaire. Il faut aller retirer les cartes », a lancé l’édile de la Commune IV.

« Le mouvement An Biko est un mouvement politique et citoyen. Ramasser les ordures est une action citoyenne, donner des kits scolaires au bon nombre d’enfants est une activité scolaire et venir retirer sa carte biométrique est une action citoyenne. Nous sommes là ce matin pour le retrait et la sensibilisation sur le retrait de la carte biométrique », a expliqué Mme Touré Binta Niane. Elle a invité les populations à continuer à aller retirer leurs pièces d’identité biométrique parce que l’Etat a investi des coûts énormes pour nous en doter. Cette carte va servir  à d’autres fin utiles administrativement, a-t-elle indiqué. Affirmant que tour le monde aura besoin de ce document dans l’avenir. « C’est pourquoi on a initié cette campagne pour que tous les Maliens puissent aller retirer leurs cartes biométriques », a-t-elle justifié.

Pour retirer sa carte, l’agent de SBA ( solution biométrique pour l’afrique), Ibrahima Doucouré a expliqué qu’il faut d’abord composer le numéro 36223, afin de savoir le lieu de retrait de la carte. Après, a-t-il poursuivi, l’intéressé peut se rendre au lieu indiqué en possession d’une de ses pièces d’identité pour avoir sa carte, a dit Ibrahim Doucouré.

Siné S. TRAORÉ

Mali : Communiqué du conseil des ministres du 13 décembre 2023

Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 13 décembre 2023, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat.

Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a :

– adopté des projets de texte ;

– et entendu des communications.

AU CHAPITRE DES MESURES LÉGISLATIVES  ET RÈGLEMENTAIRES

1. Sur le rapport du ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, Chargé de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation nationale, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant modification du Décret n°2023-0243/PT-RM du 14 avril 2023 portant création, organisation et modalités de fonctionnement de la Commission nationale d’Intégration.

Dans le cadre de la résolution de la crise que notre pays connait depuis 2012 et en vue d’asseoir une paix durable, le Gouvernement a signé avec les Mouvements armés, l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, issu du Processus d’Alger, les 15 mai et 20 juin 2015.

Cet Accord prévoit dans ses mécanismes, la mise en place des structures chargées exclusivement du processus de désarmement-démobilisation-réinsertion et d’intégration de l’ensemble des combattants des Mouvements armés signataires.

Dans le cadre de l’opérationnalisation de ces mécanismes, la Commission nationale d’Intégration a été créée par Décret n°2023-0243/PT-RM du 14 avril 2023.

Le projet de décret adopté vise à corriger les insuffisances décelées dans le fonctionnement de la Commission nationale d’Intégration.

2. Sur le rapport du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, le Conseil des Ministres a adopté des projets de texte relatifs à la ratification de l’Accord de financement signé à Bamako, le 07 juin 2023, entre le Gouvernement de la République du Mali et l’Association internationale de Développement, pour le financement du Projet de restauration des terres dégradées au Mali.

Par cet Accord, l’Association internationale de Développement accorde au Gouvernement de la République du Mali, un financement concessionnel d’un montant de 138 millions 100 mille Euros, soit 90 milliards 587 millions 661 mille 700 francs CFA. Le Projet, objet du présent accord, vise à accroître l’adoption de pratiques de restauration des paysages et l’accès des populations aux opportunités de revenus.

3. Sur le rapport du ministre de la Jeunesse et des Sports, Chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret fixant le cadre organique des Stades de Kayes, de Sikasso, de Ségou, de Mopti et du 26 mars de Bamako.

Dans le cadre de la promotion du sport, les autorités ont développé des infrastructures sportives dans les régions de Kayes, de Sikasso, de Ségou, de Mopti ainsi que dans le District de Bamako.

Ces infrastructures sportives de « catégorie A » ont pour missions :

– d’assurer la pratique des activités physiques et sportives dans un cadre adéquat ;

– d’organiser, en collaboration avec les fédérations sportives reconnues, toutes les manifestations relevant de leur compétence ;

– d’organiser les loisirs sportifs et culturels.

Le cadre organique de ces stades est fixé par le Décret n°02-431/P-RM du 9 septembre 2002, qui après plusieurs années de mise en œuvre a révélé des insuffisances. L’adoption du présent projet de décret vise à corriger ces insuffisances et à doter, pour les cinq prochaines années, lesdits stades en personnel nécessaire à l’exécution de leurs missions.

AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS

1. Le ministre de la Refondation de l’Etat, chargé des Relations avec les Institutions a informé le Conseil des Ministres :

a. de la tenue de la 27ème Session de l’Espace d’Interpellation Démocratique :

Les travaux de la 27ème session de l’Espace d’interpellation démocratique se sont tenus le 10 décembre 2023 au Centre International de Conférences de Bamako.

Pour cette Session, le secrétariat permanent a reçu 599 dossiers d’interpellation dont 22 de nos compatriotes établis à l’extérieur. Sur ces 599 dossiers d’interpellation, 38 ont été retenus pour la lecture, 404 pour suite à donner et 153 non retenus. Il faut souligner que 4 dossiers d’interpellation ont été satisfaits au cours des travaux de dépouillement.

A l’instar des années précédentes, les dossiers reçus pour cette édition portent entre autres sur :

– les litiges domaniaux et fonciers ;

– les demandes de paiement de droits ;

– les difficultés liées à la bonne distribution et à l’exécution des décisions de justice ;

– les demandes de régularisation de situations administratives.

Le Médiateur de la République et les membres du Jury d’Honneur ont salué l’engagement des membres du Gouvernement pour les diligences observées qui améliorent les relations entre l’Administration et les usagers des services publics.

b. de la tenue de la cérémonie de lancement de la Stratégie Nationale de Lutte contre la Corruption :

L’adoption du document de Stratégie Nationale de Lutte contre la Corruption et son plan d’action (2023-2027) s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations des Assises Nationales de la Refondation et du plan d’Action du Gouvernement de Transition en vue d’instaurer une lutte efficace contre la corruption et l’impunité sous toutes leurs formes.

Le processus d’élaboration dudit document de Stratégie a été conduit suivant une approche participative et inclusive.

La cérémonie officielle de lancement de ladite Stratégie est prévue pour le jeudi 14 décembre 2023.

2. Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a informé le Conseil des Ministres des conclusions de la visite d’amitié et de travail de la délégation qu’il a conduite à Beijing, République Populaire de Chine.

Une délégation malienne de haut niveau a effectué une visite de travail et d’amitié en République Populaire de Chine du 05 au 11 décembre 2023.

Au cours de la visite, les parties malienne et chinoise se sont félicitées de la parfaite convergence de vues entre les Autorités des deux pays sur de nombreux sujets internationaux et régionaux, notamment ceux relatifs aux principes fondamentaux de la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale et de la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats. Elles ont déploré la politisation et l’instrumentalisation de la question des droits de l’homme par certaines puissances étrangères.

La partie chinoise a réitéré son soutien aux efforts du Gouvernement du Mali visant le respect de sa souveraineté et le renforcement de la présence et de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national.

A l’issue des entretiens avec les membres du Gouvernement de la République Populaire de Chine et avec les dirigeants de banques et d’entreprises chinoises opérant au Mali, la partie chinoise a marqué son accord de principe pour soutenir les projets structurants, dans les domaines agricole, minier, énergétique, des infrastructures, des nouvelles technologies, ainsi que la réalisation d’unités industrielles, dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant mutuellement avantageux.

3. Le ministre des Mines a informé le Conseil des Ministres de la tenue de la 60ème Session du Conseil des Ministres de l’Autorité de Développement intégré de la Région du Liptako-Gourma à Ouagadougou.

L’Autorité de Développement intégré de la Région du Liptako-Gourma a pour objectif de promouvoir le développement harmonieux et sécuritaire intégré par la mise en valeur, dans un cadre régional, des ressources minières, énergétiques, hydrauliques, agropastorales et piscicoles des Etats membres. La République du Mali assure la Présidence du Conseil des Ministres et le Secrétariat Exécutif de l’institution. La 60ème Session du Conseil des Ministres, prévue le 22 décembre 2023, sera précédée de la réunion préparatoire des experts du 18 au 20 décembre 2023.

4. Le ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social a informé le Conseil des Ministres de la Réception des dossiers de candidatures aux concours directs de recrutement dans la Fonction publique de l’Etat.

Le concours direct de recrutement dans la Fonction publique de l’Etat au titre de l’exercice budgétaire 2023 a été ouvert par communiqué n°015 MTFPDS-SG du 27 octobre 2023.

La situation cumulée des dossiers reçus est la suivante :

– Kayes : 2 131 ;

– Sikasso : 6 396 ;

– Ségou : 5 728 ;

– Mopti : 2 749 ;

– Tombouctou :         1 015 ;

– Gao : 1 725 ;

– Bamako : 44 760.

Soit un total de 64 504 dossiers reçus. Le lancement des concours est prévu le 23 décembre 2023 dans les différents centres de Bamako et des régions.

5. Le ministre des Maliens établis à l’Extérieur et de l’Intégration africaine a informé le Conseil des Ministres de la célébration de la Journée internationale des Migrants.

La Journée internationale des migrants, proclamée par l’Organisation des Nations Unies le 04 décembre 2000, commémore l’adoption de la Convention Internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leurs familles.

Elle est célébrée le 18 décembre de chaque année en vue de dissiper les préjugés sur les migrants et de sensibiliser l’opinion nationale et internationale sur leurs contributions au développement économique, social et culturel, au profit tant de leur pays d’origine que de leur pays d’accueil.

Pour l’édition 2023, le thème retenu est : « Mobilités humaines et changements climatiques ».

Les festivités de la Journée internationale des Migrants de cette année se dérouleront sur toute l’étendue du territoire national.

6. Le ministre de l’Energie et de l’Eau a informé le Conseil des Ministres de la tenue de la 76ème Session ordinaire du Conseil des Ministres de l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal.

La 76ème Session Ordinaire du Conseil des Ministres de l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal est prévue les 11 et 12 janvier 2024 à Bamako. Elle sera précédée de la réunion des experts qui se tiendra du 08 au 10 janvier 2024. Ce Conseil sera l’occasion de formuler des recommandations par rapport à la mobilisation du financement des projets structurants de l’Organisation, notamment la réalisation du Projet de Navigation sur le fleuve Sénégal.

7. Le ministre de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle a informé le Conseil des Ministres du processus d’élaboration d’un protocole pour l’atténuation du remboursement des encours de prêts des travailleurs de la MINUSMA, membres de l’Association du Staff Local de la MINUSMA.

Le Protocole d’Accord pour le remboursement des encours de prêts des travailleurs de la MINUSMA rentre dans le cadre des mesures à court terme de la stratégie nationale d’atténuation de l’impact socioéconomique du retrait de la MINUSMA.

Le Protocole à conclure pour une durée prévisionnelle allant jusqu’au 31 décembre 2024 sera assorti de mesures permettant d’atténuer les conditions de recouvrement des encours.

8. Le ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille a informé le Conseil des Ministres du déroulé de la Campagne des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles, édition 2023.

La Campagne des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles, édition 2023, a été célébrée du 25 novembre au 10 décembre 2023, sous le thème « Rôle et responsabilité des femmes dans la lutte contre les violences faites aux femmes et filles en période électorale ».

La cérémonie d’ouverture a été marquée par l’engagement du Chef du Gouvernement à prendre en charge au nom des plus hautes autorités du Mali, les frais liés à l’octroi de prothèses à la dame amputée de ses bras des suites des actes de Violences Basées sur le Genre.

Cet engagement gouvernemental fut le début de tout un élan de solidarité et des actions de communication et de plaidoyer menées par les autorités administratives, politiques, les partenaires techniques et financiers et les organisations de la société civile.

Les activités se poursuivent jusqu’en fin décembre 2023 avec notamment :

– des conférences débats dans les universités ;

– des sessions de sensibilisation et de plaidoyer.

Les partenaires techniques et financiers ont manifesté leur entière disponibilité à accompagner l’Etat malien et tous les acteurs dans la lutte pour l’abandon des Violences Basées sur le Genre.

9. Le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme a informé le Conseil des Ministres de la tenue de la 4ème édition du Salon international de l’Artisanat du Mali.

La 4ème édition du Salon International de l’Artisanat du Mali s’est tenue du 23 novembre au 03 décembre 2023 à Bamako sous le thème « l’Artisanat africain, facteur de résilience, de paix, d’intégration des peuples et de croissance économique ».

Le Burkina Faso était le pays invité d’honneur de cette édition.

Cette 4ème édition a rassemblé des artisans venus des dix-neuf Régions du Mali et du District de Bamako. En plus du Burkina Faso, les artisans de plusieurs pays africains, de l’Inde, de la Turquie et de l’Iran y ont également pris part.

Au total 1 302 exposants étaient présents à cette édition qui a enregistré 190 740 visiteurs avec un chiffre d’affaires déclaré de 445 millions 913 mille 408 Francs CFA.

En marge de la cérémonie d’ouverture du Salon, le Premier ministre et le Ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme ont été décorés respectivement de la médaille de Grand Officier et d’Officier de l’Ordre de l’Etalon, par le Premier ministre du Burkina Faso, au nom du Président de la Transition du Burkina Faso.

10. Le ministre de l’Elevage et de la Pêche a informé le Conseil des Ministres de l’organisation de la 2ème édition des Journées du Poisson du Mali.

Le sous-secteur de la pêche et de l’aquaculture au Mali contribue à la réduction du déficit nutritionnel et constitue un pôle de développement économique.

Il contribue à hauteur de 3,8% au Produit Intérieur Brut et génère environ 500 000 emplois. En 2022, la production halieutique a atteint 110 366 tonnes de poissons dont 8752 tonnes de poisson de pisciculture, plaçant le Mali parmi les premiers pays africains producteurs de poisson d’eau douce.

Le Ministère de l’Elevage et de la Pêche en collaboration avec l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture du Mali et l’interprofession de la Filière Poisson du Mali, organise les 21, 22 et 23 décembre 2023 les Journées du poisson du Mali, 2ème édition.

Les Journées du Poisson du Mali visent à offrir un espace de promotion, d’information, de sensibilisation sur la filière poisson et son rôle prépondérant dans la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans notre pays. Ces journées vont réunir l’ensemble des acteurs des différents maillons travaillant sur la chaîne de valeur poisson.

11. Le ministre de la Santé et du Développement social a informé le Conseil des Ministres de la situation épidémiologique du pays marquée, notamment :

a- par une diminution du nombre de cas testés positifs de la maladie à Coronavirus par rapport à la semaine précédente.

b- par une diminution du nombre de cas confirmés de dengue comparé à celui de la semaine écoulée.

Le Président de la Transition, Chef de l’Etat a, cependant, appelé la population au respect strict des mesures de prévention et de lutte contre les maladies.

2ème édition de l’hivernage tour du mouvement politique et citoyen « An-Biko » : LA COMMUNE V REMPORTE LE TROPHEE

Le résultat de la 2ème  édition de l’hivernage tour du mouvement politique et Citoyen « An-Biko » est tombé le samedi 11 novembre dernier. C’est la Commune V qui a remporté le trophée de la Commune la plus propre du District de Bamako, devant les Commune I et VI. Elle a empoché une enveloppe d’un million de Fcfa, contre la moitié pour la Commune I et 300. 000F cfa pour la Commune VI. Les trois autres Communes de la Capitale ont reçu chacune 200. 000F cfa.

Pour rappel, le lancement de l’édition de cette année a eu lieu le 04 juin dernier, en Commune VI du district de Bamako. Avec comme objectif de rendre propre les six Communes du District et d’éviter que la pluie ne cause pas  des dégâts humains  et matériels pendant les trois mois de l’hivernage, en curant des niveaux et des collecteurs qui traversent la ville  de Bamako.

Durant ces trois mois, des opérations de nettoyage, curage des caniveaux et des collecteurs et de ramassage d’ordures ont ainsi été organisées dans toutes les Communes, sous la supervision d’une commission de suivi et évaluation, mise en place par le mouvement politique et citoyen « An-Biko ».

La cérémonie de clôture de cette 2ème  opération s’est déroulée à Korofina, en Commune I du District de Bamako, le 11 nombre dernier. C’était présidé par la vice-présidente, Mme Touré Binta Niane qui avait à ses côtés des membres du Conseil National de Transition, des élus communaux et le Secrétaire Général du mouvement politique et citoyen « An-Biko » Mahan Sidibé et des représentants des autorités coutumières et religieuses de la Commune I.

L’initiative du mouvement An-Biko est une action citoyenne qui ne peut que favoriser la culture de changement de comportement au sein de la population. Ce projet de l’hivernage tour a permis de mobiliser les populations autour d’une action citoyenne, de mettre en compétition les sous-comités de base dans le domaine de l’assainissement, rendre propre les différents quartiers des Communes du District et incarner la culture citoyenne aux militants et sympathisants du Mouvement « An-Biko ».

Siné S. TRAORÉ

Communiqué du conseil des ministres du 15 nomvembre 2023

Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 15 novembre 2023, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Colonel Assimi GOÏTA, Président de la Transition, Chef de l’Etat.

Communiqué du conseil des ministres du 15 nomvembre 2023

Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a :

– adopté des projets de texte ;

– et entendu des communications.

AU CHAPITRE DES MESURES LÉGISLATIVES ET RÈGLEMENTAIRES

1. Sur le rapport du ministre des Transports et des Infrastructures, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant modification du Décret n°2015-0216/P-RM du 02 avril 20l5 instituant l’audit de sécurité routière.

La sécurité routière constitue un enjeu majeur tant par le nombre des victimes tuées, blessées ou handicapées à vie que par les coûts économiques entrainés par les accidents dans les pays en voie de développement.

Malgré les efforts fournis pour améliorer la sécurité routière, les accidents de la route continuent d’affecter toutes les couches sociales. Les risques liés à l’usage de la route sont également multipliés par d’autres facteurs comme l’incivisme des usagers de la route, l’insuffisance d’infrastructures routières et l’introduction de nouveaux types de véhicules dans la circulation routière, notamment les tricycles et les quadricycles.

Pour faire face à cette situation, le Conseil des Ministres de l’Union économique et monétaire Ouest africaine a institué l’audit de sécurité routière à travers la Directive n°13/2009/CM/UEMOA du 25 septembre 2009, transposée dans notre droit positif par le Décret n°2015-0216/P-RM du 02 avril 20l5.

L’audit de sécurité routière est une analyse approfondie formelle d’une infrastructure routière existante ou en projet, de services de transport existants ou en projet ou de toute autre disposition existante ou en projet pouvant avoir une incidence sur la sécurité des usagers de la route. I1 consiste en une démarche préventive de détection et de correction des défauts des infrastructures routières d’aménagement du territoire et d’urbanisme en vue de prendre en compte les préoccupations de sécurité routière.

L’audit de sécurité routière vise à s’assurer que la sécurité des usagers de la route a été prise en compte dans les différentes étapes de la conception et de la réalisation des infrastructures de transport et de tout autre projet ou programme pouvant avoir une incidence sur la sécurité des usagers sur 1a route.

A l’application, des insuffisances ont été relevées dans la mise en œuvre du décret du 02 avril 20l5, concernant les conditions de délivrance et de retrait de l’agrément d’auditeur en sécurité routière.

Le projet de décret adopté vise à corriger ces insuffisances. Il précise les conditions de délivrance et de retrait de l’agrément et renvoie à un arrêté ministériel la liste des pièces constitutives de la demande d’agrément, l’acte qui l’octroi et la procédure de son retrait.

2. Sur le rapport du ministre de l’Industrie et du Commerce, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret instituant la Journée nationale des Exportations du Mali.

Les exportations constituent un puissant levier de croissance économique et de création de richesse. C’est pour cette raison que le Gouvernement a adopté la Stratégie nationale de Développement des Exportations et son Plan d’actions 2022-2025.

Cette stratégie vise à coordonner les actions des acteurs impliqués, impulser l’élan nécessaire aux exportations maliennes, surmonter les contraintes et saisir les opportunités à l’échelle de la région, du continent et à l’international, en vue de réduire le déficit de la balance commerciale par une augmentation des recettes d’exportations.

La « Nuit de l’exportateur du Mali » organisée dans le cadre de la mise en œuvre de cette stratégie a suscité l’engouement et l’adhésion des exportateurs.

Aussi, pour créer un cadre d’échanges d’expériences et d’opportunité entre les entreprises et permettre l’établissement de partenariats orientés vers la conquête des marchés extérieurs, le Gouvernement, sur instruction du Président de la Transition, Chef de l’Etat a décidé de pérenniser cette initiative à travers l’institution d’une journée dédiée aux exportations.

Le présent projet de décret est adopté dans ce cadre. Il institue la Journée nationale des Exportations du Mali qui sera célébrée le 07 décembre de chaque année.

Cette Journée servira de cadre de dialogue entre l’Etat et les entreprises tournées vers l’exportation pour débattre des difficultés rencontrées, les propositions de solutions et les perspectives. Elle permettra aussi d’entreprendre des actions correctives dans le cadre du réajustement du Plan d’actions de la Stratégie Nationale de Développement des Exportations.

AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS

1. Le ministre de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle a informé le Conseil des Ministres du processus d’élaboration de la Stratégie nationale d’atténuation de l’impact socioéconomique du retrait de la MINUSMA.

L’élaboration de la stratégie nationale d’atténuation de l’impact socioéconomique du retrait de la MINUSMA, participe de la volonté du Gouvernement de trouver une alternative à l’impact de ce retrait sur les populations des zones concernées.

La stratégie se veut un outil national pertinent, efficace et efficient, afin d’atténuer à tous les niveaux, l’impact socioéconomique du retrait de la MINUSMA.

Le document de stratégie, assorti d’un Plan d’actions triennal est conçu autour de quatre (04) axes qui sont :

– les mesures urgentes ;

– le développement des compétences ;

– la promotion de l’emploi et l’esprit entrepreneurial ;

– l’appui aux entreprises et la fourniture des services sociaux de bases.

La stratégie prévoit comme mécanisme de suivi, un comité de suivi-évaluation qui sera créé par arrêté du ministre de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle.

2. Le ministre de la Santé et du Développement social a informé le Conseil des Ministres de la situation épidémiologique du pays marquée, notamment :

a. par une diminution du nombre de cas testés positifs de la maladie à Coronavirus par rapport à la semaine précédente.

b.  par une diminution du nombre de cas confirmés de dengue comparé à celui de la semaine écoulée.

Le Président de la Transition, Chef de l’Etat a, cependant, appelé la population au respect strict des mesures de prévention et de lutte contre les maladies.

Mali : Le Vérificateur général remet son Rapport de 2022 au président de la Transition

La cérémonie de remise du rapport annuel de 2022 du Vérificateur général, Samba Alhamdou Baby au président de la Transition, s’est déroulée vendredi dernier au Palais de Koulouba, en présence des chefs d’Institutions de la République dont le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga et le président du Conseil national de Transition (CNT), Malik Diaw, a constaté l’AMAP.

Le document de plus de 200 pages, synthèse des 36 missions effectuées par le Bureau du vérificateur général (BVG) en 2022, révèle une récurrence des pratiques peu orthodoxes dans la gestion des services de l’administration centrale, des organismes personnalisés, des collectivités territoriales, des projets et des politiques publiques. Les domaines concernés sont la santé, le transport, la décentralisation, l’énergie et l’eau, le développement rural, l’environnement, les mines et les technologies de l’information et de la communication.

Les 36 missions effectuées se répartissent en 23 vérifications financières et de conformité, 3 vérifications de performance, 8 vérifications de suivi des recommandations et 2 évaluations de politiques publiques. Elles ont mis en relief un certain nombre de dysfonctionnements et de lacunes qui entament notamment l’image des entités auditées. Spécifiquement, les vérifications financières et de conformité ont mis en exergue des irrégularités administratives et financières qui, en comparaison avec celles effectuées en 2021, sont presque tendancielles.

Selon le Vérificateur général, les irrégularités financières constatées ont déjà fait l’objet de dénonciation et de transmission aux autorités judiciaires. Au total, le Bureau a transmis 21 dossiers au président de la Section des comptes de la Cour suprême. Cinq de ces dossiers ont été déférés au parquet général de cette Cour, alors que 5 autres sont en instruction par les conseillers rapporteurs devant lesquels comparaissent les personnes poursuivies. Et les 11 dossiers restant ont été déjà examinés par les Chambres de la Cour.

Le Bureau a dénoncé 22 dossiers aux procureurs de la République près les Tribunaux de grande instance de la Commune III du District de Bamako (17 dossiers), de Kayes (2 dossiers) et de Mopti (3 dossiers), chargés du Pôle économique et financier. Sur les 17 dossiers dénoncés au tribunal de la Commune III, 8 se trouvent au niveau de la Brigade économique et financière. Les 9 autres sont en cours de traitement.

À Kayes et à Mopti, les dossiers sont également en cours de traitement. En outre, compte tenu de leur caractère fiscal ou douanier, 3 dossiers ont été transmis à la direction générale des impôts pour redressement et recouvrement des droits d’enregistrement et des redevances de régulation et un dossier à la direction générale des douanes pour recouvrement de droits. À en croire Samba Alhamdou Baby, la création et l’opérationnalisation en 2023 du Pôle national économique et financier apporte une célérité notoire dans le traitement de ces dénonciations.

S’agissant des vérifications de suivi de la mise en œuvre des recommandations, au nombre de 8, elles ont porté sur les recommandations de vérifications réalisées en 2018, 2019 et 2020. Ces missions totalisent 130 recommandations sur lesquelles 30 sont non applicables. Le suivi des 100 recommandations entièrement applicables a donné ces résultats : «56 entièrement mises en œuvre, 13 partiellement mises en œuvre et 31 non mises en œuvre », a détaillé le vérificateur.

Ce rapport étale la complexité des défis à révéler. « Il s’agit, par conséquent, de les examiner avec rigueur, de corriger les lacunes relevées et emprunter les chemins vertueux de la bonne gestion de nos ressources », a expliqué le chef de l’État, convaincu que les résultats de ces missions du BVG contribueront à renforcer les réformes engagées pour la refondation de l’État. Le Colonel Assimi Goïta a donc invité le gouvernement à veiller à la mise en œuvre des recommandations faites, « catalyseurs de certains des changements à induire dans notre administration ». Et d’assurer qu’une attention particulière sera accordée à l’application des sanctions disciplinaires.

La qualité du travail abattu par le Bureau du vérificateur général a été bien appréciée par le chef de l’État, qui estime que la « gestion saine des ressources publiques est prioritaire pour une nation qui veut construire son avenir ».

ID/KM (AMAP)

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