Coopération : 150 millions de litres de gasoil du Niger pour améliorer la fourniture d’électricité au Mali

Le Mali devient le premier client du Niger avec qui nous partageons l’Alliance des États du Sahel. Cet approvisionnement en carburant à un tarif préférentiel de 328 Fcfa le litre permettra à EDM-SA d’améliorer la fourniture d’énergie

Bamako, 17 avr (AMAP) La société Énergie du Mali (EDM-SA) et la Société nigérienne de pétrole (SONIDEP) ont signé, mardi, à Bamako, un contrat commercial pour la fourniture de 150 millions litres de gasoil à EDM-SA.

Ce contrat à un tarif préférentiel de 328 Fcfa le litre a été paraphé par le directeur général de la SONIDEP, le colonel Ali Seibou Hassane, et le Directeur d’EDM-SA, Abdoulaye Djibril Diallo, faisant ainsi du Mali le premier client du Niger en matière de fourniture de pétrole.

Selon la ministre de l’Énergie et de l’Eau, Mme Bintou Camara, le contrat est le résultat de la réunion tenue à Niamey, au Niger, en février dernier, entre les ministres chargés de l’Énergie de l’Alliance des États du Sahel (AES), élargie au Tchad et au Togo.

Rappelant la participation du Mali à la cérémonie du lancement officiel du démarrage de la production pour l’exploitation du pétrole du Niger, à la date du 1er novembre 2023 à Koulélé, Agadem (dans la région de Diffa), Mme Camara a indiqué que le Mali et le Burkina Faso ont été les premiers clients du Niger.

De cette date à aujourd’hui, EDM-SA a bénéficié d’un volume de 22,6 millions de litres de gasoil comme subvention de l’État du Mali. « Avec cette expérience, a expliqué la ministre Bintou Camara, il s’agira maintenant de corriger toutes les anomalies constatées, surtout sur l’acheminement par la route du carburant. » À cet égard, la ministre chargée de l’Énergie a assuré que ce défi sera relevé.

« Nous engageons la société Énergie du Mali à prendre, dès la signature de ce contrat, toutes les dispositions nécessaires pour l’acheminement correct de ce carburant au Mali », a instruit la ministre.

Abondant dans le sens, Mahamane Moustapha Boka Barke a déploré que cette première expérience ait connu des difficultés mais dont les causes ont été identifiées. Pour palier ces contraintes, le ministre nigérien du Pétrole a estimé que les solutions passent par, entre autres, la constitution d’un parc de camions citernes du Niger et du Mali, la mise en place d’une escorte pour le transport du carburant dans les trois pays de l’AES, des structures d’exécution et de suivi par les trois entreprises (EDM-SA du Mali, SONABEL du Burkina Faso et SONIDEP du Niger).

S’y s’ajoute, l’ouverture et l’approvisionnement conséquent des comptes dédiés dans les banques de représentations de ces trois pays. Pour Mahamane Moustapha Boka Barke, la mise en œuvre effective et diligente de ses mesures garantira le succès de ces opérations.

La cérémonie a été présidée par le Premier ministre chef du gouvernement, Choguel Kokalla Maïga. C’était en présence des membres du gouvernement dont le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Mme Bintou Camara, et de son homologue nigérien du pétrole, Mahamane Moustapha Boka Barke.

Avant la signature de cette convention entre les deux ministres chargés de l’Énergie, dans l’après-midi, le chef de l’État,  le colonel Assimi Goïta, a accordé une audience  la délégation  du Niger.

BBC/MD (AMAP)

Le chef de l’état malien reçoit le représentant spécial du gouvernement chinois chargé des questions africaines

L’émissaire chinois a promis que son pays accompagnera le Mali dans la lutte contre le terrorisme

Bamako, 25 ma (AMAP) Le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a reçu, vendredi dernier, au palais de Koulouba, le représentant spécial du gouvernement de la République populaire de Chine chargé des questions africaines, Liu Yuxi.

Au terme de la rencontre, le représentant spécial du gouvernement chinois chargé des questions africaines a promis que la partie chinoise continuera à renforcer les projets de coopération qui existent.

« Nous allons, aussi, entamer de nouveaux projets dans les domaines de l’énergie, de l’agriculture, de la médecine et de la sauvegarde de la  sécurité du pays», a annoncé l’émissaire chinois. Et de poursuivre : « Nous sommes déterminés à soutenir le Mali dans sa lutte pour le maintien de la sécurité du pays et dans la lutte contre le terrorisme».

L’émissaire de Beijing a rappelé que le Mali et la Chine ont une amitié de longue date. Liu Yuxi a indiqué que les deux parties ont réitéré leurs engagements à raffermir la coopération sur les plans bilatéral et international.

L’hôte du président de la Transition a, par ailleurs,fait savoir qu’au cours de sa visite, il a pu remarquer les immenses efforts des autorités maliennes pour sauvegarder la paix, la sécurité, la souveraineté du pays mais, aussi, le développement et le bien-être du peuple.

Il y a quelques mois, une délégation malienne de haut niveau, conduite par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération international, Abdoulaye Diop, a effectué une visite d’amitié et de travail à Beijing, en Chine. Au cours de ce séjour, les deux parties s’étaient félicitées « de la parfaite convergence de vues entre les autorités des deux pays sur de nombreux sujets internationaux et régionaux », notamment ceux relatifs aux principes fondamentaux de la souveraineté nationale, de l’intégrité territoriale et de la non-ingérence dans les affaires intérieures des états. Elles ont déploré la politisation et l’instrumentalisation de la question des droits de l’Homme par certaines puissances étrangères.

La partie chinoise a réitéré son soutien aux efforts de Bamako visant le respect de sa souveraineté, le renforcement de la présence et de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national.

Elle a également marqué son accord de principe pour soutenir les projets structurants dans les domaines agricole, minier, énergétique, des infrastructures, des nouvelles technologies ainsi que la réalisation d’unités industrielles dans le cadre d’un partenariat « gagnant-gagnant mutuellement avantageux».

L’audience a enregistré la présence du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, et de son collègue chargé de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo.

BD/MD (AMAP)

Fourniture d’électricité : EDM-SA annonce l’amélioration de la desserte (Directeur général)

Abdoulaye Djibril Diallo, directeur général d’EDM-SA

Bamako, 07 mar (AMAP) La Société Énergie du Mali (EDM-SA), pendant le mois de Ramadan qui se profile, diminuera significativement la durée des coupures de l’életricité et communiquera un plan détaillé de délestage pour permettre aux usagers de mieux s’organiser, a annoncé, jeudi, à Bamako, son directeur général, Abdoulaye Djibril Diallo.

Lors d’une conférence de presse, M. Diallo a annoncé une batterie de mesures portant sur la disponibilité du combustible pour la production du courant électrique durant le Ramadan.

« En perspective, le gouvernement est à pied d’œuvre pour la réalisation de projets structurants qui permettront d’augmenter la proportion des énergies renouvelables dans le mix énergétique », a-t-il dit.

Depuis janvier dernier, l’État a mobilisé 42 millions de litres, dont 28 millions seront disponibles pour la couverture du mois de Ramadan. Des dispositions sont également  prises pour la disponibilité du parc de production, des postes et lignes de transport.

« Pour réduire les temps de coupures sur incident, des équipes de veille et de dépannage seront mobilisées], a ajouté le directeur général d’EDM-SA. Selon Abdoulaye Djibril Diallo, la couverture optimale de la pointe 2024 dépendra essentiellement de l’approvisionnement en combustible. Il s’agit de mettre à la disposition des centrales thermiques 21 citernes de fuel et 18 citernes de gasoil tous les jours.

« Pour assurer la demande en énergie sur toute l’année sans interruption, il faudrait pratiquement 500 millions de litres de combustible, ce qui correspond à 11.000 citernes de 45.000 litres, pour un coût total de 309 milliards de Fcfa. Le chiffre d’affaires d’EDM-SA prévu cette année est de l’ordre de 275 milliards de Fcfa », a-t-il révélé.

Parlant de l’état des lieux de la crise énergétique au Mali, M. Diallo a déploré le fait que celle-ci a des causes profondes et se déroule actuellement dans un contexte d’aggravation. La crise énergétique au Mali est consécutive à l’augmentation des besoins en électricité, au manque d’investissements, à la croissance de la part du thermique dans le mix énergétique.

« Depuis deux décennies que je suis à EDM, nous fournissons une croissance constante de 10% par an. Cela signifie concrètement, que tous les sept ans l’activité de l’EDM-SA double. En 2002, le besoin en énergie électrique était de l’ordre de 600 millions de kWh, aujourd’hui nous sommes à un sommet vertigineux de 3,200 milliards de kWh », a-t-il précisé.

Le directeur général a aussi evoqué le coût élevé de la production du thermique par rapport à l’hydroélectrique et qui est tributaire des cours mondiaux du combustible, la baisse de la production hydroélectrique à cause de la faible pluviométrie. S’y ajoutent l’augmentation du prix du carburant sur le marché mondial, la rupture de l’équilibre tarifaire, le fort endettement de la société et l’insécurité.

S’agissant des perspectives à court et moyen termes, après le mois de Ramadan, le directeur général a évoqué, entre autres, le renforcement des capacités afin de compter davantage sur les propres forces et talents de la Société énergie du Mali, la réalisation des projets structurants de production, de transport et de distribution, l’inversion de l’évolution du mix énergétique par la mobilisation des énergies renouvelables, notamment le solaire, l’hydroélectricité et l’éolienne.

Outre la révision de la politique tarifaire afin de rétablir l’équilibre financier du secteur et permettre son expansion, il est prévu l’extension de la desserte pour un plus grand accès à l’électricité au Mali, la poursuite des efforts engagés à court terme.

Autres perspectives à court et moyen termes, la restructuration de la dette bancaire, l’amélioration de la gouvernance, la diminution des charges, la revalorisation et la mobilisation de l’expertise locale, la digitalisation des services.

BBC/MD (AMAP)

Le Niger s’apprête à livrer 150 millions de litres de carburant à EDM-SA

© OUMAR DIOP, AMAP, COMMERCE,TOURS DES STATIONS D’ESSENCE DE BAMAKO, LE  22 MARS, LE 03/04/2012.

Bamako, 07 mar (AMAP) La ministre de l’Énergie et de l’Eau, Mme Bintou Camara, a effectué, mercredi, une visite de travail de 24 heures à Niamey, au Niger, afin d’examiner avec les autorités nigériennes, le projet de contrat commercial entre la Société nigérienne du pétrole (SONIDEP) et la Société Énergie du Mali (EDM) pour la fourniture de 150 millions de litres de gasoil, a annoncé le mimsitere de l’Energie et de l’Eau (MEE).

Dans un texte parvenu à l’AMAP, la même source indique que les échanges ont porté aussi sur les modalités pratiques de cette opération, notamment les aspects logistiques, administratifs et sécuritaires (définition des modalités pratiques d’acheminement des stocks jusqu’à Bamako, notamment les problèmes de logistiques de transport, les problèmes sécuritaires le long des corridors, les lourdeurs administratives et douanières.)

La réunion technique d’examen du projet de contrat commercial s’est déroulée dans les locaux de la Sonidep où Mme Bintou Camara, accompagnée de responsables sécuritaires de notre pays, du directeur général d’EDM-SA, Abdoulaye Djibril Diallo, et du Président directeur général de l’Office malien des produits pétroliers (OMPP), Modibo Gouro Diall, a eu un échange avec le ministre nigérien du Pétrole, Mahaman Moustapha Bako Barké, accompagné de sa collègue chargée de l’Énergie, Mme Haoua Amadou.

Le ministre Mahaman Moustapha Bako Barké a précisé que le but est de matérialiser la solidarité fraternelle entre nos pays. Et que « le Niger mettra tout en œuvre pour la réussite de l’opération.

Mme Bintou Camara a remercié les autorités nigériennes pour l’hospitalité fraternelle avant de rappeler les objectifs de cette mission : l’examen du contrat commercial par les directeurs présents. Elle a ainsi sollicité l’implication des autorités du Niger pour lever des contraintes afin de favoriser un approvisionnement correct de EDM-SA en carburant.

La réunion technique a permis aux dirigeants de la SONIDEP, d’EDM-SA et de l’Omap de finaliser un contrat type qui sera soumis à l’analyse du service juridique et du Conseil d’administration d’EDM avant sa signature très prochaine.

En outre, les responsables sécuritaires maliens ont eu des discutions directes et franches avec les autorités nigériennes pour la mise en place d’un mécanisme de suivi et de sécurisation approprié de l’opération.

À la fin de la réunion, les ministres ont rendu une visite de courtoisie au Premier ministre nigérien, Ali Mahamane Lamine Zéine qui a salué cette démarche qui, selon lui, cadre parfaitement avec les orientations stratégiques des chefs d’État de l’Alliance des États du Sahel.

Il a réaffirmé son engagement personnel et celui de l’ensemble du gouvernement nigérien à accompagner cette opération pour sa réussite.

Mme Bintou Camara a transmis au chef du gouvernement nigérien les salutations fraternelles du Premier ministre malien, Dr Choguel Kokalla Maïga. Elle a surtout remercié les autorités nigériennes pour la célérité qui caractérise le traitement de cette opération de fourniture du carburant à EDM-SA.

Rappelant les difficultés qui ont marqué la première opération, elle s’est réjouie des dispositions prises par les autorités nigériennes pour l’acheminement rapide des cargaisons vers le Mali.

La visite de mercredi fait suite à la participation de la ministre malienne de l’Énergie et de l’Eau, à Niamey, du 16 au 18 février 2024, à la réunion des ministres chargés de l’Énergie de l’Alliance des États du Sahel (AES) élargie au Tchad et au Togo. Cette rencontre avait pour but de mettre en place un mécanisme adéquat et pérenne de fourniture de gasoil à partir du Niger.

C’est en cette occasion, que Mme Bintou Camara a négocié avec son homologue du Niger la fourniture de 150 millions de litres de gasoil à EDM-SA pour favoriser la stabilisation de la fourniture de l’électricité pendant la période de forte demande qui débute.

Les parties malienne et nigérienne ont échangé sur l’organisation pratique de cette opération notamment sa planification, les modalités de paiement, les modalités de livraison, la mobilisation des moyens logistiques (citernes de transport), la mise en place de modalités administratives et douanières souples pour favoriser la fluidité du corridor et la mise en place du dispositif sécuritaire adéquat et adapté pour la sécurisation des convois le long des différents corridors.

Un protocole d’accord définissant les contours de l’opération a conduit à l’élaboration du contrat commercial qui vient d’être finalisé entre la SONIDEP et EDM-SA.

MD (AMAP)

Retrait des pays de l’AES de la CEDEAO : Le Premier ministre malien rencontre les acteurs du secteur privé

Le chef du gouvernement, Choguel Maiga (g) les présidents du Conseil national du patronat du Mali (CNPM), Mossadeck Bally (c) et de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM), Madiou Simpara (d) et membres des organisations professionnelles et faîtières du secteur privé

Bamako, 1er fév (AMAP) Le président de la Transition a déjà mis en place un comité de pilotage de haut niveau pour exploiter ce retrait comme une opportunité de développement, a annoncé, mercredi, au Centre international de conférences de Bamako (CICB), le Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga.

Le chef du gouvernement s’est adressé aux responsables et membres des organisations professionnelles et faîtières du secteur privé qui, de leur côté, attendent les mesures gouvernementales pour faire face à la nouvelle donne.

Selon le chef du gouvernement, qui avait à ses côtés le ministre de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo, les présidents du Conseil national du patronat du Mali (CNPM), Mossadeck Bally et de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM), Madiou Simpara, et plusieurs membres du gouvernement, cette Transition est celle de la rupture et dans tous les domaines.

« L’hésitation, la peur, trop de questions amènent toujours à rester sur place et faire le jeu de l’adversaire », a dit M. Maïga, pour soutenir la décision des chefs d’État des pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) de se retirer de la de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)

Ces Etats accusent l’organisation sous régionale de s’être éloignée des idéaux de ses fondateurs et d’avoir « brillé par son manque d’empathie, de solidarité et de vision stratégique face aux États de l’AES ».

Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont annoncé, dimanche 28 janvier, leur « retrait sans délai » de la CEDEAO. Le choix de ces pays, regroupés au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES), suscite quelques inquiétudes dans le monde des affaires où certains acteurs craignent la fin des facilités qu’offre l’appartenance à cet ensemble sous-régional. Pour les pessimistes, ce retrait suppose surtout des implications sur les exemptions de visa et les exonérations de taxes.

Si l’éventualité d’un durcissement des règles régissant nos rapports avec la CEDEAO n’est pas à négliger, cette décision ne saurait, cependant, conduire aux malheurs prédits par les Cassandres. Au contraire, selon le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, « ce que nous perdons en acceptant cette vassalisation, est mille fois pire que ce que nous allons assumer en restant nous-mêmes ».

Mieux, les trois pays « restent membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) pour le moment, donc bénéficient de la liberté de circulation » au sein de tous les pays de cette Union.

COMPLICITÉ POSITIVE – Sans ambages, le chef du gouvernement a déclaré que la CEDEAO est progressivement devenue une menace, car son dessein lugubre consistait clairement à mettre à genoux nos pays, à provoquer des changements politiques pour satisfaire les intérêts des puissances étrangères. « Elle a très peu écouté nos États, elle s’est mise à donner des injonctions. Et son plan, c’était de déstabiliser le Niger, avant de passer au Burkina, puis au Mali », a-t-il révélé. Et de résumer : « l’accumulation d’actes inamicaux a rendu inévitable le retrait de nos États qui subissent au quotidien l’injustice, l’acharnement et l’austérité d’une organisation à l’avènement de laquelle ils ont contribué. »

Le Premier ministre a assuré que le gouvernement prend la pleine mesure de la situation des préoccupations de nos compatriotes, en particulier les opérateurs économiques face à cette décision. Le président de la Transition a déjà mis en place un comité de pilotage de haut niveau pour exploiter ce retrait comme une opportunité de développement, de croissance économique. Objectif difficile à atteindre sans une complicité positive avec le monde des affaires. « C’est pour cela que j’ai décidé dans le lot des forces vives de la nation qu’il faut rencontrer et leur expliquer ce qui se passe, il fallait commencer par vous. Parce que les questions qui sont posées aujourd’hui sont d’ordre économique et financier », a déclaré Choguel Kokalla Maïga, comptant sur « l’ingéniosité » des acteurs économiques pour réussir ce challenge.

« Notre réussite dépend en grande partie de vous », a indiqué le chef du gouvernement qui est formel : « Économiquement, ce que nous perdons en acceptant cette vassalisation est mille fois pire que ce que nous allons assumer, en restant nous-mêmes ».« Aussi, la sortie de la CEDEAO permettra-t-elle au Mali de définir des politiques commerciales optimales et plus avantageuses, d’avoir la liberté de prendre certaines décisions politiques et économiques. »

Au niveau de l’AES, il faudra identifier et alléger les barrières tarifaires, faciliter les transactions économiques et commerciales pour les opérations d’exportation et d’importation.

CONJUGUER LES EFFORTS – Le Premier ministre a également évoqué la fin de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Une décision responsable, qui découle de plusieurs constats dont la mauvaise foi des mouvements signataires de l’accord qui s’en sont écartés et éloignés depuis fort longtemps. Cette décision est aussi la conséquence logique du comportement de la République sœur d’Algérie, chef de file de la médiation internationale qui a sapé sa crédibilité et son autorité de médiateur impartial dans la gestion d’une série d’actes. Choguel Kokalla Maïga a longuement évoqué les agissements inamicaux du voisin algérien, qui ont pris la forme, ces dernières semaines, d’ingérences intolérables dans les affaires internes du Mali. Cependant, a-t-il tenu à préciser, « nous ne sommes pas dans une guerre contre le gouvernement algérien ni contre le peuple algérien ».

Le ministre Moussa Alassane Diallo s’est dit convaincu que le Mali va transformer cette sortie de la CEDEAO en un point de compétitivité et de rentabilité pour notre économie. À condition que « nous ayons confiance en nos forces».  « Aucun pays côtier ne peut fermer ses ports au Mali, parce que quand on investit dans les ports on s’attend aussi à des retours sur investissements. Et le Mali est le principal retour sur investissements de ces pays-là », a soutenu le ministre Diallo, assurant que le gouvernement a déjà son plan d’action pour aborder cette phase importante de notre histoire. Et que le secteur privé est au cœur de ce dispositif. « D’ici le 31 décembre 2026, le Malien dira pourquoi nous n’avons pas quitté plus tôt la CEDEAO », a dit Moussa Alassane Diallo.

Ces explications éclairent les lanternes et rassurent le secteur privé dont l’une des figures, le président de la CCIM, a appelé les opérateurs économiques à s’unir. «Nous sommes tous des Maliens et, à ce titre, nous devons travailler ensemble pour faire avancer le Mali», a exhorté Madiou Simpara. Et d’informer que sa structure verra, avec les services concernés comme les Douanes et les Affaires économiques, comment conjuguer les efforts pour relever les difficultés qui seront induites par ce retrait de la CEDEAO.

Du côté du CNPM, l’heure est au recensement des préoccupations qui seront, ensuite, analysées par les experts. En attendant, le patronat prend acte de la décision prise par les autorités et son président, Moussadeck Bally, présume que les « décideurs politiques ont bien analysé les inconvénients et avantages de leur choix».

ID/MD (AMAP)

Le Mali et la Turkiye définissent les grands axes de leur coopération

Le vice-ministre des Affaires étrangères de la République de Türkiye chargé des Relations avec l’Afrique et le Moyen-Orient, Ahmet Yildiz 

Bamako, 30 janv (AMAP) Le vice-ministre des Affaires étrangères de la République de Türkiye, chargé des Relations avec l’Afrique et le Moyen-Orient, Ahmet Yildiz, et ses interlocuteurs maliens ont identifié la sécurité, l’éducation, la construction, le commerce, les infrastructures comme les principaux domaines devant être renforcés lors de la Grande commission mixte de coopération prévue, en juin prochain, à Ankara.

Le vice-ministre turc, qui séjourne au Mali, depuis dimanche dernier, dans le cadre d’une visite de travail et d’amitié, a eu, lundi, au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, une séance de travail avec des membres du gouvernement.

Au terme de la rencontre, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a déclaré que le Mali et la Türkiye entretiennent d’excellentes relations d’amitié et de fraternité qui n’ont cessé de se consolider au fil des ans.

«Aujourd’hui, au plan politique, la Türkiye et le Mali partagent beaucoup de choses en commun. Ce pays ami s’inscrit pleinement dans le cadre de la vision des nouvelles autorités pour le respect de la souveraineté et celui de l’intégrité territoriale du Mali», a-t-il apprécié.

Le chef de la diplomatie malienne a indiqué que les deux pays entretiennent, aussi, une bonne coopération sur le plan sécuritaire. À ce propos, il a clairement indiqué que les équipements militaires acquis par le Mali, notamment les drones, ne sont payés par aucun État tiers. «Il s’agit des ressources qui proviennent du budget de l’État malien», a précisé Abdoulaye Diop qui a, par ailleurs, indiqué que les discussions sont en cours avec la partie turque pour avoir des «arrangements juridiques».

Le ministre Diop a, aussi, évoqué la coopération dans les domaines de l’éducation, de la construction, du commerce ainsi que celui des infrastructures. « Aujourd’hui, il y a des entreprises turques qui sont intéressées par le secteur minier au Mali », a-t-il annoncé, avant d’ajouter que les deux parties veulent élargir et consolider cette coopération.

« La Türkiye a invité le Mali à tenir la Grande commission mixte de coopération au mois de juin prochain à Ankara », a annoncé Abdoulaye Diop. « Il y a une convergence de vues entre nos deux pays. Nous avons noté la volonté sincère des Turcs de renforcer une coopération économique et commerciale avec le Mali et de l’aider à avancer pour la paix, la sécurité et la stabilité ainsi que celle de l’ensemble de l’espace du Sahel », s’est réjoui Abdoulaye Diop.

De son côté, le vice-ministre turc des Affaires étrangères a indiqué que sa visite « vise à rehausser le niveau des relations des deux pays. » « Nous avons échangé avec les ministres maliens sur ce qu’on peut faire sur ce sujet. La Türkiye veut aider le Mali en tant que pays et le secteur privé », a signalé Ahmet Yildiz.

Le vice-ministre turc a, par ailleurs, salué les efforts des autorités maliennes pour sortir leur pays des problèmes qui l’assaillent. Il s’est réjoui du soutien que son pays apporte au Mali dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. « Nous suivons de près le développement dans la région du Sahel. La paix et la prospérité de cette région sont importantes pour nous », a-t-il ajouté.

Selon lui, les solutions locales sont les meilleures. « Nous pensons que les décisions souveraines des pays doivent être respectées », a dit le vice-ministre turc qui sera reçu ce mardi par le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga et le président de la Transition,  le colonel Assimi Goïta.

BD/MD (AMAP)

 

Portefeuille de la Banque mondiale au Mali : 200 milliards de fcfa décaissés en 2023

La session politique de la revue conjointe a donné lieu à des discussions pour davantage améliorer les procédures de décaissements

Bamako, 26 janv (AMAP) Le portefeuille des projets et programmes de la Banque mondiale au Mali a décaissé plus de 200 milliards, avec un taux de décaissement de 36,7%, a appris l’AMAP, mardi.

A la clôture des travaux de la session politique de la revue conjointe de la performance du portefeuille des programmes et projets financés par la Banque mondiale au Mali, la directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Mali, Clara de Souza, a indiqué que ce montant a permis de fournir de l’électricité à plus de 300 000 personnes en milieu rural et de réaliser plus de 1 000 kilomètres de pistes rurales.

«Ces ressources ont contribué à tripler l’utilisation des services de santé dans les zones couvertes», a révélé Mme de Souza. À cet égard, elle a félicité les différents acteurs impliqués dans la mise en œuvre des projets et remercié les autorités maliennes pour leur soutien et l’excellent partenariat à l’origine de cette belle performance.

Toutefois, elle a souligné que les débats lors de la session technique ont, également, fait ressortir le besoin d’une action soutenue de toutes les parties prenantes afin de réaliser les objectifs de développement des projets et assurer la durabilité des résultats enregistrés.

En outre, elle a indiqué qu’il ressort de la mise en œuvre du plan d’actions issu de l’édition 2021 que 41,16% des actions convenues ont été totalement réalisées.

Quant ministre malien  de l’Economie et des Finances, Alousséni Sanou, qui a présidé, la session de clôture, il a, au nom des plus autorités, remercié la Banque mondiale pour avoir conduit l’exercice conjointement avec la partie malienne.

M. Sanou a confié que les contraintes majeures identifiées et relevées lors des travaux de la session technique sont d’ordre institutionnel, sécuritaire et/ou opérationnel. Il a noté que les problèmes évoqués ont connu un début de résolution.

Selon lui, la mise en œuvre effective des recommandations issues de cette revue « nous permettra de les résoudre définitivement et d’améliorer significativement la performance du portefeuille actif. »

Le ministre Sanou s’est dit satisfait de la bonne performance réalisée dans la mise en œuvre des projets/programmes du portefeuille au titre de l’année fiscale précédente (juillet 2022 à juin 2023). Ce qui à mettre au crédit de toutes les parties prenantes,

Malgré tout, a dit le ministre en charge des Finances, des facteurs d’ordre exogène ont suffisamment perturbé le niveau des décaissements au cours des six premiers mois de l’année considérée, notamment les sanctions financières et économiques imposées au Mali par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA).

«Le Mali a, en effet, atteint un taux de décaissement exceptionnel de 36.9%  le  plaçant en tête de peloton, loin devant les autres pays de la zone Afrique de l’Ouest et du Centre voire de la zone Afrique», a-t-il révélé.

Cette session politique fait suite à deux jours de travaux de la session technique, durant lesquels les participants ont examiné le portefeuille des programmes et projets financés par la Banque mondiale au Mali afin d’en améliorer la performance, dans le but d’obtenir de meilleurs résultats en matière de réduction de la pauvreté.

 

Ils ont ainsi pris connaissance de l’état et de la performance du portefeuille, discuté des problèmes transversaux qui l’affectent, examiné les facteurs qui alourdissent les procédures de décaissement et esquissé des solutions possibles aux différents défis rencontrés.

Cette cérémonie a été marquée par la remise d’attestation aux Unités de gestion des projets (UGP) les plus performantes pour l’exercice fiscal 2023.

AG/MD (AMAP)

Énergie électrique : Près de 180 milliards de Fcfa pour interconnecter le Mali et la Mauritanie

Bamako, 27 dec (AMAP) Le Conseil d’administration du Fonds africain de développement (FAD) a approuvé, jeudi dernier, à Abidjan, un financement de 302,9 millions de dollars américains (environ 180 milliards de Fcfa) pour interconnecter le Mali et la Mauritanie, dans le cadre de «l’Initiative Desert to Power».

L’initiative contribue à la mise en œuvre du «Projet d’interconnexion électrique de 225 kV Mauritanie-Mali et de développement de centrales solaires associées» dans le cadre de «l’Initiative Desert to Power». Elle devrait permettre d’assurer la disponibilité permanente d’une électricité de qualité et à un coût abordable. Ce qui permettra de renforcer la résilience des populations des localités bénéficiaires, en promouvant le secteur privé, le commerce et la création d’opportunités d’emplois.

Ce projet représente une opération d’investissement stratégique qui vise à favoriser l’essor de la production d’énergie solaire et à garantir un accès universel à l’électricité dans ces deux pays du Sahel. Il a pour objectif d’établir une interconnexion électrique haute tension sur 1.373 kilomètres, avec une capacité de transit de 600 mégawatts (MW) entre les deux pays, et de construire une centrale solaire de 50 MW à Kiffa, en Mauritanie, reliée à l’interconnexion.

Ce sont 100.000 nouveaux ménages qui seront connectés au réseau électrique dans les localités traversées. En outre, le Projet permettra de créer des opportunités d’entreprenariat agricole et de services pour les jeunes et les femmes. «Au Mali, le projet interviendra dans la Région de Kayes et bénéficiera à 500.000, habitants dont 20.000 ménages répartis dans les 50 localités qui seront raccordées au réseau», selon le responsable du Bureau pays de la Banque africaine de développement (BAD) au Mali, Adalbert Nshimyumuremyi.

Opération prioritaire de l’Initiative Desert to Power, ce projet est inscrit dans la feuille de route régionale approuvée en 2021 par les pays bénéficiaires du programme. Il s’agit d’un premier tronçon de la dorsale trans-sahélienne devant relier la Mauritanie au Tchad, en passant par le Mali, le Burkina Faso et le Niger. L’interconnexion permettra de développer de nouvelles centrales d’énergie renouvelable, dont la production sera plus intégrée aux réseaux interconnectés. Sa mise en exploitation facilitera l’accès à une électricité de qualité, à faible teneur en carbone et à un prix abordable.

L’appui du guichet concessionnel du Groupe de la BAD comprend 269,6 millions de dollars pour la Mauritanie et 33,3 millions de dollars (environ 19 milliards de Fcfa) pour le Mali. Le reste du financement du projet, d’un coût d’environ 888 millions de dollars, sera fourni par d’autres partenaires et des fonds climatiques.

«L’approbation de ce projet montre que l’Initiative Desert to Power se concrétise progressivement à travers les projets structurants qui permettront de développer des moyens de production d’énergie renouvelable dans les deux pays», a déclaré le directeur des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique à la Banque africaine de développement, Daniel Schroth.

Pour sa part, la responsable du Bureau pays de la Banque en Mauritanie et directrice générale adjointe de la Banque pour la région Afrique du Nord, Malinne Blomberg, a souligné que «la préparation de ce projet était un défi que les autorités maliennes et mauritaniennes et la BAD ont relevé ». « Son approbation consolide le soutien de la Banque au secteur de l’électricité en Mauritanie. Il aura un impact sur la promotion du secteur privé, la promotion du commerce et la création d’opportunités d’emplois .

ID/MD (AMAP)

 

La Ceinture et la route : Des accomplissements précieux et riches d’enseignements

Par Aminata Dindi SISSOKO

Envoyée séeciale 

Beijing, 18 oct (AMAP) Le troisième Forum de la Ceinture et de la Route pour la coopération internationale s’est tenu du mardi au mercredi à Pékin, sous le thème de la « Coopération de haute qualité de la Ceinture et de la Route : Ensemble pour le développement commun et la prospérité ».

La cérémonie d’ouverture, au palais de l’Assemblée du peuple, était présidée par le président chinois Xi Jinping. En présence, notamment des présidents russe Vladimir Poutine, indonésien Joko Widodo, argentin Alberto Fernandez et du Kazakhstan, Kassym-Jomart Tokaïev, ainsi que du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres,

Cette année marque le dixième anniversaire de l’Initiative « la Ceinture et la Route ». Le Président Xi Jinping a dressé le bilan devant les représentants de plus de 140 pays et de 30 organisations internationales participant à cette rencontre. Il a souligné que la coopération dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route », basée sur le principe d’amples consultations, de contributions conjointes et de bénéfices partagés, « a transcendé les différences en termes de civilisation, de culture, de système social et de phase de développement, ouvert une nouvelle piste pour les échanges interétatiques et instauré une nouvelle architecture de coopération internationale. »

L’initiative incarne le plus grand dénominateur commun qu’est le développement partagé de l’humanité. « Au cours des dix ans écoulés, nous avons œuvré à mettre en place un réseau mondial de connectivité terrestre, maritime, aérien et cyber axé sur des corridors économiques, structuré par des voies de transport majeures et des autoroutes de l’information et fondé sur des chemins de fer, des routes, des aéroports, des ports et des pipelines », a-t-il dit.

« Ces efforts ont favorisé effectivement la grande circulation des biens, des capitaux, des technologies et des personnes entre les pays et fait en sorte que l’ancienne Route de la Soie, plusieurs fois millénaire, affiche à l’ère nouvelle une vitalité renouvelée » s’est-il réjoui.

A ces résultats, il a ajouté, entre autres, la mise en œuvre de projets d’échanges humains et culturels comme les Ateliers Luban, la Silk Road Community Building Initiative et l’Action Lumière.

Le président Xi Jinping a, aussi, indiqué que grâce à la coopération dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route », la porte de la Chine s’est ouverte de plus en plus grande. « Les régions de l’intérieur du pays sont passées de l’arrière à l’avant et les régions côtières ont atteint un niveau plus élevé en matière d’ouverture et de développement. Le marché chinois a ainsi intensifié ses liens avec le marché mondial. »

La Chine est aujourd’hui le principal partenaire commercial de plus de 140 pays et régions et le principal investisseur pour de plus en plus de pays. « L’investissement chinois à l’étranger et l’investissement étranger en Chine sont, l’un comme l’autre, un témoignage d’amitié et de coopération et une démonstration de confiance et d’espoir. Nous sommes profondément conscients que seule la coopération gagnant-gagnant permet de réussir de grandes actions dans l’intérêt de tous. Avec la volonté de coopérer et des actions concertées, nous pouvons transformer les passages difficiles en voies dégagées, les pays enclavés en pays connectés et les zones sous-développées en pôles de prospérité », a-t-il-dit.

 

« Nous agissons pour l’interconnexion et le bénéfice de tous, et travaillons au développement partagé et à la coopération gagnant-gagnant. Nous rejetons le clivage idéologique, la rivalité géopolitique et la politique des blocs, et nous nous opposons aux sanctions unilatérales, à la coercition économique, au découplage et à la rupture des chaînes d’approvisionnement » a-t-il-fait savoir.

Selon lui, les dix ans écoulés démontrent que la coopération dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route » se tient du bon côté de l’Histoire, s’inscrit dans la logique du progrès de notre temps et représente une bonne voie à suivre.

Et de souligner la disponibilité de la Chine à travailler avec différentes parties pour approfondir le partenariat dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route ».

Il a indiqué que l’initiative répond à l’aspiration d’une communauté internationale à construire un monde interactif. « La Russie, la Chine et la plupart des pays du monde observe le principe d’égalité et du bénéfice mutuel dans la coopération internationale et nous cherchons un développement durable universel bénéfique pour la population. Nous respectons la diversité des civilisations et le droit autonome des pays de choisir la voie de développement. Cela est inscrit également dans le cadre de l’initiative. Nous sommes également d’avis qu’il faut la circulation des marchandises des capitaux et des personnes pour promouvoir l’intégration et cela correspond également à notre vision de construire une grande Eurasie » a-t-il dit.

Le secrétaire général Antonio à la tribune a souligné que ce troisième forum « la Ceinture et la Route » reconnaît une vérité centrale : Sans infrastructure – y compris « l’infostructure » – il ne peut y avoir de développement. Et sans soutien au développement, de nombreux pays en développement seront privés des infrastructures dont ils ont désespérément besoin.

Dans son discours, il a estimé que l’initiative « la Ceinture et la Route » « peut apporter une contribution précieuse dans deux domaines d’action clés en favorisant la durabilité économique dans les pays en développement et en faisant progresser la durabilité environnementale. »

Il a, aussi, souligné l’importance de la décision du Président Xi Jinping d’aligner l’Initiative sur les Objectifs de développement durable (ODD).

ADS/MD (AMAP)

Bafoulabé : La ruée vers… le grenat dans le village de Fansané

L’exploitation du grenat, une nouvelle source de revenus pour les populations de Fansané, dans l’Ouest du Mali

Par Boubacar MACALOU

Bafoulabé, 26 sept (AMAP) Les zones montagneuses de la Région de Kayes, dans l’Ouest du Mali, regorgent d’énormes potentialités naturelles. Si dans le Cercle de Kéniéba certains sont devenus riches, après avoir ramassé quelque diamant, au cours d’une simple promenade dans la brousse, à Bafoulabé, la chance semble plutôt sourire à ceux qui, sans être des alpinistes, empruntent les sentiers serpentés et accidentés des montagnes.

A Fansané, contrée khassonké, regroupant cinq villages et situé dans la Commune rurale de Bafoulabé, à 20 km au nord de son chef-lieu de commune et de cercle, la population extrait des pierres précieuses depuis 1994, derrière les montagnes, près du village de Soria, à 5 km.

Cette carrière a été découverte par un fils de la contrée traversée par une montagne qui renfermerait des ressources minières dont les grenats. La population est majoritairement composée de peulhs. Ici, les gens vivent essentiellement de l’agriculture et de la chasse.

Dans cette localité, les pierres précieuses sont appelées « grenats et semblent illuminer le paysage par leur éclat. On en trouve derrière les montagnes, au nord du village de Soria. « Il y a trois sortes de grenats : des grenats verts, jaunes et rouges. Le vert a le plus de valeur », explique Cheick Oumar Diallo, revendeur de pierres précieuses et originaire de la Région de Nioro.

Tout comme le diamant, le grenat est une pierre précieuse, fine. Elle entre dans la fabrication des bijoux, colliers, vitres et de beaucoup d’autres objets de valeur. Le grenat a été découvert à Fansané par Brema Sidibé, notable du village de Soria en 1994, année où il a quitté pour une autre mine de gemmes de la Commune de Diakon, Cercle de Bafoulabé.

« Au cours d’une causerie, j’ai montré un morceau de pierre à mon ami chasseur qui m’a expliqué qu’il voyait ce genre de pierre dans son campement », ajoute Sidibé. Peu de temps après, à l’aide d’un pic, du marteau, de la pelle et du burin, Brema Sidibé a commencé à creuser à la recherche de cette matière appelée grenat mais, sans succès.

« Je suis dans cette activité, depuis vingt-neuf ans. Parfois, je peux avoir quelques grammes dont la vente à Bamako peut, souvent, me rapporter 300 000, voire 400 000 Fcfa. Je peux, aussi, passer des années sans trouver aucune pierre », raconte-t-il. La chasse au grenat est devenue une source de revenus pour tous ceux qui espèrent faire fortune. Paradoxalement, la ruée a suscité la colère de certains villageois qui lui attribuent tous les maux.

Brema Sidibé qui a repris à son compte cet adage populaire : « Celui qui veut atteindre le sommet, ne doit point se décourager », n’a pas baissé les bras et est parvenu à réaliser une « success story » dans l’exploitation du grenat.

« Par la suite, quelques habitants du village m’ont suivi et pratiquent le métier de mineur comme moi. Nous avons maintenu le cap », assure ce notable. Les sites miniers à succès attirent les jeunes, comme c’est le cas à Kéniéba et Sadiola, célèbres pour leur production aurifère.

En pareils cas, les nouvelles vont vite surtout dans ce monde interconnecté. Les réseaux sociaux ont vite fait parvenir les échos de ce nouvel « eldorado » à des milliers de jeunes d’horizon divers qui se sont rués vers Fansané pour y tenter leur chance. Cette arrivée massive a suscité l’inquiétude dans certains milieux.

Un jeune de Diabesambou, village de Fansané, a extrait trente-huit grammes de grenat vert qui lui ont valu six millions cinq cent mille francs Cfa. « Le prix dépend de la valeur de la matière. A Fansané, il n’y a pas de prix fixe, tout est à discuter », soutient ce revendeur.

Les autorités locales, notamment le sous-préfet central, Mme Koné Aïchata Diarra, le maire de la Commune rurale de Bafoulabé, Kandé Doucouré, les légitimités traditionnelles dont le coordinateur des chefs de village de Bafoulabé, Kaba Diallo, et la gendarmerie ont rencontré les autorités coutumières de Fansané, samedi 23 septembre 2023, à Soria.

« Cette visite s’inscrit dans le cadre d’un échange pour une meilleure gestion de la carrière compte tenu de l’affluence sur le site. Nous avons appris à travers les réseaux, les nouvelles de Fansané », a dit M. Doucouré qui a présidé la rencontre.

« En tant qu’autorités, il est de notre devoir de venir nous imprégner de la situation, d’échanger avec vous pour explorer des pistes de solutions aux problèmes de la localité », a déclaré le maire, Kandé Doucouré. BM/MD (AMAP)

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