Kangaba : Situation de la campagne agricole 2024

La situation évolutive de la campagne révèle tout de même que la campagne agricole 2024 sera jugée moyenne

Kangaba, 2 oct (AMAP) Le chef secteur de l’agriculture, Ousmane Tangara a fait, avec l’AMAP, le point de la situation de la campagne agricole 2024 dans le cercle de Kangaba, qu’il a qualifié de « relativement calme dans l’ensemble »

« Sur le plan pluviométrique, la campagne a connu un démarrage tardif, une mauvaise répartition dans le temps et dans l’espace à la deuxième décade de juin et une situation normale à excédentaire du début de la première décade de juillet jusqu’au 20 septembre », a expliqué M. Tangara.

Sur le plan phytosanitaire, « la situation est relativement calme dans l’ensemble. » Il faut cependant signaler la présence de chenille légionnaire d’automne du maïs. »

« La situation évolutive de la campagne révèle tout de même que la campagne agricole 2024 sera jugée moyenne à cause des inondations signalées dans toutes les communes du Cercle de Kangaba, particulièrement celles riveraines », a annoncé le technicien.

En tous les cas, l’objectif global de la production toutes céréales confondues est estimée à 99 685 tonnes pour une superficie de 50 827 ha. Pour les cultures maraîchères de contre saison, il est d’une superficie de plus de 2 000 ha pour une production de plus de 17 000 tonnes.

S’agissant des agrumes et autres arbres fruitiers il est prévu 316 ha pour une production de plus de 48 000 tonnes.

Le Cercle de Kangaba a été sérieusement frappé par les inondations. Les superficies perdues, toutes spéculations confondues sont estimées à 1 176,25 ha et les producteurs touchés sont au nombre de 457.

Les hauteurs de pluies enregistrés du 1er mai au 20 septembre 2024 sont supérieurs à celles de l’année dernière à la même période.

SD/MD (AMAP)

Première évaluation du projet de stabilisation du Sahel au titre de l’année 2024

Ce projet régional bénéficie du soutien technique et financier de la Banque mondiale à hauteur de plus de 176 milliards de Fcfa

Bamako 1er Oct (AMAP) Le Comité régional de coordination (CRC) du Projet communautaire de relèvement et de stabilisation du Sahel (PCRSS) tient depuis lundi, sa 1ère réunion au titre de l’année 2024.

Cette session qui prend fin ce mardi a pour objectif de faire le bilan de mise en œuvre du plan d’actions commun soutenant l’harmonisation régionale des politiques et des investissements dans la région du Liptako-Gourma, adopté lors de la 1ère réunion du CRC avec la participation des trois pays (Burkina Faso, Mali et Niger).

Le PCRSS est un projet régional qui bénéficie du soutien technique et financier de la Banque mondiale à hauteur de 352,5 millions de dollars américain (environ 176,25 milliards de Fcfa).

Approuvé le 16 juin 2021 par le Conseil d’administration de la Banque mondiale, il vise à apporter une réponse régionale coordonnée aux importants défis auxquels fait face la région du Liptako-Gourma.

Selon la directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Sahel, Mme Clara De Sousa, depuis son entrée en vigueur, ce projet apporte une assistance de qualité aux populations de la région, y compris aux personnes déplacées et aux communautés qui les accueillent.

À ce jour, a révélé Mme Clara De Sousa, il a atteint plus de 1,2 million de bénéficiaires dans les trois pays, améliorant ainsi leur accès aux services sociaux de base. Il a, également, fourni des intrants et des équipements agricoles à 553 000 agriculteurs, leur permettant de reprendre leurs activités et d’améliorer leur productivité.

Si ces premiers résultats sont encourageants, la directrice des opérations de la Banque mondiale a invité les différentes parties prenantes « à identifier les moyens d’accélérer la mise en œuvre du projet, car les besoins des populations de la région sont immenses et pressants. »

Dans son discours d’ouverture, le ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, le colonel-major Ismaël Wagué, a indiqué que dans le but d’atteindre les objectifs auprès de la population et des communautés, le PCRSS a décidé « d’apporter le changement en termes d’architecture pour avoir le contact direct avec les populations. »

Le ministre, qui est également président du PCRSS, a fait noter que l’ancienne architecture institutionnelle est en cours dans certaines zones et la nouvelle vision dans d’autres. Selon le colonel-major Ismaël Wagué, « dès que tout sera mis en place, il y aura des résultats extraordinaires aux bénéfices des populations. »

Rappelant que l’approche sous-régionale au Mali est extrêmement importante, le ministre Wagué a soutenu que c’est « l’occasion de partager les expériences, d’harmoniser les points de vue et surtout d’intervenir de façon complémentaire aux bénéfices des populations qui sont dans la zone du Liptako-Gourma. »

Pour ce faire, il a appelé à faire le point et à ressortir les diversités des uns et des autres. Mais aussi « de voir dans quelle mesure peut se faire la coordination des actions de façon synergique pour atteindre les résultats communs aux bénéfices des populations. »

Pour sa part, la secrétaire exécutive de l’Autorité de développement intégré des États du Liptako-Gourma (ALG), Hawa Aw, elle espère que la détermination du ministre Wagué « renforcera davantage la résilience de nos communautés et l’intégration de nos trois États au niveau local. »

Elle a relevé que « la tâche est ardue mais l’objectif noble puisqu’il permettra d’harmoniser les politiques de développement local et de les concevoir à l’échelle de la région en élaborant de véritables programmes d’investissements régionaux susceptibles de favoriser l’émergence de notre sous-région du Liptako-Gourma. »

Elle a annoncé que la concrétisation de cette vision conduira à l’organisation d’un forum annuel sur le développement du Liptako-Gourma. Pour ce faire, Hawa Aw a souligné la nécessité de la production et de la gestion des connaissances, « à travers la recherche ainsi que le dialogue régional pour la prise de décisions dans la mise en œuvre du projet dans notre espace commun. »

Le coordinateur du PCRSS-Mali, Adama Berthé et plusieurs personnalités du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont également pris part à ce rendez-vous sous régional.

SS/MD (AMAP)

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