Plus de 14 000 entreprises voient le jour au Mali, chaque année (Le Premier ministre)

Pour le chef du gouvernement, la propriété intellectuelle est un outil précieux pour le développement économique du pays 

Bamako, 15 mar (AMAP) Chaque année, plus de 14 000 entreprises voient le jour au Mali où 1 055 marques déposées ont été enregistrées, de 2016 à 2022, a-t-on appris, lundi, de source officielle, à l’ouverture de la Semaine des marques.

 « Ces chiffres placent le Mali dans le Top 5 des gros déposants de l’Organisation africaine de la propriété industrielle (OAPI) », a souligné le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, qui a présidé cette cérémonie, au Centre international de Conférences de Bamako (CICB).

La Semaine des marques, qui se déroulera jusqu’au 19 mars, est organisée par le Centre malien de promotion de la propriété industrielle (CEMAPI) et son partenaire Spirit, avec comme thème : «Une marque compétitive : un outil de conquête de marchés». 

La rencontre mettra en compétition les marques nationales protégées, établies et exploitées et celles exerçant une activité économique ou sociale régulière.

Les prix en compétition sont, entre autres, «la marque préférée du public», «la meilleure marque de produit», «la meilleure marque de service», «la meilleure marque à l’international», «la meilleure marque féminine», «la meilleure marque du plus jeune entrepreneur».

Pour cette grande première, il y aura une série d’activités, notamment des panels qui permettront aux participants et aux visiteurs de mieux appréhender la question de la marque, comprendre son utilité et savoir comment la protéger. Des conférences sur la contrefaçon et ses méfaits et des ateliers de formation à l’intention des jeunes et des femmes entrepreneurs et de la société civile sont, aussi, au menu de cette Semaine des marques.

Il y aura également des émissions télévisées comme «Grin de midi», des caravanes sur les deux rives du fleuve Djoliba (Niger) avec les produits et les sponsors de l’événement, une journée porte ouverte au CEMAPI, des animations et des jeux concours.

Pour le chef du gouvernement, cette manifestation économique offre l’occasion de célébrer et magnifier le secteur privé malien qui se distingue, aujourd’hui, « par son dynamisme, sa résilience, son sens patriotique et son engagement de tout instant malgré le contexte économique et géopolitique particulièrement difficile ».

Choguel Kokalla Maïga a indiqué qu’avec la mondialisation, la concurrence constitue une menace pour les entreprises qui ne sont pas préparées. D’où la nécessité pour elles de faire recours à la propriété industrielle. « En effet, a ajouté le Premier ministre, la propriété industrielle constitue un outil précieux pour le développement économique de notre pays et pour satisfaire aux impératifs du développement ». 

Il convient, pour ce faire, d’innover et de créer pour permettre d’améliorer constamment la qualité de vie de nos populations à travers la production et la commercialisation de nos biens de services. 

Selon le chef du gouvernement, derrière ces biens de services de consommation, il y a une identité, une marque qui permet de créer et de renforcer les liens entre les entreprises et les consommateurs.

Pour le ministre de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed, cette Semaine des marques servira donc à donner une meilleure visibilité et à sensibiliser les opérateurs économiques sur l’importance de la marque dans leur stratégie commerciale.

Mahmoud Ould Mohamed a précisé que la marque, comme tout autre signe distinctif, est un enjeu incontournable et essentiel en termes de communication d’entreprise. 

Elle apporte notoriété et confère à l’entreprise une image positive lui permettant de créer un lien fort avec les consommateurs.

La marque a une valeur ajoutée et est un véritable capital pour les entreprises. Il s’agit, a poursuivi le ministre de l’Industrie et du Commerce, « de faire valoir la marque malienne qui fait face à une lourde concurrence sous régionale et internationale ». 

De son côté, le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM), Youssouf Bathily, a indiqué que la Semaine des marques vise à inciter les opérateurs économiques à prendre conscience de l’importance de leurs marques, « afin de sécuriser leurs investissements ». 

M. Bathily a invité les opérateurs et les promoteurs de marques à engager, au niveau du CEMAPI, les démarches nécessaires en vue de la protection de leurs marques contre les contrefaçons et la piraterie.

AMK/MD (AMAP)

Grève des banques au Mali : Ras-le-bol des clients

Des syndicalistes assurent le piquet de grève devant un établissement bancaire

Par Babba B. COULIBALY

Bamako, 24 nov (AMAP) Des clients de banques maliennes ont exprimé, mardi, leur exaspération devant une nouvelle grève de 72 heures et reconductible déclenchée, mardi, par le Syndicat national des banques, assurances, micro finances, établissements financiers et commerces du Mali (SYNABEF).

Certains clients que l‘AMAP a interrogés trouvent indécente l’attitude des grévistes dont l’intention manifeste est de prendre en otage le paiement des salaires. Pour eux, la grève est certes un droit mais les syndicalistes ne doivent, en aucun, cas prendre en otage les salaires.

«Ils ont le droit d’aller en grève. Mais nous ne sommes pas responsables du désaccord entre les syndicats et le patronat. Donc, ils (Ndlr, les syndicalistes) ne doivent pas nous priver de nos avoirs», peste Alhassane Touré. Il invite les autorités à s’investir afin de résoudre cette crise pour le bonheur des populations.

Un autre client estime que la période choisie est inappropriée, car elle empêche les retraits bancaires et autres opérations  des salariés, en cette fin de mois. «Les banquiers ne doivent pas oublier aussi la part des salariés dans les fonds qu’ils brassent, sur lesquels ils sont payés en partie. Je trouve indécent que les syndicalistes veuillent, chaque fois, ramener leur grève vers la fin du mois en vue de pénaliser les salariés et les opérateurs économiques pour obtenir satisfaction», interpelle-t-il.

D’autres demandent aux patrons de banques de s’assumer. Plusieurs d’entre eux menacent de retirer leur argent de toutes les banques qui observent cette «grève sauvage». Ainsi, soutiennent-ils, les grévistes comprendront qu’ils ne valent rien sans les clients qu’ils semblent mépriser au regard des propos tenus par les leaders syndicaux.

«Nous sommes dans la grève illimitée qui ne dit pas son nom. Même les samedis et dimanches, nous ne travaillerons pas», a dit le secrétaire administratif du SYNABEF, Cheick Oumar Diakité, d’un ton discourtois. Comme pour dire aux clients qu’ils n’auront pas leur argent jusqu’à la satisfaction des doléances des grévistes. Il est totalement indifférent aux difficultés des clients des banques.

Rencontrés au siège de la Banque malienne de solidarité (BMS S.A), le secrétaire administratif du SYNABEF et ses camarades assuraient le piquet de grève. «La pression de la population ne va pas nous démotiver, parce que nous sommes prêts à continuer cette grève», ajoute notre interlocuteur qui donne un aperçu des raisons de la radicalisation de son syndicat.

«Pendant toute la durée de la trêve, l’Association professionnelle des banques et établissements financiers (APBEF-Mali) ne nous a pas approchés. C’est le lundi vers 18 heures que les patrons sont venus dire qu’ils veulent négocier, mais ils sont restés sur leurs décisions de ne pas bouger», explique-t-il.

Les syndicalistes demandent la revalorisation de la grille du salaire de base de 15% déjà provisionné, la régularisation de la situation des prestataires/intérimaires, conformément à l’article L313 du Code du travail et l’application du décret de 1971 sur le fonds social.

Pour cette première journée d’arrêt de travail, le mot d’ordre a été suivi presque par toutes les banques, assurances, micro finances et établissements financiers affiliés au SYNABEF. Pas même de service minimum. Cependant, la Banque de développement du Mali (BDM Sa) et la Banque sahélo-saharienne pour l’investissement et le commerce (BSIC) se sont désolidarisées de cette grève comme c’était le cas lors des deux précédents mouvements d’arrêt de travail.

Le secrétaire général du Comité syndical de la Banque nationale de développement agricole (BNDA) et ses camarades disent veiller au respect strict du mot d’ordre de grève dans leur banque. Interrogé au sujet de la non observation du service minimum, Alassane Sanogo se veut formel. «Aucune loi ne nous oblige à observer un service minimum. C’est prévu dans les entreprises, mais il n’y pas un décret d’application», croit savoir le syndicaliste.

BBC (AMAP)

 

Mali :  Les syndicats des banques suspendent leur grève

Bamako, 04 nov (AMAP) Le Syndicat des banques, assurances, micro-finances et commerce (SYNABEF) a décidé, mercredi, de suspendre son mot d’ordre de grève, après un débrayage de trois jours reconduit en début de semaine.

Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, le secrétaire général du SYNABEF, Hamadoun Bah, a expliqué que « même s’il n’y a pas eu de satisfaction sur tous les points de revendications, le syndicat a tout de même décidé de suspendre sa grève pour le pays et les clients».

Il a précisé que sur les trois points de doléances, le SYNABEF a pu avoir un compromis avec la partie patronale sur la régularisation des employés qui n’ont pas de contrat avec leurs banques, autrement dit les prestataires. Les deux autres revendications qui n’ont pas eu de suite « pour le moment » concernent l’augmention de 15% sur la grille salariale et la gestion du Fonds social.

MK/MD (AMAP)

 

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