Économie : Hausse de 2,3% des exportations de biens au Mali par rapport à 2022 (BCEAO)
Bamako, 19 déc (AMAP) Les exportations de biens au Mali ont atteint 77 milliards, soit une hausse de 2, 3% par rapport à l’année 2022, a révélé, jeudi à Bamako, le directeur national de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) pour le Mali, Baréma Bocoum, qui a partagé quelques chiffres clés de la balance des paiements au titre de l’année 2023.
Le directeur de la Banque centrale, qui s’exprimait lors de la 17ème journée de diffusion des comptes extérieurs du Mali, a ajouté que cette hausse s’est réalisée « en liaison avec celle des ventes extérieures d’or non monétaire et de bétail, qui représentent respectivement 81% et 2, 8%, pour des montants de 2, 790 milliards. »
Les importations de biens en FOB, c’est-à-dire hors frais et assurance, se sont établies à 3, 475 de Fcfa, en baisse de 0, 4% par rapport à 2022.
M. Bocoum a précisé que la balance commerciale, qui représente la différence entre la valeur des biens exportés et celle des biens importés, est déficitaire de 45 milliards, en amélioration de 89 milliards par rapport à 2022 où elle avait affiché un déficit de 135 milliards.
Il a imputé cette évolution « à la progression plus rapide des exportations concomitant à la baisse des importations. » Selon lui, le solde courant est à -977 milliards en 2023, après -920 milliards en 2022 et représente -7,8% du Produit intérieur brut (PIB).
« Le solde global s’est établi à -555 milliards de Fcfa après un déficit de -459 milliards en 2022 et -58 milliards en 2021 », a indiqué le directeur national de la BCEAO pour le Mali.
Pour sa part, le secrétaire général du ministère de l’Économie et des Finances, Abdoulaye Traoré, qui a présidé l’ouverture des travaux, a souligné que son département « suit de très près l’évolution des comptes extérieurs car, a-t-il dit, ces derniers sont fondamentaux pour les économies ouvertes comme la nôtre. »
« Leur importance est encore plus accentuée en ces périodes de fortes incertitudes et de tensions dans plusieurs parties du monde, caractérisées par la volatilité des marchés financiers et des prix des matières premières », a insisté M. Traoré.
Il a souligné que l’organisation de la journée a offert aux acteurs économiques, tant publics que privés, une opportunité de s’approprier les concepts de la balance des paiements et que l’initiative leur « permet non seulement de mieux analyser notre économie mais, aussi, de prendre des décisions de politique économique plus éclairées. »
Les participants travailleront sur les dossiers en deux phases : la première partie va concerner, notamment la présentation de l’évolution des comptes extérieurs en 2023 ainsi que les perspectives pour les années 2024 et 2025. Et, la deuxième partie concernera la présentation sur le thème de « la sensibilisation des agents économiques sur les enjeux liés au respect de la réglementation financière extérieure des États membres de l’UEMOA. »
ST/MD (AMAP)