Régions du Sahel et du lac Tchad : L’Arabie saoudite accueillera une conférence des donateurs pour soutenir les déplacées et les réfugiés

Réunion de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) (Photos d’archives)

Riyad, 28 août (UNA-AMAP) Le Royaume d’Arabie saoudite a annoncé qu’il accueillera, le 26 octobre 2024, une conférence ministérielle de haut niveau des donateurs. avec le soutien de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), pour répondre à la crise humanitaire aiguë au Nigéria, au Niger, au Tchad, au Cameroun, au Burkina Faso et au Mali, rapporte l’Union des agences de l’Organisation de la coopération islamique (UNA).

La conférence, organisée conjointement par le Centre d’aide humanitaire et de secours du roi Salman (KSrelief) et l’OCI, en coopération avec le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), « vise à mobiliser des ressources et à coordonner les efforts pour fournir une assistance essentielle afin de sauver des vies, de protéger les civils et de promouvoir les efforts visant à aider les personnes touchées à sortir de la crise. »

La conférence mettra l’accent sur les plans de réponse humanitaire coordonnés par l’ONU (HRP). D’autres objectifs clés comprennent la sensibilisation à la crise multiforme et à la manière d’y faire face ; établir des partenariats solides pour promouvoir une réponse humanitaire efficace et un soutien accru aux solutions à long terme.

« Nous reconnaissons l’importance de soutenir les populations des régions du Sahel et du lac Tchad. Cette conférence est une étape cruciale vers la mobilisation des ressources nécessaires et la création de partenariats pour répondre aux besoins humanitaires urgents dans ces régions. Ensemble, nous pouvons apporter de l’espoir et du soulagement à des millions de personnes. », a déclaré le Superviseur général de KSrelief, Dr Abdullah Al Rabeeah.

Pour sa part, le Secrétaire général de l’OCI, Hissein Brahim Taha, a appelé, « à cette fin, les États membres donateurs de l’OCI, les institutions donatrices et les partenaires internationaux à saisir cette opportunité et à fournir les ressources financières nécessaires pour aider à améliorer les conditions de vie des communautés vulnérables dans ces régions en difficulté. »

« Le Sahel et le bassin du lac Tchad sont confrontés à une crise sans précédent », a déclaré la Secrétaire générale adjointe par intérim aux affaires humanitaires et Coordonnatrice des secours d’urgence, Joyce Msuya. « Cette conférence représente une opportunité cruciale pour la communauté internationale et les pays touchés de se réunir pour mobiliser davantage de ressources et davantage de soutien – pas seulement pour la réponse humanitaire immédiate, mais pour aider la région à sortir de la crise et à réaliser son énorme potentiel », a-t-elle ajouté.

« Les conflits, l’instabilité et la violence continuent de pousser des millions de personnes à fuir leurs foyers au Sahel et dans le bassin du lac Tchad – une région du monde qui doit de plus en plus faire face aux effets déstabilisateurs du changement climatique et de l’insécurité alimentaire. Nous ne devons ménager aucun effort pour aider les populations déplacées de force et les communautés qui les accueillent », a déclaré le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi.

« Nous sommes reconnaissants au Royaume d’Arabie saoudite, à l’OCI et à nos partenaires pour leurs efforts visant à mobiliser l’attention et les ressources nécessaires pour remédier à la grave pénurie de financement qui frappe la région, afin de soutenir les réfugiés et les populations dans le besoin. »

Les Nations Unies estiment a près de 33 millions, les personnes qui ont besoin d’aide humanitaire et de protection dans la Région. Parmi-celles-ci, environ 11 millions de déplacées à l’intérieur du pays et de réfugiés dans le Sahel et autour du lac Tchad.

Les pays du Sahel et du bassin du lac Tchad sont confrontés à une crise multiforme depuis plus d’une décennie. Ces régions sont confrontées à des défis importants qui entraînent une instabilité sociale et économique continue et une perturbation des moyens de subsistance.

En outre, l’assèchement du lac Tchad, une bouée de sauvetage pour des millions de personnes, a aggravé la situation humanitaire, nécessitant une intervention urgente.

MD (AMAP)

Entreprenariat des jeunes ruraux : Le projet FIER II va créer 5 000 micro-entreprises individuelles

La population malienne est majoritairement rurale et jeune, près de 77% des Maliens vivent en milieu rural.

Sikasso, 27 mar (AMAP) Le deuxième projet de Formation professionnelle, insertion et appui à l’entreprenariat des jeunes ruraux (FIER II), d’un coût de 59,5 milliards de Fcfa, cible 60.000 jeunes ruraux qui bénéficieront d’une formation professionnelle ou d’une insertion économique dans un créneau porteur, a été lancé, vendredi, à Sikasso (Sud) par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga.

FIER II est une initiative de l’État malien qui bénéficie du soutien technique et financier du Fonds international de développement agricole (FIDA). D’un coût de 59,5 milliards de Fcfa, ce projet cible les jeunes ruraux femmes et hommes âgés de 15 à 40 ans. À terme, 60.000 jeunes ruraux bénéficieront d’une formation professionnelle ou d’une insertion économique dans un créneau porteur. Le projet couvrira les Régions de Koulikoro, Sikasso, Kayes et Ségou. 12 cercles seront retenus dans des zones de concentration. Il sera étendu aux bassins de production dans les Régions de Mopti, Gao, Tombouctou et Kidal. Le projet sera ensuite étendu à l’ensemble des régions du Mali.

« En ratissant aussi large, les autorités de la Transition tiennent à réaffirmer leur engagement en faveur des actions concrètes visant l’amélioration des conditions de vie de nos populations, a souligné le colonel Abdoulaye Maïga, qui représentait le chef de l’État.

L’ambitionne en la matière est, selon lui, de consolider les acquis de la première génération du projet FIER; exécuté de 2014 à 2022 et qui «a donné un espoir en apportant des solutions adaptées au bien-être des jeunes et des communautés». Il importe, pour ce faire, d’intensifier les actions de terrain en mettant l’accent sur la productivité.

Pour y arriver, « un Fonds de garantie financière durable et un fonds de refinancement des Systèmes financiers décentralisés sont mis en place », a assuré la ministre de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Mme Bagayoko Aminata Traoré.

Elle a ajouté que 12 000 Activités génératrices de revenus (AGR) et 5 000 micro-entreprises rurales individuelles sont promues et financées. S’y ajoutent, selon elle, la création de 40 000 emplois directs et l’installation d’infrastructures économiques agrégatives. Elle a invité les jeunes ruraux à en tirer le maximum de profil.

Le représentant du FIDA, Oumarou Mazou, a qualifié ce lancement qu’il de « début d’un voyage passionnant vers l’acquisition de compétence et de développement personnel, la transformation professionnelle chez les jeunes ruraux dans des métiers agricoles. »

Le secteur agricole est un pilier important du développement du Mali. Premier pourvoyeur d’emplois avec près de 80% de la population active, il contribue à hauteur de plus de 36% à la formation du Produit intérieur brut (PIB).

Les autorités de la Transition entendent poursuivre la promotion de l’esprit d’entreprise en milieu rural, tout en facilitant l’intégration économique des jeunes dans les chaînes de valeurs agricoles et les métiers non agricoles.

La population malienne est majoritairement rurale et jeune, près de 77% des Maliens vivent en milieu rural. Potentiel inestimable dont il faut profiter en résolvant les défis liés à l’équipement agricole et à l’accès au financement auxquels ces jeunes sont confrontés. Surtout de qualification pour permettre à cette jeunesse de jouer sa partition dans un monde très compétitif et très ouvert.

La cérémonie de lancement a enregistré la présence des représentants du Conseil national de Transition (CNT), des autorités locales et régionales de Sikasso, Bougouni, Koutiala, Segou, Koulikoro et Kayes ainsi que des fédérations nationales des organisations des femmes et des jeunes ruraux.

FD/MD (AMAP)      

Le chef de l’état malien reçoit le représentant spécial du gouvernement chinois chargé des questions africaines

L’émissaire chinois a promis que son pays accompagnera le Mali dans la lutte contre le terrorisme

Bamako, 25 ma (AMAP) Le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a reçu, vendredi dernier, au palais de Koulouba, le représentant spécial du gouvernement de la République populaire de Chine chargé des questions africaines, Liu Yuxi.

Au terme de la rencontre, le représentant spécial du gouvernement chinois chargé des questions africaines a promis que la partie chinoise continuera à renforcer les projets de coopération qui existent.

« Nous allons, aussi, entamer de nouveaux projets dans les domaines de l’énergie, de l’agriculture, de la médecine et de la sauvegarde de la  sécurité du pays», a annoncé l’émissaire chinois. Et de poursuivre : « Nous sommes déterminés à soutenir le Mali dans sa lutte pour le maintien de la sécurité du pays et dans la lutte contre le terrorisme».

L’émissaire de Beijing a rappelé que le Mali et la Chine ont une amitié de longue date. Liu Yuxi a indiqué que les deux parties ont réitéré leurs engagements à raffermir la coopération sur les plans bilatéral et international.

L’hôte du président de la Transition a, par ailleurs,fait savoir qu’au cours de sa visite, il a pu remarquer les immenses efforts des autorités maliennes pour sauvegarder la paix, la sécurité, la souveraineté du pays mais, aussi, le développement et le bien-être du peuple.

Il y a quelques mois, une délégation malienne de haut niveau, conduite par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération international, Abdoulaye Diop, a effectué une visite d’amitié et de travail à Beijing, en Chine. Au cours de ce séjour, les deux parties s’étaient félicitées « de la parfaite convergence de vues entre les autorités des deux pays sur de nombreux sujets internationaux et régionaux », notamment ceux relatifs aux principes fondamentaux de la souveraineté nationale, de l’intégrité territoriale et de la non-ingérence dans les affaires intérieures des états. Elles ont déploré la politisation et l’instrumentalisation de la question des droits de l’Homme par certaines puissances étrangères.

La partie chinoise a réitéré son soutien aux efforts de Bamako visant le respect de sa souveraineté, le renforcement de la présence et de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national.

Elle a également marqué son accord de principe pour soutenir les projets structurants dans les domaines agricole, minier, énergétique, des infrastructures, des nouvelles technologies ainsi que la réalisation d’unités industrielles dans le cadre d’un partenariat « gagnant-gagnant mutuellement avantageux».

L’audience a enregistré la présence du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, et de son collègue chargé de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo.

BD/MD (AMAP)

Gingembre, Tamarin, Kinkéliba : Des prix acceptables

Par Ana Coulibaly

& Fatoumata Koné

Ségou, 05 mar (AMAP) Le gingembre, le tamarin, le citron et le kinkéliba sont également très prisés pendant le mois de ramadan. Utilisés pour la rupture du jeûne, le gingembre, le tamarin, le citron rentrent dans la préparation de la traditionnelle bouillie. Certains transforment également ces produits en jus. Quant au Kinkéliba, Originaire d’Afrique de l’Ouest, elle utilisée en infusion pendant la rupture.

L’utilisation de ces quatre denrées n’est point fortuite pour les Maliens si l’on mesure leurs valeurs nutritives. Le gingembre est connu pour sa valeur culinaire mais, également, pour soulager différents maux comme le rhumatisme, la fatigue, les nausées, le rhume et les maux de tête et surtout pour les problèmes digestifs.

Quant au tamarin, il est riche en anti-oxydant en anti-cholestérol, protège le foie et anti-diabétique. Le kinkéliba aide à traiter les troubles de la digestion et aussi les problèmes de constipation tout comme les épisodes de diarrhée aiguë. Le citron est notamment connu pour sa teneur en vitamines C et sa capacité à favoriser une bonne digestion grâce à sa concentration en acide citrique.

Dans les trois grands marchés quotidiens de Ségou, le grand marché du centre commercial, le marché de Médine et le marché du château, les prix semblent abordables par rapport aux années précédentes si l’on se fie aux confidences de différents vendeurs et consommateurs.

Au marché hebdomadaire de Ségou « Ségou ntènè » le kilo du gingembre varie entre 400 et 450 Fcfa. Le kinkéliba est cédé entre 500 et 1 000 Fcfa le seau, selon que le produit soit nouveau ou ancien. Le prix du tamarin varie entre 600 à 650 Fcfa le kilo.

Au marché de Médine comme au marché dit « château » les prix sont les mêmes. Le tamarin est vendu entre 750 et 800 Fcfa le kilo. Le gingembre à 400 Fcfa, le kinkéliba à 500 Fcfa le seau.

Assan Camara, vendeuse de jus de gingembre et de tamarin pendant le mois de Ramadan indique qu’elle trouve son compte « Pour le moment, les prix sont abordables par rapport à l’année précédente. Nous prions qu’ils restent stables », a-t-elle indiqué avant de confier que pour éviter une surprise désagréable, elle a préféré faire son stock dès maintenant.

Il faut signaler que le citron se fait rare sur les trois marchés. Six petits citrons sont cédé à 200 Fcfa, huit à 500 Fcfa.

Ce nouveau climat affecte beaucoup les vendeurs ainsi que les consommateurs. « J’utilise beaucoup le citron pendant le mois de Ramadan. Je le préfère dans la bouillie plus que le tamarin. Depuis plusieurs jours, le produit est devenu introuvable sur le marché. Quelques vendeuses qui le proposent vendent très cher. Nous espérons que la donne change d’ici le Ramadan » espère Mariam Kassogué.

AC/FK (AMAP)

 

Sikasso : Des mesures contre la flambée des prix

La particularité de cette année est l’ouverture de « magasins témoins » à Sikasso.

Sikasso, 07 mar (AMAP) « Le marché de Sikasso est suffisamment approvisionné en produits de première nécessité. Il n’y aura pas de flambée, ni de rupture pendant le Ramadan », a affirmé le directeur régional du commerce, de la consommation et de la concurrence, Sékou Bougadar Fofana.

« Cette année, nous avons déjà fermé trois boutiques pour non-respect du prix plafond du sucre. Les clés seront remises à leurs propriétaires après la fête de Ramadan », a indiqué le directeur.

« Dans ces magasins, poursuit-il, les produits seront vendus uniquement en détails et en-dessous des prix indicatifs plafonds. » « La décision sera prise à Bamako. Au moment opportun, on nous enverra les noms des opérateurs économiques retenus », a-t-il expliqué.

Sékou Bougadra Fofana a invité les commerçants au respect des prix indicatifs plafonds et les consommateurs à dénoncer les cas de non-respect de ces prix à chaque fois qu’ils en sont victimes.

Il est revenu sur les prix indicatifs plafonds des denrées de première nécessité. Le prix carreau-usine du sucre local de 50 kg est de 26 250 Fcfa, le prix des commerçants grossistes du sac de 50 kg du sucre local est de 28 250 Fcfa, celui du sucre importé 30 500 Fcfa, le sac de 50 kg des demi-grossistes coûte 28 750 Fcfa, celui du sucre importé est de 31 000 Fcfa. Le prix détaillant du sucre local est de 600 Fcfa le kilo et celui du sucre importé 650 Fcfa.

En ce qui concerne le litre de l’huile locale, Fofana affirme que celui-ci est vendu en dessous du prix indicatif plafond. Quant au lait, il ne fait pas partie des prix indicatifs plafonds fixés par l’État cette année.

Le mois béni de Ramadan ou encore le mois des grandes dépenses pour les fidèles musulmans approche à grand pas. Ce mois est surtout celui de forte consommation des produits de première nécessité comme le sucre, l’huile importée ou locale, le lait…

Certains commerçants sans scrupule n’hésitent pas à entretenir la spéculation autour de ces produits. Or, l’État a fixé des prix indicatifs plafonds et pris des dispositions pour réduire les dépenses de la population.

Notre équipe de reportage a rencontré quelques acteurs concernés, mais aussi des consommateurs ainsi que la direction régionale du commerce, de la consommation et de la concurrence.

Youssouf Maïga, commerçant détaillant au quartier Wayerma II, affirme que la situation est tenable, car il arrive à tirer son épingle du jeu tout en respectant les prix indicatifs plafonds fixés par l’État. Notre interlocuteur cède le kilogramme du sucre local à 600 Fcfa et celui du sucre importé à 650 Fcfa.

Quant aux consommateurs, Mme Diallo Alimata Berthé et Oumar Konta, ils estiment que les prix des différents produits de première nécessité sont abordables. « Sincèrement, cette année les prix ne sont pas aussi élevés. On souhaite que la situation demeure ainsi jusqu’à la fin du mois de Ramadan », a dit Mme Diallo.

MFD/MD (AMAP)

FINAGRI 2024 : Les défis et perspectives de la promotion du genre dans les chaînes de valeur agricoles en ligne de mire

Le ministre de l’Agriculture, Lassine Dembélé, a visité différents stands

Ségou, 07 mar (AMAP) La 10ème édition du Salon du financement de l’griculture (FINAGRI 2024) se tient, depuis mercredi, à Ségou (Centre) à la Chambre de Commerce et d’Industrie de la ville, sous le thème «Défis et perspectives de la promotion du genre dans les chaînes de valeur agricoles, pour une meilleure inclusion financière à travers le financement des projets individuels, EAF et MPME »..

La rencontre qui prend fin le 08 mars 2024 est organisée par le réseau AgriVision Sahel, réseau dédié à l’inclusion financière rurale, au développement de l’Agribusiness et de l’entreprenariat Agricole au Mali, en partenariat avec le Conseil Régional de Ségou, la BNDA, l’Office du Niger, l’Office Riz de Ségou, la GIZ, LUXDEV, MEREF, Projet Inclusif, SENE Yiriwa, SUGU Yiriwa, les institutions de financement, Mali FolkeCenter, le Réseau des Femmes Opératrices Economiques de Ségou, les Organisations Professionnelles Paysannes et les Collectivités locales.

Placée sous le co-parrainage des Ministres de l’économie et des finances ; de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche ; de la Promotion de Femme, de l’Enfant et de la Famille ; de l’Entreprenariat National, de l’Emploi et de la Formation professionnelle et de l’industrie et du Commerce, l’édition 2024.

Le FINAGRI 2024 c’est : la galerie marchande, des conférences-débat, des rencontres B2B où les acteurs du monde agricole (Producteur, Transformateur, distributeur, négociant), les projets et programmes de développement axés sur l’Agriculture, les porteurs de projets et les institutions de financement ont l’occasion de se retrouver autour des questions brûlantes de financement Agricole

Le Salon du financement de l’Agriculture, qui s’inscrit en droite ligne de la mise en œuvre  d’un axe phare d’intervention du réseau Agri Vision Sahel à savoir « Accès aux services financiers adaptés », est devenu une tradition.

Le coordinateur de AgriVision Sahel, Oudou Bengaly, a fait remarquer que la tenue des éditions successives est la preuve tangible de sa pertinence, de son efficacité. Il a souligné qu’en dépit de l’importante potentialité agro-sylvo-pastorale et halieutique, le Mali n’arrive pas encore à couvrir régulièrement la totalité de ses besoins alimentaires et ce, pour atteindre un niveau de souveraineté alimentaire durable.

Aussi, il est urgent de créer des espaces propices aux réflexions pour mieux appréhender la problématique dans toutes ses dimensions et explorer des pistes pour faciliter l’accès des petits producteurs au financement. « Afin d’améliorer davantage les performances de l’agriculture, une des alternatives serait sa mutation vers l’Agrobusiness et ce, pour promouvoir et renforcer les chaînes de valeur inclusives orientées vers le développement durable, liant but avec profit et à la création de valeur partagée pour les besoins de consommation des populations urbaines de plus en plus nombreuses et exigeantes » a-t-il dit.

Oudou Bengaly a rendu un grand hommage aux acteurs des chaînes de valeur agricole (Productrices, producteurs, transformatrice transformateurs, commerçants, commerçantes), qui en dépit du caractère peu clément du climat, se battent au quotidien pour donner les performances souhaitées au secteur de l’agriculture. Sans oublier les accompagnateurs du processus d’intermédiation financière.

Soulignant l’importance des activités du salon pour l’économie du Mali en général, et celle de la Région de Ségou en particulier, le conseiller aux affaires juridique du gouverneur, Mohamed Aboubacrine Ag Mohamed Aly, qui a présidé la cérémonie d’ouverture de cette 10ème édition, a indiqué que la rencontre offre un cadre idoine de rencontre entre les acteurs de la filière agricole du Mali, et les partenaires financiers, ainsi que les organisations de Développement axées sur l’Agriculture.

« Le Développement de toute Nation est lié au développement de ses systèmes de marchés pour l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire, favorisant ainsi une croissance économique, sociale et durable. Cela passe par la valorisation du secteur privé à travers le financement des projets agricoles pour un entreprenariat agricole inclusif. C’est pourquoi la migration de l’agriculture familiale vers le développement de l’Entreprenariat agricole, pour une Agriculture durable et inclusive est une forte ambition du Gouvernement du Mali en vue de faciliter l’émergence des PME compétitives dans toutes ses filières » a-t-il dit.

Le ministre de l’Agriculture, Lassine Dembélé, qui a visité les différents stands a estimé que la FINAGRI est une initiative à soutenir et à encourager pour pouvoir mettre la jeunesse au cœur du développement agricole. « Le monde agricole ne peut pas être financé uniquement par l’État. Il y a des propositions de services agricoles qui sont effectués par les particuliers à travers leurs réseaux et que nous constatons qui font des effets non seulement pour l’organisation des jeunes et le soutien aux différents projets mais, aussi, à leurs entreprises. Je crois que c’est de cela dont nous avons besoin présentement » a-t-il dit.

Le ministre Dembélé a aussi indiqué que les activités parallèles d’accompagnement du secteur agricole peuvent être portées par la jeunesse aujourd’hui. « C’est des opportunités qu’on doit mettre en œuvre, exploiter, renforcer et encourager pour que notre jeunesse puisse vraiment s’impliquer davantage et profiter de ce qu’ils savent faire pour pouvoir appuyer notre agriculture » a-t-il dit, mettant l’accent sur l’intelligence artificiel.

De son côté, le président du Conseil régional, Siaka Dembélé, qui a salué la tenue de cette rencontre, a souligné que le thème est en droite ligne de la vision du Conseil régional de depuis plusieurs années, sur le genre dans les chaînes de valeur agricoles et le développement de la Région de Ségou.

La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence, également, de la présidente des femmes rurales Mme Diaw Kadiatou Tall.

ADS/MD (AMAP)

Sucre, datte et lait en poudre : les consommateurs plaident pour une baisse des prix

La datte, produit de grande consommation en période de Ramanda

Par Fatoumata Doumbia

Ségou, 05 mar (AMAP) Fruit comestible du palmier dattier, la datte est très consommée au mois de ramadan pour sa valeur nutritionnelle et son importance en islam. Elle contient en effet des glucides, des fibres, des protéines, des minéraux (potassium, magnésium, fer…) et des vitamines (A, B, C…)

A Ségou, Cité des Balanzans, le produit est vendu dans les trois principaux marchés, (Médine, Château et marché hebdomadaire) entre 900 et 1000 Francs CFA. En ce qui concerne les dattes importées en assiette, plusieurs commerçants ont confié attendre la veille du mois pour apporter le produit afin d’éviter des pertes.

En ce qui concerne le sucre, c’est le local qui domine le marché. Le sucre importé se fait rare. Le local est cédé entre 28 000 et 28 500 Fcfa, le sac de 50 kg. Celui importé est vendu à 30 000 Fcfa. Certains commerçants fustigent déjà : « j’ai décidé de ne pas vendre le sac de sucre cette année car c’est cher. En plus de cela, il n’y a pas de bénéfice. Je me limite à le vendre en détail entre 600 à 650 francs CFA », indique Djiré, un commerçant de la place.

Une ménagère, Ana Coulibaly, que nous avons rencontrée dans sa boutique soutient, pourtant, que le prix au détail a diminué. « Il y a quelques mois, avec 5 000 Fcfa on ne pouvait acheter que 5 kg de sucre mais, actuellement, avec le même montant, on peut avoir 8 kg de sucre. Nous remercions Dieu pour cette baisse légère du prix du sucre même si nous voudrions que les commerçants revoient les prix en cette veille du ramadan », a-t-elle dit.

Quant au lait en poudre, également prisé pendant le mois sacré, son prix reste élevé selon les consommateurs. Un kilo de lait en poudre est vendu à 2 500 Fcfa et 2 600 Fcfa. Dans les trois marchés les plus fréquentés, le prix du sac de 5 kg varie entre 14 500 et 15 000 Fcfa. Le lait en sachet de 400g varie entre 1 400 et 2 400 Fcfa. La boite du lait Nido est cédé à 3 250, 6 500 et 18 000 Fcfa la petite, moyenne et grande boîte. Une consommatrice confie qu’elle a arrêté d’acheter du lait depuis plusieurs mois. « Le kilo de lait en poudre est cher. Ce n’est pas pour nous les pauvres. C’est pourquoi je l’ai enlevé de mon alimentation », confie-t-elle.

Boubacar Traoré, un chef de famille, sollicite les autorités en vue d’une diminution des prix qu’il trouve trop élevés. « Mes enfants aiment beaucoup le lait et les dattes. Pendant le Ramadan, la consommation est forte dans ma famille. Je trouve que les prix sont assez élevés cette année. Nous souhaitons que les autorités prennent des mesures pour alléger nos dépenses pendant le mois de ramadan ».

FD/MD (AMAP)

 

Invasion de criquets arboricoles dans la Région de Ségou (Centre)

Une ferme infestée par les criquets arboricoles dans le village de Zogofina, près de Ségou

Ségou, 29 fev (AMAP) Des essaims de criquets arboricoles ont causé des grands dégâts sur les vergers, les cultures maraichères et les arbres fruitiers sauvages dans la ville de Ségou, dans le Centre du Mali, a constaté l’AMAP sur place.

Selon le Service régional de protection des végétaux de Ségou, ce phénomène national ne concerne pas que lq ville de Segou. Depuis le début de ce mois de février 2024, des signalisations de criquet arboricole leur sont parvenues depuis plusieurs localités de la Région notamment Niono, Boidié Dougoufé (Cercle de Baraoueli) ; Molodo Niéminani, N’Débougou, Koutiala Coura (Cercle de Niono) ; Sakoiba, Farako Kalabougou, Konodimini, Gara, Sébougou, Cinzana Gare, Saminé, Ségou (Cercle de Ségou) et Touna (Cercle de Bla).

Les densités sont estimées à des milliers d’individus par groupe de vol. La superficie infestée est d’environ 7 000 ha dont 22 ha de cultures maraichères, 14 ha de mangueraies et le reste sur les épineux (Accacia sp et Balanites aegyptiaca).

Le Service régional de protection des végétaux de Ségou estime que pour faire face à ce ravageur qui continue d’envahir toute la région, il est très urgent d’agir en vue de réduire ses dégâts.

Mais ce service traverse des moments difficiles (manque de pesticides homologués, manque d’équipement de traitement, manque de ressources financières pour conduire les missions de prospection etc.) Son directeur régional, Oumar Kamissoko, sollicite un appui financier en vue de gérer cette catastrophe naturelle que traverse toute la région.

ADS/MD (AMAP)

Sikasso : Mobilité des animaux et accès aux ressources naturelles au cœur d’une rencontre du CILSS

La rencontre visait à analyser, amender de manière critique et à valider les résultats de la collecte des données

Sikasso, 02 fév (AMAP) Une rencontre a regroupé, mercredi dernier à Sikasso (Sud), les préfets, les représentants des organisations des éleveurs, les responsables de la filière bétail-viande des sept cercles de l’ancienne Région de Sikasso, pour la « Validation du rapport provisoire de collecte des données sur l’évolution des conflits liés à la mobilité des animaux et à l’accès aux ressources naturelles dans la Région de Sikasso ».

La rencontre, initiée par le Comité inter-États de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS), à travers l’Unité régionale de coordination (UCR/PRAPS-2), visait, également, à analyser, amender et à valider les résultats de la collecte des données.

Les échanges entre les participants ont porté sur la méthodologie de la conduite de l’étude, les résultats de l’étude y compris l’application de la méthodologie assortie des difficultés et approches de solutions.

En 2023 dans les sept cercles de l’ancienne Région de Sikasso, il ressort de l’analyse des résultats qu’il y a eu 185 cas de conflits non-violents soit un taux de (91,13%) et 18 cas de conflits violents (8,86%).

Les causes de ces conflits sont, notamment liées à la dévastation des cultures, l’accès aux pistes pastorales, aires de repos, vol de bétail, l’utilisation des ressources des espaces officiellement protégés (forêts, parcs…) Comme conséquences, ces conflits ont occasionné des pertes en vies humaines, de bétail, de matériels et des blessés.

Les recommandations ont porté, notamment sur la pérennisation du système et la dotation de tous les agents de collecte en outils de travail (Smartphones, tablettes…)

Le directeur de cabinet du gouverneur de la Région de Sikasso, Bernard Coulibaly, qui a présidé l’ouverture des travaux, a affirmé que les conflits liés à l’exploitation des ressources naturelles constituent une préoccupation majeure pour le développement des systèmes d’élevage mobile, d’une part et d’autre part, la coexistence pacifique entre les communautés.

M. Coulibaly a indiqué que cette collecte des données sur l’indicateur des conflits liés à la transhumance a concerné les sept cercles de l’ancienne Région de Sikasso. « Elle s’inscrit dans le cadre du suivi des conflits permettant de mesurer la dynamique des stratégies mises en œuvre dans les pays. Et ce, pour prévenir et gérer les conflits en lien avec la mobilité pastorale. », a-t-il dit. « Ceci permettra de connaître le nombre de conflits, les causes, les conséquences et les types de règlements », a souligné Bernard Coulibaly.

Il a rappelé que le PRAPS-2 constitue une suite opérationnelle de la Déclaration de Nouakchott sur le pastoralisme, adoptée le 29 octobre 2013. Cette déclaration appelle à « sécuriser le mode d’existence et les moyens de production des populations pastorales et à accroître le produit brut des activités d’élevage d’au moins 30% dans six pays (Mali, Burkina Faso, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad) au cours des cinq prochaines années…».

Bernard Coulibaly a ajouté que l’objectif de développement du PRAPS-2 est décliné, entre autres, en amélioration de la santé animale et contrôle des médicaments vétérinaires, en amélioration des chaînes de valeur du bétail…

De son côté, l’expert suivi-évaluation du Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS-régional/CILSS), Damien Houndetondji, a affirmé que cette rencontre est l’occasion pour les parties prenantes d’échanger sur les acquis et les insuffisances constatés dans les résultats de la collecte des données.

Par ailleurs, M. Houndetondji a saisi l’occasion pour remercier les agents collecteurs pour leurs efforts lors de la collecte des données.

MFD/MD (AMAP)

 

Retrait des pays de l’AES de la CEDEAO : Le Premier ministre malien rencontre les acteurs du secteur privé

Le chef du gouvernement, Choguel Maiga (g) les présidents du Conseil national du patronat du Mali (CNPM), Mossadeck Bally (c) et de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM), Madiou Simpara (d) et membres des organisations professionnelles et faîtières du secteur privé

Bamako, 1er fév (AMAP) Le président de la Transition a déjà mis en place un comité de pilotage de haut niveau pour exploiter ce retrait comme une opportunité de développement, a annoncé, mercredi, au Centre international de conférences de Bamako (CICB), le Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga.

Le chef du gouvernement s’est adressé aux responsables et membres des organisations professionnelles et faîtières du secteur privé qui, de leur côté, attendent les mesures gouvernementales pour faire face à la nouvelle donne.

Selon le chef du gouvernement, qui avait à ses côtés le ministre de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo, les présidents du Conseil national du patronat du Mali (CNPM), Mossadeck Bally et de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM), Madiou Simpara, et plusieurs membres du gouvernement, cette Transition est celle de la rupture et dans tous les domaines.

« L’hésitation, la peur, trop de questions amènent toujours à rester sur place et faire le jeu de l’adversaire », a dit M. Maïga, pour soutenir la décision des chefs d’État des pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) de se retirer de la de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)

Ces Etats accusent l’organisation sous régionale de s’être éloignée des idéaux de ses fondateurs et d’avoir « brillé par son manque d’empathie, de solidarité et de vision stratégique face aux États de l’AES ».

Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont annoncé, dimanche 28 janvier, leur « retrait sans délai » de la CEDEAO. Le choix de ces pays, regroupés au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES), suscite quelques inquiétudes dans le monde des affaires où certains acteurs craignent la fin des facilités qu’offre l’appartenance à cet ensemble sous-régional. Pour les pessimistes, ce retrait suppose surtout des implications sur les exemptions de visa et les exonérations de taxes.

Si l’éventualité d’un durcissement des règles régissant nos rapports avec la CEDEAO n’est pas à négliger, cette décision ne saurait, cependant, conduire aux malheurs prédits par les Cassandres. Au contraire, selon le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, « ce que nous perdons en acceptant cette vassalisation, est mille fois pire que ce que nous allons assumer en restant nous-mêmes ».

Mieux, les trois pays « restent membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) pour le moment, donc bénéficient de la liberté de circulation » au sein de tous les pays de cette Union.

COMPLICITÉ POSITIVE – Sans ambages, le chef du gouvernement a déclaré que la CEDEAO est progressivement devenue une menace, car son dessein lugubre consistait clairement à mettre à genoux nos pays, à provoquer des changements politiques pour satisfaire les intérêts des puissances étrangères. « Elle a très peu écouté nos États, elle s’est mise à donner des injonctions. Et son plan, c’était de déstabiliser le Niger, avant de passer au Burkina, puis au Mali », a-t-il révélé. Et de résumer : « l’accumulation d’actes inamicaux a rendu inévitable le retrait de nos États qui subissent au quotidien l’injustice, l’acharnement et l’austérité d’une organisation à l’avènement de laquelle ils ont contribué. »

Le Premier ministre a assuré que le gouvernement prend la pleine mesure de la situation des préoccupations de nos compatriotes, en particulier les opérateurs économiques face à cette décision. Le président de la Transition a déjà mis en place un comité de pilotage de haut niveau pour exploiter ce retrait comme une opportunité de développement, de croissance économique. Objectif difficile à atteindre sans une complicité positive avec le monde des affaires. « C’est pour cela que j’ai décidé dans le lot des forces vives de la nation qu’il faut rencontrer et leur expliquer ce qui se passe, il fallait commencer par vous. Parce que les questions qui sont posées aujourd’hui sont d’ordre économique et financier », a déclaré Choguel Kokalla Maïga, comptant sur « l’ingéniosité » des acteurs économiques pour réussir ce challenge.

« Notre réussite dépend en grande partie de vous », a indiqué le chef du gouvernement qui est formel : « Économiquement, ce que nous perdons en acceptant cette vassalisation est mille fois pire que ce que nous allons assumer, en restant nous-mêmes ».« Aussi, la sortie de la CEDEAO permettra-t-elle au Mali de définir des politiques commerciales optimales et plus avantageuses, d’avoir la liberté de prendre certaines décisions politiques et économiques. »

Au niveau de l’AES, il faudra identifier et alléger les barrières tarifaires, faciliter les transactions économiques et commerciales pour les opérations d’exportation et d’importation.

CONJUGUER LES EFFORTS – Le Premier ministre a également évoqué la fin de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Une décision responsable, qui découle de plusieurs constats dont la mauvaise foi des mouvements signataires de l’accord qui s’en sont écartés et éloignés depuis fort longtemps. Cette décision est aussi la conséquence logique du comportement de la République sœur d’Algérie, chef de file de la médiation internationale qui a sapé sa crédibilité et son autorité de médiateur impartial dans la gestion d’une série d’actes. Choguel Kokalla Maïga a longuement évoqué les agissements inamicaux du voisin algérien, qui ont pris la forme, ces dernières semaines, d’ingérences intolérables dans les affaires internes du Mali. Cependant, a-t-il tenu à préciser, « nous ne sommes pas dans une guerre contre le gouvernement algérien ni contre le peuple algérien ».

Le ministre Moussa Alassane Diallo s’est dit convaincu que le Mali va transformer cette sortie de la CEDEAO en un point de compétitivité et de rentabilité pour notre économie. À condition que « nous ayons confiance en nos forces».  « Aucun pays côtier ne peut fermer ses ports au Mali, parce que quand on investit dans les ports on s’attend aussi à des retours sur investissements. Et le Mali est le principal retour sur investissements de ces pays-là », a soutenu le ministre Diallo, assurant que le gouvernement a déjà son plan d’action pour aborder cette phase importante de notre histoire. Et que le secteur privé est au cœur de ce dispositif. « D’ici le 31 décembre 2026, le Malien dira pourquoi nous n’avons pas quitté plus tôt la CEDEAO », a dit Moussa Alassane Diallo.

Ces explications éclairent les lanternes et rassurent le secteur privé dont l’une des figures, le président de la CCIM, a appelé les opérateurs économiques à s’unir. «Nous sommes tous des Maliens et, à ce titre, nous devons travailler ensemble pour faire avancer le Mali», a exhorté Madiou Simpara. Et d’informer que sa structure verra, avec les services concernés comme les Douanes et les Affaires économiques, comment conjuguer les efforts pour relever les difficultés qui seront induites par ce retrait de la CEDEAO.

Du côté du CNPM, l’heure est au recensement des préoccupations qui seront, ensuite, analysées par les experts. En attendant, le patronat prend acte de la décision prise par les autorités et son président, Moussadeck Bally, présume que les « décideurs politiques ont bien analysé les inconvénients et avantages de leur choix».

ID/MD (AMAP)

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