Bougouni : L’ANASER lance une mission d’inspection des zones accidentogènes après des accidents meurtriers
Bamako, 18 avr (AMAP) L’Agence nationale de la sécurité routière (ANASER) a envoyé une mission d’inspection sur l’axe Bamako-Sikasso, afin d’identifier les zones à risque et proposer des mesures pour renforcer la sécurité routière., rapporte l’ANASER dans un communiqué
Cette opeéation intervient à la suite de tragiques accidents survenus, les 13 et 14 avril 2025, à Kokélé et Darabougou, dans la Région de Bougouni (Sud), ayant causé 8 morts et 40 blessés, rappelle la même source.
Dirigée par le Directeur général adjoint de l’ANASER, Issa Bakary Traoré, l’équipe a débuté sa mission par une visite de courtoisie au gouverneur de la Région de Bougouni, le général de Brigade Ousmane Wélé, en présence du directeur de Cabinet, Dramane Diakité. Cette rencontre s’est transformée en séance de travail.
« Il est urgent de prévoir des espaces de détresse pour le stationnement des véhicules en cas de panne ou pour le repos des chauffeurs », a déclaré le gouverneur. Il a également insisté sur la nécessité de « sensibiliser les riverains au code de la route, car beaucoup ignorent encore comment traverser la chaussée ».
Parmi ses recommandations figurent le déplacement du poste de contrôle de Diarakoroba, pour fluidifier la circulation et celui de Bougouni, situé trop près du nouveau camp militaire.
Concernant l’accident de Kokélé, impliquant un véhicule de la compagnie AKA Transports, le gouverneur a précisé : « Le chauffeur est déjà à la disposition du Procureur pour la suite des enquêtes. »
Une autre réunion s’est tenue avec le Directeur régional de la protection civile de Bougouni, qui a identifié les tronçons Bougouni-Ouéléssébougou, notamment entre Bougouni, Kokélé, Sido et Zambouroula, comme particulièrement accidentogènes. « Les principales causes sont l’étroitesse de la chaussée, les déviations surprenantes et la jeunesse des chauffeurs, souvent âgés de moins de 40 ans », a-t-il expliqué.
Sur le site de l’accident de Darabougou, le commandant de Brigade de Niena a reçu l’équipe et pointé du doigt l’excès de vitesse et les dépassements dangereux comme causes principales. « Les chauffeurs impliqués sont généralement dans la vingtaine », a-t-il ajouté.
En chemin, l’équipe a constaté l’état de dégradation avancée de la chaussée à Djeguénina, à 13 km de Bougouni, un facteur aggravant les risques d’accidents. À Bananzolé, elle a supervisé un détachement de gendarmerie qui, depuis le 15 avril 2025, effectue des contrôles routiers pour faire respecter le code de la route.
OS/MD (AMAP)