Bougouni : L’ANASER lance une mission d’inspection des zones accidentogènes après des accidents meurtriers

Bamako, 18 avr (AMAP) L’Agence nationale de la sécurité routière (ANASER) a envoyé une mission d’inspection sur l’axe Bamako-Sikasso, afin d’identifier les zones à risque et proposer des mesures pour renforcer la sécurité routière., rapporte l’ANASER dans un communiqué

Cette opeéation intervient à la suite de tragiques accidents survenus, les 13 et 14 avril 2025, à Kokélé et Darabougou, dans la Région de Bougouni (Sud), ayant causé 8 morts et 40 blessés, rappelle la même source.

Dirigée par le Directeur général adjoint de l’ANASER, Issa Bakary Traoré, l’équipe a débuté sa mission par une visite de courtoisie au gouverneur de la Région de Bougouni, le général de Brigade Ousmane Wélé, en présence du directeur de Cabinet, Dramane Diakité. Cette rencontre s’est transformée en séance de travail.

« Il est urgent de prévoir des espaces de détresse pour le stationnement des véhicules en cas de panne ou pour le repos des chauffeurs », a déclaré le gouverneur. Il a également insisté sur la nécessité de « sensibiliser les riverains au code de la route, car beaucoup ignorent encore comment traverser la chaussée ».

Parmi ses recommandations figurent le déplacement du poste de contrôle de Diarakoroba, pour fluidifier la circulation et celui de Bougouni, situé trop près du nouveau camp militaire.

Concernant l’accident de Kokélé, impliquant un véhicule de la compagnie AKA Transports, le gouverneur a précisé : « Le chauffeur est déjà à la disposition du Procureur pour la suite des enquêtes. »

Une autre réunion s’est tenue avec le Directeur régional de la protection civile de Bougouni, qui a identifié les tronçons Bougouni-Ouéléssébougou, notamment entre Bougouni, Kokélé, Sido et Zambouroula, comme particulièrement accidentogènes. « Les principales causes sont l’étroitesse de la chaussée, les déviations surprenantes et la jeunesse des chauffeurs, souvent âgés de moins de 40 ans », a-t-il expliqué.

Sur le site de l’accident de Darabougou, le commandant de Brigade de Niena a reçu l’équipe et pointé du doigt l’excès de vitesse et les dépassements dangereux comme causes principales. « Les chauffeurs impliqués sont généralement dans la vingtaine », a-t-il ajouté.

En chemin, l’équipe a constaté l’état de dégradation avancée de la chaussée à Djeguénina, à 13 km de Bougouni, un facteur aggravant les risques d’accidents. À Bananzolé, elle a supervisé un détachement de gendarmerie qui, depuis le 15 avril 2025, effectue des contrôles routiers pour faire respecter le code de la route.

OS/MD (AMAP)

Bamako : Le Premier ministre reçoit une délégation nigérienne pour renforcer la coopération décentralisée

Bamako, 18 avr (AMAP) Le Premier ministre, le général de Division Abdoulaye Maïga, a accueilli, ce vendredi, une délégation nigérienne de la Direction de la décentralisation, de la déconcentration et de l’administration du territoire, conduite par l’ambassadeur du Niger au Mali, Abdou Adamou.

Au cours de cette rencontre, qui s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération entre les collectivités territoriales des États membres de la Confédération des États du Sahel (AES), le Directeur nigérien de la décentralisation, M. Abdoulkadri Hama, a expliqué les objectifs de la visite. « Nous sommes à Bamako pour harmoniser les approches dans le financement des collectivités et partager nos expériences afin d’accélérer l’intégration des collectivités et de développer un mécanisme endogène de financement local. »

Il a, également, souligné que l’opérationnalisation de la dynamique de l’AES au niveau des collectivités était au cœur des discussions.

En réponse, le Premier ministre malien s’est félicité de cette initiative qu’il considère comme « un pas concret » vers la mise en œuvre de la feuille de route de l’AES. « Cette rencontre renforce notre volonté de mutualiser les efforts et de nous adapter aux réalités locales », a-t-il déclaré.

Il a encouragé les acteurs des collectivités maliennes à s’inspirer de cette démarche et a insisté sur l’importance de « renforcer la communication pour une meilleure coordination ».

OS/MD (AMAP)

Suspension de la grève du SYNABEF après des avancées avec le gouvernement*

Bamako, 19 avr (AMAP) Le Syndicat national des banques, assurances, établissements financiers, microfinances et commerces du Mali (SYNABEF) a suspendu, vendredi soir, son mot d’ordre de grève lancé le jeudi 17 avril 2025, à l’issue d’une rencontre décisive avec le Premier ministre, annonce un communiqué de la Primature.

Lors de cette réunion, tenue en présence du ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social, Fassoun Coulibaly, des avancées significatives ont été enregistrées. « Nous saluons l’implication du gouvernement de la Transition dans la résolution de nos revendications », a déclaré Abdoulaye Keïta, Secrétaire général du SYNABEF, accompagné d’une délégation composée de toutes les sections du syndicat.

Le Premier ministre, au nom du Président de la Transition, le général d’Armée Assimi Goïta, a loué « l’attitude constructive » du SYNABEF. « Nous ne ménagerons aucun effort pour honorer tous nos engagements », a-t-il assuré, soulignant que « la préservation d’un climat social apaisé reste une priorité gouvernementale. »

OS/MD (AMAP)

Développement rural : Premier cadre de concertation avec les Organisations interprofessionnelles agricoles au Mali

Bamako, 18 avr (AMAP) « C’est par le biais de l’Agriculture que nous pourrons, sans conteste, gagner le combat contre la faim et l’extrême pauvreté », a déclaré, vendredi, à Bamako, le ministre de l’Agriculture, Daniel Siméon Kéléma, lors du premier cadre de concertation entre son département, le ministre de l’Élevage et de la Pêche, et les Organisations interprofessionnelles agricoles au Mali.

La rencontre, dans la salle de réunion de la Direction des finances et du matériel du ministère de l’Agriculture, vise à contribuer à la promotion des filières agricoles et à la responsabilisation effective des acteurs des organisations interprofessionnelles agricole dans leur gestion.

Le ministre de l’Agriculture a indiqué qu’il s’agit, « de façon spécifique d’informer et sensibiliser davantage les acteurs agricoles sur le rôle et les attributions des interprofessions, en matière de promotion des filières agricoles ; de définir une approche concertée de renforcement du cadre organisationnel des interprofessions ; d’identifier les difficultés majeures, spécifiques à chaque interprofession ; d’identifier, dans une démarche participative et concertée, les solutions appropriées aux difficultés identifiées entre autres. »

« L’Agriculture constitue un secteur stratégique et primordial de notre économie. Elle contribue à hauteur de 40% environ à la formation du Produit intérieur brut (PIB) et emploie 80% de la population active. A ce titre notre secteur agricole constitue le socle pour notre croissance économique, car 70% de la population en tire l’essentiel pour une prospérité partagée et de meilleures conditions de vie », a également expliqué chef du département de l’Agriculture.

Selon lui, pour atteindre rapidement d’objectif de la sécurité alimentaire et nutritionnelle le gouvernement du Mali  s’est engagé en faveur d’une agriculture compétitive, moderne et favorable aux exploitantes et exploitants agricoles. « Dans la perspective d’un développement harmonieux, cohérent et soutenu de notre Secteur agricole, à travers la mise en œuvre coordonnée des actions de promotion agricole, l’approche filière a été privilégiée dans la conduite de notre Politique de développement agricole », a-t-il poursuivi.

Cette approche implique l’organisation des filières agricoles, d’une part, et, d’autre part, le développement des chaînes de valeur à travers une politique de promotion des filières axée sur la responsabilisation effective des acteurs regroupés au sein d’interprofessions ; mais aussi et surtout l’inclusivité dans les échanges sur le développement, la modernisation et l’amélioration de la productivité du secteur agricole », a-t-il dit.

Les Organisations interprofessionnelles ont un rôle éminemment important dans le developpement et la promotion des filières agricoles. Elles ont pour missions, entre autres, de renforcer les capacités des membres; de favoriser des démarches contractuelles entre les membres contribuer à la gestion des marchés par une meilleure adaptation des produits aux plans quantitatif et qualitatif ; de collecter, traiter et diffuser les informations sur les produits de la filière ;renforcer la sécurité alimentaire sanitaire dans l’intérêt des utilisateurs et des consommateurs.

« Dans cette perspective que vous avez pu mettre en place, avec l’appui du Gouvernement et des Partenaires techniques financiers, seize Organisations interprofessionnelles agricoles dont treize (sont actuellement reconnues », a souligné le ministre Kéléma.

Il a invité les membres de ces organisations interprofessionnelles agricoles du Mali à une participation active et responsable aux réunions techniques mensuelles du Cadre, pour parvenir à des recommandations à même de contribuer à l’atteinte aux objectifs qui leur ont été  assignés.

Le président de l’Interprofession maïs et président du Cadre de concertation des interprofessions agricole au Mali, Bakary Doumbia, a remercié le ministre de l’Agriculture qui a pu organisé ce premier cadre de concertation. « C’est cette initiative que nous attendions pour jouer notre rôle et savoir quel ce rôle et ce que le département de tutelle fera comme accompagnement », a-t-il fait savoir.

  1. Doumbia a exhorté le ministre qu’il institutionnalise cette initiative pour le décollage des interprofessions.

ST/MD (AMAP)

 

Riziculture intensive : Une enveloppe de plus de 14 milliards de Fcfa pour atteindre l’autosuffisance d’ici 2030

La production nationale devrait atteindre à 5,5 millions de tonnes, contre environ 3 millions actuellement

Par Makan SISSOKO

Bamako, 18 avr (AMAP) Le Programme national du système de riziculture intensive (PN-SRI), doté d’un financement de 14,112 milliards de Fcfa, vise à porter la production nationale à 5,5 millions de tonnes, contre environ 3 millions actuellement. Dans une démarche résolue vers la souveraineté alimentaire, le gouvernement malien s’engage, à travers ce programme d’envergure, à mettre fin aux importations de riz d’ici 2030.

C’est dans ce cadre qu’un forum national sur le financement durable de ce programme a été organisé, jeudi à Bamako, par le ministère de l’Agriculture à travers la Direction nationale de l’agriculture (DNA).

a cérémonie d’ouverture était présidée par le Premier ministre, le Général de division Abdoulaye Maïga, en présence de plusieurs membres du gouvernement, notamment les ministres de l’Agriculture, Daniel Siméon Kelema, de l’Élevage et de la Pêche, Youba Ba, et du président de l’Interprofession de la filière riz (IFRIZ) au Mali, Faliry Boly.

La production nationale de riz pour la campagne 2023-2024 est estimée à 3 024 000 tonnes, contre 2 900 000 tonnes l’année précédente. Malgré ce progrès, le Mali continue d’importer du riz pour satisfaire la demande intérieure. Face à ce paradoxe, le PN-SRI a été conçu pour répondre au défi de l’autosuffisance, en misant sur l’augmentation de la productivité tout en respectant l’environnement et en améliorant les revenus des producteurs. Ce forum est une opportunité pour lever des fonds en faveur du financement du Programme élaboré, avec l’accompagnement de la Coopération allemande, sur une durée d’environ 10 ans.

Selon le Premier ministre, ce Programme s’inscrit dans une dynamique de transformation agricole durable en exploitant le potentiel agroécologique du pays. Le général de Division Abdoulaye Maïga a engagé le gouvernement à mobiliser 60% du coût total du projet et exhorté toutes les parties prenantes à travailler à la concrétisation de cette vision afin que « d’ici 2030, le Mali ne dépende plus des importations de riz ». Le Chef du gouvernement a précisé que cette initiative est en adéquation avec la vision du président de la Transition, de faire du Mali une puissance agricole et de jeter les bases d’une intégration économique avec les pays membres de la Confédération des États du Sahel (AES).

Il s’agit, selon lui, d’une réelle intégration fondée sur la préservation et la valorisation de nos potentialités économiques et naturelles, surtout au niveau du secteur agricole et rural, en vue d’assurer une croissance économique durable, facteur de création d’emplois et d’augmentation des revenus des exploitations agricoles. L’initiative s’inscrit en droite ligne de la vision «Mali Kura taa sira ka ben san 2063 ma» et de la Stratégie nationale pour l’émergence et le développement durable (SNEDD) 2024-2033.

Le ministre de l’Agriculture a déclaré qu’à travers ce Programme, les autorités sont en train de chercher à promouvoir la riziculture dans notre pays et en général dans l’espace AES. « Pour cela, nous avons beaucoup de potentialités, que ce soit en termes de terres aménageables, de cours d’eau et de ressources humaines. Les connaissances aussi en matière de recherche sont disponibles au Mali pour que nous puissions être autosuffisants en riz», a dit Daniel Siméon Kelema.

Pour ce faire, au-delà de l’augmentation des superficies, le ministre de l’Agriculture mise sur l’intensification de la production. Parmi les facteurs d’intensification, il a cité la technique culturelle basée sur le système riziculture intensive. M. Kelema a estimé que si ce Programme est mis correctement en œuvre, il va permettre de réduire les besoins en semences de près de 50%, en engrais de 50% et en eau de 30 à 35%. Mais également de contribuer à corriger les effets néfastes du changement climatique en diminuant l’émission des gaz à effet de serre.

Pour sa part, le président de l’Interprofession de la filière riz au Mali, Faliry Boly, a insisté sur l’importance de l’accompagnement technique des producteurs afin de valoriser pleinement le potentiel agricole du pays. La rencontre a été marquée par la signature d’un manifeste d’engagement des acteurs et une visite guidée des stands, manifestant la volonté commune de faire du Mali un pays autosuffisant en riz.

MS/MD (AMAP)

Kidal : La ministre Oumou Sall Seck s’engage pour l’emploi et la formation des jeunes

Bamako, 17 avr (AMAP) La ministre de l’Entrepreneuriat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Oumou Sall Seck, a reçu en audience, mercredi 16 avril 2025, Mohamed Ag Itouss, président de la Délégation spéciale du Conseil régional de Kidal pour des échanges axés sur les défis de l’emploi et de la formation dans cette région dans le Nord du Mali.

Mohamed Ag Itouss a exposé les difficultés majeures de Kidal, notamment le manque d’opportunités pour les jeunes. « Cette audience est essentielle, vu le rôle stratégique de votre ministère dans la lutte contre le chômage et la promotion de l’entrepreneuriat », a-t-il déclaré, exprimant sa gratitude à la ministre.

Il a plaidé pour le retour des services déconcentrés du ministère dans la région, soulignant que « la formation professionnelle et l’emploi sont des leviers pour maintenir les jeunes, encourager le retour des déplacés et des réfugiés, et assurer leur ancrage durable ».

En réponse, Oumou Sall Seck a réaffirmé l’engagement des autorités maliennes envers Kidal. « Cette région est une priorité pour le président de la Transition », a-t-elle assuré, dévoilant les grandes lignes d’un programme national ambitieux, suivi par le Premier ministre, le général de Division, Abdoulaye Maïga, et dédié au développement de la région. Elle a encouragé M. Ag Itouss à poursuivre ses efforts pour le retour des populations et à s’impliquer dans les projets du ministère.

D’autres rencontres sont prévues pour renforcer cette collaboration et soutenir le développement local de Kidal.

OS/MD (AMAP)

Le Mali dévoile sa Vision « Mali Kura 2063 » et la SNEDD 2024-2033 aux partenaires internationaux

Bamako, 17 avr (AMAP) Le Premier ministre, le général de Division Abdoulaye Maïga, a présidé jeudi au Centre International de Conférences de Bamako (CICB) la présentation de la Vision « Mali Kura Ɲɛtaasira ka bɛn san 2063 ma » et de la Stratégie nationale pour l’émergence et le développement durable (SNEDD 2024-2033) aux Partenaires techniques et financiers (PTF).

Placée sous le haut patronage du général d’Armée Assimi Goïta, président de la Transition, la rencontre marque une étape clé dans la construction du « Mali nouveau ». « Cette vision trace une voie claire vers le développement à l’horizon 2063, en s’appuyant sur les aspirations exprimées par le peuple malien lors des Assises nationales de la refondation », a affirmé le Premier ministre. Il a ajouté : « Nos choix stratégiques privilégient l’indépendance, la souveraineté et l’émergence économique, en valorisant les potentialités nationales et la résilience face aux crises. »

La SNEDD repose sur cinq priorités majeures, à savoir le renforcement de la souveraineté, de la paix et de la sécurité, la refondation de la gouvernance, la transformation économique et la croissance durable, le développement du capital humain et la résilience territoriale, ainsi que la gestion durable de l’environnement et l’adaptation aux changements climatiques.

« Le coût global de la SNEDD s’élève à 61 232,1 milliards de FCFA, soit 6 123,3 milliards par an, avec un besoin de financement complémentaire de 1 139 milliards de FCFA », a expliqué le ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou.

La Vision Mali Kura 2063 se décline en onze projets structurants, dont Farafina Jigine pour l’autosuffisance alimentaire, Yelen Kura pour l’accès universel à l’électricité, Industrialiser le Mali pour la relance industrielle, Kankou Moussa Seguina pour la valorisation du patrimoine, et Mali Vert et Bien-être pour l’écologie et la qualité de vie. « Ces initiatives visent à moderniser le pays, à promouvoir l’innovation et à renforcer notre intégration régionale et internationale », a souligné le Premier ministre.

Le Coordonnateur résident des Nations Unies au Mali, Khassim Diagne, a salué l’ambition de cette vision. « Nous allons mettre en place un cadre d’échange et de collaboration pour garantir un financement cohérent avec les priorités du Mali », a-t-il déclaré, réaffirmant l’engagement des PTF à accompagner le pays.

Le Premier ministre a rappelé les principes énoncés par le Président Goïta, inscrits dans la Constitution. « Nos partenariats doivent respecter la souveraineté de l’État, les choix souverains du peuple et la défense de ses intérêts », a-t-il insisté. Il a conclu : « Ces valeurs sont au cœur de notre vision pour bâtir un avenir prospère. »

OS/MD (AMAP)

Le Mali et la Banque mondiale renforcent leur coopération lors de la visite de Wencai Zhang à la Primature

Bamako, 17 avr (AMAP) Le Directeur général et chef de l’Administration du Groupe de la Banque mondiale, Wencai Zhang, a rendu, jeudi une visite de courtoisie au Premier ministre malien, le général de Division Abdoulaye Maïga, pour des discussions renforcer les liens de coopération entre le Mali et cette institution internationale de développement

La visite a permis d’échanger sur la vision des autorités maliennes en matière de coopération au développement et de discuter des stratégies pour maximiser l’impact de l’appui de la Banque sur la résilience et le développement socio-économique du pays.

« Nous saluons la qualité de notre collaboration avec le Mali et réaffirmons notre engagement à accompagner la Vision Mali Kura Ɲɛtaasira ka bɛn san 2063 ainsi que la SNEDD 2024-2033 », a déclaré M. Zhang. Il a également proposé un accompagnement technico-politique pour soutenir les efforts du gouvernement de la Transition.

DEMANDE D’APPUI BUDGETAIRE ET DES PROJETS STRATEGIQUES – Le Premier ministre, général de Division Abdoulaye Maïga, a sollicité la reprise de l’Appui budgétaire général (ABG) de la Banque mondiale pour soutenir le déficit budgétaire du Mali. « Nous comptons sur la Banque mondiale pour nous accompagner dans la réalisation de nos priorités nationales », a-t-il affirmé.

Il a également évoqué la reprogrammation du projet de réhabilitation de la route Sévaré-Gao, précisant que ce chantier sera conduit par le Génie militaire dès que les conditions sécuritaires le permettront, notamment dans les zones affectées par l’insécurité.

Le Chef du gouvernement a rappelé les trois principes fondamentaux définis par Son Excellence le Général d’Armée Assimi Goïta, Président de la Transition. « Toute coopération doit respecter la souveraineté du Mali, les choix stratégiques et de partenaires opérés par notre pays, ainsi que la défense des intérêts vitaux de nos populations », a-t-il insisté. Il a salué l’alignement de la Banque mondiale sur les priorités exprimées dans la Vision Mali Kura 2063 et la Stratégie nationale pour l’émergence et le développement durable (SNEDD) 2024-2033.

UN PORTEFEUILLE ACTIF DE 19 PROJETS – Les échanges ont également porté sur la prochaine reconstitution des ressources de l’IDA21, en cours de préparation. À la date du 31 mars 2025, le portefeuille actif de la Banque mondiale au Mali comprend dix-neuf projets, dont onze à caractère national et huit à caractère régional, pour un montant total approuvé de 1 796 millions de dollars US, soit environ 1 077,6 milliards de FCFA. « Ces projets reflètent notre engagement à soutenir le développement durable du Mali », a ajouté M. Zhang.

La rencontre, qui s’est déroulée en présence du ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou, a permis de poser les bases d’une collaboration renforcée, alignée sur les ambitions du Mali pour un avenir souverain et prospère.

OS/MD (AMAP)

Célébration des 76 ans du N’ko : Le ministre Daffé appelle à la souveraineté linguistique

Bamako, 17 avr (AMAP) Le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie Hôtelière et du Tourisme, Mamou Daffé, a présidé jeudi à la Bibliothèque nationale et de la documentation une conférence marquant le 76e anniversaire de l’écriture N’ko, créée en 1949 par le chercheur guinéen Solomana Kanté, rapporte le département en charge de la Culture.

« Le N’ko est un outil de liberté et de souveraineté retrouvée », a déclaré le M. Daffé, saluant la présence des légitimités traditionnelles et des acteurs culturels. Il a souligné l’importance de cette écriture, enseignée aujourd’hui dans les universités maliennes, à Harvard, Indiana (États-Unis) et en Égypte, comme vecteur de valorisation des langues nationales. « Le N’ko est un dénominateur et un démultiplicateur de langues », a-t-il affirmé.

La conférence a mis l’accent sur deux thématiques : « N’ko et Dambé » et « N’ko et NouvellesTechnologies ». Grâce à cette écriture, des documents en communication et santé sont transcrits, des livres publiés et l’apprentissage se démocratise via les réseaux sociaux et les formations informelles. « Nous devons surfer sur cet engouement pour retrouver notre souveraineté linguistique », a insisté Mamou Daffé, appelant à intensifier les efforts pour promouvoir le N’ko.

Dans l’imaginaire populaire, le N’ko symbolise une introspection et une reconnection avec la culture et l’histoire. Cette célébration s’inscrit dans le cadre de l’#2025AnnéeDeLaCultureAuMali, portée par le ministère pour bâtir un Mali nouveau, avec la culture comme pilier.

OS/MD (AMAP)

Le FMI débloque 129 millions de dollars pour soutenir le Mali face aux inondations de 2024

Bamako, 17 avr (AMAP) Le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé, mercredi 16 avril 2025, un décaissement de 129 millions de dollars (environ 74 milliards de FCFA) au titre de la Facilité de crédit rapide (FCR) pour aider le Mali à répondre aux besoins urgents causés par les inondations dévastatrices de 2024, annonce un communiqué du FMI.

Ce financement d’urgence, assorti d’un programme de référence de 11 mois, vise à renforcer la stabilité macroéconomique et à protéger les populations vulnérables dans un contexte de crises multiples.

« Le Mali a subi des chocs économiques majeurs en 2024. Après une vague de chaleur sans précédent en avril, des inondations extrêmes, d’une ampleur d’une sur cinquante ans, ont frappé le pays au second semestre », a déclaré M. Kenji Okamura, directeur général adjoint du FMI et président du conseil d’administration. Il a ajouté que « l’aggravation des risques sécuritaires, la baisse de la production d’or, les coupures d’électricité fréquentes et un rééquilibrage budgétaire plus marqué que prévu ont pesé sur la croissance ».

Les inondations de 2024 ont causé des dégâts considérables aux infrastructures publiques, à l’agriculture et aux moyens de subsistance, exacerbant l’insécurité alimentaire et les déplacements internes. « Ce financement d’urgence aidera à répondre aux besoins urgents de la balance des paiements, notamment pour financer l’importation de produits essentiels et la réhabilitation des infrastructures critiques », a précisé M. Okamura.

Dans le cadre du programme de référence de 11 mois, les autorités maliennes se sont engagées à renforcer la gouvernance budgétaire et la transparence dans l’utilisation des fonds. « Ces mesures visent à garantir une utilisation efficiente des ressources et à rétablir la crédibilité auprès des partenaires au développement », a souligné le responsable du FMI. Les réformes incluent l’élargissement de l’assiette fiscale, le renforcement de l’administration des douanes et une meilleure surveillance des entreprises publiques, notamment Énergie du Mali (EDM).

Le Mali fait face à des défis persistants, incluant une crise sécuritaire, une insécurité alimentaire généralisée et des restrictions financières aggravées par les récentes annonces de réduction de l’aide publique au développement. Le programme prévoit également un plan transparent pour apurer les arriérés intérieurs et extérieurs, tout en protégeant les ménages vulnérables via un renforcement des filets de protection sociale.

« Malgré un risque de surendettement modéré, les autorités doivent maintenir la discipline budgétaire et améliorer la rentabilité des entreprises publiques pour assurer la stabilité macroéconomique et stimuler la croissance à moyen terme », a conclu M. Okamura.

Ce décaissement, salué par les autorités maliennes, marque une étape cruciale pour atténuer les impacts des chocs exogènes et poser les bases d’une résilience économique accrue.

OS/MD (AMAP)

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