Mali : Lancement de l’opération « Dougoukoloko » pour rétablir la souveraineté nationale

Bamako, 30 avr (AMAP) Le président de la Transition, chef de l’État, a institué, par décret l’opération militaire « Dougoukoloko » qui vise à restaurer l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire malien, en s’appuyant « sur les Forces armées et de sécurité pour garantir un environnement stable et répondre aux aspirations du peuple malien. »

« L’opération ‘Dougoukoloko’ a pour ambition de réaffirmer la souveraineté de l’État, d’éradiquer les menaces terroristes et criminelles et d’assurer la libre circulation ainsi que la protection des personnes et de leurs biens », indique le décret présidentiel n°2025-0268/PT-RM du 25 avril 2025.

L’objectif final est un Mali sécurisé, avec une administration publique performante et une cohésion sociale restaurée. L’opération couvre l’intégralité du territoire national, divisé en trois théâtres d’opérations : (Théâtre Est (Gao, Ménaka, Kidal), avec un poste de commandement interarmées (PCIAT) à Gao ; Théâtre Centre (Ségou, San, Mopti, Bandiagara, Douentza, Tombouctou, Taoudenni), basé à Sévaré, Théâtre Sud (Kayes, Kita, Nioro, Koulikoro, Nara, Dioïla, Sikasso, Bougouni, Koutiala), localisé à Sénou.

Le chef d’État-major général des Armées, désigné commandant de l’opération, aura la charge de coordonner les actions et de proposer les moyens nécessaires pour atteindre ces objectifs. Les commandants de théâtre, nommés par décret présidentiel, « disposeront d’une autorité étendue sur les forces engagées et pourront prendre des mesures comme des restrictions de circulation ou des opérations de bouclage et de fouille. » Ils collaboreront avec les représentants de l’État pour assurer la sécurité et la défense civile.

L’opération « Dougoukoloko » s’inscrit, également, dans une dynamique de coopération transfrontalière, régionale et internationale. Elle bénéficie du soutien des autres ministères, coordonné par le ministre chargé des Forces armées.

Ce décret abroge l’opération « Maliko », instituée en 2020, et marque une nouvelle étape dans la lutte pour la stabilisation du Mali.

MMD/MD (AMAP)