La dengue : douze cas confirmés au Mali à ce jour

En matière de prévention, il est conseillé de dormir sous une moustiquaire imprégnée et de porter des vêtements pour éviter les piqures de moustiques

Bamako, 20 sept (AMAP) La situation de dengue au Mali est de 12 cas confirmés dont 6 hommes et 5 femmes, qui ont entre 14 et 20 ans, sur les 65 cas suspects enregistrés et notifiés au début du mois de septembre lors de la 36ème semaine épidémiologique, selon le directeur général adjoint de la Santé et de l’Hygiène public, Dr Kalifa Keïta.

Dr Keïta, lors d’une conférence de presse, mardi, au département de la Santé, a ajouté que ces chiffres ont été répertoriés dans les districts sanitaires des Régions de Mopti (Centre), Koulikoro et du District de Bamako, la capitale malienne.

Le représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Allé Baba Dieng, a indiqué, pour sa part, que « la situation n’est pas alarmante pour le moment au Mali. » Mais, il a estimé qu’ « il faut prendre le devant et communiquer dès le début pour qu’on puisse, ensemble, prendre les mesures de préventions. »

Il a indiqué que la situation est sous contrôle car les équipes d’investigation sont sur place. «La surveillance active et les équipes de prises en charge sont à pied d’œuvre et fournissent tous les efforts pour la prise en charge de tous les cas», a t-il assuré.

Le secrétaire général du ministère de la Santé et du Développement social, Abdoulaye Guindo, a souligné que le gros des surveillances « sont menées dans les quartiers,les communes et les ménages afin de voir et de constater tout phénomène qui n’est pas naturel. »

« Les agents de santé font la surveillance intégrée des maladies et organisent la riposte . C’est ce qui permet d’être prompt et d’avoir des réactions face aux maladies. À partir des signes de maladie, ils font la déclaration, c’est ce qu’on appelle ‘les cas suspects’, selon M. Guindo. Il a expliqué que c’est à partir de ces cas que les agents de santé font des prélèvements pour confirmer ou infirmer les cas de dengue.

Dr Charles Dara a expliqué que la dengue est une maladie due à un virus. Dans ce contexte le virus est transmis par un vecteur qu’on appel un moustique Aedes. L’infectiologue a précisé que la transmission est purement vectorielle, c’est à dire par la piqûre d’un moustique, excluant toute transmission par contact.

Par rapport au pronostic vital, il a expliqué que cela change selon la forme. Ceux qui font la forme asymptomatique ou classique la létalité est quasi négligeable.

Les formes graves hémorragiques peuvent aller jusqu’à 20%. Selon la qualité de la structure de prise en charge, elles peuvent aller jusqu’à 50%.

« Globalement, le temps d’incubation peut aller à 7 jours. La phase d’invasion est de 5 jours. Par contre la guérison dépend de la capacité physique du patient », a détaillé Dr Dara.

Il a assuré que le Mali dispose d’un système de surveillance épidémiologique très performant, « c’est pourquoi nous parvenons à détecter et notifier tout cas de maladie sous surveillance. » Pour prévenir cette maladie, Dr Charles Dara conseille de « dormir sous une moustiquaire imprégnée et de porter des vêtements qui mettent à l’abri du moustique. »

NS/MD (AMAP)

 

Concours de meilleures productions médiatiques sur les zoonoses : Fatoumata Napho de l’Essor, lauréate en presse écrite

Fatoumata Napho : «Je me disais que je pouvais participer à ce concours pour informer et sensibiliser la population par rapport au danger »

Bamako, 18 sept (AMAP) La journaliste de l’Essor, Fatoumata Napho, a remporté le concours des meilleures productions médiatiques sur l’approche «Une seule santé» et la prévention des maladies zoonotiques avec son article intitulé Zoonoses : un risque pour les humains, dans la catégorie presse écrite.

La deuxième place est revenue à Lassana Coulibaly en presse écrite. Dans la catégorie presse en ligne, Mohamed Kanouté de Mali 24 a occupé la plus haute marche du podium. Son dauphin est Youba Doumbia de Mali-tribune.

Pour la catégorie TV, Madi Bagayoko de TS.com a reçu le seul prix dans cette catégorie. D’autres confrères se sont distingués dans ce concours, notamment dans la catégorie radio. Maimouna Ibrahim Maïga de Radio Kledu est devenue la lauréate, suivie de Papa Kanda Kelly de la Radio Sagha de Mopti.

Les résultats du concours, à l’initiative du Réseau des medias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN) sur financement de Breackthrough Mali, ont été proclamés, jeudi dernier à la Maison de la presse.

La cérémonie a enregistré la présence de la directrice de Breackthrough action Mali, Dr Traoré Aoua Konaré, de la représentante de la plateforme «Une seule santé», Youma Sall, et du représentant de la Maison de la presse.

Les critères du concours ont mis l’accent sur l’originalité du travail, le style journaliste, le format, les sources, l’actualité. Les premiers de chaque catégorie ont reçues chacun un ordinateur portable. Les deuxièmes ont tous bénéficié d’un téléphone portable.

La directrice de Breackthrough, Dr Traoré Aoua Konaré, s’est dit convaincue que « tous les candidats ont bien travaillé mais, surtout, sûre qu’ils vont continuer dans ce sens. » Selon elle, 75% des maladies infectieuses sont d’origine animale. Il se trouve que ces maladies ne sont pas bien connues de la population et comme les journalistes constituent un créneau de partage d’information pour renseigner la population sur ces différentes maladies. « C’est pourquoi, au-delà du concours, la responsable de Breackthrough a incité ces derniers encore continuer à informer et sensibiliser la population. »

Pour la représentante de la plateforme «Une seule santé», la lutte contre la maladie passe par la promotion de la santé et celle-ci est basée sur l’approche «Une seule santé». « Les zoonoses sont des maladies émergentes. C’est pourquoi, les journalistes qui s’occupent des questions de santé ont exprimé la nécessité de jouer leur rôle dans la sensibilisation pour que ces maladies soient connues du grand public parce que la prévention contre la maladie passe aussi par les médias », a-t-elle expliqué.

Maimouna Ibrahim Maïga, lauréate explique que ce concours a été une expérience enrichissante pour elle puisque qu’elle « appris beaucoup de choses sur les zoonoses pour ensuite les transmettre au public. » Elle se dit fière d’elle-même, avant de souhaiter continuer « à éclairer davantage le public sur les dangers de ces maladies. »

Fatoumata Napho n’a pas dit pas le contraire. Celle qui anime les pages santé au quotidien national explique : «Je me disais que je pouvais participer à ce concours pour, non seulement informer la population par rapport aux zoonoses mais, aussi, sensibiliser cette population par rapport au danger».

NS/MD (AMAP)

 

 

Nahawa SANGARE

 

 

 

 

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