Humanitaire : Lancement du plan de réponse Mali 2025

Bamako, 21 janv (AMAP) Le plan de réponse aux besoins urgents et vitaux des personnes les plus vulnérables affectées par les conflits armés, les déplacements, les urgences sanitaires, et les chocs climatique au Mali a été lancé, mardi, au Centre international de conférence de Bamako (CICB).

Le ministre de la Santé et du Développement social, le colonel Assa Badiallo Touré, qui a présidé la cérémonie, a salué « les efforts de l’action humanitaire de l’année 2024 qui ont permis de sauver des vies et d’alléger les souffrances de plus de 1, 8 millions de personnes. »

Elle a exhorté « les partenaires du Mali à poursuivre cet élan dans l’intérêt du peuple malien et dans le respect de la souveraineté nationale. »

Le ministre a souligné que malgré ces efforts, « environ 6,4 millions de personnes, soit 27,7% de la population actuelle, ont besoin d’aide humanitaire et de protection. » « Le plan de réponse humanitaire Mali 2025 cible 4,7 millions d’entre elles, parmi les plus vulnérables, ayant besoin d’assistance dans les secteurs prioritaires tels que la protection, l’éducation, la sécurité alimentaire, la santé, la nutrition, les abris et articles ménagers essentiels, ainsi que l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement pour un montant de 771,2millions de dollars », a indiqué le colonel Assa Badiallo Touré.

Le coordinateur humanitaire par intérim pour le Mali, Khassim Diagne, a exprimé ses remerciements « aux autorités maliennes pour leur engagement et leur soutien indéfectible en faveur du mandat humanitaire, et les partenaires humanitaires pour leur dévouement et leur travail, au service des populations les plus vulnérables, souvent au risque de leur propre sécurité. »

Le ministre-commissaire à la Sécurité alimentaire, Redouwane Ag Mohamed Ali, a pris part à la cérémonie.

ST/MD (AMAP) 

Kangaba : Lancement de la campagne de communication médiatique de lutte contre la rage

Kangaba 18 janv (AMAP) Le lancement de la campagne de communication médiatique de lutte contre la rage dans le district sanitaire de Kangaba (Ouest) a eu lieu, jeudi, sous la présidence du premier adjoint au préfet du Cercle, Drissa Konaré, au groupe scolaire Soundiata Keita, a constaté l’AMAP.

La campagne a pour but de contribuer à la réduction de la transmission de la rage et vise à renforcer la mise en œuvre des activités communautaires de la campagne suivant l’approche « One Heath » pour réduire la morbidité et la mortalité liées à la rage.

Il s’agit d’appuyer le district sanitaire de Kangaba dans le lancement et la mise en œuvre de plusieurs activités à savoir coordonner les activités entre acteurs locaux ; en faciliter la coordination entre les différentes parties prenantes à la campagne ; renforcer les capacités des membres de l’équipe de la plateforme régionale et locale sur la campagne rage pour garantir une bonne compréhension des messages et des techniques de communication>

Il s’agit aussi de proposer des ajustements de stratégie de communication pour maximiser l’impact de la campagne en vue du recensement des chiens et chats et faire des recommandations pour renforcer les actions de sensibilisation et améliorer l’efficacité de la campagne.

Recenser tous les chiens et chats et les vacciner sont quelques-unes des recommandations formulées par le représentant du préfet et les experts à l’issue de la cérémonie.

SD/MD (AMAP)

Ségou : Les instructions du colonel Assa Badiallo Touré aux cadres socio sanitaires

Ségou, 15 janv (AMAP) Le ministre de la Santé et du Développement social, le colonel Assa Badiallo Touré, a tenu une rencontre, mardi, Ségou, avec des cadres socio sanitaires de la  région, au cours de laquelle elle les a instruits « à mettre en avant les critères d’intégrité et de loyauté envers le Mali dans le choix de leurs subordonnés »

Au cours de cette rencontre, en marge de la Journée nationale de la souveraineté retrouvée, la ministre de la Santé et du Développement social ministre a, également, instruit les directeurs de service, « à montrer le bon exemple et avoir un sens d’écoute. »

Elle a, aussi, exhorté les services « à une bonne collaboration et une bonne communication avec les partenaires sociaux », avant d’annoncer l’adoption en cours du Plan d’action des états généraux de la Santé.

Au nom des cadres socio sanitaires, le directeur régional du Développement social et de l’Economie solidaire, Dramane Coulibaly, a présenté le bilan de l’année écoulée et a évoqué des perspectives.

Il en ressort que dans le domaine de la santé, les services techniques ont organisé des Journées nationales de vaccination (JNV) polio avec un taux de 104% ; des campagnes de vaccination la rougeole et la rubéole avec un taux de 106%.

L’on note également l’organisation de trois grandes campagnes de rattrapage de vaccination de routine 0 dose (BCG= 5 725, Penta 3 = 6402, Polio 3 = 6459 ; 2 passages de Semaines d’intensification d’activités de nutrition (SIAN) avec des taux de couverture de 109% et 102% en Vitamine A ; 4 passages de Chimio prévention du paludisme saisonnier (CPS) avec respectivement 89%, 88%, 93% et 95% et la digitalisation des résultats.

Comme perspectives dans le domaine de la santé, M. Coulibaly a souligné l’ouverture du Centre de santé de référence (CSRéf) de Farako, le renforcement en personnel qualifié, le renforcement de la surveillance épidémiologique et la poursuite des activités de supervision et le renforcement des capacités du personnel.

Par rapport au développement social, le directeur régional a rappelé que de fortes pluies ont été enregistrées à travers la région surtout dans les cercles Bla, Ségou et Barouéli. Le débordement des eaux du fleuve Niger a affecté les populations riveraines dans les Cercles de Macina, Markala, Ségou et Farako.

« La Région a enregistré 54 cas d’inondation affectant 10 656 ménages pour 144 256 sinistrés dont 71 550 femmes. Il y a eu 8 cas de décès dont 4 femmes en plus d’autres dégâts. Sur un total de 144 256 sinistrés enregistrés 36 433 ont reçu des appuis en vivres et non vivres. Parmi ces bénéficiaires 18 209 ont reçu le cash transfert », a-t-il-expliqué en remerciant l’Etat, les collectivités, les partenaires et la société civile.

Selon M. Coulibaly, la Région de Ségou, depuis le mois de mai, connait moins de déplacés. « Nous constatons un affaiblissement du déplacement des personnes au niveau de la Région. Aujourd’hui, la Région compte 63 498 personnes déplacées internes (PDI) réparties dans 18 124 ménages. De juin 2024 à nos jours, il a été enregistré 9 alertes suite aux mouvements de populations impliquant 4 475 ménages pour 16 775 PDI », a-t-il-détaillé, indiquant que toutes les PDI enregistrées ont bénéficié d’assistance de la part des partenaires et de l’Etat.

Dramane Coulibaly a fait noter comme perspectives, le renforcement de la direction régionale en véhicules de supervision et en personnel qualifié ; l’amélioration du remboursement des prestations AMO et RAMED et le renforcement par rapport à l’enregistrement biométrique.

Le colonel Assa Badiallo a félicité les cadres socio sanitaires pour tout le travail réalisé, surtout dans la gestion des inondations. Elle a indiqué avoir pris note des préoccupations en les invitant à continuer sur cette lancée.

Par ailleurs, la ministre de la Santé et du Développement social a rappelé les 8 principaux axes de la Lettre de cadrage du chef de l’Etat, lors du Conseil des ministres inaugural, et dont le 4ème axe interpelle tout le personnel de la santé et du développement, de la protection sociale.

Assa Badiallo a annoncé que cette année son département compte promouvoir la santé, faire comprendre aux populations certaines maladies. Elle a insisté sur l’accueil dans nos structures de santé et informé du renforcement du personnel dans le domaine.

ADS/MD (AMAP)

Quelque 120 tonnes de produits périmés incinérées à Dio, près de Kati

Le stock détruit est essentiellement composé de boissons énergétiques, de couscous arabes, de mayonnaises, de biscuits, de chips, de bonbons et de dattes, impropres à la consommation

Kati, 09 janv (AMAP) La Direction régionale du commerce, de la consommation et de la concurrence du District de Bamako (DRCCC) a incinéré, mercredi, à Dio (près de Kati), 120 tonnes de produits alimentaires impropres à la consommation d’une valeur estimée à 800 millions de Fcfa.

Le directeur régional du commerce, de la consommation et de la concurrence du District de Bamako, Fousseyni Bamba a mis le feu aux produits périmés, en présence des représentants des consommateurs et du secrétaire général de la Direction générale du commerce, de la consommation et de la concurrence.

Ces produits détruits sont essentiellement composés de boissons énergétiques, de couscous arabes, de mayonnaises, de biscuits, de chips, de bonbons et de dattes, tous périmés et impropres à la consommation.

Le directeur régional, Fousseyni Bamba, a rassuré la population que « les opérations de retrait des produits périmés vont se poursuivre avec la même intensité et aucun point de vente ne sera épargné. » « Les commerçants qui proposent des produits périmés à la vente seront sanctionnés conformément aux dispositions de la loi portant protection du consommateur », a-t-il promis.

Conformément aux textes et aux missions de la direction régionale du commerce, de la consommation et de la concurrence du District de Bamako, les agents sont toujours sur le terrain à la recherche de produits impropres à la consommation.

« Nous sommes en mission tous les jours pour les protéger et nous demandons aux opérateurs économiques de déclarer les produits dont la date de péremption est atteinte à la direction régionale du commerce, de la consommation et de la concurrence du District de Bamako, pour qu’on puisse les enlever et les détruire conformément aux dispositions règlementaires », a lancé le directeur à l’endroit de la population.

Au nom des consommateurs, M. Mamadou B. Diarra s’est réjoui de l’opération et a invité « les autorités à poursuivre en justice les opérateurs économiques qui vendent des produits périmés sur le marché. »  Selon lui, la santé de la population en dépend.

Rappelons que ces stocks brûlés ce jour ont été saisis dans le seul mois de décembre 2024.

ALK/MD (AMAP)

Région de Ségou 2024 : Bilan et défis (Présentation de vœux par le directeur de cabinet du gouvernorat)

Le présidium lors de la présentation de vœux, dans la salle de conférence du gouvernorat

Ségou, 08 janv (AMAP) La Direction régionale des Douanes de Ségou, a mobilisé 14 692 987 119 Fcfa, a révélé le directeur de Cabinet du gouverneur, Bréhima Angoïba, lors de la présentation de vœux, mardi, dans la salle de conférence du gouvernorat.

« Pendant que la Direction régionale des impôts a mobilisé au compte du Budget de l’Etat, la somme de 6, 227 milliards de Fcfa pour la période de janvier à novembre 2024 soit un taux de réalisation de 91% par rapport à l’objectif annuel », a ajouté Bréhima Angoïba.

La rencontre a été un moment pour faire la revue rétrospective des principales activités menées dans les différents domaines de la vie publique au cours de l’année écoulée. Elle a regroupé notamment le président du Conseil régional de Ségou, porte-parole des élus, Siaka Dembélé, le maire de la Commune urbaine de Ségou, Nouhoun Diarra, les autorités administratives, coutumières, légitimités traditionnelles, les commandants des forces armées et de Sécurité.

L’année 2024 a été marquée par de nombreux évènements, au plan national et au niveau régional. Le directeur de cabinet du gouverneur s’est réjoui notamment de la sécurisation des personnes et de leurs biens dans la Région de Ségou, de la mise en œuvre de l’assainissement total piloté par la communauté dans 92 douze villages du Cercle de Baroueli, de l’émission par la Direction régionale du commerce et de la concurrence de 216 intentions d’importation d’une valeur de 9 615 780 Fcfa.Il a aussi salué la tenue des Activités de la 28e édition du Mois de la solidarité et de la lutte contre l’exclusion marquée par des distributions de vivres aux personnes vulnérables, handicapées et visites aux personnes âgées des Communes de Ségou, de Pélenganna  et de Sebougou et l’appui à la population du village de Farabougou.

Il ressort de son discours que 130 points d’eau modernes ont été réalisés par l’Etat et ses partenaires. Le nombre de forages réalisés par le président de la Transition s’élève à 11. Egalement 1 800 tonnes de sucre ont été affectés à la région pour faire face aux besoins de la population durant le mois de ramadan.

Et la prise en charge des dépenses de fonctionnement des services déconcentrés et décentralisés en 2024 s’est élevée 30 365 029 628 Fcfa ;

Sur le plan scolaire les résultats des examens durant l’année scolaire 2023-2024 affichent pour le Diplôme d’études fondamentales (DEF) 34,36% et le Baccalauréat général 21,51%.

M. Angoïba a invité à l’ensemble des travailleurs de continuer à servir avec le même dévouement, le même engagement et la même énergie qu’en 2024. Il a encouragé « l’esprit de bonne collaboration » et exhorté « à persévérer pour des résultats encore meilleurs au profit des populations. »

Pour mener à bien les différentes missions, le directeur régional du développement social et de l’économie solidaire Dramane Coulibaly a, au nom des directeurs régionaux, du personnel des services techniques de la Région de Ségou, souhaité la prise en charge d’un certain nombre de difficultés parmi lesquelles la vétusté, voir l’insuffisance des équipements et matériels de services.

La presse ségovienne, a par la voix de notre consoeur Ramata Konaté, directrice régionale de l’ORTM, souhaité plus d’accompagnement des services déconcentrés de l’Etat, plus de collaboration entre la presse et ces services. D’autant plus que l’année 2024 a été très difficile pour la presse avec le retrait de plusieurs partenaires, la fermeture de certaines ONG, le renoncement de contrats par certaines structures à cause des difficultés d’ordre politique et économique qui ont entrainé des manques à gagner au niveau des radios, empêchant le paiement de la redevance et conduisant à la fermeture de certaines d’entre elles par la Haute autorité de la communication (HAC).

La presse a également sollicité l’implication du gouvernorat pour l’acquisition d’équipements (ordinateurs, logistiques, dictaphones, caméras) pour les media, l’implication de la presse régionale dans la couverture des activités des hautes autorités du pays, du gouverneur et des services publics, l’instauration d’un cadre d’échanges semestriel entre le gouverneur et la presse régionale, l’organisation des sessions de formation au profit des hommes de média, l’enlèvement des ordures dans la cour de l’ORTM. Et, enfin, un chargé de communication du gouvernorat à l’instar des autres régions en vue de faciliter le travail des journalistes.

ADS/MD (AMAP)

 

 

 

Diéma : Plus de 60 000 enfants, de 6 à 59 mois, concernés par la campagne SIAN.

le 2ème adjoint au préfet Attayoub Ould Mohamed,  donne le coup d’envoi de la SIAN

Diéma, 21 déc (AMAP) La campagne de la Semaine d’intensification des activités nutritionnelles (SIAN), 2e passage 2024, lancée vendredi, concernera précisément 66 761 enfants de 6 à 59 mois qui recevront leur dose de vitamine A, à travers la stratégie de porte à porte, dans les 24 aires de santé du District sanitaire de Diéma (Ouest).

La cérémonie de lancement, qui s’est déroulée, comme à l’accoutumée au domicile du chef de village de Diéma dont le représentant, Fousseiny Sissoko, a accueilli la foule de femmes et d’enfants.

La représentante de la Coordination des associations et organisations féminines (CAFO), Kamissoko Kadiatou Sy, a fait savoir que ces nombreuses Journées nationales de vaccination (JNV) que l’Etat et ses partenaires organisent périodiquement, « ne sont jamais de trop, puisqu’elles visent le bien-être des populations, particulièrement les enfants. »

Kadiatou SY d’ajouter : « Celui qui vous aide à prévenir votre enfant contre les maladies vous veut du bien, car il contribue à alléger vos dépenses. » Elle a invité les femmes à une implication sans réserve pour la réussite de la campagne.

Abondant dans le même sens, la représentante de la Direction régionale de la santé de Kayes, Dr SIDIBE Mariam Keita, a demandé aux femmes, de laisser de côté leurs occupations, pour participer à la campagne, afin que leurs enfants « qui sont concernés puissent recevoir leur dose de vitamine A. »

Elle a adressé des remerciements aux autorités locales pour leur implication, ce qui, selon elle, dénote leur attachement à la santé des communautés. Elle a salué l’ONG HKI pour son soutien à l’organisation de cette importante campagne.

Elle a mis un accent particulier sur le Programme élargi de vaccination (PEV) de routine qui joue un rôle déterminant dans la prévention des maladies, tout en insistant sur le dépistage des cas de malnutrition chez les enfants.

Pour sa part, le premier adjoint au maire de la Commune rurale de Diéma, Abdoulaye Touré, a félicité les relais communautaires pour leurs efforts lors des campagnes et sans l’apport desquels, « il serait difficile d’obtenir des résultats. »

Le deuxième adjoint au préfet, Attayoub Ould Mohamed, s’est réjoui de la générosité du partenaire HKI.

Pour la réussite de cette activité médicale préventive, il a invité les parents à maintenir dans les maisons leurs enfants, afin que tous reçoivent leur dose de Vitamine A.

En administrant, par la bouche, le contenu de la capsule de Vitamine A à l’enfant Mahamadou Sissoko, âgé d’un an, le deuxième adjoint au préfet Attayoub Ould Mohamed,  a donné le coup d’envoi de la campagne SIAN,  dans le District sanitaire de Diéma.

OB/MD (AMAP)

Région de Kayes : Le SIDA, toujours une urgence sanitaire

Kayes, 11 déc (AMAP) Le directeur de cabinet du gouverneur de la Région de Kayes, Amadou Dicko, a présidé le 4 décembre 2024 la commémoration de la Journée Mondiale de lutte contre le SIDA et le lancement des activités du Mois de lutte contre le SIDA. dans la partie Ouest du Mali.

D’après M. Dicko, le thème de l’édition de cette année : « Suivons le chemin des droits rappelle que « le monde peut mettre fin à cette épidémie en tant que menace de santé publique, si les droits de l’homme bien protégés étaient mis au centre et le leadership confié aux communautés.

« La possibilité de mettre fin au SIDA va s’acquérir en atteignant et en impliquant toutes les personnes vivant avec le VIH, celles exposées au risque d’infection ou affectées par le virus, notamment les personnes les plus exclues et marginalisées et envisager la définition d’une politique volontariste, relire certains textes et imposer le respect des droits et la promotion de l’inclusion des toutes les communautés », estime Amadou Dicko.

Il s’agit pour le gouvernement, à travers le secrétariat exécutif du Haut conseil national de lutte contre le SIDA (HCNLS) et ses démembrements régionaux de minimiser les risques auxquels sont exposés 120 523 personnes vivant avec le VIH au niveau national, dont 31 247 à Kayes sur les 2 985 290 à dépister.

« Cependant, nous sommes encore loin de ces objectifs au regard des statistiques effectuées avec une prise en charge de seulement 60% des personnes vivant avec le VIH par les ARV ou Anti Rétroviraux (niveau national) et 5 757 l’année dernière à Kayes », conclut le représentant du gouverneur.

Pour le secrétaire exécutif régional du Haut Conseil National de Lutte contre le SIDA, Soumana Traoré, cette maladie mortelle qui entrave le processus de développement, constitue toujours constitue une urgence sanitaire à l’échelle planétaire malgré les progrès remarquables enregistrés ces vingt dernières années dans la riposte mondiale.

Grâce à ces progrès, on note la réduction des nouvelles infections de 60% par rapport à 1995 ; l’amélioration de l’accès à la thérapie antirétrovirale de près de 400% par rapport à 2010 et la réduction des 69% des décès liés au SIDA par rapport au pic de l’année 2004. « Ces progrès ne doivent pas nous faire oublier qu’il n’existe pas jusqu’à présent de vaccin contre le VIH et qu’on ne guérit pas du SIDA », a rappelé M. Traoré

Cette journée est une forte recommandation du Sommet mondial des ministres de la Santé tenu à Londres (Angleterre) sous l’égide de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), auquel participaient les représentants de 140 pays.

BMS/MD (AMAP)

Canicule au Mali : De nombreux décès constatés 

Dans la cour du Centre hospitalier universitaire (CHU) Gabriel Touré de Bamako

Bamako, 08 avr (AMAP) Le Centre hospitalier universitaire (CHU) Gabriel Touré de Bamako, au Mali, a enregistré 102 décès du 1er au 4 avril derniers avec 60% des victimes âgées de plus de 60 ans, ont annoncé des sources médicales.

Ces statistiques, fournies par le Service d’accueil des urgences (SAU) de l’hôpital Gabriel Touré, comparées aux 130 décès enregistrés pour tout le mois d’avril en 2023 appellent à agir pour éviter la catastrophe.

Le tableau n’est guère plus reluisant dans d’autres structures hospitalières alors que le pays connait une vague de canicule. Les températures ressenties sont très souvent très élevées. Le thermomètre affiche une moyenne de 40 à 45° Celsius dans la capitale voire plus dans d’autres localités du pays. Cette chaleur extrême serait à l’origine de nombreux décès, notamment chez les personnes du troisième âge, c’est-à-dire les 60 et plus.

L’ampleur de la situation suscite des appréhensions légitimes, mais aussi des interprétations erronées sur les réseaux sociaux. Des personnes sans scrupule alignent des chiffres dans leur post qui sont loin de la réalité.

Le Centre hospitalo-universitaire (CHU) Gabriel Touré qui s’inscrit dans la dynamique de partage de la bonne information a organisé, vendredi dernier, une conférence de presse pour expliquer la situation qui prévaut en vue de couper court aux folles rumeurs.

Le CHU Gabriel Touré entend surtout sensibiliser la population sur les risques encourus pendant cette période de forte poussée de chaleur par tout le monde, particulièrement par les personnes vulnérables, notamment les 60 ans et plus et les tout-petits, et sur les mesures à adopter pour se préserver d’un éventuel coup de chaleur.

La conférence était animée par le chef du département de la médecine d’urgence et d’anesthésie-réanimation, Pr Diango Mahamane Djibo. Le praticien hospitalier dans son exposé liminaire a tenu à préciser qu’il ne faut pas mettre ces décès sur le compte de la canicule.

L’esprit cartésien qu’il demeure toujours estime simplement qu’il faut des études pour cerner les causes réelles de ces nombreux décès très souvent constatés à l’arrivée à l’hôpital.

Le conférencier explique aussi que 60% de ces personnes décédées durant les quatre premiers jours du mois d’avril étaient âgées de plus de 60 ans. Selon lui, à cet âge, ces personnes sont parfois fragilisées par des pathologies chroniques comme le diabète et l’hypertension artérielle, entre autres. «On est en période de canicule qui décompense ces maladies chez les patients», souligne le Pr Diango Mahamane Djibo. Et l’anesthésite-réanimateur d’indiquer que les enfants à bas âge sont aussi très fragiles face à la canicule parce qu’ils n’ont pas suffisamment d’eau dans l’organisme pour affronter les températures extrêmes.

Le toubib relève également que lorsque la température ambiante augmente, l’organisme met en place plusieurs mécanismes pour faire baisser la température. «Si sa capacité de défense est dépassée, cela conduit à un déficit d’eau. Les effets secondaires de cette déshydratation sont notamment une importante fatigabilité, des maux de têtes, des nausées et la perte de conscience», énumère-t-il.

Pour le Pr Djibo, en raison de cette vague de canicule, la fréquentation de son service avait atteint, il y a trois jours, plus de 100 patients par jour contre une moyenne de 70.

Il invite la population surtout les aînés et les tout-petits à observer les mesures de prévention, notamment se soustraire à un environnement très chaud, se mettre à l’ombre et également boire de l’eau. Le conférencier conseille tout simplement d’éviter de donner de l’eau glacée à une personne lorsque sa température est en train de monter. Selon le spécialiste en médecine d’urgence, la bonne attitude, c’est de lui donner de l’eau tiède en petite quantité et à des petits intervalles pour la réhydratation.

Les autres établissements hospitaliers sont tous débordés. Le personnel hospitalier est un peu partout aux petits soins pour tenter de soulager les familles qui accourent avec leurs malades. Certains arrivent trop tard puisque ce sont des Décès constatés à l’arrivée (DCA). Les plus chanceux sont immédiatement pris en charge.

A l’hôpital du Mali, par exemple, une source médicale, « sans entrer dans le jeu des chiffres », confirme qu’il y a de nombreux morts parce que la capacité d’accueil de la morgue a été largement dépassée.

Cette source hospitalière explique simplement qu’un rapport a été adressé à la ministre de la Santé et du Développement social.

A l’hôpital du Point G, c’est le même constat. Dans cet établissement hospitalier, on a enregistré dans la semaine du 1er au 6 avril 34 DCA et 26 décès au service des urgences.

A l’hôpital de Kati, c’était aussi le même vécu ou presque. Selon une source hospitalière, l’établissement a enregistré dans la semaine 19 DCA et autant de corps déposés directement à la morgue.

MDD/MD (AMAP)

Aménagement des berges du fleuve Niger : les ambitions peinent à se concrétiser

Les berges de ce cours d’eau peuvent offrir mieux, s’ils sont bien aménagés

Par Fatoumata M. SIDIBE

Bamako, 27 mar (AMAP) Le fleuve Niger, appelé Djoliba dans son tronçon à Bamako, constitue un élément important du paysage dans la capitale malienne. Trois ponts (pont des Martyrs, pont Fahd, pont de l’amitié Sino-malienne) l’enjambent dans sa traversée de la capitale. Son lit et ses berges sont exploités par de nombreux citadins pratiquant des activités génératrices de revenus : pêche, maraîchage, extraction du sable. Ce qui fait du Djoliba une source de revenus pour des habitants de Bamako.

Les berges de ce cours d’eau peuvent offrir mieux, si elles sont bien aménagées. En la matière, les initiatives ont de la peine à prospérer, laissant ainsi les déchets régner en maître et engloutir les opportunités pour ceux qui ont le sens des affaires.

En effet, l’aménagement des berges du Niger ne peut-être qu’une aubaine non seulement pour l’économie de la capitale, mais aussi pour le bien être des humains et de la faune aquatique. Le cadre est idéal pour l’implantation de restaurants et autres lieux de distraction.

Aujourd’hui, les actions anthropiques ont érodé la beauté naturelle du fleuve. Lundi 18 mars, Zan Diarra arrose ses plantes sur les berges, près de la Place cinquantenaire. Il remplit directement son arrosoir dans le fleuve et vient humidifier ses planches de patate. Le passionné du maraîchage a vu les déchets coloniser les berges, année après année. Des aménagements auraient pu, à son avis, arrêter ce désastre. « De belles constructions sur les berges seraient rentables pour le fleuve et pour l’Etat », dit-il. Non loin de lui, un visiteur, qui a souhaité garder l’anonymat, contemple le fleuve. Le souhait de ce riverain est de voir l’Etat aménager, comme c’est le cas dans certains pays, des espaces verts pour la détente. « La proximité avec le fleuve procure un micro climat agréable dont raffole les clients », renchérit un chef cuisinier que nous avons rencontré dans son restaurant, construit sous forme de bateau sur les berges.

Le long du fleuve est un espace regorgeant d’énormes potentialités, mais il est délabré en plusieurs endroits de la ville. Selon l’ancien ministre de l’Urbanisme et de la Politique de la ville et ancien Premier ministre, Moussa Mara, les berges du fleuve doivent être utilisées pour plusieurs activités au lieu de les laisser à l’état sauvage. Moussa Mara précise que notre fleuve est comme un fossé laissant passer l’eau, les gens y jettent des ordures et il accueille les eaux usées. Alors qu’il peut être un espace de loisirs et de bien-être pour les citadins. « Quand j’étais ministre, nous avions un vieux projet d’aménagement du lit du fleuve en perspective pour le rétrécir et le rendre plus profond et plus navigable. Ce projet envisageait l’aménagement des berges par la construction d’immeubles pour rendre la ville de Bamako attrayante», se souvient l’ancien chef du gouvernement.

Il a vu un projet similaire au cours d’une mission au Maroc et souhaitait voir la même chose à Bamako. Les Marocains lui avaient d’ailleurs signifié leur disponibilité à aider à la réalisation de son souhait.

 

1 500 MILLIARDS DE REVENUS – De retour au pays, l’ancien ministre de l’Urbanisme et de la Politique des villes n’avait pas tardé à engager des études pour enfin monter un avant-projet dont le coût était évalué à 1.000 milliards de Fcfa. « Jamais dans l’histoire du Mali, on a eu un projet de cette taille. Il allait générer 1 500 milliards de revenus », précise M. Mara.

Selon lui, en remblayant le fleuve, le lit se rétrécit, ce qui le rend plus joli, plus profond et rempli. Des voies de la circulation routière étaient prévues sur le long des deux rives, de Sébénikoro à Moribabougou et de Kalaban-coro à Missabougou. Des espaces de loisirs comme un parc d’attraction et des espaces verts y seraient aussi construits.

e projet pouvait, en outre, s’élargir sur le recyclage des déchets liquides et l’aménagement des dépôts de déchets solides. Moussa Mara regrette de voir ce projet rangé dans les tiroirs alors qu’il l’avait présenté au président de la République d’alors. Celui-ci avait même souhaité que la présidence prenne le dossier en charge, en raison de son importance.

L’Agence du bassin du fleuve Niger (ABFN) a pour missions principales la sauvegarde du fleuve Niger, la protection des berges contre la dégradation, la dépollution des lits de ses affluents et de son cours d’eau principal. Le directeur général adjoint de cette Agence, Moussa Diamoye, rappelle qu’ils mettent en place un mécanisme financier de perception de redevances auprès des organismes préleveurs et pollueurs du fleuve Niger.

En d’autres termes, il s’agit de mettre à contribution ceux qui polluent ou qui utilisent le fleuve à des fins commerciales.

Le Dga de l’ABFN fait savoir qu’ils ont porté en 2019 un projet d’aménagement des berges du fleuve dans les zones urbanisées de Bamako qui faisait 22 km, de Kalanbabougou à Sotuba. Il s’agissait de réduire la section du fleuve Niger dans le District, parce qu’il y a beaucoup de constructions dans les servitudes. « Les gens qui ont des maisons dans cet espace sont dans le cadre de l’agression du fleuve», dénonce-il au passage.

« L’Agence a eu des partenaires pour réaliser le projet mais l’accompagnement que le partenaire a souhaité de l’État pour prendre certaines préoccupations n’a pas été pris en compte », regrette-t-il.

« Un projet similaire était porté par l’Agence de cessions immobilières (ACI) et la direction nationale de l’urbanisme. Quand Mohamed Aly Bathily est devenu ministre des Domaines et des Affaires foncières, il a essayé de mettre ces trois projets ensemble pour n’en faire qu’un et depuis lors, c’est son département qui s’en occupait », nous apprend M. Diamoye.

Et de souligner que le dernier acte concret qui a été posé dans le cadre de ce projet remonte à 2019. Un communiqué du Conseil des ministres a évoqué la durée du projet, soulignant qu’il allait contribuer à protéger le fleuve et donner un nouveau visage à la capitale.

En effet, il était prévu la construction de boutiques à usage commercial de grand standing et la création d’activités touristiques avec des bateaux pour générer des ressources. « À ce jour, précise Moussa Diamoye, l’Agence a pu réaliser quelques kilomètres d’aménagements mécaniques et biologiques des berges dans quelques régions. » « Depuis un certain temps, poursuit-il, l’Agence se bat pour que toute attribution de concession de parcelles qui devrait être faite dans les abords du fleuve requiert l’avis de l’ABFN pour voir son l’impact sur l’eau et sur les riverains. » Mais dans son action contre ceux qui occupent les servitudes du fleuve, elle est limitée «car en général, ce sont des personnes qui détiennent des titres fonciers délivrés par des administrations du pays.»

FMS/MD (AMAP)

Infertilité dans le couple : La femme toujours au banc des accusées !

Elles sont victimes de stress chronique, de frustrations, d’isolement et de dégradation de l’image de soi

Par Aminata DJIBO

Bamako, 02 fév (AMAP) Véritable problème de santé publique, l’infertilité dans le couple conduit souvent à des conflits sérieux dans la famille, voire à la rupture des liens conjugaux. Le plus souvent, c’est la femme qui fait les frais des accusations.

Au-delà de la famille, le jugement de la communauté pèse également beaucoup sur les épaules de la femme. Sans prendre de gants, certains l’accuse d’être, en grande partie, responsable de cette difficulté de procréer.

Oumou (Nom d’emprunt) s’est mariée, il y a 6 ans. Durant toutes ces années, elle a attendu en vain un enfant. Elle explique que la femme commence à souffrir de ce problème à partir de six mois de mariage. « C’est après quatre ans de mariage que j’ai commencé à vivre avec le stress à cause de la pression familiale. Je me sentais exclue du fait que j’étais la seule femme sans enfant dans notre grande famille. Je me demandais ce que j’ai fait à Dieu pour être infertile », confie-t-elle, avant d’ajouter qu’elle a suivi beaucoup de traitements afin de pouvoir procréer.

La jeune dame affirme avoir essuyé des critiques acerbes. « Ma belle-mère disait aux autres femmes de la maison que je ne pouvais pas enfanter. Elle souhaitait que mon époux prenne une autre femme », se souvient-elle. Et de déplorer le refus de certains hommes à collaborer franchement avec la femme pour trouver une solution au problème.

Selon elle, cette attitude du conjoint est la plus pénible à supporter. « Chaque fois qu’une femme, qui s’était mariée après moi, venait à accoucher, mon époux me demandait la raison pour laquelle ils ont eu un enfant avant nous ?», se rappelle Oumou qui trouvait toujours des formules pieuses.

Oumou explique que la femme qui peine à avoir un enfant doit faire face à une société intolérante. Elle en veut pour preuve les interrogations persistantes, rageuses de la communauté quant à la capacité de procréer de la femme qui sont vraiment stressantes pour l’intéressée. « Un comportement, soutient-elle, qui impacte la santé reproductrice de la femme. »

Marie, une femme courageuse, partage son parcours douloureux. Elle a fait cinq années de mariage sans pouvoir concevoir. « Chaque mois, c’était une déception. Le poids de l’infertilité semblait trop lourd à porter », confie-t-elle, des larmes aux yeux. Sa quête incessante pour devenir mère l’a conduite à une dépression.

Cependant, des ténèbres, émerge une lueur d’espoir avec l’histoire d’Élise. Malgré les difficultés à concevoir, elle bénéficie du soutien inébranlable de son mari et de sa famille. « Leur amour m’a aidée à traverser les moments les plus sombres. Nous avons abordé la question d’infertilité en toute compréhension et avec la manière la plus courtoise en vue d’arrondir les angles de la frustration », explique Élise avec un sourire empreint de gratitude.

La solidarité familiale a été son bouclier contre le découragement. Devenir mère est le désir profond de toute femme depuis son enfance. C’est pourquoi, l’on voit les petites filles porter les poupées au dos pour s’identifier à leur mère.

 

CONSULTATION PRÉNUPTIALE – Pour le psychologue Bourama Sangaré, l’infertilité est perçue par la femme comme « une atteinte à son estime de soi, une frustration, une incapacité à remplir son rôle. » Les femmes qui en souffrent généralement sont exposées au stress chronique au fur et à mesure que l’attente d’un enfant perdure.

« Découvrir qu’elle peine à enfanter est une frustration qui l’enfonce dans l’isolement et dans la dégradation de l’image de soi. Les sentiments d’échec chez ces femmes sont aggravés par la pression de l’environnement social », explique-t-il.

Par ailleurs, le gynéco-obstétricien Kokeina Oumar Koné apporte des éclaircissements sur cette difficulté d’avoir des enfants. En premier lieu, le praticien tient à préciser la différence entre une personne infertile et celle stérile. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’infertilité est l’absence de conception après 12 mois de rapports sexuels normaux en fréquence et en qualité, chez un couple qui vit sans contraception,

«On dit qu’elle est primaire lorsque la femme n’a jamais eu de grossesse. On le qualifie de secondaire quand la femme n’arrive pas à tomber enceinte après de nombreuses fausses couches», explique-t-il. Quant à la stérilité, indique Dr Kokeina Oumar Koné, c’est quand la femme ne peut pas tomber enceinte.

Le gynéco-obstétricien affirme que les anomalies des trompes constituent la première cause d’infertilité. Il explique que les infections au niveau des trompes, comme le microbe appelé «chlamydia», sont très fréquentes chez les jeunes. Le spécialiste signale que ce microbe, asymptomatique, agit en silence jusqu’à altérer les trompes de la femme infectée.

Le professionnel de la santé cite également les anomalies au niveau du vagin qui altèrent la qualité de la glaire cervicale (qui permet aux spermatozoïdes de passer pendant la bonne période). « Celle au niveau de l’utérus dont le fibrome, déclare-t-il, est considérée comme la deuxième cause d’infertilité chez la femme. » « Car ces fibromes, justifie-t-il, par leur volume et leur localisation, contribuent beaucoup à l’avènement de l’infertilité.

Les anomalies de l’ovulation, selon le praticien, sont aussi l’une des principales causes d’infertilité. Il ajoute que des facteurs environnementaux, l’alcoolisme, le tabagisme et l’obésité provoquent l’infertilité.

Dr Koné rassure la population qu’aucune étude n’a démontré que les contraceptions sont la cause de l’infertilité. Le praticien explique que l’infertilité concerne aussi bien la femme que l’homme. « Dans 100% des cas, précise-t-il, l’homme est fertile à 30% autant que la femme. » « Dans 30% des cas, poursuit-il, c’est un problème mixte. » Et les autres 10%, dit le medecin, portent sur des causes inconnues.

Il invite les femmes à adopter ou privilégier la consultation prénuptiale (consultation avant le mariage permettant de dépister des pathologies qui poseront problème en cas d’éventuelle conception Ndlr). « Toutefois, reconnaît-il, ceci n’est pas une pratique propre à notre culture. Il conseille aux femmes de traiter leurs infections et de vivre dans un environnement sain.

Selon le gynéco-obstétricien, il faut éviter l’alcool, le tabagisme et faire régulièrement du sport. Ce n’est pas tout, Dr Koné estime que pour se donner toutes les chances de procréer, il faut observer l’abstinence, être adepte de la fidélité ou adopter l’utilisation des préservatifs. « Dès qu’une femme sent qu’elle a des signes d’infections, c’est-à-dire des démangeaisons, des écoulements ou des odeurs, il faut forcément les traiter avant que ça ne devienne un problème sérieux», prévient Dr Kokeina Oumar Koné.

Au Mali, en ce qui concerne les infections, indique-t-il, il y a des traitements spécifiques. «On doit respecter les délais du traitement. Si ces infestions sont dues à des problèmes au niveau de l’utérus, cela nécessite une opération. Si c’est un problème d’ovulation, il y a des médicaments qui favorisent une bonne ovulation. Les traitements dépendent aussi des causes», dit-il, avant de résumer que le plus difficile, c’est de poser le diagnostic.

« Dans les cas où les trompes sont complètement détériorées, explique-t-il, le médecin peut effectuer une fécondation in vitro. » Dans les cas de ménopause précoce, on procède à l’insémination artificielle avec des spermatozoïdes de donneur, c’est-à-dire le don d’ovocyte. « Aujourd’hui, au Mali, on peut dire que sur cette pratique on a de bons résultats », se réjouit le spécialiste.

Les autorités et leurs partenaires déploient plusieurs actions de sensibilisation sur les questions liées à l’infertilité. Notamment avec l’appui d’ONG, qui œuvrent dans la santé sexuelle, sensibilise les femmes à utiliser la planification familiale au lieu d’opter pour des avortements répétitifs dans des conditions non médicales désastreuses qui entraînent l’infertilité. Ces organisations sensibilisent également les jeunes filles sur les infections sexuellement transmissibles en vue d’œuvrer pour un monde fertile.

AD/MD (AMAP)

 

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