Bafoulabé : Les enfants honorent les traditions du « Yogoro » et du « Salawalé »

Bafoulabé, 28 avr (AMAP) À Bafoulabé, les enfants perpétuent avec ferveur les traditions du « Yogoro » pour les garçons et du « Salawalé » pour les filles, des pratiques ancestrales qui incarnent la solidarité et le respect des coutumes maliennes, particulièrement à partir du 10e jour du Ramadan.

Une éducation ancrée dans les valeurs traditionnelles, Dans la société malienne, l’éducation des enfants reposait sur trois piliers : la famille, la communauté et l’école. Organisés en classes d’âge, les enfants apprenaient la sagesse, l’honnêteté et le respect des traditions. Au 10e jour du Ramadan, ils se réunissaient pour collecter l’aumône, une pratique unissant riches et pauvres dans la joie du chant et de la danse. « Ces moments renforcent l’entraide et la cohésion sociale », souligne un ancien de Bafoulabé.

Le 28 avril 2025, les enfants de Bafoulabé ont honoré cette tradition. Les garçons, dans le cadre du « Yogoro », ont préparé une ripaille collective avec les céréales collectées, tandis que les filles, qui ont fait le « Salawalé », ont offert leur première tartine à la reine du fleuve « Bafaro » en signe de gratitude. Ces gestes témoignent de la solidarité et de l’attachement des jeunes à leur héritage culturel.

Alors que le « Yogoro » et le « Salawalé » tendent à disparaître dans certaines régions du Mali, sous l’effet des nouvelles technologies et d’une méconnaissance croissante, Bafoulabé reste un bastion de ces pratiques. « Nos enfants montrent l’exemple en valorisant notre identité culturelle », affirme un membre de la société civile locale.

Face aux risques d’hybridation culturelle, les habitants de Bafoulabé appellent à préserver ces traditions. « La culture est notre identité. Protégeons-la pour les générations futures », insiste un responsable communautaire.

BM/OS/MD (AMAP)