La concertation sur la relecture de la Charte des partis politiques dit oui à la dissolution de tous les partis politiques

Les rideaux sont tombés, mardi, en début de soirée, sur concertation sur la relecture de la Charte des partis politiques mardi au Centre internationale de conférences de Bamako (CICB),

Bamako, 30 avr (AMAP) La phase nationale de la concertation des Forces vives de la Nation et des Maliens établis à l’extérieur sur la relecture de la Charte des partis politique a recommandé, mardi, la dissolution de tous les partis politiques, a constaté l’AMAP.

Au terme de deux jours de travaux, au Centre international de conférences de Bamako (CICB), les participants, elles ont également proposé le durcissement des conditions de création de partis politiques à travers une série de mesures allant de la fixation d’une caution de 100 millions de Fcfa pour la création d’un parti politique, à la limitation d’âge à 25 ans au moins et 75 ans au plus pour être dirigeant d’un parti politique.

Les partis doivent aussi avoir une représentation significative au niveau des régions et des cercles, ainsi que dans le District de Bamako.

« Les Forces vives de la Nation » ont, aussi, demandé l’installation du Général d’armée Assimi Goïta comme Président de la République pour un mandat de cinq ans, renouvelable à partir de 2025.

Les participants ont planché sur la réduction du nombre de partis politiques en appliquant des conditions restrictives de création et de financement, la relecture de la Charte des partis politiques, avec une réaffirmation du statut de chef de file de l’opposition ainsi que le nomadisme politique en cours de mandat. Ainsi, des propositions, des reformulations et des recommandations ont été formulées pour le renouveau de l’arène politique dans notre pays.

Au terme des débats autour de la première thématique (réduction du nombre des partis politiques), les participants ont, également, recommandé l’instauration de « plus de rigueur dans le fonctionnement » des formations politiques.

Ainsi, les chefs de village, de fractions ou de quartiers, les leaders religieux ne doivent plus, de l’avis du groupe thématique, participer aux campagnes électorales. Cette recommandation est aussi valable pour les organisations de la société civile.

S’agissant de la deuxième thématique, les forces vives de la Nation ont recommandé de supprimer le statut de chef de file de l’opposition. Et la troisième, interdit purement et simplement le nomadisme politique.

Dans le volet de la recommandation sur un mandat de cinq ans renouvelable, à partir de 2025, à un « président de la République », à l’instar de ses pairs de l’AES, les participants l’ont justifié par le fait de « donner le temps qu’il faut aux dirigeants actuels de continuer la gestion de l’État, maintenir les organes actuels et de suspendre toutes questions électorales jusqu’à la pacification du pays. »

Il s’agit, également, de faire l’audit du fichier électoral par une structure indépendante après la dissolution des partis politiques, de soumettre une demande d’autorisation de manifestation au représentant de l’État avant toute activité de manifestation, d’interdire les alliances contre nature dans la Charte des partis.

De même, ils ont proposé l’augmentation du montant de la caution pour l’élection du président de la République à 250 000 000 Fcfa ou de la monnaie en vigueur et l’instauration d’un scrutin à un seul tour.

Le Premier ministre, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le Général de division Abdoulaye Maïga, qui a présidé la cérémonie de clôture, a salué l’engagement et la détermination des Maliens à la réussite de cette concertation.

Le général de division Abdoulaye Maïga a rappelé la lettre de cadrage du Chef de l’État, le Général d’armée, Assimi Goïta. Selon lui, la relecture de la Charte des partis politiques fait partie d’un paquet de projets de textes légitilatifs devant contribuer à l’application de la Constitution, promulguée le 22 juillet 2023.

« La concertation a abouti à des recommandations claires et précises permettant au pays d’avancer et de tourner des pages obscures qui ont conduit à l’effondrement du Mali », a souligné le Premier ministre.

La cérémonie s’est déroulée en présence des membres du gouvernement dont le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des Réformes politiques et du Soutien au processus électoral, Mamani Nassiré.

NK/MD (AMAP)