Mali : L’Armée de l’air se restructure 

Des bases aériennes, des détachements air et des groupements de défense anti-aérienne ont été créés 

Bamako, 30 août (AMAP) Le ministère de la Défense et des Anciens combattants, a signé, mardi 16 août 2022, trois arrêtés portant création des bases aériennes, des détachements air et des groupements de défense anti-aérienne et de protection-défense des régions aériennes n°1, n°2 et n°3.

Le gouvernement, à travers ces textes, veut « mieux défendre l’espace aérien face aux multiples menaces ». Le premier arrêté prévoit de créer la Région aérienne n°1 qui compte des bases aériennes, des détachements air et des groupements de défense anti-aérienne et de protection-défense. En plus de la Base aérienne 100 (BA-100) à Bamako, la capitale, et la Base aérienne 1001 (BA-101) de Senou, la Région aérienne n°1 comprend, désormais, la Base aérienne 102 (BA-102) de Kayes (Ouest) et la Base aérienne 103 (BA-103) de Sikasso Sud).

Le deuxième arrêté concerne la Région aérienne N°2 composée de la Base aérienne 200 (BA-200) de Mopti et la Base aérienne 201 (BA-201) de Tombouctou (Nord).

Enfin, le troisième arrêté concerne la Région aérienne N°3 qui comprend la Base aérienne 300 (BA-300) implantée à Gao (Nord) et la Base aérienne 301 (BA-301) à Tessalit, dans la Région de Kidal. (Nord)

Chacune de ces Régions aériennes aura des détachements air et des groupements de défense anti-aérienne et de protection-défense. À cet effet, la Région aérienne n°1 aura comme détachements le Dét-Air1/1 de Bapho, le Dét-Air2/1 implanté à Nara, le Dét-Air3/1 à Nioro et le Dét-Air4/1 à Kolokani. Elle aura deux groupements (GDA1 et GPD1) dont les commandements seront implantés à Sénou, près de Bamako.

Concernant la Région aérienne N°2, ses détachements sont  le Dét.1/2 à Douentza et le Dét.2/2 à Hombori (Centre). Elle aura deux Groupements (GDA2 et GPD2) dont les commandements sont implantés à Sévaré (Centre).

Quant à la Région aérienne N°3, elle sera aussi dotée de deux Détachements et de deux Groupements, dont les détachements de Ménaka et de Kidal (Dét-Air1/3 et le Dét-Air2/3), dans le Nord du Mali,  qui sont placés sous l’autorité du commandement de la Région aérienne n°3.

Une instruction du chef d’état-major de l’Armée de l’Air fixe les détails de l’organisation et les modalités de fonctionnement des Bases Aériennes, des Groupements de défense anti-aérienne, des Groupements de protection-défense et des Détachements Air.

MD (AMAP)

Tournoi U20 UFOA-A : les Aiglons du Mali à la conquête du ticket de la CAN

Envoyé spécial

Seïbou S. KAMISSOKO

 Nouakchott, 30 août (AMAP) La sélection malienne junior de football entre en lice aujourd’hui, mardi, contre la Sierre Leone, avant de se frotter à la Guinée et de boucler la boucle de la phase initiale contre la Mauritanie, hôte du tournoi U20 de la Zone A de l’Union des fédérations ouest-africaines (UFOA) qui a démarré dimanche à Nouakchott.

Pour leur première sortie, les Aiglons du sélectionneur Demba Traoré en découdront avec la Sierra Leone, à 20h30 au stade Cheikha Boïdiya. Après la Sierra Leone, les Aiglons seront face à la Guinée Bissau, le 2 septembre lors de la deuxième journée de la phase initiale, avant de boucler contre la Mauritanie, le 5 septembre, au stade Olympique de Nouakchott.

La sélection nationale junior retrouve la compétition, après avoir raté la CAN 2021, dont la phase zonale s’était déroulée au Sénégal. Un très mauvais souvenir pour les Aiglons, dont plus de la moitié de l’effectif a été testé positif à la COVID-19, ainsi que des membres du staff technique.

Cette année, les champions d’Afrique 2019 abordent le tournoi avec la ferme intention d’aller jusqu’au bout ou, à défaut, atteindre la finale et se qualifier pour la CAN U20. «Pour nous, le premier objectif n’est pas de penser au trophée, mais à la qualification à la phase finale de la CAN. Nous allons tout faire pour franchir l’étape zonale», a confié à la presse le sélectionneur des Aiglons Demba Traoré, la veille du départ de la délégation malienne en Mauritanie.

«L’état d’esprit du groupe est bon. On sent que les jeunes sont motivés à relever le défi. Ils travaillent bien. Ils ont la hargne. Nous sommes optimistes. Ils ont les valeurs morales des sportifs, notamment la détermination et la volonté de se battre», a insisté le technicien.

«Pour le premier match, il n’y a qu’un seul mot d’ordre : la victoire. Ce premier match est très important, nous allons tout faire pour gagner et bien préparer les autres sorties», a-t-il conclu.

A son arrivée en Mauritanie, samedi dernier, le chef de la délégation malienne, Djibril Dramé, s’est fait le devoir de transmettre aux joueurs et à l’encadrement technique le message des autorités du Mali

«Les autorités et tout le peuple malien comptent sur vous pour porter haut le Drapeau national. A chaque fois que des sportifs se retrouvent à l’extérieur pour défendre les couleurs nationales, les autorités répètent la même chose : l’engagement et la détermination. Point besoin de vous dire que le football est la discipline la plus populaire au Mali. A travers votre prestation à ce tournoi, vous pouvez rendre heureux tout le peuple malien», a dit M. Dramé qui a été plusieurs fois sélectionneur de catégories d’âge.

Le tenant du titre, la Gambie fera son entrée en matière contre le Sénégal. Un remake de la finale de la dernière édition qui avait tourné à l’avantage des Gambiens, vainqueurs 5-1 aux tirs au but (2-2 à l’issue du temps réglementaire et des prolongations).

Les deux premiers de chaque poule se qualifient pour les demi-finales dont les vainqueurs décrocheront les deux tickets qualificatifs de la zone pour la CAN U20 (18 février-10 mars 2023 en Egypte).

C’est dire que les Aiglons de Demba Traoré devront atteindre au moins la finale (11 septembre au stade Cheikha Boïdiya) pour être présents au pays des Pharaons.

SSK/MD (AMAP)

Bamako : Vies de déplacés de la crise sécuritaire à Faladiè et Sogoniko 

Le souhait ardent des déplacés est de retourner, le plus tôt possible, chez eux afin de mener une vie décente

Par Jessica Khadidia DEMBÉLÉ

Bamako, 30 août (AMAP) Plus de 1 000 personnes déplacées vivent actuellement dans des conditions très précaires sur les sites de Faladiè et du Centre Mabilé de Sogoniko, à Bamako, la capitale malienne, Ces nombreuses victimes, contraintes de quitter leurs villages, suite aux attaques terroristes à répétition un peu partout au Mali, vivent dans des conditions très précaires, parfois dans des abris de fortune. Elles ne doivent leur survie qu’au soutien de l’État, des Organisations non gouvernementales et de bonnes volontés. Cependant, l’aide leur arrive, souvent, au compte-gouttes.

La Journée internationale du souvenir, en hommage aux victimes du terrorisme a été célébrée le 21 août 2022. Le thème de cette année était «Mémoire». Il a été choisi, après consultation des victimes et des associations qui travaillent avec elles. Au Mali, ce thème sied avec la situation des milliers de déplacés et de réfugiés que connait le pays depuis une décennie.

INSALUBRE ET BOUEUX – Sur les sites de Faladiè Garbal et du Centre Mabilé de Sogoniko, résident depuis quelques années, des centaines de déplacés internes. A Faladiè, premier constat : l’endroit est insalubre, boueux et nauséabond !!! Des abris en tôles, aux toits de paille maintenus par des bâches en plastique pour empêcher les eaux de pluie de s’infiltrer. A notre passage, deux enfants d’à peine 10 ans poussaient avec difficulté un charriot chargé de plusieurs bidons d’eau de 20 litres. Ils peinaient à faire avancer leur chargement dans la terre boueuse.

Nous regardons le sol et nous nous demandons où poser nos pieds, tant la surface était recouverte de boue. Ici, les eaux usées verdâtres attirent mouches, moustiques et autres bestioles férus de saleté. Le site est ainsi infesté par ces nuisibles qui causent de nombreuses maladies dont le paludisme. Des conditions de vie qui dépassent l’entendement. Les enfants jouaient pendant que leurs mères faisaient la cuisine, comme si de rien n’était, au milieu de ces immondices.

Nous demandons à voir le responsable du site. On nous guide tout droit vers Mariam Niagalé qui travaille à la Direction régionale du développement social. Avec son autorisation, nous avons pu échanger sur leurs conditions de vie avec certains déplacés dont Ama Diallo. Le vieil homme semble s’être habitué à ces conditions de vie au fil du temps. De lassitude ou de désespoir ? Sur une chaise, une houlette à la main, il nous explique qu’ « une personne qui trie les ordures pour les vendre afin de pouvoir se nourrir ne connait pas la saleté car c’est son quotidien ». Cependant, Amadou Djibo, un autre déplacé, qui est sur le site depuis trois ans, explique que la saleté dérange tout le monde. «C’est la saison des pluies qui aggrave cette situation », nous confie-t-il.

À notre passage, une équipe de la Croix rouge malienne offrait des moustiquaires aux déplacés. Selon les membres de cette équipe, les dons qu’ils font aux déplacés dépendent des besoins du moment. Pendant la saison des pluies, les moustiques pullulent dans la zone. C’est pourquoi, la Croix rouge a choisi de fournir des moustiquaires aux déplacés pour les protéger contre le paludisme. «Ils ne nous aident pas chaque mois mais tout le temps»,  témoigne le vieux Ama Diallo. « En cas de maladies, dit-il, c’est la Croix rouge ou le Samu social qui nous prennent en charge et gratuitement ».

«Ils ne nous aident pas chaque mois mais tout le temps», dit le vieux Ama Diallo

Ama Diallo, qui en a gros sur le cœur, nous informe que les déplacés ont besoin de denrées alimentaires, d’eau, de médicaments, de sécurité et d’éducation pour leurs enfants. Il se souvient qu’un sac de 50 kg de riz a été offert à chaque famille pour une durée de quatre mois. Selon lui, cela n’est guère suffisant car certaines familles n’ont même pas fait un mois avec leur sac.

Pour notre interlocuteur, c’est pendant la période de Ramadan qu’ils reçoivent le plus d’aide venant de généreux donateurs, comme quatre à cinq sacs de riz pour chaque famille durant ce laps de temps. Diallo, qui déplore leurs conditions de vie, signale qu’il n’y a pratiquement pas de donations de vivres sur les sites ces derniers temps. La responsable du site, Mariam Niagalé, confirme : cela fait deux voire trois mois que les déplacés de Faladiè n’ont rien reçu. Ils sont obligés de trier les ordures pour certains, de faire des petits boulots et mendier, pour d’autres, afin de survivre.

Pour le vieux Ama Diallo, le manque de travail est, également, un gros problème pour les déplacés. D’après lui, leur recherche de nouveaux partenaires afin de donner un travail décent à certains déplacés n’a rien donné. Certains font des petits boulots pour pouvoir nourrir leur famille. «Certains hommes coupent de l’herbe qu’ils vendent, d’autres deviennent des mendiants et certaines femmes sillonnent les maisons pour faire la lessive ». D’autres recupèrent les objets en plastique dans les ordures qu’ils revendent pour pouvoir manger», nous relate Ama Diallo, qui demande aux autorités et aux bonnes volontés de leur permettre d’avoir des terres pour cultiver ou des animaux à élever pour pouvoir subvenir à leurs besoins.

PAIX ENTRE COMMUNAUTÉS – Au total, 806 personnes déplacées sont sur le site de Faladiè, selon le dernier recensement. La première chose qui frappe à l’œil en ce lieu est l’harmonie entre les différentes communautés, en l’occurrence sonrhaïs, bozos, bambaras, tamasheks, dogons,peulhs. Les personnes interrogées ainsi que les responsables des sites s’accordent à dire que la paix règne entre les différentes communautés que la situation sécuritaire a réunies dans une communauté de destin.

Au Centre Mabilé de Sogoniko, l’ambiance était toute autre à notre passage. Ici, 306 déplacés sont logés dont des dogons et des peulhs, selon le responsable, Madi Noumogo. Certains vivent dans un grand bâtiment délabré. D’autres sous  des tentes offertes par les Nations unies. Les déplacés de ce site que nous avons interrogés sur leurs conditions de vie, reconnaissent que le service du Développement social fait du bon travail. Abdoulaye Boly, un vieux peulh est là depuis quatre ans. Il explique être venu dans ce Centre avec d’autres déplacés,  car le site de Faladiè n’était plus habitable à cause des eaux pluie.

Les déplacés que nous rencontrés remercient les organisations et les bonnes volontés qui leur viennent en aide dans la limite de leurs possibilités. Leur cri de cœur est adressé aux autorités pour plus de soutien.

Ils exhortent le gouvernement à stabiliser le pays pour qu’enfants ils puissent regagner leurs localités, retrouver leur familles et travailler leur terre « pour vivre dignement ». Même si d’autres, à l’image de la pauvre Djénèba Tinmin déplorent ne plus avoir de village où retourner car tout a été décimé par les terroristes et les habitants qui ont survécu ont dû se mettre à l’abris, ailleurs, pour échapper à d’autres attaques terroristes.

JKD/MD (AMAP)

Bla : Lancement des activités de la journée de reboisement à Yangasso

Bla, 30 août (AMAP) Le lancement des activités de reboisement dans le cercle de Bla, organisée par la Jeune Chambre Internationale (JCI) de Bla et ses partenaires a été présidé dimanche à Yangasso par le sous-préfet, Yaya Togo, a constaté l’AMAP.

C’était en présence de l’adjoint du maire de la commune, Issa Tangara, des responsables des services techniques, des représentants du conseil communal de la jeunesse, des femmes de la CAFO communale et plusieurs autres personnalités.

Le représentant du chef de l’exécutif local q saisi l’occasion pour remercier la JCI pour le choix porté sur son arrondissement parmi tant d’autres dans le cercle de Bla.

Le sous-préfet s’est dit convaincu que ces arbres qui seront plantés dans les services publics et privés de Yangasso contribueront fortement dans un bref délai à la restauration des terres dégradées, à la conservation de la diversité biologique, à l’embellissement de la ville de Yangasso et à la protection de l’environnement.

Il a remercié les partenaires de la Jeune Chambre Internationale comme l’ADICO, le B5 plus, le PGRL+ et l’entreprise HATTS pour leurs appuis constants à cette organisation pour la réalisation des activités.

Selon le sous-préfet, cette journée de reboisement de la JCI vient s’ajouter à d’autres actions déjà menées dans l’arrondissement de Yangasso parmi lesquelles le dépistage du diabète et de la tension au Centre de Santé Communautaire CSCOM.

Avant de déclarer lancer la journée de reboisement dans les services publics et privés de Yangasso, Yaya Togo a invité les bénéficiaires de prendre soin de ces jeunes plants et que c’est à ce prix que nous pourrons bénéficier de ces arbres dans l’avenir.

Selon le sous-préfet, l’arbre de chacun doit faire l’objet d’un suivi et l’édition prochaine les autorités et la JCI passeront voir l’état d’évolution de ces arbres.

Quant au président de la JCI de Bla, Docteur Soumaila Diallo, il a remercié toutes les personnes qui ont fait le déplacement, en commençant par les autorités administratives et politiques.

Selon le président, cette journée rentre dans le cadre de l’exécution du plan d’action 2022 de la JCI de Bla. Docteur Soumaila Diallo a profité de l’occasion pour présenter les membres de la JCI de San, de Ségou et de Bamako qui ont effectués le déplacement pour venir s’ajouter à eux afin de donner un éclat à la cérémonie de cette journée de reboisement.

Dans son intervention, le directeur de projet Amadou Diakité a fait une brève de l’historique de la JCI au Mali en général et à Bla en particulier. Selon M. Diakité la JCI a vu le jour dans le cercle de Bla le 20 Juillet 2019.

Cette journée de reboisement organisée par la JCI de Bla qui a été parrainé par Yaya Diarra dit Yani, président du district de football de Bla a concerné la plantation de 100 plants de plusieurs espèces d’arbres reparties entre la mairie, la perception, la clinique Djiguiya, le CSCOM et le Centre de Formation Professionnelle (CFP) tous de Yangasso.

Après le travail collectif, un pied d’arbre a été confié à chaque responsable de service y compris les collectivités, les groupements de femmes et de jeunes leaders pour l’amener chez soi et veillez sur ce jeune plant.

MO/KM (AMAP)

CHAN 2023 : Les Aigles locaux s’imposent face à la Sierra Leone

Bamako, 28 août (AMAP) L’équipe nationale locale de football du Mali a battu la Sierra Leone 2-1, samedi 27 août, dans une rencontre délocalisée au Libéria, au compte du match aller du dernier tour des éliminatoires du Championnat d’Afrique des nations (CHAN 2023).

Les buts maliens ont été marqués par Hamidou Sinayoko et de Ousmane Kamissoko.

Le match retour est prévu samedi prochain à Bamako.

Les hommes de l’entraineur Nouhoum Diané ont pris une belle option sur la qualification au tournoi prévu en Algérie.

Lors de la dernière édition, les Aigles locaux  ont terminé sur la deuxième marche du podium après une finale perdue contre les Lions de l’Atlas du Maroc.

MT/MD (AMAP)

Football : Les Aiglons du Mali bien arrivés en Mauritanie pour le tournoi U20 UFOA-A

Bamako, 27 août (AMAP) La sélection malienne U20 de football est arrivée en Mauritanie pour le tournoi U20 de la Zone A de l’Union des fédérations ouest-africaines (UFOA) qui démarre ce dimanche 28 août et la finale aura lieu le 11 septembre.

Logés dans la poule A, le Mali affronte le pays hôte, la Mauritanie, la Sierra Leone et la Guinée Bissau, alors que la Gambie, championne en titre, en découdra avec le Sénégal, finaliste de la précédente édition, le Cap-Vert, le Liberia et la Guinée.

Les deux premiers de chaque poule se qualifient pour les demi-finales et les finalistes décrocheront les deux tickets qualificatifs de la zone pour la Coupe d’Afrique des nations (CAN) U20, prévue du 18 février au 10 mars 2023 en Égypte.

Le sélectionneur Demba Traoré et ses protégés feront leur entrée en matière contre la Sierra Leone, lundi prochain à 19h30 au stade Cheikha Boidya de Nouakchott.

SSK/MD (AMAP)

Football : Les Aigles du Mali affrontent, en septembre, la Libye et la Zambie en amical

Bamako, 27 aout (AMAP) Les Aigles du Mali vont profiter de la prochaine fenêtre FIFA pour jouer deux matches amicaux contre la Libye et la Zambie, le 24 et 27 septembre, à Benghazi en Libye, a annonce la Fédération malienne de football (FEMAFOOT)

L’instance dirigeante a confirmé que les Aigles affronteront d’abord les Chipolopolo de la Zambie avant de jouer contre les Chevaliers de la Méditerranée.

Ces deux matches amicaux vont permettre aux Aigles de préparer les 3è et 4è journées des éliminatoires de la CAN, Côte d’Ivoire 2023. Après deux journées, le Mali occupe la première place de son groupe grâce à ses deux victoires 4-0 et 3-1 contre le Congo-Brazzaville et le Soudan du Sud.

Les prochains adversaires des hommes d’Eric Sekou Chelle sont les Scorpions de la Gambie. Ce sera une double confrontation en mars 2023, avec match aller à Bamako.

MT/MD (AMAP)

A Dio, près de Bamako, les fermes poussent comme des champignons 

Par Rokiétou MAÏGA

Bamako, 27 août (AMAP) Située à Magnambougou, village de la Commune rurale de Dio-Gare, Cercle de Kati et Région de Koulikoro, la ferme de Ousmane Diakité offre depuis 13 ans une gamme variée de produits agricoles. Avec le phénomène de «fermage» qui se développe de plus en plus autour de la capitale malienne, notamment à Baguinéda et périphérie, la Commune rurale de Dio, à 40 kilomètres seulement de Bamako, accueille  un chapelet de fermes.

Aménagée sur une superficie de 15 hectares, la ferme de Diakité est le résultat de son amour pour le travail de la terre. Fils d’agriculteur, sa passion pour l’agriculture n’a pas tardé à éclore. «Mes frères et moi travaillions au champ, et de fil en aiguille, j’ai pris du plaisir à gratter la terre», explique Ousmane. La ferme est composée en grande partie d’orangers de variétés différentes, d’un hectare de papayers et de melons encore à l’état brut.

Les variétés d’orangers s’étalent tout le long de la ferme. Les 2 000 à 3 000 pieds d’agrumes constituent son patrimoine. Le sol gravillonnaire de la zone s’adapte à tout type de cultures. Dans la ferme et aux environs, il cultive de la vigne, le pommier, ce qui peut surprendre, ou encore l’avocatier. L’orange du Mali «lemourouba», «le tengelo », de son nom scientifique citrux-tengelo, ou encore «le niva» qui a sa pulpe rouge, sont autant de variétés qui sur l’exploitation.

Le choix de cette production agricole s’explique par la rentabilité du produit qui, une fois planté, génère des bénéfices à long terme. «Après leur implantation, au bout de deux ans à deux ans et demi, ils commencent à donner les premiers fruits. Et cela est valable pour toutes les saisons», se réjouit Diakité.

Avec un investissement personnel et des prêts auprès de deux banques de la place, l’exploitation agricole de Diakité a débuté en 2009. Pour les cinq ouvriers qui y travaillent et le gardien, le travail de la ferme n’est pas de tout repos. Arrosage et désherbage par-ci, cueillette des fruits par-là, l’effectif est insuffisant, mais cela se comprend aisément. L’arrivée de l’hivernage fait que beaucoup d’entre eux rentrent chez eux pour les travaux champêtres en famille.

L’ensemble des produits de la ferme sont écoulés sur place. Un groupe de cinq hommes sont venus acheter chacun un kilo d’oranges à 350 Fcfa. Tous enseignants de la localité, ils préfèrent acheter directement à la ferme pour le prix car chez les revendeurs, il s’élève à 750 FCFA voire plus. Et en même temps, ils viennent profiter de l’air frais et pur que dégagent les plantes en harmonie avec la nature. «À la saison des fruits, c’est un véritable marché qui règne là», commente le gardien Kariba Diarra.

Électromécanicien de formation, Ousmane Diakité fait remarquer qu’il fait face à beaucoup de difficultés : la commercialisation des produits sur le marché avec la redoutable concurrence des importations, le manque de main d’œuvre qualifiée et la non-maitrise de l’activité agricole.

RM/MD (AMAP)

425 soldats ivoiriens de la MINUSMA déployés à Tombouctou, dans le Nord du Mali

Bamako, 27 août (AMAP) Quelque 425 soldats ivoiriens sont arrivés au Mali, en fin de semaine dernière, pour le compte 2è Bataillon de casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), basé à Tombouctou, dans le Nord du Mali.

Selon un communiqué de l’état-major général des Armées ivoiriennes, cité par le quotidien Fratmat, ce Bataillon est fort de 650 soldats au nombre desquels 56 officiers. Le contingent compte 25 femmes et est déployé pour un engagement de 12 mois à Tombouctou.

S’adressant aux soldats avant leur départ, le jeudi 18 août 2022, au cantonnement de AK Camp, selon la même source, le chef d’état-major général des Armées ivoiriennes, le général Lassina Doumbia, a dit son soulagement de voir enfin cette relève s’effectuer après plusieurs reports.

Puis, il a évoqué avec la troupe, les conditions particulières de ce déploiement, en revenant sur la situation des 49 soldats interpellés et détenus à Bamako.  « Vous devez rester des soldats ivoiriens, avec une parfaite connaissance de la mission et l’exécuter avec professionnalisme. Vous devez porter encore plus haut, cette renommée acquise durement en mission extérieure et qui est reconnue dans les instances onusiennes », a-t-il conseillé.

Évoquant les nouvelles dispositions réglementant l’exploitation par la MINUSMA de l’espace aérien malien, le chef d’état-major général ivoirien a recommandé le professionnalisme aux soldats.

SS/MD (AMAP)

Mali-Côte d’Ivoire : L’UEMOA fait de la médiation

Bamako, 25 août (AMAP) Le Comité interparlementaire (CIP) de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a annoncé, mercredi, l’envoi d’une délégation à Abidjan et à Bamako pour « un dénouement heureux » du différend né de l’arrestation des 49 militaires ivoiriens au Mali, rapporte l’Agence Anadolu.

Selon la même source, le CIP, réuni mercredi à Abidjan, s’est dit « vivement préoccupé » et a appelé « les hautes autorités de ces deux pays au dialogue ». Il s’engage à «se servir de la diplomatie parlementaire afin d’aboutir au règlement pacifique de ce différend opposant les deux Etats frères », selon une résolution lue par le premier secrétaire permanent, Sana Kandé, cité par Anadolu.

Le 10 juillet dernier, le gouvernement de la Transition du Mali a annoncé l’interpellation à Bamako de 49 militaires ivoiriens dont une trentaine appartenant aux forces spéciales, qualifiés de « mercenaires ». Le 15 août dernier, ces soldats ont été inculpés pour « tentative d’atteinte à la sûreté de l’État » par le juge d’Instruction du Pôle anti-terrorisme de Bamako.

Le Togo a été le premier pays à jouer le rôle de médiateur entre les deux Etats voisins. Et les premières négociations, démarrées à Lomé le 28 juillet dernier, n’ont pas permis d’enregistrer de progrès.

Les initiateurs de cette nouvelle approche de l’UEMOA espèrent trouver une solution à cette crise diplomatique entre la Côte d’Ivoire et le Mali.

SS/MD (AMAP)

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