À propos de Doukouné Coulibaly

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Burkina Faso : Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo nommé Premier ministre

 

Bamako, 7 dec (AMAP) Le Président de la Transition du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré a nommé ce samedi 07 décembre, Jean Emmanuel Ouédraogo, 44 ans, Premier ministre, apprend-on par un décret lu à la télévision nationale burkinabé (RTB) par le secrétaire du gouvernement burkinabè, Mathias Traoré.

Précédemment ministre d’État, ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Jean Emmanuel Ouedrago remplace Appolinaire Kyelem remercié 24 heures plus tôt.

Né le 26 décembre 1980 à Ouagadougou, Jean Emmanuel Ouédraogo est journaliste de formation. Avec une brillante carrière dans la presse le nouveau PM fut présentateur à la télévision nationale. Réputé humble et gros travailleur il dispose d’un court mais riche parcours politique depuis l’avènement du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration II (MPSR II) en septembre 2022.

Jean Emmanuel Ouedrago aura la lourde tâche de former un gouvernement de mission dans un contexte sécuritaire et géopolitique complexe marqué par la lutte contre le terrorisme, la concrétisation et le renforcement de Confédération des États du Sahel (AES).

KM/MD (AMAP)

Communiqué du Conseil des ministres du mercredi 20 septembre 2023

Le Conseil des ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 20 septembre 2023, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat.

Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a :

–    adopté des projets de texte ;

–    procédé à des nominations ;

–    et entendu des communications.

AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES ET REGLEMENTAIRES

1. Sur  le rapport du ministre d’Etat,   ministre   de   l’Administration   territoriale   et   de   la Décentralisation, le Conseil des ministres a adopté :

a) un projet de décret fixant les conditions de nomination et les attributions des Représentants de l’Etat dans le District de Bamako et les Arrondissements qui le composent ;

b) un projet de décret fixant l’organisation et les attributions des services propres des Circonscriptions administratives du District de Bamako ;

c) un projet de décret fixant le cadre organique des services propres de la Circonscription administrative District de Bamako ;

d) un projet de décret fixant le cadre organique des services propres des Arrondissements du District.

Les chefs des circonscriptions administratives sont les représentants de l’Etat et dépositaires de l’autorité de l’Etat dans le ressort territorial de la circonscription administrative.

Les présents projets de décret interviennent en application de la Loi n°2023-005 du 13 mars 2023, portant Statut Particulier du District de Bamako.

La réorganisation de la Circonscription administrative District de Bamako fait apparaitre pour la première fois des Circonscriptions d’Arrondissements dans le dispositif institutionnel du District de Bamako.

Les projets de décret adoptés précisent entres autres :

–    les attributions du Gouverneur du District qui sera appuyé dans l’exercice de ses fonctions par des Représentants de l’Etat dans les Arrondissements qui portent le titre de Sous-préfet ;

–    l’organisation des services propres des Arrondissements à l’instar des Arrondissements de l’intérieur ;

–    le  lien  fonctionnel  entre  les  Sous-préfets  et  les  Délégués  d’Arrondissements  de  la Collectivité District de Bamako ;

–    le profil et les conditions de nomination du personnel nécessaire à l’exécution des missions.

2. Sur le rapport du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, le Conseil des ministres  a  adopté  des  projets  de  textes  relatifs  à  la  ratification  de  la  Charte  du Liptako-Gourma instituant l’Alliance des Etats du Sahel, signée le 16 septembre 2023, entre la République du Burkina Faso, la République du Mali et la République du Niger.

L’Autorité de Développement intégrée des Etats du Liptako-Gourma regroupant la République du Burkina Faso, la République du Mali et la République du Niger a été créée le 03 décembre 1970 à Ouagadougou en vue de permettre aux trois Etats de mutualiser les projets de développement et l’exploitation des ressources naturelles de la région.

Toutefois, en dépit des résultats positifs atteints, la région demeure confrontée à un défi sécuritaire caractérisé,  notamment  par  des  attaques  de  groupes  terroristes  et  des  activités  des  bandes criminelles. Toute chose qui affecte la vie des populations et compromet la mise en œuvre des projets et programmes de développement.

C’est dans ce contexte que la Charte du Liptako-Gourma instituant l’Alliance des Etats du Sahel a été signée le 16 septembre 2023 entre la République du Burkina Faso, la République du Mali et la République du Niger.

Par cette alliance, les trois Etats décident de mutualiser leurs efforts pour apporter des réponses communes aux défis susmentionnés avec pour objectif d’établir une architecture de défense collective et d’assistance mutuelle.

Les Parties signataires s’engagent entre autres :

–    à œuvrer à la prévention, à la gestion et au règlement de toute rébellion armée ou autre menace portant attente à l’intégrité du territoire et à la souveraineté de chacun des pays membre de l’Alliance en privilégiant les voies pacifiques et diplomatiques et, en cas de nécessité, à user de la force pour faire face aux situations de rupture de la paix et de la stabilité ;

–    à assister et à secourir, toutes le Parties, de manière individuelle ou collective, y compris l’emploi de la force armée pour rétablir et assurer la sécurité au sein de l’espace couvert par l’Alliance.

La République du Mali est désigné dépositaire de la Charte.

3. Sur le rapport du ministre de l’Economie et des Finances, le Conseil des ministres a adopté un projet de loi portant loi de Finances pour l’exercice

Le projet de loi de Finances pour l’exercice 2024 est le septième budget présenté en mode programme depuis 2018.

Les prévisions des recettes budgétaires pour l’exercice 2024 s’élèvent à 2 377,111 milliards de francs CFA contre 2 304,475 milliards de francs CFA dans la loi de finances rectifiée 2023, soit une augmentation de 72,635 milliards de francs CFA correspondant à une hausse de 3,15%.

Les prévisions des dépenses budgétaires pour l’exercice 2024 s’élèvent à 3 063,742 milliards de francs CFA contre 2 994,470 milliards de francs CFA dans la loi de finances rectifiée 2023, soit une augmentation de 69,272 milliards de francs CFA, soit un taux de progression de 2,31%.

Le Budget 2024 présente un déficit global de 686,631 milliards de francs FCFA contre 689,995 milliards de francs CFA dans la loi de finances rectifiée 2023, soit une diminution de 0,49%.

4. Sur le rapport du ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du Territoire et de la Population, le Conseil des ministres a adopté un projet de décret portant affectation au Ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, de la parcelle de terrain, objet du Titre Foncier n° 520 du Cercle de Niono, sise à Niono, triangle de Niéguè Km

La  ville  de  Niono  est  confrontée  à  un  problème  d’engorgement  des  familles  aggravé  par l’insécurité qui a occasionnée l’afflux massif de déplacés internes. Pour pallier ce problème, le Titre foncier n° 520 du Cercle de Niono a été créé au nom de l’Etat.

La parcelle de terrain, objet de la présente affectation, d’une superficie de 38 hectares, 99 ares et 02 centiares, est destinée à satisfaire les besoins d’extension de la ville de Niono.

AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES

Le Conseil des ministres a procédé aux nominations suivantes :

AU TITRE DE LA PRIMATURE :

–    Chef de Cabinet au Secrétariat Général du Gouvernement :

Monsieur Mamadou TRAORE, Inspecteur des Services Economiques.

–    Contrôleur général adjoint des Services publics Contrôleur général des Services publics :

Madame SAMAKE Mouna TOURE, Ingénieur des Eaux et Forêts.

–    Contrôleur général des Services publics :

Monsieur Ousmane DIARRA, Administrateur civil, Membre du Corps Préfectoral.

AU TITRE MINISTERE DE LA DEFENSE ET DES ANCIENS COMBATTANTS :

Inspecteurs à l’Inspection générale des armées et services :

Colonel-major Fousseni Zan KEITA ;

Colonel-major Hamidou SAMAKE ; Colonel Adama Mamadou SANOGO ; Colonel Cheick Amadou Tidiane SOW.

–    Directeur général des Ateliers militaires centraux de Markala :

Lieutenant-colonel Djibril KANE.

–    Directeur adjoint de la Direction centrale du service de santé des armées :

Colonel-major Seydou Alassane COULIBALY.

–    Directeur adjoint de la Direction du génie militaire :

Colonel-major Abdourahamane OUOLOGUEM.

–    Directeur adjoint de la Justice militaire :

Colonel Jacques KONE.

–    Haut fonctionnaire de Défense au ministère des Mines :

Colonel-major Nicolas CISSE.

–    Haut fonctionnaire de Défense au Ministère de l’Energie et de l’Eau :

Colonel-major Seydou Noumoutié KONE.

–    Haut fonctionnaire de Défense au ministère de l’Urbanisme, de l’Habitat, des

Domaines, de l’Aménagement du Territoire et de la Population :

Colonel-major Adama DIARRA.

–    Haut fonctionnaire de Défense au ministère de l’Elevage et de la Pêche :

Contrôleur Général de Police Issa KONATE.

–    Haut fonctionnaire de Défense au ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation :

Colonel Salim Bamba KONARE.

–    Haut  fonctionnaire  de  Défense  au  ministère  du  Travail,  de  la  Fonction publique et du Dialogue social :

Colonel Olga BERTHE

–    Haut fonctionnaire de Défense au ministère de la Santé et du Développement social :

Lieutenant-colonel Moussa SIDIBE.

AU TITRE MINISTERE DE LA RECONCILIATION, DE LA PAIX ET DE LA COHESION NATIONALE, CHARGE DE L’ACCORD POUR LA PAIX ET LA RECONCILIATION NATIONALE

–    Secrétaire Général :

Monsieur Sidiki TRAORE, Inspecteur du Trésor.

AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION INTERNATIONALE

–    Directeur adjoint du Protocole de la République :

Monsieur Mamadou dit Mamary TANGARA, conseiller des Affaires étrangères ;

AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES

–    Inspecteurs à l’Inspection des Finances :

Monsieur Aliou KEITA, Inspecteur des Finances ;

Monsieur Seydou OUONOGO, Inspecteur du Trésor ;

Monsieur Mohamed SANGARE, Inspecteur des Finances ;

Monsieur Cheick Oumar KONE, Inspecteur des Finances ;

Monsieur Mahamane DEDEOU, Inspecteur du Trésor ;

Monsieur Mahamoud DRAME, Inspecteur du Trésor ;

Monsieur Seydou TRAORE, Inspecteur du Trésor.

AU TITRE DU MINISTERE DE  L’ENSEIGNEMENT  SUPERIEUR  ET  DE  LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

–    Directeur général du Centre national de la recherche scientifique et

technologique :

Monsieur Drissa SAMAKE, professeur de l’Enseignement supérieur.

AU TITRE DU MINISTERE DE LA SANTE ET DU DEVELOPPEMENT SOCIAL

–    Conseiller technique :

Monsieur Bakary DEMBELE, Administrateur civil.

–    Chargé de mission :

Monsieur Modibo COULIBALY, administrateur de l’Action sociale.

AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L’EAU

–    Directeur général de l’Energie du Mali :

Monsieur Abdoulaye Djibril DIALLO, Ingénieur.

AU TITRE  DU MINISTERE DE L’ENTREPRENARIAT NATIONAL, DE L’EMPLOI ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE

–    Chargé de mission :

Madame Kankou SISSOKO, Gestionnaire.

–    Directeur général de l’Institut national d’ingénierie de formation professionnelle :

Monsieur Mahamadou DIARRA, spécialiste en ingénierie de formation.

AU TITRE DU MINISTERE DE L’INDUSTRIE ET DU COMMERCE

–    Chargé de mission :

Madame Tabara KEITA, Economiste.

AU  TITRE  DU  MINISTERE  DE  L’HABITAT, DES DOMAINES, DE L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ET DE LA POPULATION

–    Secrétaire Général :

Monsieur Amadou MAIGA, ingénieur des constructions civiles.

–    Conseillers techniques :

Monsieur Sadou Mahamadou DIALLO, inspecteur des services économiques ;

Monsieur Adama Amadou COULIBALY, ingénieur des constructions civiles.

–    Directeur national de l’urbanisme et de l’habitat :

Monsieur Mahamadou OUOLOGUEM, ingénieur des constructions civiles.

AU TITRE DU MINISTERE DE LA COMMUNICATION, DE  L’ECONOMIE NUMERIQUE ET DE LA MODERNISATION DE L’ADMINISTRATION

–    Chef de Cabinet :

Monsieur Mohamed AG ALBACHAR, gestionnaire des ressources humaines.

–    Chargés de mission :

Madame Zarha Walet Hamed Idda, Gestionnaire ;

Monsieur Amara Ag Hamdona, Gestionnaire des Ressources humaines ;

Madame Mariam Walet ELHADJI, Economiste ;

Monsieur Moulaye Reggani HAIDARA,  Gestionnaire

Monsieur Fayçal AG AGALY, Economiste.

AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS

1. Sur le rapport du ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie Hôtelière et du Tourisme, le Conseil des ministres a pris acte d’une communication relative aux propositions d’actions pour la conservation et la gestion des bâtiments de l’ex-siège de l’Institut National des Arts.

L’Institut national des arts de Bamako est un établissement d’enseignement professionnel en Arts, Métiers et Animation socioculturelle créé en 1933 sous le nom la Maison des Artisans Soudanais qui devient plus tard l’Ecole artisanale de Bamako, puis l’Institut National des Arts en 1963. De sa création à nos jours, l’Institut a formé plusieurs hommes de culture, de célèbres artistes et hommes de médias.

De style néo-soudanais, les bâtiments de l’Institut National des Arts comprennent des ateliers, des salles de classes, des bureaux, une galerie d’exposition et une salle de spectacles.

Les difficultés d’accès, la vétusté des locaux et les inconforts liés aux pollutions et nuisance sonores ont rendu nécessaire la délocalisation de l’établissement.

C’est dans ce cadre que des nouveaux locaux ont été construits pour accueillir l’Institut dès la rentrée prochaine des classes.

Les actions suivantes sont envisagées pour la conservation et la gestion de l’ex siège de l’Institut :

–      préserver l’intégrité physique des bâtiments en tant qu’éléments du patrimoine culturel ;

–      réhabiliter et maintenir l’infrastructure dans un état fonctionnel ;

–      conférer à l’infrastructure une nouvelle vocation afin qu’elle continue à jouer son rôle de creuset de la créativité artistique, du savoir et du savoir-faire malien et en faire un des principaux centre d’attraction de la ville de Bamako.

2. Le ministre de la Santé et du Développement social a informé le Conseil des Ministres de l’évolution de la maladie à Coronavirus marquée par une augmentation du nombre de cas testés positifs par rapport à la semaine précédente.

Le Président de la Transition, chef de l’Etat a appelé la population au respect strict des mesures de prévention et de lutte contre la maladie.

 

Moussa Diallo : « La culture a beaucoup à donner pour freiner la déshumanisation du monde ! »

Propos recueillis par

Moussa BOLLY

Le talentueux musicien et entrepreneur culturel, mais aussi initiateur du Festival Spot on Mali Music parle avec le recul de son initiative. Il s’agit de permettre à des talents d’éclore grâce à des promoteurs ! Celui qui vit depuis de longues années à Copenhague (Danemark) sert de trait d’union entre la musique malienne et le showbiz mondial à travers le festival de musique «Spot on Mali Music» dont la 9è édition a vécu du 13 au 14 janvier 2023 à la Maison des Jeunes de Bamako

AMAP : Les rideaux sont tombés sur la 9è édition du «Spot On Mali Music» organisée du 13 au 14 janvier 2023. Que retenez-vous de cette édition ?

Moussa Diallo : Ce fut une superbe édition avec de belles découvertes d’artistes que je ne connaissais pas bien et qui nous ont émerveillés. C’est un bonheur à chaque fois de finaliser les éditions de «Spot On Mali Music» et de voir tant de talents qui sont plus ou moins connus même des Maliens. C’est tout un bonheur !

AMAP : Comment jugez-vous l’événement de cette année par rapport à la précédente édition ?

MD : Pour nous, chaque édition de «Spot On Mali Music» est toujours une réalisation innovante. On ne gagne rien les mains croisées et chaque édition a été pour nous un challenge. Pouvoir déjà réaliser chaque année une nouvelle édition, c’est vraiment gagner du terrain dans la pérennisation du projet. Toutes les éditions ont été de belles expériences pour nous et je pense aussi pour les artistes.

AMAP : Qu’est-ce qui vous a motivé à initier ce festival ?

MD : Étant donné que je suis moi-même musicien, depuis fin 1990 je viens régulièrement au Mali et je fais des tournées au Danemark avec des musiciens maliens comme Bassékou Kouyaté et son épouse Amy Sacko ; Zoumana Téréta (paix à son âme), Amy Tounkara que je fais tourner dans les écoles et pour qui j’organise aussi des concerts en Scandinavie, et tant d’autres musiciens. Chaque fois que je suis au Mali, je vois vraiment des multitudes d’artistes qui galèrent et qui me demandent comment est-ce que je peux les aider d’une manière ou d’une autre. Quand l’ambassade du Danemark a été ouverte au Mali, j’ai contacté les acteurs culturels danois pour voir ce qui était possible de faire. Ma première démarche était d’aider l’Institut national des arts (INA) et le Conservatoire Balla Fasseké Kouyaté. Et cela a pu se réaliser. Une collaboration a été établie entre le Conservatoire Balla Fasseké Kouyaté et un conservatoire très connu au Danemark, le conservatoire de musique à Aarhus. Et de là, nous avons eu un budget et j’ai initié un festival pour aider les artistes qui ne sont pas nécessairement au Conservatoire Balla Fasseké Kouyaté pour donner un peu plus d’envergure à notre projet.

AMAP : Quel est aujourd’hui votre regard sur la musique malienne ?

MD: La musique malienne est belle comme toujours. Je découvre de nouveaux talents. J’adore la musique malienne et je ne suis pas le seul, car là où je vis, il y a aussi beaucoup de personnes qui adorent la musique malienne. Ils sont nombreux les artistes d’autres horizons qui sont toujours émerveillés de collaborer avec les artistes maliens.
AMAP : Où en êtes-vous avec votre propre carrière musicale ?
MD : Je suis un peu moins engagé à faire des tournées et des concerts classiques. Je fais maintenant beaucoup de choses pour les enfants. J’écris ainsi des livres pour les enfants. Tout cela est devenu aujourd’hui ma passion. Je sors quelques disques de temps en temps, mais le show business a beaucoup changé. Sans compter que je suis aussi à un âge où je me focalise un peu sur d’autres activités d’appui comme «Spot On Mali Music». Cela me permet de partager un peu mon expérience. N’empêche que je joue toujours de temps en temps vigoureusement sur scène.

AMAP : Quel est l’impact de ce festival sur la musique malienne à ce jour ?

MD : Je ne peux pas dire exactement jusqu’à quel point cette initiative impacte la musique malienne. Mais je sais que pour les artistes, c’est une plateforme qui leur a permis de briller avec du matériel très performant. Elle leur a aussi donné la possibilité de rencontrer des promoteurs qui, éventuellement, pourraient les aider à ouvrir les portes du showbiz. On les met sur nos réseaux sociaux et il y a une bonne petite poignée qui a eu l’opportunité d’avoir des tournées à l’extérieur à travers «Spot On Mali Music». Je sais que Thierno Sam a fait des tournées grâce au festival. Tout comme Cheickna Sissoko a eu aussi des opportunités à l’extérieur. Et Mariam Koné, qui était du côté du Conservatoire, a fait aussi des tournées au Danemark.

AMAP : Quelles sont les grandes révélations des huit premières éditions ?

MD : La liste est longue (rires…) ! Mais vous pourrez toujours aller sur la page web de Spot On Mali Music (www.spotonmalimusic.org) pour avoir une idée de tous les artistes qui ont joué à notre festival comme les rappeurs Mylmo, Tal B, Ben Zabo, Cheickna Sissoko, Sadio Sidibé, M’Bouillé Koité… ; Faratuben, un groupe atypique né de la rencontre entre musiciens du Mali et du Danemark ? Son nom est un mélange de deux mots bamanan : Farafin (Noir) et Toubabou (blanc). Ils jouent de la musique bwa très dansante et traditionnellement jouée uniquement sur du balafon et des tamans.

AMAP : Bénéficiez-vous de l’accompagnement de l’État malien dans cette entreprise ?

MD : C’est un peu triste à dire. Mais le ministère en charge de la Culture n’a fait aucun effort, même par courtoisie pour l’ambassade de Danemark, pour venir ou envoyer quelqu’un aux différentes éditions de notre festival. C’est déplorable d’avoir un ministère de la Culture qui ne fait aucun clin d’œil aux artistes maliens et ne reconnaît même pas ou n’apprécie pas les aides qui sont apportées à des acteurs culturels pour aider la culture malienne. Je ne comprends pas trop cette attitude, mais c’est vraiment triste !

AMAP : Comment vivez-vous à l’extérieur la crise multidimensionnelle à laquelle le Mali fait face depuis plus d’une décennie ?

MD : C’est le monde entier en ce moment qui est dans l’impasse. Il faut que l’être humain devienne beaucoup plus spirituel et je pense que la culture a beaucoup à donner, pour qu’on devienne moins combatif et moins négatif. Nous vivons ces crises liées au néocolonialisme qui s’est impliquée et infiltrée dans la politique africaine depuis des décennies. Sortir de ça, de cette étreinte, n’est pas évident. Mais je pense que les Maliens ont eux-mêmes choisi de gérer leur destin sans l’implication d’acteurs de l’extérieur. Il y a certes du chemin à faire, mais je pense que nous allons pouvoir nous retrouver entre nous Malien sans qu’il y ai des clashes. Je l’espère de tout mon cœur !

AMAP : Cela a-t-elle affecté vos projets pour le Mali ?

MD : Oui ! Depuis 2012 j’étais en train de m’investir ici au Mali. J’ai construit une maison à Koulikoro pour faire des Workshop (ateliers) avec des artistes et des étudiants de l’extérieur. J’étais en train de m’y engager un peu comme un acteur culturel ici en m’investissant dans le tourisme afin de faire voir autrement ce beau pays, le Mali. Déjà en 2011, j’avais un grand nombre de touristes qui se préparaient à venir pour aller au festival d’Essakane (Tombouctou) qui était devenu à cette époque très populaire. Je m’étais vraiment investi en achetant des voitures et tous les autres moyens logistiques. Malheureusement, en 2012, le coup d’État et l’instabilité en Libye ont complètement déstabilisé tous mes projets.

AMAP : Quel appel lancez-vous aux artistes et à la jeunesse?

MD : Je leur dirai avant tout que c’est le travail qui paye. Il faut bosser, s’engager et se battre pour ses convictions et ce qu’on aime. Je suis convaincu que si on s’y met à fond, on trouvera toujours une solution pour avancer, pour concrétiser ses projets et réaliser ses ambitions. Je pense aussi que la musique est universelle. Un artiste comme Bassékou Kouyaté et tant d’autres l’ont prouvé. Travaillez bien sur votre instrument, sur votre show ou votre projet, et il n’y a aucune raison qu’il n’y ait pas d’ouverture. Sidiki Diabaté est un exemple à suivre par la jeunesse.

Vie de couple : Les secrets d’une relation amoureuse à distance


Par Mariam A. TRAORE

Bamako, 19 mai (AMAP) La vie de couple n’est pas un long fleuve tranquille. Une vie à deux fait la synthese de plusieurs options. Et plusieurs stratégies entrent en jeu. Il s’agit de la communication, la concession, le respect mutuel et, surtout, l’art d’entretenir la flamme. Ce dernier point devient difficile quand le couple vie séparément.

La distance est une épreuve difficile pour beaucoup de couples qui ont expérimentés la vie dans la proximité. Actuellement, au Mali, de nombreux couples vivent séparément pour des raisons professionnelles ou autres. Il leur revient de se réorganiser, tout en créant de nouvelles habitudes pour entretenir la flamme de l’amour. Il est conseillé aux couples, qui vivent séparément, de privilégier la communication, notammnet de rester connecté grâce aux messages et appels vidéos.

Il est nécessaire de créer un moment intime, à travers le téléphone. Ainsi, vous pouvez prendre soin l’un de l’autre. Le couple doit être imaginatif pour ne pas donner de la place à la routine et à la solitude. Heureusement, la technologie offre plusieurs canaux pour rester en contact et permettre au conjoint de surmonter la distance.

Pierre Teilhard Chardin dit vrai : «Ce n’est pas d’un tête à tête, ni d’un corps à corps, c’est d’un cœur à cœur dont nous avons besoin». Autrement dit, nous pouvons bien vivre loin l’un de l’autre et rester amoureux. La distance permet à certains couples de surmonter leurs difficultés pour enfin être complices.
Plusieurs couples ont finalement compris qu’en plus de la proximité géographique, plusieurs valeurs sont nécessaires dans une relation amoureuse. Plusieurs moyens existent pour rester ensemble malgré la distance. Il faut juste communiquer et se rassurer que le message passe bien. Attention !!! Il ne s’agit pas de harcéler l’autre, mais de donner des signes de vie.

Pour Mme Diakité Néné, la vie à distance a permis à son couple de se stabiliser. Comment la distance a-t-elle sauvé leur couple ? Le mari travaille dans une zone dite dangereuse au Mali. Le couple a opté de vivre à distance pour la sécurité de la famille. Ainsi, Néné et leurs deux enfants sont restés à Bamako.
«Nos échanges journaliers ont ravivé la flamme qui s’éteignait entre nous», dit-elle. Ce couple qui, selon les témoignages, ne pouvait terminer une conversation sans disputes, communique maintenant passionnément. Elle indique qu’elle a vite créé leur mode de communication. «Je me faisais un devoir de lui envoyer chaque soir un message de bonne nuit en lui indiquant qu’il me manquait. Au réveil, il a un message de moi avec ma photo et celles des enfants pour lui souhaiter bonne journée et lui dire que nous allons bien”, dit Mme Diakité. “J’ai aussi pris l’habitude, à travers des messages, de lui raconter mes aventures quotidiennes», nous confie Néné.
Au début, son époux ne réagissait pas à tous ses messages. Au fil du temps, il a fini par céder. «On se dit tout au téléphone. Mon homme avait de la peine à me dire -je t’aime-. Aujourd’hui, il le fait et nos conversations sont de plus en plus intimes et coquines», indique-t-elle. avec un large sourire.

LA FEMME PLUS CREATIVE – Autre cas, autre histoire. L’ingénieur Bouba travaille dans une mine dans la Région de Kayes (Ouest). La distance a permis à son couple de rester amoureux et soudé. «Ce sont nos retrouvailles que j’aime beaucoup. J’ai l’impression, chaque fois, que je commence une nouvelle relation. Quand je suis à Bamako, ma femme se surpasse pour me séduire. Elle est aux petits soins», dit-il.
Ce n’est pas tout. La distance a permis à sa femme de vaincre sa timidité. Il est heureux en nous confiant son secret : «J’adore nos moments de détente quand je ne suis pas sur place. Elle arrive à me surprendre. Elle m’étonne avec l’usage de certains mots. Ce mode d’échange a permis à mon épouse d’être beaucoup plus ouverte et de mieux s’exprimer».
Pour cet autre couple, la distance leur a épargné le divorce. Fifi, un nom d’emprunt, raconte qu’après dix ans de vie de couple, la routine a fini par s’installer. Tout était sujet de disputes. «Plus rien n’allait dans notre couple. Il arriva un moment où j’ai sérieusement pensé au divorce», se souvient Fifi.
Dieu fait bien les choses : son mari, qui est médecin, obtient une bourse de spécialisation hors du Mali. «J’étais soulagée qu’il parte pour que je sois enfin tranquille. Au bout d’un mois, il a commencé à me manquer. J’ai décidé d’établir une discussion saine entre nous. On se disait tout et rien. Mon mari a réussi à me séduire. Nos retrouvailles étaient chaleureuses et conviviales», assure Fifi.

Ce jeune couple nouvellement marié profite bien de la vie à deux. La distance ne les empêche plus de vivre ensemble, même si c’est de façon virtuelle. «Grâce aux nouvelles technologies, on peut faire beaucoup de choses sans être pour autant ensemble. Nous regardons des films ensemble et faisons des jeux», explique Amadou est assis dans un restaurant de la place à côté de son épouse. Avec l’aide de sa femme, ils se sont fixés des règles de base. Il s’agit de ne jamais interrompre la communication même si l’un d’eux est fâché.
Les incompréhensions doivent vite être aplanies pour ne pas laisser la place au doute et à la morosité. «Jusque-là, notre recette marche à merveille, à tel point que nous ne ressentons plus la distance. La complicité nous approche davantage et fortifie notre vie de couple», se réjouit l’épouse d’Amadou, en fixant du regard son mari comme pour confirmer. Un large sourire de son époux, qui n’arrêtait pas de taquiner sa femme, vaut toutes les confimations.
Si par le passé, la relation à distance des couples était compliquée et pouvait être une menace pour la vie de couple, tel ne semble plus être le cas. Cependant, le virus dans une relation à distance est l’infidélité. La recette de l’amour éternel est la confiance.
Il ne sert à rien de s’agiter ou d’avoir des pensées négatives. La meilleure conduite est de rester compréhensive face à un message ou un coup de fil manqué. Il est bon de donner à l’autre le temps de s’expliquer. Il est déconseillé de vouloir surveiller l’autre. La routine ne devra pas avoir sa place dans une relation à distance. Mesdames, soyez créatives. Ne vous lassez pas de séduire vos hommes. Le vide serait un grand danger pour votre vie de couple.

MAT/MD (AMAP)

Processus de Transition : Le corps diplomatique s’informe à bonne source

Bamako, 19 mai (AMAP) Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a rencontré, jeudi, dans son département, les chefs de missions diplomatiques et consulaires ainsi que les responsables d’organisations internationales accréditées dans notre pays.

Les échanges ont porté sur les avancées réalisées dans le cadre du processus de Transition, la situation sécuritaire et son impact sur la situation des droits de l’Homme, le processus de paix et les perspectives pour la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).

Parlant du processus de Transition, le ministre Diop a assuré que toutes les mesures relatives au processus politique sont conçues et réalisées dans une démarche consensuelle et inclusive. Conformément aux attentes largement exprimées par la population malienne lors des Assises nationales de refondation (ANR), les autorités ont pris des mesures fortes et irréversibles pour le retour à un ordre constitutionnel sécurisé et apaisé. « La convocation du collège électoral pour le référendum constitutionnel, le 18 juin 2023 s’inscrit dans cette dynamique », a soutenu Abdoulaye Diop.

Il a assuré que le léger glissement de calendrier pour la tenue du scrutin référendaire n’aura aucune incidence sur le respect du chronogramme de la Transition. L’installation de l’Autorité indépendante de gestion des élections (Aige), la mise en place en cours de finalisation de ses coordinations ainsi que le nouveau découpage territorial sont d’autres avancées évoquées par le ministre Diop.
S’agissant de la situation sécuritaire, le chef de la diplomatie malienne a soutenu que les Forces armées maliennes (FAMa) « poursuivent leurs offensives contre les organisations terroristes et remportent des succès tangibles sur le terrain. » Des succès qui ont été rendus possibles grâce au renforcement de l’outil militaire.

Le ministre Diop a développé la question des droits de l’Homme, soulignant que le gouvernement regrette « la campagne hostile de certains États et organisations internationales contre le Mali, en instrumentalisant » ce sujet. « Les opérations de lutte contre le terrorisme sont menées dans le strict respect des droits de l’Homme, d’autant plus qu’il s’agit de nos propres populations, a-t-il insisté.

RAPPORT FANTAISISTE – «L’affirmation du rapport, sans aucun fondement, de 500 victimes, sur une population évaluée à 4 000 personnes, est fantaisiste. Car, cela équivaudrait à 12,5% de la population de Moura, qui aurait été tuée, mais cette affirmation est surtout dangereuse car elle jette l’opprobre sur l’institution militaire et étatique, sans aucune précaution d’usage en matière d’enquête », a protesté le ministre des Affaires étrangères.
Parlant des partenariats, le ministre Diop dira que « notre pays inscrit désormais son action extérieure sur le respect de principes clés, à savoir le respect de la souveraineté du Mali, le respect des choix stratégiques et de partenaires opérés par le Mali et la prise en compte des intérêts vitaux du peuple malien dans les décisions prises. »

Sur la relance du processus de paix, Abdoulaye Diop a indiqué que malgré les difficultés rencontrées, le gouvernement reste attaché à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger.
Pour les perspectives à propos de la MINUSMA, notre pays ne fait pas mystère de sa forte réserve sur les trois options proposées par le secrétaire général de l’ONU concernant la configuration de la MINUSMA. «Car aucune ne répond aux attentes du Mali, au besoin de sécurité des Maliennes et des Maliens», a déploré le chef de la diplomatie malienne », précisant qu’il s’agit, pour la MINUSMA, de revoir sa posture, comment elle peut mieux aider les Forces armées maliennes (FAMa) à sécuriser les populations.
S’exprimant au nom de l’ensemble des chefs de missions diplomatiques et consulaires ainsi que les responsables d’organisations internationales accrédités dans notre pays, l’ambassadeur de l’État de la Palestine au Mali, Hadi Shebli, s’est réjoui en disant que ces rencontres permettent d’éviter des spéculations sur les réseaux sociaux. Il a apprécié les avancées dans le processus de Transition avant de déclarer d’être convaincu que l’agenda des élections sera respecté. «Il est dans l’intérêt de tous que les efforts soient conjugués afin de surmonter les difficultés et de relever le défis liés à la sécurité et le terrorisme», a reconnu Hadi Shebli. Il ajoutera que «personne ne peut nier aujourd’hui que la situation sécuritaire au Mali s’est améliorée».

OD/MD (AMAP)

Cercle de Bafoulabé : Vingt villages reçoivent leur certificat de fin de défection à l’air libre


Par Boubacar MACALOU

Bafoulabé, 18 mai (AMAP) Grâce à une ONG locale et son partenaire, l’Unicef, des villages des Communes rurales de Bafoulabé, Sidibéla et Mahina, dans l’Ouest du Mali, sont dotées de latrines. Des dispositions sont prises pour limiter la prolifération des mouches à partir des fosses septiques dans ces zones exposées aux maladies diarrhéiques et au paludisme.

Ces trois communes rurales ont foit des progrès dans la lutte contre la défection à l’air libre sous l’égide de l’ONG. Dix villages de la Commune de Sidibéla, huit de Bafoulabé et deux de Mahina ont d’obtenu leur certificat de fin de défécation à l’air libre, lors d’une cérémonie, le 12 mai 2023, à Sitacounadi, situé à 18 km au Nord-Est du chef-lieu de Commune rurale (Bafoulabé), en présence des autorités régionales, locales et communales.

On y notait aussi la présence des partenaires de l’ONG, de l’UNICEF et des services techniques locaux.
L’organisation de cette cérémonie de certification à Sitacounadi est le couronnement des efforts déployés par ce village qui a tenu tous ses engagements. C’est pourquoi Sitacounady a ravi la vedette aux sept autres villages, en se classant 1er.
Les communautés de ces différents villages se sont engagées à mettre fin à la défécation à l’air libre, après la réalisation d’ouvrages d’assainissement. L’idéal pour les populations rurales, c’est d’œuvrer pour que chaque famille soit dotée d’une latrine et de dispositif de protection (savon, cendre) pour limiter la prolifération des mouches à partir des fosses.

Dans le cadre de la lutte contre les maladies hydriques et le paludisme, en vue de la promotion de la santé en milieu rural, l’ONG intervient dans trois communes du Cercle de Bafoulabé, dans la Région de Kayes (Ouest), depuis octobre 2022.
Dans ces zones, les communautés rurales sont souvent très distantes des structures de santé. Pourtant, elles sont exposées à des maladies liées aux mauvaises conditions d’hygiène et au problème d’assainissement.
L’objectif de l’ONG est d’aider ces populations à lutter efficacement contre les maladies et d’augmenter leur production économique.

« Une population en bonne santé peut vaquer librement à ses occupations : faire paître ou élever ses animaux, les travaux champêtres ou encore la pêche. Des enfants en bonne santé peuvent aller à l’école facilement « , a dit le directeur de l’ONG, Mamoudou Diallo.
« Quand vous avez un environnement assaini, vous réduisez les cas de maladies de l’ordre de 75%. Les maladies diarrhéiques et le paludisme sont les plus dévastatrices et les plus courantes dans ce cercle. Elles causent des dégâts, notamment chez les couches les plus vulnérables (enfants et femmes)”, a expliqué M. Diallo

Il s’est dit “très satisfait” et s’est réjoui de l’accompagnement de l’UNICEF et de son partenaire, l’IMADEL, ainsi que de l’implication des services techniques.
“Cette bonne collaboration prouve que tout ce que l’Etat a prévu comme politique d’orientation a été pris en compte », a commenté Chaka Souleymane Sanogo, préfet du Cercle de Bafoulabé.
Il a, aussi, encouragé les communes bénéficiaires à prendre des actions rigoureuses pour aller vers l’assainissement total. « C’est ambitieux mais pas impossible », a estimé le préfet.
« J’ai le sentiment d’une mission accomplie. Notre mission était d’amener ce village à cet état. Aujourd’hui, il a atteint tout ce que nous avons visé comme objectif : une famille, une latrine. Il y a même des familles où il y a deux latrines et où toutes les mesures d’hygiène sont respectées”, a-t-il poursuivi.

“Mes impressions sont bonnes. Si le village persévère dans cette dynamique, nous allons réduire de façon significative les maladies liées au manque d’hygiène et à l’assainissement », a, pour sa part, laissé entendre Mamoudou Diallo
BM/MD (AMAP)

Khasso Damba : SOS pour une fillette souffrant d’une hernie ombilicale

Par Boubacar MACALO

Bafoulabé, 18 mai (AMAP) Au village de Khasso Damba, dans le Cercle de Bafoulabé, Makan Fanguédou et sa famille souffrent le martyre depuis 2022. Avec Fily Sangaré, son épouse, Fanguedou cherche, désespérément, la somme de 250 000 Fcfa pour la prise en charge de leur enfant, Hawa, qui attend une intervention chirurgicale à l’Hôpital régional Fousseyni Daou de Kayes, dans l’Ouest du Mali.
Leur fillette est atteinte d’une Hernie ombilicale (HO) et les parents lancent un « SOS » pour la sauver. Selon certaines sources médicales locales, la petite Hawa doit subir une intervention avant l’âge de cinq ans pour éviter des complications.

“Mon mari et moi avions conduit notre fille à l’Hôpital régional de Kayes en mars 2022 pour une intervention chirurgicale. Mais, la somme de 250 000 que le médecin traitant a demandée était au-dessus de nos moyens. Nous ne savons pas comment la réunir et notre fille souffre souvent de douleurs”, explique Mme Fanguédou,
“Pire, quand elle pleure, la partie affectée devient volumineux, à tel enseigne que ses frères et sœurs la prennent pour un ballon, ajoute Mme Fanguédou, qui lache, philosophiquement : “Le pauvre à tort.”
“Pour l’instant, nous n’avons entrepris aucune démarche auprès des autorités, car nous vivons dans un milieu rural, loin des autorités”, a laissé entendre M.Sangaré.

Il y a trois ans, le couple Fanguédou a donné naissance à des triplés dont un garçon, au Centre de santé de référence (CSRéf) de Bafoulabé. Hawa, l’une des filles, “souffre d’une hernie par défaut de fermeture du canal ombilical”.
Depuis lors, les soucis ont commencé pour cette famille qui vit dans la pauvreté. Le père, Makan n’arrive pas à assurer les trois repas réguliers, faute de ressources financières, a fortiori, prendre en charge la fille malade.
Khasso-Damba est un petit village de la Commune rurale de Bafoulabé à 10 km à l’Est. Dans cette localité, la vie est difficile. Beaucoup de ses habitants vivent dans la précarité.

“Nous vivions de l’agriculture. Aujourd’hui, les terres ne sont plus fertiles. À cela, s’ajoutent les effets néfastes du changement climatique. Rares sont les familles dont les champs peuvent produire 10 sacs de céréales lors des récoltes. Le hic ? Certaines sont obligées de vendre quelques sacs de céréales pour nourrir les membres de leur famille”, dit le père de la fille.

BM/MD (AMAP)

Les agences de presse de la « Coopération islamique » discutent du rôle des médias dans le développement durable

Djeddah, 15 mai (UNA-AMAP) L’Union des agences de presse de l’Organisation de la coopération islamique (UNA) organisera, jeudi 18 mai 2023, à Kazan, en Russie, un forum des médias intitulé « Russie – le monde islamique : coopération des médias pour le développement durable, Développement et prospérité économique », dans le cadre du Forum économique international « Russie – Monde islamique : Forum de Kazan 2023 ».

Le forum est organisé en coopération avec l’agence « Tatmedia » de la presse et la communication de masse au Tatarstan, avec la participation du Département de l’information du Secrétariat général de l’OCI, du Centre islamique pour le développement du commerce, et un certain nombre d’agences de presse dans les pays de l’OCI et en Russie, en plus d’un groupe de médias internationaux influents.
Au cours de ses sessions, le forum discutera des questions liées à la coopération médiatique entre la Russie et le monde islamique au service des questions de développement économique.

La première session aborde le rôle des médias comme moteur du développement durable et du partenariat économique, tandis que la deuxième session passe en revue les pratiques des mesures pour renforcer les partenariats avec les médias au niveau international.
Le directeur général par intérim de l’union des agences de presse de l’OCI, M. Mohammed bin Abd Rabbo Al-Yami, a déclaré que le forum représente une occasion de discuter des défis et des problèmes actuels des médias d’un point de vue international, de développer des relations et échanger des informations entre les agences de presse, et renforcer la coopération pour promouvoir les valeurs de paix et de tolérance dans le domaine des médias.

Al-Yami a souligné que l’organisation du forum par l’Union s’inscrit dans le cadre de ses efforts pour jouer un rôle efficace dans le développement des organes médiatiques dans les pays islamiques en employant une expertise internationale et en élevant le niveau de coordination entre les agences de presse membres d’une manière qui contribue grandement à renforcer leur présence et leur participation aux événements internationaux.
Pour sa part, le chef de l’agence républicaine « Tatmedia » pour la presse et la communication de masse, Aidar Salimgarayev, a déclaré : « A l’heure actuelle, les médias sont le moteur du développement durable et du partenariat économique entre les pays, et pour cette raison, la coopération médiatique, ou ce qu’on appelle la « diplomatie des médias », renforce la diplomatie des pays dans les circonstances modernes et offre un accès égal à l’information », soulignant à cet égard que la Russie soutient un dialogue efficace avec les pays du monde islamique pour faire face à des problèmes communs défis dans le domaine des médias.

La ville russe de Kazan se prépare à accueillir le Forum économique international : « Russie-Monde islamique : Forum de Kazan 2023 » durant la période du 18 au 19 mai prochain, au Centre d’exposition de Kazan Expo.
Il est prévu que le forum, dans sa quatorzième édition, verra plus de 140 sessions de travail pour discuter du partenariat économique entre la Russie et les pays islamiques, en présence de plus d’un millier de participants, dont des hommes d’affaires et des investisseurs du Moyen-Orient et du pays de l’OCI.
Il convient de noter que le forum, qui se tient chaque année, vise à renforcer la coopération entre la Russie et les États membres de l’OCI.

MD (AMAP)

L’union des agences de presse de la « coopération islamique » appelle à soutenir les médias palestiniens

Djeddah, 12 mai (UNA-AMAP) L’Union des agences de presse de l’Organisation de la coopération islamique (UNA) a appelé, vendredi, les médias des pays islamiques à soutenir leurs confrères palestiniens dans leurs efforts pour dénoncer les violations de l’occupation israélienne.
Dans une déclaration publiée par l’UNA, à l’occasion de la journée de « Solidarité mondiale avec les médias palestiniens », célébrée le 11 mai de chaque année, en application de la décision du Conseil des ministres arabes de l’Information lors de sa 52e session tenue en septembre 2022 au Caire, l’Union demande aux agences membres de soutenir les organes palestiniens afin de leur permettre « d’obtenir leurs droits légitimes dont le premier est l’établissement de leur État indépendant. »

L’UNA a souligné que cet anniversaire, qui coïncide « avec l’assassinat de la journaliste palestinienne martyre Sherine Abu Aqleh, représente une occasion importante de faire la lumière sur le ciblage par Israël des journalistes palestiniens dans le cadre de ses tentatives de dissimulation de ses crimes en cours contre le peuple palestinien. »
L’Union a salué les efforts professionnels de haut niveau déployés par les institutions médiatiques officielles en Palestine, dirigées par l’Agence palestinienne d’information et de presse (WAFA), pour fidèlement transmettre ce qui se passe dans le territoire palestinien occupé.

Elle a appelé « les États membres à améliorer les informations échangées avec ces institutions, de manière à garantir la diffusion de la version palestinienne des événements et contrer la machine de propagande israélienne. »

MD (AMAP)

Assises nationales de la refondation : La phase finale repoussée à décembre prochain

Bamako, 20 oct (AMAP) La phase finale des Assises nationales de la refondation (ANR), initialement annoncée du 15 au 21 novembre aura finalement lieu du 20 au 26 décembre 2021, a annoncé le ministre de la Refondation de l’État, chargé des Relations avec les institutions, Ibrahim Ikassa Maïga, au sortir d’un conseil de cabinet du lundi à la Primature.

Présidée par le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, cette réunion a été consacrée à l’évaluation de la mise en œuvre du Plan d’action du gouvernement et à la tenue des ANR.

La rencontre a permis aux membres du gouvernement de se pencher sur les avancées de l’organisation des ANR.

Sur la question, le gouvernement a été informé de la nomination par le président de la Transition et le Premier ministre des membres d’un panel de hautes personnalités. « Ceux-ci seront chargés, a relevé le ministre Ibrahim Ikassa Maïga, de la recherche du consensus national pour la bonne tenue des Assises nationales de la refondation avec la commission nationale d’organisation dont les membres ont été désignés ».

Un projet portant avantages accordés aux personnes chargées d’animer le processus de tenue des Assises nationales de la refondation a été analysé par le gouvernement. Selon le ministre de la Refondation de l’État, chargé des Relations avec les institutions, c’est un tournant puisque l’un des défis majeurs est de réunir le consensus autour de la vision de la refondation, mais également une union sacrée de tous les citoyens.

«Le panel de hautes personnalités a vocation à aller tous azimuts, par tous les moyens, avec leurs carrures, leurs personnalités, leurs entregents pour rechercher ce consensus national, et tenir les Assises nationales et réussir la refondation de notre État », a expliqué le ministre Maïga.

Il a souligné que le processus d’organisation des assises a débuté avec la table ronde tenu en fin septembre dernier. « La rencontre au niveau local, a poursuivi le ministre, se tiendra dans les communes, les cercles, les régions, les pays de résidence des Maliens de l’extérieur et le District de Bamako pour aboutir à la phase nationale prévue, après des correctifs de date, du 20 au 26 décembre 2021 ».

Le premier point qui avait été discuté au cours de ce Conseil de cabinet était relatif au rapport d’évaluation du Plan d’action du gouvernement pour la période trimestrielle de juin à août 2021. « Son examen a donné une large satisfaction», a fait savoir le ministre de la Refondation de l’État, chargé des Relations avec les institutions. Il a, par ailleurs, précisé que le taux de mise en œuvre du plan d’action pour la période évaluée a été estimé à 98%.

«Toutes les actions prévues dans le Plan d’action du gouvernement par département ont été mises en mouvement, certaines actions ont été exécutées, d’autres en cours d’exécution», a indiqué le ministre en charge de la Refondation de l’État.

Ibrahim Ikassa Maïga a aussi rappelé que l’exercice d’évaluation périodique de la mise en œuvre du Plan d’action du gouvernement, adopté le 2 août dernier, est une «instruction ferme» du président de la Transition, le colonel Assimi Goïta.

MT/MD (AMAP)

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