Par Boubacar MACALOU
Bafoulabé, 18 mai (AMAP) Grâce à une ONG locale et son partenaire, l’Unicef, des villages des Communes rurales de Bafoulabé, Sidibéla et Mahina, dans l’Ouest du Mali, sont dotées de latrines. Des dispositions sont prises pour limiter la prolifération des mouches à partir des fosses septiques dans ces zones exposées aux maladies diarrhéiques et au paludisme.
Ces trois communes rurales ont foit des progrès dans la lutte contre la défection à l’air libre sous l’égide de l’ONG. Dix villages de la Commune de Sidibéla, huit de Bafoulabé et deux de Mahina ont d’obtenu leur certificat de fin de défécation à l’air libre, lors d’une cérémonie, le 12 mai 2023, à Sitacounadi, situé à 18 km au Nord-Est du chef-lieu de Commune rurale (Bafoulabé), en présence des autorités régionales, locales et communales.
On y notait aussi la présence des partenaires de l’ONG, de l’UNICEF et des services techniques locaux.
L’organisation de cette cérémonie de certification à Sitacounadi est le couronnement des efforts déployés par ce village qui a tenu tous ses engagements. C’est pourquoi Sitacounady a ravi la vedette aux sept autres villages, en se classant 1er.
Les communautés de ces différents villages se sont engagées à mettre fin à la défécation à l’air libre, après la réalisation d’ouvrages d’assainissement. L’idéal pour les populations rurales, c’est d’œuvrer pour que chaque famille soit dotée d’une latrine et de dispositif de protection (savon, cendre) pour limiter la prolifération des mouches à partir des fosses.
Dans le cadre de la lutte contre les maladies hydriques et le paludisme, en vue de la promotion de la santé en milieu rural, l’ONG intervient dans trois communes du Cercle de Bafoulabé, dans la Région de Kayes (Ouest), depuis octobre 2022.
Dans ces zones, les communautés rurales sont souvent très distantes des structures de santé. Pourtant, elles sont exposées à des maladies liées aux mauvaises conditions d’hygiène et au problème d’assainissement.
L’objectif de l’ONG est d’aider ces populations à lutter efficacement contre les maladies et d’augmenter leur production économique.
« Une population en bonne santé peut vaquer librement à ses occupations : faire paître ou élever ses animaux, les travaux champêtres ou encore la pêche. Des enfants en bonne santé peuvent aller à l’école facilement « , a dit le directeur de l’ONG, Mamoudou Diallo.
« Quand vous avez un environnement assaini, vous réduisez les cas de maladies de l’ordre de 75%. Les maladies diarrhéiques et le paludisme sont les plus dévastatrices et les plus courantes dans ce cercle. Elles causent des dégâts, notamment chez les couches les plus vulnérables (enfants et femmes)”, a expliqué M. Diallo
Il s’est dit “très satisfait” et s’est réjoui de l’accompagnement de l’UNICEF et de son partenaire, l’IMADEL, ainsi que de l’implication des services techniques.
“Cette bonne collaboration prouve que tout ce que l’Etat a prévu comme politique d’orientation a été pris en compte », a commenté Chaka Souleymane Sanogo, préfet du Cercle de Bafoulabé.
Il a, aussi, encouragé les communes bénéficiaires à prendre des actions rigoureuses pour aller vers l’assainissement total. « C’est ambitieux mais pas impossible », a estimé le préfet.
« J’ai le sentiment d’une mission accomplie. Notre mission était d’amener ce village à cet état. Aujourd’hui, il a atteint tout ce que nous avons visé comme objectif : une famille, une latrine. Il y a même des familles où il y a deux latrines et où toutes les mesures d’hygiène sont respectées”, a-t-il poursuivi.
“Mes impressions sont bonnes. Si le village persévère dans cette dynamique, nous allons réduire de façon significative les maladies liées au manque d’hygiène et à l’assainissement », a, pour sa part, laissé entendre Mamoudou Diallo
BM/MD (AMAP)