Covid-19 au Mali : 18 nouveaux cas enregistrés lundi

Bamako, 26 octobre (AMAP) Les services sanitaires ont enregistré lundi dix-huit (18) nouveaux positifs à la Covid-19, portant le nombre total de la contamination au Mali à 15.866 dont 14.585 guérisons et 559 décès, a appris l’AMAP de source officielle.

L’Institut de santé publique (ISP) précise que les 18 nouveaux cas ont été enregistrés dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso et dans les communes I, II, IV et VI du district de Bamako avant de déclarer que 761 personnes- contact font l’objet d’un suivi régulier.

Les services sanitaires invitent enfin les populations à rester sereines, à se faire vacciner et à respecter les autres mesures de prévention.

KM (AMAP)

L’ONU à Bamako : Maintenir le cap

L’ambassadeur du Kenya, Martin Kimani, membre de la délégation du Conseil de sécurité de l’ONU

Par Issa Dembélé

Bamako, 26 oct (AMAP) La visite des émissaires de l’Organisation des nations (ONU), le week-end dernier, s’inscrit dans le sillage de celle du président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) , le chef de l’État ghanéen, Nana Akufo Ado. Ce ballet diplomatique multilatéral intervient dans un contexte particulier de la Transition en cours au Mali.

Les autorités maliennes sont bien décidées, conformément aux aspirations de nos concitoyens, à mener des réformes profondes, avant de procéder aux consultations électorales devant aboutir à l’élection des nouveaux dirigeants. La tenue des Assises nationales de la refondation et la création de l’Autorité indépendante de gestion des élections, participent de cette volonté d’instaurer des institutions solides et éviter au pays des crises post-électorales à répétition.

Cette décision des dirigeants de la Transition ne manque pas de susciter des suspicions de vouloir prolonger la période intérimaire, pour se maintenir au pouvoir. La suspicion est portée par une frange de la classe politique. La communauté internationale, emmenée par la CEDEAO et l’ONU, se mobilise aussi pour, subtilement, faire pression sur le pouvoir intérimaire, afin de l’amener à organiser des élections dans le délai préétabli de février 2022.

Afin d’éviter tout risque de marginalisation de notre pays, il appartient aux autorités de la Transition d’expliquer leur démarche pour qu’elle soit comprise aussi bien par nos concitoyens que par la communauté internationale. C’est à cet exercice que le chef du gouvernement s’est attelé lors de sa rencontre avec la délégation du Conseil de sécurité dimanche dernier.

Dr Choguel Kokalla Maïga a indiqué à cet effet que les dirigeants actuels du Mali ne font que mettre en œuvre les aspirations du peuple malien à un changement profond dans la gouvernance. Un changement pour éviter au pays les travers qui l’ont conduit dans la crise multidimensionnelle qu’il traverse actuellement.

Le Premier ministre a fait comprendre à ses interlocuteurs que la démarche du gouvernement n’est nullement dictée par une quelconque volonté de tenir tête à la communauté internationale dont la mobilisation est appréciable depuis l’éclatement de la crise. Simplement, l’évolution de la situation sur le terrain commande un changement de paradigme dans l’appui de la communauté internationale. Et le Mali tient à ce changement car il y va de la survie du pays en tant que République laïque et démocratique.

Les Maliens sont simplement dans une logique de prise en main de leur destin, car les recettes longtemps servies se sont avérées inopérantes

C’est cette détermination qui a sans doute amené le Premier ministre à faire, à la tribune de l’ONU en septembre dernier, une déclaration qui s’écartait de la langue de bois diplomatique.

La sortie du chef du gouvernement a déclenché une passe d’armes entre les dirigeants français et les autorités de la Transition.

Il faudra du temps pour que cette posture soit comprise, notamment aux Nations unies à New York où les puissants dictent leur loi et ont du mal à prêter une oreille attentive aux cris de détresse des faibles. Difficile dans ces conditions de s’attendre à un soutien de Paris qui compte parmi les poids lourds des Nations unies disposant d’un droit de veto.

Jusqu’ici, la France était fortement présente dans le dossier de la crise malienne, aussi bien sur le plan diplomatique que dans le domaine militaire. Le récent froid entre Bamako et Paris n’augure pas d’une bonne coopération diplomatique dans un avenir proche.

Aussi, sur le plan militaire, l’allègement du dispositif de la force française Barkhane que Paris s’efforce de présenter comme un simple réaménagement est considéré par Bamako comme un « abandon en plein vol ».

Le changement de paradigme dans le traitement du dossier Mali par la communauté internationale, quoique comportant des risques immédiats, constitue un impératif, au vu de l’évolution de la situation sur le terrain. La présence des dizaines de milliers de soldats étrangers sur notre sol, en plus des nôtres, n’a pas permis de faire reculer l’insécurité. Bien au contraire, les groupes armés terroristes continuent d’étendre leur emprise à maints endroits du territoire.

Après les Régions de Kidal, Tombouctou, Gao, Ménaka, Mopti, les groupes terroristes menacent dangereusement le bassin rizicole du pays dans la Région de Ségou. Les Régions de Sikasso et de Kayes, épargnées il y a peu, sont aujourd’hui en proie à l’insécurité. Les populations civiles sont soumises aux exactions des terroristes ; les militaires sont régulièrement victimes d’attaques meurtrières.

Pendant ce temps, que fait la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) ? Elle s’occuperait dans la protection des civils et de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation. Difficile de convaincre les populations des régions affectées par la crise que des millions de dollars sont dépensés par la communauté internationale pour aider le Mali à les sécuriser. Voilà pourquoi, notre pays, dans une démarche nouvelle, s’est opposé au déploiement souhaité par Paris, de 2.000 casques bleus supplémentaires dans les Régions de Ségou et Mopti.

Si les casques bleus demeurent fantomatiques, la Force conjointe du G5 Sahel n’est pas non plus dans une logique d’efficacité maximum. L’union des forces des pays sahéliens est en butte au refus de certaines grandes puissances de lui accorder l’appui des Nations unies pour lui rendre la robustesse nécessaire à l’accomplissement de sa mission. Résultat : malgré sa mise en place depuis quelques années, elle n’arrive pas à contribuer efficacement à l’endiguement du péril terroriste dans l’espace sahélo-saharien.

Le changement de paradigme devrait, selon l’analyse des autorités maliennes, contribuer à améliorer la situation sécuritaire, condition sine qua non pour l’organisation d’élections libres et crédibles sur l’ensemble du territoire national.

D’où l’idée de prendre le temps de s’occuper efficacement de la lutte contre le terrorisme et de procéder à une refondation pour laquelle des milliers de Maliens ont manifesté pendant de longs mois en 2020.

L’argumentaire des autorités intérimaires trouve un écho favorable dans l’analyse de certains observateurs. « La communauté internationale devrait moins se préoccuper de mettre un terme à la transition dans les délais convenus que de chercher à préserver et à concrétiser l’engouement pour la refondation », souligne un rapport, publié en septembre dernier, de l’International Crisis Group.

L’engouement populaire pour le « Mali Kura » est un atout, pour peu que le gouvernement sache canaliser les énergies. Les Assises nationales en vue offrent l’opportunité d’examiner nos propres verrues. Et, par ailleurs, il est temps d’interroger les postulats sous-tendant notre stratégie de résolution de la crise. Harmoniser les initiatives locales de dialogue entre les communautés et entre celles-ci et les « terroristes maliens », pourrait servir d’ébauche à un processus national de pacification de nos terroirs.

La tâche est immense et les vents ne sont pas très favorables. Choguel Kokalla Maïga se doit de maintenir le cap. Il a longtemps été dans une position où les mots engageaient sans compromettre. Depuis le 7 juin, ses mots déterminent en partie notre destin et peuvent aussi montrer l’écart terrible entre la volonté et l’action, entre la promesse et sa réalisation. Il revient au peuple, surtout à cette partie de la classe politique rompue aux entourloupes, de lui faciliter la tâche.
ID (AMAP)

 

L’hypothèse de plus en plus crédible d’une prolongation de la Transition au Mali

Par Moussa Diarra

Bamako, 25 oct (AMAP) Derrière les propos diplomatiques tenus par la délégation du Conseil de sécurité de l’ONU, qui a séjourné à Bamako, du 23 au 24 octobre, et s’est dit « suffisamment imprégnée » de la situation du Mali, les positions se rapprochent sur une prolongation de la durée de la transition politique au Mali.

« Seules les négociations avec les djihadistes n’ont pas été évoquées à la Primature, sinon tout le reste est acquis. Ils (ndrl, les diplomates du Conseil de sécurité) pensent, hors micro, que la Transition a des arguments en béton », a dit, une source proche des discussions, sous le couvert de l’anonymat.

Si pour la communauté internationale l’urgence est de préparer les élections, les autorités de la Transition mettent en avant la stabilité et la refondation du pays. Les autorités maliennes n’ont ainsi pas caché que la date de fin février 2022, prévue pour l’organisation des élections présidentielle et législatives, pourrait être reportée. Il s‘agit, en fait, d’un principe de réalisme : il est matériellement et techniquement impossible de tenir les scrutins dans le reste de temps de la Transition.

Le discours officielle accrédite, de plus en plus, cette possibilité d’une prolongation du délai imparti à la Transition. Ainsi, en septembre dernier, le Premier ministre Choguel Kokala Maïga, au cours d’une rencontre avec les membres du corps diplomatique, a clairement indiqué que la priorité du gouvernement est d’abord l’organisation des Assises nationales de la Refondation (ANR). Et que celles-ci prévues en décembre prochain détermineront le chronogramme détaillé devant conduire aux élections générales.

Le Mali vit un contexte de tensions diplomatiques, notamment entre Paris et Bamako. A cette crise diplomatique, s’ajoute la pression de plus en plus accrue de la communauté internationale sur les autorités de la Transition afin qu’elles respectent le délai de 18 mois, préalablement imparti à la Transition.

Lors d’une conférence de presse, au terme de leur visite, les ambassadeurs du Kenya, Martin Kimani, du Niger, Abdou Abarry et de France Nicolas de Rivière ont indiqué qu’ils ont pu s‘entretenir avec les différents acteurs, notamment les autorités de la transition, la société civile, les signataires de l’Accord de paix. Devant ces différents interlocuteurs maliens, la délégation du Conseil de sécurité a indiqué, avoir particulièrement insisté sur la durée de la transition politique au Mali.

L’objectif principal de la mission onusienne, la 5è du genre, était d’évaluer la situation politique, sécuritaire, humanitaire, de droits de l’homme, de développement, du calendrier de la Transition ainsi que l’état de la mise en œuvre des mesures prioritaires de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger par les parties signataires.

Cette mission est co-présidée par les représentants du Kenya à l’ONU, Martin Kimani, du Niger, Abdou Abarry et celui de la France, Nicolas de Rivière La délégation est composée, aussi, de la Russie, Chine et des Etats-unis. « Tous ces pays ont été positifs dans leur intervention. Le Niger et le Kenya aussi. Le français se justifiait…. », a ajouté notre source.

Au cours de son séjour, la délégation onusienne a eu des rencontres avec les Autorités de la Transition, le personnel de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), les différentes parties impliquées dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, ainsi qu’avec les autres acteurs nationaux et internationaux de la crise malienne.

« On a dit aux différents interlocuteurs que la meilleure transition, c’est la transition la plus courte. Si on ne peut pas avoir d’objections pour des réformes, il ne faudrait pas retarder de façon prolongée la feuille de la transition », expliqué Abdou Abarry, ambassadeur du Niger à l’ONU cité par Radio France internationale (RFI) sur son site.

Pour sa part, l’ambassadeur de France à l’ONU, Nicolas de Rivière, estime que, « comme dans beaucoup de crises de ce type, la réponse sécuritaire est évidemment nécessaire, mais n’est pas suffisante ». » Et la priorité doit certainement être de part et d’autre de relancer une véritable dynamique politique et de ramener la paix partout dans le territoire »ajoute le diplomate cite par la même source.

En résumé, la délégation du Conseil de sécurité a expliqué être venue transmettre un message de solidarité et de soutien au Mali. Mais, aussi, pour écouter les autorités de la transition.

Elle a été recue, dimanche, à la Primature par le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, accompagné par plusieurs membres du gouvernement. Le chef du gouvernement a indiqué que cette visite intervient à un moment crucial de la vie de son pays, marquée depuis quatre mois par la rectification de la trajectoire de la Transition, intervenue le 24 mai 2021.

Le Premier ministre a expliqué à ses hôtes, les quatre axes du Plan d’action de son gouvernement. Avant d’insister sur le besoin de sécurité, de justice, de réforme voire de refondation, ajoutant que la situation de la Transition politique en cours est le fruit de cette aspiration populaire.

Il a rappelé que le Mali a basculé d’abord en 2018, puis en 2020, dans une crise politique post-électorale. D’où la décision de la mise en place de l’Autorité indépendante de gestion des élections et celle de la tenue des Assises nationales de la Refondation.

Le chef du gouvernement a invité les membres du Conseil de sécurité et l’ensemble des partenaires bilatéraux et multilatéraux du Mali à apporter leur soutien à la réussite de la Transition et à continuer à avoir une lecture réaliste et lucide des défis complexes auxquels le pays est confronté.

Après le chef du gouvernement, la délégation du Conseil de Securité a été reçue à Koulouba par le chef de l’Etat, le Colonel Assimi Goïta.

Cette mission s’inscrit dans le cadre des consultations régulières entre le Gouvernement du Mali et l’Organisation des Nations unies depuis l’adoption en 2013 de la résolution 2100 (2013) du Conseil de sécurité créant la (MINUSMA”, rappelle la Mission permanente du Mali au siège de l’ONU,

Le Mali a connu deux coups d’Etat en neuf mois, en août 2020 et en mai 2021. Le pays est confronté à une insécurité persistante dans le Nord et le Centre et à la menace d’attentats terroristes, rappelle-t-on.

Les militaires au pouvoir se sont engagés, auprès des partenaires internationaux, à rendre le pouvoir aux civils et à organiser des élections nationales en février 2022 à l’issue d’une transition limitée à 18 mois.

MD (AMAP)

 

Le Représentant spécial de la CEDEAO au Mali « persona non grata » (Communiqué)

Le Représentant spécial de la CEDEAO au Mali, Hamidou Boly

Bamako, 25 oct (AMAP) Le Représentant spécial de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) au Mali, Hamidou Boly, a été déclare, lundi, « persona non grata » au Mali par le gouvernement, annonce le ministère des Affaires étrangères et de Coopération internationale.

Un communiqué rendu public, le même jour, indique que le diplomate a été convoqué au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale où il lui a été « notifié la décision du gouvernement”, “au vu de ses agissements incompatibles avec son statut ». Un délai de 72 heures “lui est accordé pour quitter le territoire national».

Selon le communiqué, cette décision intervient après plusieurs mises en garde adressées à l’intéressé à travers sa hiérarchie.

Le gouvernement du Mali est disponible “à maintenir le dialogue avec la CEDEAO et à oeuvrer ensemble pour la réussite de la Transition et la consolidation de nos efforts en vue de renforcer l’intégration sous-régionale dans un esprit de solidarité, de complémentarité, de respect mutuel et de sincérité”, ajoute le communiqué.

Le gouvernement s’est refusé à tout commentaire quant aux motifs de cette mesure à l’encontre du diplomate de la CEDEAO, intervenu le lendemain d’une mission de la délégation de Conseil de sécurité des Nations Unies venue évaluer le processus de la Transition au Mali.

AT/MD (AMAP)

27è édition du Fespaco: l’Étalon d’or attribué à un film du Somalien Ahmed Khadar

Bamako, 24 oct (AMAP) L’Étalon d’or de la 27e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) a été décerné, samedi, au jeune réalisateur Somalien de 40 ans, Ahmed Kadhar, également de nationalité finlandaise et dont le film a été tourné à Djibouti, selon l’Agence de presse française (AFP).

Il n’a pas pris part à la cérémonie de clôture du festival tenu, dans la capitale burkinabè, cette année du 16 au 23 octobre pour raison de Covid-19

« Pour tout cinéaste africain, c’est le plus beau prix qu’on puisse avoir. C’est toute une fierté », a déclaré le président du jury qui lui a décerné le prix, le Mauritanien Abderrahmane Sissako.

Né à Mogadiscio, Ahmed Khadar, également écrivain, immigré en Finlande à l’âge de 16 ans avec sa famille, a un statut de réfugié. Il réalise son premier court métrage, Me ei vietetä joulua, en 2014, puis deux autres en 2017, Yövaras, et 2018, The Killing of Cahceravga.

Présenté en juillet au festival de Cannes dans le cadre de la Semaine internationale de la critique, « La femme du fossoyeur » avait reçu un bon accueil. Le film qui traite de l’histoire d’amour d’un couple vivant avec leurs fils dans un quartier pauvre de Djibouti, a également remporté le prix de la meilleure musique.

L’Étalon d’argent a récompensé « Freda », de la Haïtienne Gessica Geneus et l’Étalon de bronze va à « une histoire d’amour et de désir » de la Tunisienne Leyla Bouzid. Le bronze est revenu à la réalisatrice.

Le Mali était représenté à cette messe du cinéma africain par 08 films dont 02 longs métrages : « Le dernier refuge » et « Marcher sur l’eau », respectivement, de Ousmane Samassekou et d’Aïssa Maïga, la sénégalo-malienne. Aucun n’est monté sur le podium.

Les trophées ont été remis au Palais des sports de Ouaga 2000 par les présidents burkinabè Roch Marc Christian Kaboré et sénégalais Macky Sall, dont le pays était l’invité d’honneur du 27è Fespaco.

Se réjouissant d’avoir réussi au cours du festival la projection de « 500 œuvres au profit de 150.000 festivaliers » venus de 64 pays, malgré l’adversité liée à l’insécurité et à la Covid-19, le délégué général du Fespaco, Moussa Alex Sawadogo, a donné rendez-vous du 25 février au 4 mars 2023 à Ouagadougou pour la 28e édition du festival.

AT/MD (AMAP)

La délégation du Conseil de sécurité de l’ONU « suffisamment imprégnée » de la situation du Mali

Bamako, 24 oct (AMAP) La mission du Conseil de sécurité des Nations unies qui a séjourné à Bamako, du 23 au 24 octobre, a déclaré, dimanche, avoir beaucoup appris sur la situation du Mali.

Lors d’une conférence de presse, au terme de leur visite, les ambassadeurs du Kenya, Martin Kimani, du Niger, Abdou Abarry et de France Nicolas de Rivière ont indiqué qu’ils ont pu s‘entretenir avec les différents acteurs, notamment les autorités de la transition, la société civile, les signataires de l’Accord de paix, Selon eux, ils ont « appris beaucoup de choses ».

La délégation du Conseil de sécurité a expliqué être venue transmettre un message de solidarité et de soutien au Mali. Mais, aussi, pour écouter les autorités de la transition. C’est donc bien imprégnée de la situation du pays qu’elle quitte Bamako.

La délégation, conduite par les ambassadeurs du Kenya, du Niger et de France à l’ONU les ambassadeurs du Kenya, a été reçue dimanche à la Primature par le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, accompagné par plusieurs membres du gouvernement.

La délégation du Conseil de Sécurité reçue au palais de Koulouba par le chef de l’Etat, le colonel Assimi Goïta

Le chef du gouvernement a indiqué cette visite intervient à un moment crucial de la vie de notre nation, marquée depuis quatre mois par la rectification de la trajectoire de la Transition, intervenue le 24 mai 2021.

Le Premier ministre a expliqué à ses hôtes, les quatre axes du Plan d’action de son gouvernement. Avant d’insister sur le besoin de sécurité, de justice, de réforme voire de refondation, ajoutant que la situation de la Transition politique en cours est le fruit de cette aspiration populaire.

Il a rappelé que le Mali a basculé d’abord en 2018, puis en 2020, dans une crise politique post-électorale. D’où la décision de la mise en place de l’Autorité indépendante de gestion des élections et celle de la tenue des Assises nationales de la Refondation.

Le chef du gouvernement a invité les membres du Conseil de sécurité et l’ensemble des partenaires bilatéraux et multilatéraux du Mali à apporter leur soutien à la réussite de la Transition et à continuer à avoir une lecture réaliste et lucide des défis complexes auxquels le pays est confronté.

Après le chef du gouvernement, la délégation du Conseil de Sécurité a été reçue à Koulouba par le chef de l’Etat, le Colonel Assimi Goïta.

Apres cette rencontre, ils ont rendu hommage aux casques bleus tombés pour la paix au Mali au quartier général de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).

DD/MD (AMAP)

Niono : Des hommes armés ont enlevé des passagers d’un car de transport (Source locale)

La ville de Niono

Niono, 24 oct (AMAP) Des hommes armés ont amené de force, samedi, huit hommes, après avoir arrêté le car de transport en commun dans lequel ils voyageaient sur l’axe Dogofry-Diabali, dans le Centre du Mali, non loin d’un campement de pêcheurs bozo, indique une source locale.

Les passagers, une vingtaine, selon nos sources, ont été sommés de sortir du véhicule qui appartient à la compagnie « Air Niono ». Les femmes à bord ont été contraintes de regagner Dogofry à pied. Selon un élu local, parmi les huit hommes enlevés, trois ont pu ensuite s’échapper.

Leurs téléphones portables ont été confisqués tandis que les bagages ont été jetés dans l’eau. Le car, son chauffeur, l’apprenti et le convoyeur ont regagné la ville de Niono.

Des groupes armés terrorisent les populations du Cercle de Niono (Centre), à travers des tueries, des enlèvements de personnes et de bétail, des incendies d’habitations, occasionnant des déplacements massifs.

MD (AMAP)

Dix morts et six blessés dans une attaque contre un poste de Ganda-Izo à Gao (Bilan provisoire)

Le pont de Wabaria, à l’entrée de Gao

Gao, 24 oct (AMAP) Une attaque au poste avancé du mouvement armé « Ganda-Izo », à Wabaaria, près de Gao (Nord) a fait, samedi, 10 morts et 6 blessés, selon un bilan provisoire.

Parmi les victimes de cette attaque perpétrée, aux environs de 13 heures 30 mn, par des individus armés non identifiés, figure un élément de la garde du Bataillon des forces armées reconstituées (Bat-Far) qui a perdu la vie.

Les blessés ont été admis à l’hôpital de Gao pour des soins.

AT/MD (AMAP)

Transition au Mali : La mission d’écoute et d’évaluation du Conseil de sécurité arrivée à Bamako

Bamako, 24 oct (AMAP) Une délégation du Conseil de sécurité des Nations unies est arrivée samedi soir à Bamako pour procéder à l’évaluation de la situation sécuritaire, politique, humanitaire, la mise en œuvre de la Transition et celle de l’Accord pour la paix et la sécurité issu du processus d’Alger, a constaté l’AMAP.

Cette mission est co-présidée par les représentants du Kenya à l’ONU, Martin Kimani, du Niger, Abdou Abarry et celui de la France, Nicolas de Rivière. Elle a été accueillie à l’aéroport international président Modibo Kéita-Sénou par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop.

Martin Kimani a confié à la presse que la mission se chargera de comprendre la situation au Mali. « Nous sommes ici pour vous écouter, vous aider dans les efforts sur la voie de la Transition », a-t-il indiqué, en ajoutant que la délégation est porteuse d’un message sur la tenue des élections, l’application de l’Accord pour la paix et la réconciliation et la stabilisation dans le Centre du Mali.

Le représentant permanent du Kenya à l’ONU a par, ailleurs, déclaré que le Conseil de sécurité soutient depuis dix 10 ans le Mali et continuera à le faire « coûte que coûte ». En outre, M. Kimani a rappelé que les efforts de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union africaine (UA) sont aussi importants et complémentaires de ceux du Conseil de sécurité de l’ONU. Il a, également, indiqué que le Conseil soutient la lutte contre l’extrémisme violent, le terrorisme qui sévit dans la région.

Pour Abdou Abarry, cette mission est celle de soutien, au-delà du Mali, à toute la région confrontée à un certain nombre de défis. Entre autres, sécuritaire avec la lutte contre le terrorisme, le changement climatique, le développement. Il a ajouté que la délégation discutera avec les autorités maliennes du processus de Transition conformément aux décisions prises par la CEDEAO de façon à accompagner la Transition jusqu’à l’organisation des élections.

Le représentant du Niger au Conseil de sécurité de l’ONU a aussi signalé que l’évolution du G5 Sahel sera également au menu des échanges. Sur cette question, il s’agit de voir comment apporter plus de soutien à cette force de façon à la rendre plus efficace et plus apte à lutter contre le terrorisme dans la région et assoir les bases du développement.

Quant à Nicolas de Rivière, il a dit qu’il s’agit d’une mission de veille sur la mise sur la mise en œuvre des engagements pris de part et d’autre. Pour lui, la délégation est à Bamako pour voir comment aider les Nations unies à soutenir le Mali et comment faire en sorte que la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) puisse être renforcée et mieux travailler. « C’est tout l’enjeu. Nous venons dans une attitude d’ouverture et d’écoute…», a précisé le représentant permanent de la France au Conseil de sécurité.

Le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, reconnaît que le contexte est difficile et différent. Selon lui, c’est une opportunité de convaincre le Conseil de sécurité sur les positions du gouvernement et du peuple malien.

« Nous y trouvons aussi une opportunité pour présenter la réalité de la situation au Mali, de présenter les progrès qui sont en train d’être faits par la Transition mais, aussi, notre vision de ce qu’il faut faire pour terminer cette Transition par l’organisation d’élections transparentes et crédibles », a souligné le chef de la diplomatie malienne. Les autorités maliennes ont espoir, a-t-il dit, que « la délégation du Conseil, en partant d’ici, ira avec des informations qui leur rapportent beaucoup plus. Qu’elle aura un examen beaucoup plus minutieux et mesuré de la situation sur le terrain. Et que la décision et l’évaluation de la délégation soient basées sur ce qu’elle a vu et discuté avec le gouvernement ».

Pour le ministre Diop, c’est dans cet état d’esprit que la partie malienne aborde cette mission avec une volonté de coopération, de collaboration dans le souci d’arriver à un consensus sur la marche à suivre pour sortir le Mali de cette situation et renforcer la paix et la stabilité.

Cette mission est la 5è du genre.

OD/MD (AMAP)

 

Le Conseil de sécurité de l’ONU en visite au Mali pour faire le point sur la transition

Un casque bleu ivoirien de la mission onusienne rencontre la population locale dans la région de Tombouctou au Mali (Photo MINUSMA)

Bamako, 23 oct (AMAP) Le Conseil de sécurité de l’ONU doit effectuer une visite au Mali et au Niger du 23 au 26 octobre, au cours de laquelle ses membres rencontreront divers dirigeants des deux pays, ainsi que la société civile, annonce le site ONU-info.

« Les principaux objectifs sont de veiller à ce que la transition au Mali se déroule comme prévu, de poursuivre la conversation sur les effets du terrorisme et du changement climatique au Sahel et de voir comment le Conseil peut au mieux soutenir la région », a précisé le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, lors d’un point de presse jeudi.

La MINUSMA a précisé, de son côté, que la délégation du Conseil de sécurité, qui sera au Mali samedi et dimanche, rencontrera les plus hautes autorités maliennes ainsi que plusieurs représentants des institutions républicaines.

Le Conseil s’entretiendra aussi avec les groupes armés signataires et la société civile.

Au terme de sa visite, la délégation rendra hommage aux Casques bleus tombés pour la paix au Mali, dimanche 24 octobre, au siège de la MINUSMA à Bamako. Elle se rendra ensuite au Niger.

« Le Mali, qui a connu deux coups d’Etat en neuf mois, en août 2020 et en mai 2021, est confronté à une insécurité persistante dans le nord et le centre du pays et à la menace d’attentats terroristes », rappelle le site de la mission onusienne.

Les militaires au pouvoir se sont engagés auprès des partenaires internationaux à rendre le pouvoir aux civils et à organiser des élections nationales en février 2022 à l’issue d’une transition limitée à 18 mois.

Jeudi, lors d’un débat au Conseil de sécurité sur les femmes, la paix et la sécurité, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a regretté que lors des crises humanitaires les droits des femmes régressent. Il a pris l’exemple du Mali, où « après deux coups d’État en l’espace de neuf mois, on n’assiste pas uniquement à une réduction de l’espace des droits des femmes mais à une fermeture de cet espace ».

MD (AMAP) 

 

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