Bandiagara (Centre) : Huit gendarmes tués et plusieurs autres blessés dans une attaque par des hommes armés non identifiés

Bandiagara, 26 février (AMAP) Huit (8) gendarmes ont été tués et plusieurs autres blessés, jeudi, dans une attaque perpétrée par des hommes armés non identifiés, contre leur poste à la sortie de la ville de Bandiagara, dans le Centre du Mali, sur la Route nationale (RN 15) en direction de Bankass, a appris l’AMAP de source locale.

Des individus lourdement armés ont attaqué, vers 21 H, le poste de Gendarmerie, tuant 8 gendarmes et blessant plusieurs autres, avant de disparaître dans la nature, précise notre source qui déclare que les assaillants ont emporté 3 véhicules.

Les assaillants ont commis d’énormes dégâts matériels, selon la même source qui ajoute que malgré les échanges de tirs et la poursuite engagée par l’escadron et les membres du groupe d’autodéfense Dan Ambassagou, les agresseurs ont disparu.

Notre source, qui ne précise pas si des assaillants ont été tués ou blessés au cours des échanges de tirs avec les forces armées nationales, déclare que les blessés ont été transportés au Centre de santé de référence (CSRéf) de Bandiagara pour des soins appropriés.
OG/KM (AMAP)

Le CNT interpelle sur le retard des salaires des enseignants des collectivités territoriales

Le ministre Abdoulaye Maïga a donné des éléments de réponses aux questions posées

Bamako, 26 fév (AMAP) Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga, a donné, jeudi, l’assurance de prendre à bras le corps le problème du retard des salaires des enseignants des collectivités territoriales.

S’adressant aux conseillers, en séance plénière, au Centre international des conférences de Bamako (CICB), dans le cadre de questions orales, le ministre a reconnu le problème, indiquant que percevoir son salaire à temps est un droit. Cependant, aux yeux du lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga, ce retard dans le paiement des salaires des enseignants concernés « n’est pas chronique ». « Ce problème n’est pas permanent encore moins général, mais relatif », a-t-il insisté. Même s’il reconnaît l’existence d’une lourdeur dans le circuit de traitement.

Il ressort des explications du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation que l’État met à la disposition des régions les salaires de ces enseignants. Il incombe, ensuite, à chaque gouverneur de prendre les décisions pour mettre ces ressources nécessaires à la disposition des différentes collectivités, à travers le Trésor. « Les différentes collectivités, elles-mêmes, font les mandats pour accéder aux fonds au niveau du trésor, après visa du contrôle financier’, a-t-il expliqué. C’est après toutes ces étapes que les collectivités territoriales procèdent effectivement au paiement. « « Cette lourdeur a été aggravée par les mouvements sociaux auxquels le gouvernement a été confronté depuis sa mise en place », a déploré le ministre Maïga.

Afin de juguler le problème, le ministre a évoqué essentiellement deux grandes mesures. La première, c’est la lettre de rappel que le ministre de l’Économie et des Finances a envoyée aux représentants de l’État et aux chefs des organes exécutifs de ces collectivités territoriales de rendre compte aux autorités, à temps, de l’exécution de son instruction. La deuxième mesure est une réflexion, en cours, pour voir avec le Bureau central des soldes (BCS) la faisabilité de ramener les salaires des enseignants des collectivités territoriales à ce niveau. « Ce qui permettrait de faire face à ce retard de paiement observé ici et là », selon le ministre.

En conclusion, le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga a promis de prendre des dispositions, avec l’appui de ses collègues du gouvernement pour résoudre ce problème.

Après cette interpellation, l’organe législatif de la Transition a approuvé le collectif budgétaire 2020 avec 103 voix pour, une contre et zéro abstention.. Les prévisions rectifiées des recettes et des dépenses sont désormais arrêtées à 2 107, 627 milliards de Fcfa et 2 826,976 milliards de Fcfa. Il se dégage un déficit prévisionnel révisé de 719,349 milliards de Fcfa. Ce projet de loi, initié par le ministre de l’Économie et des Finances, a été adopté par le Conseil des ministres en sa séance du 13 mai 2020.

Compte tenu de l’incidence de la Covid-19 sur les dépenses et les recettes, l’équilibre budgétaire et financier pour l’exercice 2020 sera modifié par l’ajustement des prévisions des ressources et des charges de l’État, ainsi que le déficit

Le ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou, s’est réjoui de la confiance des membres du CNT avant de promettre de prendre en compte les recommandations et amendements. «Je partage les amendements et recommandations et nous veillerons à leur application », a assuré M. Sanou.

Par ailleurs, les questions orales adressées au ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux ont été reportées à la prochaine séance plénière.

OD/MD (AMAP)

Abdoulaye dit Allaye : Les Confessions d’un jeune « djihadiste » repenti (2e et dernière partie)

Gao, 25 fév (AMAP) L’opération Barkhane a rencontré, en novembre dernier, au Mali, Abdoulaye dit Allaye, un jeune « djihadiste » repenti qui avait rejoint les groupes armés, dans l’espoir de gagner beaucoup d’argent. Les militaires français, qui ont rencontré le jeune « combattant », par l’intermédiaire des habitants d’un village, ont recueilli son histoire qu’il raconte, volontiers mais non sans remords, afin d’éviter à d’autres de tomber dans le même piège. L’AMAP avait publié la première partie de cette interview dont voici la deuxième et dernière partie.

Barkhane : Que font les « djihadistes » de l’argent qu’ils extorquent aux populations comme « zakat » ? Vous le donnent-ils comme frais de transport pour vous rendre dans les villages ? Comment font ils?

Abdoulaye dit Allaye : Malgré tout ce temps que j’ai passé avec eux, je n’ai jamais su ce qu’ils font de l’argent collecté. L’argent est pour nos chefs. Nous ne savons pas comment ils l’utilisent. Les chefs sont les seuls à savoir à quelle fin l’argent est utilisé.

Nous, nous sommes des enfants. Mais, je sais aussi qu’ils ne donnent pas de l’argent aux gens parce que j’ai parlé avec un ancien. Il y a beaucoup d’enfants, comme moi, que j’ai côtoyés là-bas. De nouvelles recrues m’ont dit que les chefs ne donnent pas de l’argent aux enfants et que même pour manger à faim, c’est compliqué. Les chefs, eux, savent la destination de tout ce que nous collectons et comment il est utilisé.

Vraiment, je ne sais pas. Par contre, je sais que ce travail n’est pas bon.

Barkhane : Avec cet argent collecté comme « zakat », les « djihadistes » achètent-ils du matériel, des équipements (véhicules, armement et motos) ?

A.A : Quand on est nouvellement enrôlé, on ne peut pas avoir d’informations. Parce que les chefs ne nous font pas confiance au début. En outre, ils estiment que nous sommes des enfants.

Il y a des personnes qui ont des armes et des motos neuves. A moi-même, ils ont dit que j’aurai une arme. J’ai déserté avant d’obtenir cette arme.

Chaque fois, les motos faisaient des allers et retours, de jour comme de nuit. Souvent, il y a de l’animation mais, je n’ai jamais vu de véhicules.

Barkhane : Toi et les nouvelles recrues, ils (djihadistes) vous ont-ils donné de nouvelles affaires ou pas ?

A.A : De notre arrivée jusqu’à ma fuite, nous n’avions que nos vieilles affaires (habits et objets) qu’on avait apportées avec nous. Nous n’avons jamais changé d’habit. Même pour manger, c’était un problème.

Quand aux chefs, ils portent toujours de nouveaux et de beaux habits. Ils roulent sur des motos neuves et ont de nouvelles armes. Ils mangent bien et copieusement. Même s’ils veulent manger de la viande, c’est facile pour eux.

Barkhane : Est-ce qu’ils prenaient soin de toi et de tes compagnons ? 

A.A: Mes compagnons et moi souffrons parce que nous ne mangions pas à notre faim. Pour boire de l’eau, ce n’était pas facile tandis que nos chefs ont de gros bidons d’eau, des téléphones portables pour appeler. Nous, les enfants, nous ne trouvions même pas de l’eau pour faire nos ablutions pour al prière.

Nous sommes totalement différents des chefs parce qu’ils ont beaucoup de privilèges. Ils nous ont menti en nous disant que leur lutte a pour but de restaurer l’Islam et le travail pour Dieu.

Barkhane : Regrettes-tu d’avoir rejoint leur groupe ?

A.A: Aujourd’hui, c’est mon plus grand regret d’avoir intégré leur mouvement. Vous savez, ils ne m’ont pas dit la vérité, parce que le vieux qu’ils ont tué devant mes yeux est un musulman qui vit simplement avec ses troupeaux. Je le connais. Nous sommes du même village.

Si je ne fais pas attention, ils vont s’attaquer, un jour, à toute ma famille.

Barkhane : Toi qui avais pris les armes pour suivre ces gens-là et, après avoir compris maintenant que c’est un mauvais chemin, que penses-tu, aujourd’hui, dans ta tête ?

A.A: Comme je vous le disais dans la première partie de l’interview, je pensais que c’était des pratiquants de l’islam. Lorsqu’ils m’ont donné l’arme, je me sentais fort comme un homme, prêt à aller sur le front pour la cause de l’Islam, dans la voie de Dieu. Mais, au fil du temps, j’ai compris que ces gens-là n’étaient pas de fidèles pratiquants de la religion musulmane.

C’est pourquoi, un jour, comme je vous l’ai déjà raconté, au crépuscule, pendant que tout le groupe était profondément dans la prière, je me suis éclipsé.

Je suis arrivé dans un village et j’ai demandé mon chemin aux habitants. C’est ainsi que j’ai pu retrouver ma famille.

N’empêche, j’ai tué beaucoup de personnes. J’ai fait beaucoup de mal. Je remercie Dieu de m’avoir aidé à quitter ce groupe.

Si j’ai un seul conseil à donner aux enfants et même aux autres, tentés par cette aventure, c’est de leur dire de ne pas suivre ces gens-là qui ne sont musulmans que de nom, parce qu’ils ne pratiquent pas l’Islam. Ce sont des mécréants.

Interview réalisée par Barkhane            

Affaire des bérets rouges : Le procès renvoyé au 11 mars

Bamako, 25 fév (AMAP) La Cour d’assisses pour l’année 2021 ouverte, jeudi, à la Cour d’appel de Bamako, a renvoyé au jeudi 11 mars l’affaire dite des bérets rouges, mettant en cause le général Amadou Aya Sanogo et coaccusés.

Ce premier dossier inscrit au rôle de cette première session ordinaire a été renvoyé pour «composition régulière de la Cour».

Sur les motivations de ce report, l’avocat général, Idrissa Arizo Maïga, a expliqué que le président de la Cour a indiqué que le renvoi a été décidé pour composition régulière de la Cour. Il a ajouté que cela voudrait dire qu’il y a un empêchement d’un des juges qui ne peut siéger et qu’il faut remplacer.

Selon lui, cela fait que la composition n’est pas régulière. Raison pour laquelle, l’affaire a été renvoyée. « On avait prévu le 8 mars mais les avocats des accusés disent que cette date correspond à la Journée internationale de la femme et il y a des dames parmi eux. Et donc, il faut reporter à une autre date. On a donc retenu le jeudi 11 mars », a précisé l’avocat Idrissa Arizo Maïga.

Sur ce renvoi, l’un des avocats des accusés, Me Tiéssolo Konaré, a indiqué que la plupart des magistrats présents sont empêchés parce qu’ils ont reçu l’ordre de leur mutation. C’est la raison pour laquelle l’affaire a été renvoyée pour une nouvelle composition de la Cour.

Vu la sensibilité et la complexité de cette affaire, la salle d’audience a refusé du monde car nombreux sont ceux qui voulaient être témoins du dénouement très attendu de ce procès. C’est ce qui expliquait, aussi, le dispositif impressionnant des forces de sécurité dans l’enceinte de la Cour d’appel et ses alentours.

Après l’ouverture officielle de la session par le premier président de la Cour d’appel, Hamadoun Souleymane Sidibé, et une suspension de quelques minutes, l’affaire dite des bérets rouges a été renvoyée au jeudi 11 mars prochain.

Le général Amadou Aya Sanogo et ses co-inculpés, sont accusés «d’enlèvement et de complicité d’enlèvement, d’assassinat et de complicité d’assassinat» dans l’affaire dite des «bérets rouges». Le 30 avril 2012, des «bérets rouges» ont tenté un contre-putsch, qui a été sévèrement réprimé par le Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’État (CNDRE), dirigé par le capitaine Amadou Aya Sanogo. Quelque 21 soldats et officiers du 33è régiment des commandos parachutistes ont été enlevés et assassinés. Leurs corps ont été déterrés à Diago, dans le Cercle de Kati, preès de Bamako, dans la cadre d’une enquête ouverte à cet effet.

DD/MD (AMAP)

Ténenkou (Centre) frappé de plein fouet par la crise sécuritaire au Mali

Ténenkou, 25 fév (AMAP) Le cercle de Ténenkou (Centre) où des travailleurs humanitaires de l’ONG Médecins sans frontières (MSF-France) ont été enlevés, mardi, par des hommes armés non identifiés, est frappé de plein fouet par la crise sécuritaire qui touche le Mali depuis plusieurs années.

Cette insécurité grandissante a eu comme grave conséquence l’absence de l’État sur la majeure partie du territoire du Cercle. Exceptés quelques endroits tenus par des positions des forces de défense et de sécurité, notamment à Ténenkou, Diafarabé, Diondiori et Dioura qui sont des chefs-lieux de commune.

Les populations connaissent des fortunes diverses selon qu’elles vivent dans les zones qui échappent au contrôle de l’État ou pas. Dans les zones où les forces de défense et de sécurité ne sont pas présentes, les groupes armés règnent en maîtres.

La vie quotidienne de ces populations est réglementée par ces groupes radicaux. Ils tranchent les litiges courants. Plusieurs décisions de justice rendues par les tribunaux antérieurement sont remises en question et rejugées, entraînant des frustrations de part et d’autres.

Par ailleurs, les populations qui ne payaient plus d’impôt, notamment la Taxe de développement régional et local (TDRL), depuis le début de la crise, sont assujetties maintenant à la « Zakat ». Pour certains, ce sont les animaux et pour d’autres, c’est du riz et du mil qui leur sont prélevés.

L’assujettissement de cette « Zakat » par les populations a même provoqué des remous dans la Commune de Diaka, il ya un mois, entraînant des représailles de la part des chasseurs traditionnels dozo qui avaient interdit aux populations d’obtempérer aux injonctions des groupes armés.

En représailles au paiement, plusieurs chefs de villages, dans la Commune de Diaka, notamment de Thial, de Diakolo ont été enlevés par les dozos qui avaient demandé une rançon de plusieurs millions contre leur libération. Cet épisode illustre bien l’écartèlement et l’inconfort des populations qui se trouvent entre le marteau et l’enclume.

Le voile noir est obligatoire pour toutes les femmes dans tous les villages du cercle. Le jour de foires à Ténenkou, on peut apercevoir dans tous les véhicules de transport de nombreuses femmes voilées. Ces femmes se débarrassent de leur voile, une fois à l’intérieur de la ville de Ténenkou.

Les évènements sociaux comme les Mariages, les baptêmes et les décès sont très encadrés dans les villages. Plus de tapage, de beau monde pendant ces événements. Tout est limité au strict minimum. Trop peu d’invités sont admis à ces regroupements humains.

En cette période traditionnelle de mariage, dans plusieurs localités, beaucoup de gens ne peuvent pas se déplacer pour participer aux cérémonies avec leurs parents.

Par contre, les populations qui vivent dans les zones où se trouvent les Forces armées maliennes (FAMa) connaissent un certain répit. Les libertés individuelles sont respectées. Malgré tout, beaucoup connaissent des difficultés.

Dans les zones où les FAMa sont présentes, les services sociaux de base comme l’école, la santé, l’hydraulique par exemple fonctionnement. Mais, il faut rappeler que les agents de l’État sur place souffrent énormément. Les déplacements sur le terrain ne sont pas possibles à l’intérieur des villages.

Pour les agents publics, voyager relève du parcours du combattant et est synonyme, aussi, de risque de se faire enlever. Plusieurs d’entre eux en ont fait les frais depuis 2018, On est sans nouvelles d’eux, depuis lors.

Les transporteurs refusent les documents administratifs par peur de représailles. Il faut user de ruses pour les acheminer à la capitale régionale.

Le trajet Mopti-Ténenkou, qui fait 125 km, est délaissé par les agents de l’État et et les travailleurs des ONG. Il faut faire le grand tour par Ségou via Mopti. Ce qui fait près de 600km. Conséquence : aujourd’hui, il n’y a qu’un seul véhicule de transport sur la voie Ténenkou-Mopti, alors qu’il y en avait deux auparavant.

Pour ceux qui ne sont pas fonctionnaires, les déplacements restent faciles. Par contre, les populations qui, font le sens inverse, pour se rendre dans les zones où les forces de défense sont en poste, connaissent aussi des soucis.

Les jours de foires, les entrées des localités sont quadrillées et des fouilles sont opérées sur beaucoup de gens, des vérifications d’identité aussi qui peuvent souvent mal tourner. Des cas de suspicion, à tort ou à raison, sur certaines personnes sont fréquents. Des incidents qui ne favorisent pas la cohésion au sein des populations et n’instaurent pas un climat de confiance entre tous les acteurs sur le terrain.

Les populations souffrent énormément de l’absence de l’État. La crise actuelle, qui sévit dans le Cercle risque tout simplement de plomber tous les efforts de développement de la zone qui regorge d’énormes potentialités mais qui est très en retard par rapport au reste du pays.

AMAP

 

 

Kadiolo : La fraude et la fuite des sujets d’examen au centre des échanges

Kadiolo, 25 février (AMAP) Une rencontre sur la fraude et la fuite des sujets d’examen s’est déroulée mardi dans la salle de formation du centre d’animation Pédagogique un cadre de concertation (CAP) de Kadiolo, sous la présidence du directeur du CAP, Ousmane Mady Kanouté, a constaté l’AMAP.

C’était en présence du président de l’association des municipalités de Kadiolo, des présidents des comités de gestion scolaire (CGS), des directeurs coordinateurs, des directeurs d’école de la ville de Kadiolo et des représentants des syndicats.

Le directeur du CAP a saisi l’occasion pour inviter les différents acteurs et partenaires de l’école de s’impliquer pour l’éradication de la fraude et de fuite des sujets qu’il qualifie de mal.

A l’issue de leurs travaux, les participants ont formulé entre autres recommandation pour éradiquer ces pratiques, la moralisation des acteurs impliqués dans la chaîne des examens, la sensibilisation des acteurs et partenaires de l’école par rapport aux méfaits de la fraude et de la fuite des sujets et la sélection rigoureuse dans le choix des surveillants.

Ils ont recommandé également le déplacement des surveillants de leurs écoles voire leurs communes d’origine ; l’application stricte des textes en vigueur contre les coupables de la fraude et de la fuite des sujets et le brouillage des réseaux sociaux 72h avant et pendant les examens.

La fraude et la fuite des sujets, de l’avis des acteurs, ont atteint de nos jours, des dimensions inquiétantes dans notre pays, avec des conséquences néfastes pour notre système éducatif.

NIO/KM (AMAP)

Le Japon octroie 6,5 milliards de Fcfa au Mali

Bamako, 24 fév (AMAP) Le Mali et le Japon ont signé, mercredi, deux échanges de notes relatifs au financement de deux programmes de coopération économique non-remboursable en faveur de notre pays

La cérémonie de signature a eu lieu au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale entre le ministre Zeïni Moulaye et l’ambassadeur du Japon au Mali, Daisuke Kuroki.

Les deux échanges de notes concernent le Programme de développement économique et social visant la Covid-19 d’environ 1,5 milliard de Fcfa et le Projet d’amélioration des équipements pour les établissements de formation technique et professionnelle à Bamako à hauteur de 5 milliards de Fcfa.

Selon l’ambassadeur du Japon au Mali, son pays a rapidement préparé ce Programme de développement économique et social visant la Covid-19. Il va permettre de fournir des équipements médicaux pour la plupart fabriqués au Japon. Cet appui va servir, non seulement, à renforcer les capacités opérationnelles des établissements sanitaires récipiendaires, mais, aussi, à les doter d’équipements médicaux.

Auparavant, a rappelé Daisuke Kuroki, le Japon avait autorisé, le 4 mai dernier, le financement d’une requête de soutien au Mali dans la lutte contre l’expansion de la maladie à Coronavirus sur le fonds de contrepartie de l’assistance alimentaire japonaise.

Il s’agit d’«un don non-remboursable pour un montant total de 1,17 milliard de Fcfa, afin d’assister les mesures prises par le ministère de la Santé et des Affaires sociales d’alors», a-t-il révélé.

Le second projet, portant sur l’Amélioration des équipements des établissements de formation technique et professionnelle dans le district de Bamako, vise à doter d’équipements, de dernière génération, l’Ecole centrale pour l’industrie, le commerce et l’administration (ECICA), le Lycée technique de Bamako, le Centre de formation professionnelle Soumaoro Kanté (CFP/SK) et l’Institut de formation professionnelle Sonni Ali Ber (IFP-SAB).

Selon le diplomate nippon, son pays « a été, reste et demeurera aux côtés du gouvernement et du peuple maliens dans leurs efforts déployés, y compris ceux en vue de l’accomplissement du processus de la Transition ».

Pour le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, la fréquence des retrouvailles, les audiences et cérémonies de signature de notes entre les deux pays sont une preuve du dynamisme de leurs relations.

Dans les circonstances actuelles de crise multidimensionnelle, le ministre Zeïni Moulaye a souhaité la mise en œuvre de tous les leviers de la coopération existant entre les deux pays. Il s’agit, notamment, des micro-projets en direction des collectivités locales, de donner du sens à leurs relations, en favorisant les projets et programmes à impact direct et indirect sur les populations dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de l’eau et de l’assainissement.

OD/MD (AMAP)

Bamako : Rencontre internationale sur la mise en cohérence des initiatives régionales de la gestion de la crise dans le Sahel 

Bamako, 24 fév (AMAP) Un séminaire international de haut niveau, de trois jours, sur «les initiatives de gestion de la crise dans le Sahel», s’est ouvert, mercredi, à l’Ecole de maintien de la paix Alioune Blondin Bèye (EMP-ABB), à Bamako, au Mali.

Initiée par l’EMP-ABB, la rencontre, dont l’ouverture des travaux a été présidée par le Premier ministre, Moctar Ouane, est financée par le Japon.

Si l’ampleur de la mobilisation au profit du Sahel est à saluer au regard de l’importance des défis à relever dans la Région, elle soulève néanmoins un certain nombre de questions qui formeront la trame de ce séminaire. Il s’agit, à travers cette rencontre, de contribuer à orienter l’action des Etats de la Région et des acteurs clés de la communauté internationale vers un renforcement et une meilleure mise en cohérence des initiatives régionales de sécurisation, de stabilisation régionale et de développement au Sahel.

Les participants devront articuler les défis et/ou besoins dans des domaines identifiés dans chaque Etat concerné, et de les mettre en perspective avec les dynamiques régionales en cours ou à venir.

Au terme des travaux, un rapport de synthèse comprenant les recommandations du séminaire sera préparé par l’Observatoire sahélo-saharien de géopolitique et soumis, ultérieurement, à la gestion des conflits et crises dans le Sahel. Cela, en tant que contribution aux efforts en cours des Etats de la Région et de la communauté internationale dans son ensemble.

La cérémonie d’ouverture de la réunion a réuni plusieurs personnalités autour du Premier ministre, dont le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies au Mali, Mahamat Saleh Annadif, le représentant du secrétaire exécutif du G5 Sahel, Mahamadou Samaké, l’ambassadeur du Japon au Mali, Daisuke Kuroki.

Selon le représentant du secrétaire exécutif du G5 Sahel, à côté des stratégies régionales, il existe des actions et approches pays pour assurer un développement inclusif dans l’espace sahélien.

D’après M. Samaké, les stratégies de gestion de la crise sécuritaire doivent intégrer la dimension «Prévention du phénomène» qui requiert une gamme diversifiée de moyens d’actions qui complètent le volet strictement militaire. «Le G5 Sahel s’inscrit dans cette approche holistique», a-t-il dit.

Le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies au Mali, Mahamat Saleh Annadif, a rappelé que l’une des leçons à tirer du sommet du G5 Sahel tenu, récemment, au Tchad est l’importance de la mobilisation, de la prise de conscience de plus en plus affirmée que la menace est globale. Et que la réponse à la crise au Sahel doit être collective. Il en est ressorti, également, qu’il y a « un réel besoin de poursuivre la coordination et la synchronisation des efforts car le cancer est désormais métastatique », a déclaré M. Annadif. Pour lui, la réponse à la crise au Sahel doit être indissociable du soutien aux États sahéliens et au renforcement de leurs institutions.

Pour sa part, l’ambassadeur du Japon a indiqué que la prévention de l’extrémisme violent, la criminalité transnationale organisée et les conflits communautaires demeure le meilleur paramètre de la paix et du développement. Et Daisuke Kuroki d’espérer que ce séminaire servira d’espace de partage d’expériences pour faire évoluer les dispositifs de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent.

Dans son discours d’ouverture, le Premier ministre malien a relevé que de nouvelles initiatives telles que le G5 Sahel et l’Alliance Sahel ont permis de faire évoluer les dispositifs de lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme vers une approche plus globale et inclusive.

« Les opérations militaires et sécuritaires, particulièrement celles contre les groupes armés radicaux et criminels, sont indispensables pour réduire les capacités de nuisance de ceux-ci et protéger les populations civiles », a dit le chef du gouvernement.

« Néanmoins, a tempéré Moctar Ouane, si l’action militaire et sécuritaire est nécessaire, elle ne saurait à elle seule suffire ». Les actions militaires, politiques et celles de développement ont besoin d’être recentrées pour l’atteinte des objectifs de paix dans ce vaste territoire quasiment désertique.

« C’est pourquoi, a-t-il justifié, le gouvernement s’est engagé, non seulement, à recentrer l’agenda sécuritaire autour de la protection des civils mais, aussi, à procéder à un meilleur équilibrage des différents piliers portant sur la gouvernance, la sécurité et le développement ».

 

OD/MD (AMAP)

Mali: 08 nouveaux cas de Covid-19 contre 48 patients guéris mercredi

Bamako, 24 fév (AMAP) Les services de santé ont enregistré, mercredi, huit nouveaux cas de Covid-19 sur environ un millier d’échantillons testés, annonce le communiqué du ministère de la Santé et du Développement social.

Toutefois, les médecins ont déclaré 48 patients guéris et zéro décès au cours des dernières 24 heures, selon la même source.

Le communiqué indique que les contaminations du jour ont été identifiées dans les Régions de Kayes (Ouest) et Koulikoro (près de la capitale), ainsi que dans les Communes l IV de Bamako.

A ce jour, la situation cumulée, au Mali, est de 8.332 cas confirmés de Covid-19 sur lesquels 6.346 guéris contre 348 décès.

Sur le plan continental, l’Afrique compte, à la même, date plus 3, 9 millions de cas positifs à la Covid-19, sur lesquels 3,5 millions de patients guéris et 107.000 décès, depuis le début de la pandémie.

AT/MD (AMAP)

Communiqué du Conseil des ministres du mercredi 24 février 2021

Le Conseil des ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 24 février 2021, par visioconférence, sous la présidence de Monsieur Bah N’DAW, Président de la Transition, Chef de l’Etat.

Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a :

– adopté des projets de textes ;

– procédé à des nominations ;

– et entendu des communications.

AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES ET REGLEMENTAIRES

AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION INTERNATIONALE

Sur le rapport du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, le Conseil des Ministres a adopté des projets de textes relatifs à la ratification de l’Accord de prêt, signé à Khartoum et à Bamako, le 31 décembre 2020, entre le Gouvernement de la République du Mali et la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique, en vue du financement du Projet de réhabilitation de la route Sévaré-Gao, Lot n°1 : Sévaré-Boré.

La Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique accorde au Gouvernement de la République du Mali un prêt d’un montant de 22 milliards 200 millions de francs CFA environ.

Le prêt accordé est destiné au financement de la réhabilitation du tronçon Sévaré-Boré de la route nationale n°6.

La réhabilitation de la route Sévaré-Gao s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la

Politique nationale des transports, des infrastructures de transport et du désenclavement et contribuera au développement des activités économiques, des échanges commerciaux entre les régions du Mali et au renforcement de la sécurité routière sur l’axe Sévaré-Gao. La ratification du présent Accord conditionne son entrée en vigueur et les projets de textes

présentés sont adoptés dans ce cadre.

AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES

Sur le rapport du ministre de l’Economie et des Finances, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant approbation du marché relatif aux travaux de construction et de bitumage de la route Banankoro-Dioro.

Le marché est conclu entre le Gouvernement de la République du Mali et l’Entreprise Générale Mamadou KONATE pour un montant toutes taxes comprises de 22 milliards 798 millions 453 mille 640 francs CFA et un délai d’exécution de 24 mois.

La réalisation des travaux de construction et de bitumage de la route Banankoro-Dioro permettra d’améliorer les infrastructures routières existantes, d’accroître les échanges entre les zones de production et les zones de consommation et de faciliter la mobilité des populations.

AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES FONCIERES, DE L’URBANISME ET DE L’HABITAT

Sur le rapport du ministre des Affaires foncières, de l’Urbanisme et de l’Habitat, le Conseil des Ministres a adopté :

  1. un projet de décret autorisant et déclarant d’utilité publique les travaux d’aménagement de la section Sévaré-Mopti de la route nationale n°6, d’aménagement de 10 km de voiries, dont 5 km à Sévaré et la construction de la voie de contournement de l’Aéroport de Mopti Ambodédjo.

Les travaux d’aménagement de 12,127 km sur la route nationale n°6, de 10 km de voirie à l’intérieur de Mopti et de Sévaré et de 14,47 km de voie de contournement de l’Aéroport de Mopti Ambodédjo empiètent sur certaines propriétés privées qu’il convient d’exproprier pour cause d’utilité publique.

La réalisation de ces travaux contribuera notamment à fluidifier le trafic sur la voie reliant Sévaré et Mopti et à améliorer la sécurité et la qualité de vie des populations dans ces localités.

  1. un projet de décret portant affectation au Ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation des parcelles de terrain, objet des titres fonciers n°73, 74,75, 76, 77, 78, 79, 80 et 81, sises à Mahou, Cercle de Yorosso.

Les parcelles de terrain, d’une superficie totale de 529 hectares 12 ares 96 centiares, sises à Mahou, Cercle de Yorosso, sont destinées au recasement des populations touchées par les opérations de viabilisation de la Commune rurale de Mahou.

L’affectation de ces parcelles facilitera également la mise en œuvre de projets de

développement, notamment la réalisation d’équipements collectifs et des travaux de voirie et réseaux divers dans la commune rurale de Mahou.

AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES

Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes :

AU TITRE DE LA PRIMATURE

– Directeur du Centre national pour la Coordination du Mécanisme d’Alerte Précoce et de Réponse aux Risques :

Colonel-major Oumar Niguizié COULIBALY.

AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE ET DES DROITS DE L’HOMME

– Conseiller technique :

Monsieur Abdoul Karim DIARRA, Magistrat.

AU TITRE DU MINISTERE DES TRANSPORTS ET DES INFRASTRUCTURES

– Conseiller technique :

Madame KOUYATE Fanta KAMISSOKO, Administrateur de l’Action sociale.

AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES FONCIERES, DE L’URBANISME ET

DE L’HABITAT

– Inspecteur à l’Inspection des domaines et des affaires foncières :

Monsieur Malick SY, Ingénieur de l’Agriculture et du Génie Rural.

AU TITRE DU MINISTERE DE L’INDUSTRIE, DU COMMERCE ET DE LA PROMOTION DES INVESTISSEMENTS

– Conseillers techniques :

Monsieur Oumar AG MOHAMEDOUN, Professeur de l’Enseignement supérieur ;

Monsieur Demba TOUNKARA, Inspecteur des Services économiques

– Chargé de mission :

Madame THOMAS Diahara, Professeur de l’Enseignement secondaire.

– Président Directeur Général l’Office des Produits Agricoles du Mali :

Colonel Ousmane DEMBELE.

AU TITRE DU MINISTERE DE LA COMMUNICATION ET DE L’ECONOMIE NUMERIQUE

– Directeur Général de l’Agence nationale de Communication pour le Développement :

Madame Assitan COULIBALY, Spécialiste en Marketing.

AU TITRE DU MINISTERE DE LA CULTURE, DE L’ARTISANAT ET DU TOURISME

– Secrétaire Général de l’Assemblée Permanente des Chambres de Métiers du Mali :

Monsieur Wourouma BOCOUM, Administrateur du Travail et de la Sécurité Sociale.

AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

– Chargé de mission :

Monsieur Drissa KANTAO, Journaliste.

AU TITRE DU MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DE L’ELEVAGE ET DE LA PECHE

– Inspecteur en Chef adjoint à l’Inspection de l’Agriculture :

Monsieur Aliou Bamamou MAIGA, Enseignant Chercheur.

– Président Directeur Général de l’Agence pour l’Aménagement des Terres et la fourniture de l’eau d’Irrigation :

Monsieur Altanata EBALACH YATTARA, Administrateur civil.

AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENVIRONNEMENT, DE L’ASSAINISSEMENT ET DU DEVELOPPEMENT DURABLE

– Conseiller technique :

Monsieur Sidi Yaya Joseph TRAORE, Magistrat.

AU TITRE DU MINISTERE DE LA PROMOTION DE LA FEMME, DE L’ENFANT ET DE LA FAMILLE

– Conseillers techniques :

Madame DIA Kadidiatou SOW, Conseiller des Affaires étrangères ;

Madame BORE Saran DIAKITE, Médecin.

AU TITRE DU MINISTERE DES MINES, DE L’ENERGIE ET DE L’EAU

– Directeur national de l’Hydraulique :

Monsieur Djoouro BOCOUM, Ingénieur de l’Industrie et des Mines.

– Président Directeur Général de l’Agence Malienne pour le Développement de l’Energie Domestique et de l’Electrification Rurale :

Monsieur Amadou SIDIBE, Ingénieur de l’Industrie et des Mines.

AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS

AU TITRE DU MINISTERE DE LA SANTE ET DU DEVELOPPEMENT SOCIAL

  1. Le ministre de la Santé et du Développement social a présenté au Conseil des Ministres la situation épidémiologique et l’évolution de la maladie à Coronavirus marquée par une augmentation du nombre de cas testés positifs à la COVID-19 par rapport à semaine précédente.
  2. Le ministre de la Santé et du Développement social a également informé le Conseil des Ministres de la résurgence de la maladie à virus Ebola dans certains pays d’Afrique. Les cas suspectés au Mali sont testés négatifs et les dispositifs de surveillance épidémiologique et de prévention de la maladie ont été activés à tous les niveaux.

Le Président de la Transition, Chef de l’Etat, a invité la population au respect strict des mesures barrières dans les services publics et les espaces ouverts au public.

Il a également instruit aux membres du Gouvernement de renforcer les dispositifs de surveillance épidémiologique et sanitaire à tous les niveaux et de veiller à la prise en charge des cas testés positifs.

Bamako, le 24 février 2021

Le Secrétaire général du Gouvernement,

Salifou DIABATE

Chevalier de l’Ordre national

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