Mali: Sept nouveaux cas de Covid-19 et deux décès, samedi

Bamako, 27 fév (AMAP) Les services de santé ont enregistré, samedi, sept nouveaux cas de Covid-19, sur plus de 1.310 échantillons testés, annonce le communiqué du ministère de la Santé et du Développement social.

Les médecins ont déclaré 47 patients guéris au cours des dernières 24 heures, selon la même source.

Il ressort du communiqué que les nouveaux malades du jour sont identifiés dans les Régions de Kayes (Ouest) et Mopti (Centre), ainsi que dans plusieurs Communes du District de Bamako, la capitale.

À ce jour, la situation cumulée au Mali est de 8.365 cas positifs de Covid-19, sur lesquels 6.402 patients guéris contre 350 décès.

AT/MD (AMAP)

Le corps d’un enfant retrouvé décapité, à Gao, dans le Nord du Mali

Gao, 27 fév (AMAP) Un corps d’enfant a été retrouvé décapité, à Gao (Nord), dans un bâtiment en chantier non loin de la station régionale de l’ORTM, samedi, aux environs de 18heures, a constaté l’AMAP.

La victime, dont la tête n’as pas été retrouvée sur place, portait des traces de violences d’ordre sexuel, selon les premières enquêtes des forces de l’ordre.

L’enfant, I.M, âgé de 2 à 4 ans viendrait du 7ème Quartier de Gao. Son corps sans vie a été transporté à la morgue de l’hôpital de Gao.

Des enquêtes sont en cours pour retrouver les auteurs de ce crime.

AT/MD (AMAP)

Mali : Le deuxième pont de Kayes (Ouest) ouvert à la circulation

Envoyés spéciaux

Cheick M. TRAORE

Habib KOUYATE  

Kayes, 27 fév (AMAP) Le Premier ministre, Moctar Ouane, a inauguré, samedi, le deuxième pont de Kayes et a ouvert, ainsi, à la circulation l’infrastructure et ses voies d’accès, en coupant le ruban symbolique, en présence de plusieurs membres du gouvernement dont le ministre en charge des transports, Makan Fily Dabo.

D’un coût global de 58 milliards de Fcfa toutes taxes comprises, l’infrastructure a été entièrement financée sur le budget national. Il va contribuer au désenclavement intérieur et extérieur de la capitale de la première région administrative du Mali et ses environs, tout en améliorant la fluidité du trafic.

Le premier pont, seul en service jusqu’ici, a été construit en 1997 et mis en service en 1999. « Il a enregistré 80% du trafic poids lourds soit 1.000 camions par jour, depuis le basculement sur ce corridor à la faveur de la crise ivoirienne », a expliqué le ministre Makan Fily Dabo.

Le nouveau pont était une demande forte de la jeunesse de Kayes. Elle avait, lors de sa marche dite citoyenne, organisée en 2016, interpelé le président de la République d’alors à cet effet. Ibrahim Boubacar Keïta avait, comme réponse, promis la réalisation, devenue aujourd’hui une réalité.

La concrétisation de cette aspiration profonde des Maliens déterminés à vaincre l’adversité, marque ainsi la consolidation de «l’encrage de la ville de Kayes dans un développement irréversible », a déclaré le Premier ministre dans son discours d’inauguration. « Car, a insisté Moctar Ouane, ce second pont est le prolongement de la route qui relie Kayes au reste du pays, en renforçant sa contribution au développement économique et social de notre pays ». Il constitue, à cet effet «un vecteur puissant de communication et de désenclavement», s’est réjoui le chef du gouvernement.

Assurant que le gouvernement va continuer de porter une attention particulière au développement du pays, M. Ouane a annoncé le démarrage de projets similaires dans les jours à venir.

Et comme pour joindre l’acte à la parole, le Premier ministre a engagé le ministre Makan Fily Dabo a initier les démarches nécessaires pour lever toutes les entraves à la relance du chemin de fer. Une doléance forte et chère aux Kayésiens qui a été rappelée dans toutes les interventions.

Juste après la coupure du ruban symbolique, le chef du gouvernement a rallié l’autre rive, à Daigalé (Kayes N’Di) où l’attendait une foule nombreuse venue témoigner son soutien et sa solidarité au gouvernement.

CMT/MD (AMAP)

Deuxième pont de Kayes : Le rêve devient réalité

Par Bandé Moussa SISSOKO

Kayes, 27 fév (AMAP) Le nouveau pont de Kayes, qui sera inauguré ce samedi 27 février 2021, par le Premier Ministre Moctar Ouane, est un joyau qui donne un nouveau visage à la Cité des rails. Le financement des travaux de construction du 2è pont sur le fleuve Sénégal et ses routes d’accès a été entièrement pris en charge par le budget national pour un coût global de 58.156.143.751 Fcfa.

S’étendant sur une longueur de 541,30 mètres et une largueur de 26 mètres, ce nouveau pont est situé à Kamankolé, Commune de Hawa Dembaya. Le site de cet ouvrage avait été officiellement remis aux entreprises chargées respectivement des travaux de construction de l’ouvrage et de ses voies d’accès, le 19 janvier 2017. Le pont mixte acier-béton repose sur une fondation de 68 pieux forés de 10 à 20 mètres de profondeur. Il dispose d’une chaussée de 2X7,00 mètres de large, des pistes cyclables larges de 2X2,00 mètres et des trottoirs de 2X1,50 mètre de large.

La construction de ces infrastructures s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des actions prioritaires du plan d’actions 2015-2019 de la Politique nationale des transports, des infrastructures de transport et du désenclavement (PNTITD), adoptée par le Conseil des ministres du 28 octobre 2015.

La réalisation du projet se justifie essentiellement par la nécessité de trouver une alternative durable à l’ancien pont de la ville qui, de par sa conception et son âge, ne répond plus aux sollicitations du trafic actuel sur le corridor Bamako-Dakar par le nord. Elle constitue également une réponse aux attentes des populations de la Région de Kayes.

Cet ouvrage contribuera à l’atteinte des objectifs fixés dans le Cadre stratégique pour la relance économique et du développement durable (CREDD) 2019-2023 au niveau de l’axe stratégique n°3 «Croissance inclusive et transformation structurelle de l’économie». Qui vise spécifiquement à développer et améliorer l’efficacité des infrastructures de transport. L’objectif global du projet est de contribuer au désenclavement intérieur et extérieur de notre pays et de booster la croissance économique.

Ainsi, le pont permettra d’assurer la continuité du trafic sur le corridor Bamako-Dakar par le nord ; de décongestionner le trafic à l’intérieur de la ville et de réduire le délai de parcours au niveau de la traversée de ladite ville. Il contribuera aussi à l’amélioration de la sécurité routière et au confort des usagers et du cadre de vie des populations. Ce pont, qui fait la fierté des populations de Kayes, va également favoriser le développement de la recherche et l’extraction des ressources minières dans la région, l’exécution des travaux d’assainissement urbain de la ville de Kayes et la création des activités pérennes génératrices d’emplois.

Ces œuvres permettent à la Cité des rails, ancienne capitale du Soudan français, de retrouver sa coquetterie d’antan. L’éclairage public du pont, outre l’embellissement de la ville de Kayes, permet d’assurer la sécurité des usagers de la route et des riverains.

La réalisation du pont a permis la réalisation des ouvrages de protection des berges sur les deux rives avec des matériaux locaux afin de lutter contre l’érosion régressive au droit du pont. On note, aussi, la construction de trois exutoires sur la voie n°3 pour diriger les eaux de pluies vers le fleuve Sénégal, une manière pour les initiateurs du projet de contribuer à l’assainissement du quartier de Kayes N’Di situé sur la rive droite du pont et à l’aménagement de la rivière Kamankolé sur 700 mètres qui a sauvé de nombreuses habitations contre l’érosion régressive.

Les populations de Kayes sont fières de ce pont qui n’a rien à envier à ceux de Bamako. Même s’il ne débouche pas sur des échangeurs. Certains pensent qu’avec ces infrastructures, il y aura moins d’accident de circulation et l’espoir est permis pour une sécurisation de la ville.

«Le rêve est devenu une réalité aujourd’hui. Nous devons montrer notre joie, notre reconnaissance aux autorités. Que l’évènement soit marqué dans l’histoire. Soyons unis pour que cet évènement soit à la hauteur des attentes», avait déclaré le gouverneur de la Région de Kayes, le colonel Moussa Soumaré lors d’une rencontre avec les chefs de services régionaux et les forces vives de Kayes.

Le directeur régional des routes, Moustapha Sissoko, et ses agents ne se ménagent pas pour faire de la fête une réussite. Idem pour la mairie, dont les agents nettoient régulièrement les grandes rues de la ville. Les agents d’Énergie du Mali (EDM) s’activent, également, pour réparer les ampoules sur le premier pont, situé à côté de la chaussée submersible.

Au-delà de son caractère festif, la mise en service de ce pont et de ses voies d’accès suscite des inquiétudes, notamment chez les transporteurs et chauffeurs. En effet, ces derniers se plaignent de l’étroitesse des quatre carrefours, dont trois sont situés sur la rive droite du fleuve. Les usagers sont exposés à des risques d’accidents et à des chutes de véhicules. Et, la voie réservée aux gros porteurs mérite un entretien permanent car, elle est souvent salie par des déchets d’animaux.

Dans la note technique, le ministre des Transports et des Infrastructures invite les usagers de la route au respect strict du code de la route et du règlement 14/2005/CM/UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine) relatif à l’harmonisation des normes et des procédures du contrôle du gabarit, du poids et de la surcharge à l’essieu des véhicules poids lourds de transport de marchandises dans les États de la communautaire

BMS (AMAP)

 

Le Premier ministre malien à Kayes (Ouest) pour une visite de 72 heures

Bamako, 27 fév (AMAP) Le chef du gouvernement, Moctar Ouane, est arrive, vendredi après-midi, dans la première Région administrative, Kayes, dans l’Ouest du Mali, pour visite de trois jours au au cours de laquelle, il va présider de nombreuses activistes.

Le point d’orgue du séjour kayésien de M. Ouane sera l’inauguration, samedi 27 février 2021, du deuxième pont de la ville par le chef du gouvernement. À travers l’inauguration de cette infrastructure, les populations de la Cité des rails verront un vieux rêve se réaliser.

L’inauguration du nouveau pont d de Kayes et ses voies d’accès sera précédée d’une cérémonie à laquelle participeront plusieurs personnalités dont le ministre des Transports et des Infrastructures, le gouverneur de la Région et d’autres responsables administratifs.

Le programme de la visite prévoit, également, une rencontre du chef du gouvernement avec les forces vives de la Région et une cérémonie de remise de kits par le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle à la direction régionale de l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE), sous la présidence du Premier ministre.

Cette visite du Premier ministre sera couronnée, au troisième jour, dimanche, par une remise d’aliment bétails par le Commissariat à la sécurité alimentaire (CSA) présidée par le chef du gouvernement.

MT/MD (AMAP)

Pratiques coloniales : l’Office du Niger, une longue histoire d’argent public

Par Dr Ibrahim MAIGA

Bamako 27 fév (AMAP) L’entreprise, constituée sur la base de capitaux civils, a été, d’un bout à l’autre, en réalité un service militaire affublé d’une énorme bureaucratie parasitaire. La non prise en compte du facteur humain explique en partie les déboires de ce géant de notre système agricole. Est-on seulement sûr que les décideurs actuels ont tiré profit des leçons d’hier ?

Pourtant, différentes et successives études ont très rapidement mis le doigt sur les graves insuffisances d’une entreprise qui ne va jamais pouvoir se passer de l’argent public : le budget de l’Afrique occidentale française, les fonds publics métropolitains, le budget du Soudan, les réparations allemandes et l’aide du plan Marshal. à l’indépendance, l’état malien va aussi y injecter des ressources. Dans ce financement, il ne faut jamais oublier la part inestimable du travail forcé imposé aux populations locales. Vittorio Morabito a posé le diagnostic très précis de ce gouffre financier. Dans « L’Office du Niger au Mali, d’hier à aujourd’hui », paru dans le « Journal des africanistes », (1977, pp. 53-82) il écrit que « … pour comprendre l’Office du Niger, il faut le considérer comme la dernière création bureaucratique de l’administration dans la catégorie des compagnies de concessions territoriales pour l’exploitation économique des colonies. Ce côté public explique les pressions politiques et les renseignements, filtrés, qu’on trouve dans les cinq cents publications sur l’Office. » Alors, pourquoi soutenir à bout de bras, une création moribonde devenue monstrueuse ? Contre tous les critères de rationalité, l’état français a, jusqu’en 1960, malgré tout, toujours gardé un œil condescendant sur cette structure.

Les évaluateurs ont constamment attiré l’attention sur la gestion de l’Office. En 1975, Morabito a mis le doigt sur l’existence de deux comptabilités, une commerciale et une administrative. «Nonobstant les conseils de six commissions comptables spéciales en trente ans (1937, 1948, 1955, 1964, 1969, 1974), elle n’a pas bien démarré et également ne réussit pas à donner une vision des situations financières complexes des activités de l’Office», a-t-il observé. Il est encore plus incisif quand il soutient que « …depuis 1964, l’Office fonctionne sans bilan, ce qui conduit certains à dire qu’il est géré comme une « boutique libanaise »… de 2 milliards de francs de chiffre d’affaires par an [8 : 84]. (L’Office du Niger, d’hier à aujourd’hui).

Vincent Joly (Schreyger (Emil) : L’Office du Niger au Mali. 1932 à 1982. La problématique d’une grande entreprise agricole dans la zone du Sahel, Année 1988) rapporte d’après Robequain (Problèmes de l’économie rurale en A.O.F. », Annales de Géographie, 1937, p. 159) que Bélime lui-même demandait un pas de temps de 50 ans pour juger de son entreprise. Le constat est la grande disproportion entre les efforts consentis et les résultats obtenus. Et, Joly ajoute : « …. quels que soient les temps et les régimes, les mêmes problèmes persistent, entre autres : le statut foncier des colons, leur endettement, leur accès au marché, la lourdeur de la bureaucratie, etc ».

Quelques chiffres tirés du rapport de Amselle (1985) renseignent sur l’ampleur du trou béant. Les effectifs pléthoriques font partie du tableau. En 1955, l’Office comptait un total de 7 000 employés ; ce qui équivalait au ratio d’un employé pour quatre colons. Cette tendance ne va pas s’inverser. En 1984, l’entreprise comptait 4 000 employés fixes et 5 000 saisonniers pour 5 500 colons.

En 1942, soit dix ans après son démarrage, l’entreprise n’avait pu emblaver que 5 000 hectares de coton, exploités par 6 000 paysans. En 1943, il a été produit 2 000 tonnes de coton et 10 000 tonnes de riz. De 1936 à 1960, les rendements ont oscillé entre 1,3 tonne et 1,9 tonne à l’hectare, toujours d’après l’évaluation de Amselle. Ce n’est donc pas une surprise, si en 1955, l’état français a réduit de moitié les subventions allouées. Un an après, l’Office connaissait ses
premières initiatives de réajustement. En 1959, les pertes ont été maîtrisées mais non les dettes, les avances et les découverts bancaires.

Résultats médiocres, gestion opaque – Plusieurs facteurs expliquent ces résultats médiocres. Paul Viguier, l’un des six Directeurs Généraux, a essayé de comprendre cette problématique. En plus de sa casquette d’administrateur, Viguier était surtout un Ingénieur d’une grande capacité. Dans « Situation des terres irriguées de l’Office du Niger », un article paru dans le «Journal d’agriculture traditionnelle et de botanique appliquée » (1947). Il constate, pour ce qui est de l’exploitation des terres aménagées que « les résultats obtenus jusqu’ici n’ont pas atteint le niveau que l’on était en droit d’espérer ». « Alors qu’il est techniquement prouvé que les rendements peuvent atteindre pour le cotonnier facilement 10 quintaux de coton-graine et pour le riz 20 quintaux de paddy à l’hectare les moyennes obtenues dans l’ensemble des centres de colonisation ne s’élèvent qu’à 6 à 7 quintaux pour le coton et 14 à 16 quintaux pour le paddy », rien de consistant n’a pu être fait. Ces résultats sont juste supérieurs à ce que les populations locales obtenaient sur leurs parcelles.

En réalité, a compris Viguier, c’est la défaillance de « l’élément humain » qui est en cause. Les concepteurs, dans leur optimisme avaient parié sur les « facultés d’adaptation du paysan noir aux techniques nouvelles. ». Ce qui n’a pas été le cas, car « on ne passe pas ainsi brusquement d’une agriculture traditionnelle largement extensive à des méthodes d’agriculture intensive. » « En réalité, retient-il, le colon installé sur les terres irriguées conserve instinctivement ses conceptions agricoles primitives et ne se plie que difficilement aux méthodes d’agriculture rationnelle ». Cependant, tempère Viguier, les paysans ne sont pas seuls responsables de cet échec. Ils n’ont pas reçu les moyens nécessaires à l’exercice d’une « agriculture rationnelle ». Le colon indigène, fait-il constater, n’était pas outillé pour résoudre des problèmes réels comme la « préparation correcte du sol en temps voulu pour effectuer les semis à la date convenable ; le maintien de la fertilité du sol ; la production vivrière suffisante, sans être au détriment de la culture industrielle (pour le secteur cotonnier)…
Du coup, dès 1948, il était établi que le paysan n’avait pas son compte ; et « … il est essentiel de faire la preuve que les investissements de base étant réalisés par la puissance publique, l’exploitation elle-même est parfaitement rentable, tout en procurant à l’exploitant une équitable rémunération de son effort, c’est-à-dire un bénéfice nettement supérieur à celui de l’agriculture ordinaire de brousse ». De nos jours, il n’est pas sûr que les choses aient changé.

Les causes sociologiques de l’échec – La réalité sur la défaillance de l’élément humain a été bien approfondie par Mamadou Diawara (Point Sud Mali) dont la contribution intitulée « L’Office du Niger ou l’univers sur-moderne (1920-2000) » a été retenue dans « les actes finaux du troisième congrès international des historiens africains », tenu à Bamako en 2001 (Les historiens africains et la mondialisation – African Historians and Globalization. Bamako/Paris: AHA – Karthala – Ashima, 29-43). Diawara, entre plusieurs insuffisances dans le profil historique de l’Office du Niger, insiste sur les causes fondamentalement humaines et culturelles, à partir d’une revue de littérature très critique. Et il y a des surprises. La première est celle décelée par l’ethnologue Emile Schreyger qui a vu que « les recherches sociologiques et ethnologiques ne furent pas exigées bien que le rapport de Bélime considérât le problème du recrutement de la main d’œuvre et l’établissement des futurs colons comme capital ». Il a aussi relevé que sur les 160 pages du rapport de Bélime, seulement sept pages portaient sur les aspects relatifs à la colonisation. Le postulat était que par une sorte de tropisme, les paysans allaient se diriger vers les casiers de l’Office qui offrirait de meilleurs revenus. Pour lui, l’Office n’avait aucune connaissance de la réalité sociale locale. Schreyger met en cause directement les déductions quasi intuitives de Bélime à partir de « recherches imprécises » : les cartes géographiques étaient étonnamment inexistantes, tout comme les études météorologiques, hydrologiques, topographiques, géologiques, agronomiques et économiques du Soudan devraient être menées (Schreyger, 1984 : 28).

Les études sociologiques ne sont même pas citées. Alors sur quoi se basait « l’Ingénieur » Emile Bélime ?
Diawara a aussi survolé les travaux de Dominique Zahan, surnommé « le bambara blanc », le futur Professeur de la Sorbonne. De 1948 à 1958, Zahan était le « chef de la section de l’immigration, chargé des problèmes humains posés par la colonisation africaine du Delta du Niger », le futur « Bureau du paysannat ». à ce titre, il était chargé de la réception des demandes d’installation des colons, de l’attribution des parcelles rizicoles, de leur transport et de leur installation. Zahan a produit sept livres sur le pays bamanan. Dans ces livres, il traite plutôt de masques et de linguistiques que de problèmes économiques et sociaux. Zahan a délibérément tourné le dos à la problématique du travail forcé et de l’introduction de nouvelles espèces culturales. Résoudre la problématique de la « question sociale » était hier un enjeu. Elle l’est de nos jours.
à suivre

Sources documentaires :
1. EVALUATION DE L’OFFICE DU NIGER – MALI, Etude réalisée par : Jean-Loup AMSELLE, E.H.E.S.S. Dramane BAGAYOKO Jean BENHAMOU Jean-Claude LEULLIER, S.E.D.E.S. Thierry RUF, O.R.S.T.O.M.-G.E.R.D.A.T. et dirigée par Sylviane FRESSON, MRE-CD, Avril 1985
2. Les actes finaux du troisième congrès international des historiens africains, Karthala, 2005
3. L’Office du Niger au Mali, d’hier à aujourd’hui, Vittorio Morabito, 1977
4. P.VIGUIER «La mise en valeur du delta central du Niger pour l’irrigation», Afrique Occidentale Française, collection Encyclopédie coloniale et maritime-1949.
5. SCHREYGER (Emil) : L’Office du Niger au Mali. 1932 à 1982. La problématique d’une grande entreprise agricole dans la zone du Sahel. — Wiesbaden, Steiner, 1984.
6. Joly Vincent, Schreyger (Emil) : L’Office du Niger au Mali. 1932 à 1982. La problématique d’une grande entreprise agricole dans la zone du Sahel, compte rendu, Année 1988
7. J. Lecaillon et Ch. Morrisson, Politiques économiques et performances agricoles : le cas du Mali 1960- 1983, Paris, O.C.D.E., 1986.

 

Danse de masque: Faraba conserve jalousement « Le Chinto »

Par Mohamed D. DIAWARA

Bamako, 27 fév (AMAP) Sous le rythme du tam-tam, des créatures masquées se trémoussent tenant dans les deux mains des fines branches d’arbre. Ils font des petits sauts vifs et secouent les tiges. A Faraba, l’un des 25 villages de la Commune rurale du Mandé, toutes les pratiques ancestrales n’ont pas disparu. Les jeunes perpétuent la tradition du « Chinto » qui, selon les croyances locales, protège contre les sorciers et les esprits maléfiques.

Les habitants de cette bourgade, les jeunes, gardent jalousement cette danse de masque. Les danseurs coiffés de masques en bois sont habillés d’une combinaison de tissu traditionnel aux couleurs ocres. Chacun tient deux longues et fines branches d’arbre débarrassées de leurs feuilles.

Selon les initiés au Chinto, ces fines branches ne doivent pas toucher les gens. «Si ça te touche tu dois donner une chèvre ou un bœuf. C’est une tradition de nos ancêtres et nous continuons à la respecter», estime Modibo Diakité âgé de 35 ans accompagnant les danseurs masqués. Il nous livre quelques informations, mais ne rentre jamais en profondeur car il est interdit de parler aux personnes non initiées lorsqu’il porte le masque et la tenue du Chinto.

Pour ce qui est des vêtements, il indique : «Le tissu traditionnel est régulièrement teinté dans une substance liquide à base d’écorces pour le colorer», puis il ajoute que le masque que portent les danseurs est appelé «Chinto guéré». Ces masques ont la forme de têtes d’animaux sauvages, notamment le buffle. Modibo Diakité révèle, aussi, que les danseurs portent sous leur combinaison des gris-gris de protection. Le Chinto est une danse très effrayante.

À l’en croire, la sortie du Chinto protège le village contre les sorciers et les esprits maléfiques. Modibo Diakité indique, par ailleurs, que cette sortie se fait lors d’événements festifs comme les fêtes de Tabaski, de Ramadan et autres grandes cérémonies. Et de poursuivre que la jeunesse est en charge de l’organisation du Chinto. Quand il y a un événement, 4 à 5 personnes déléguées par la jeunesse se rendent dans la forêt pour commencer la partie mystique de la préparation.

Modibo Diakité précise que ces initiés sont les gardiens des masques, des combinaisons et autres parures. Mais il n’en dira pas plus sur leur sanctuaire. Après leur prestation, les hommes ayant pris la forme de ces créatures rejoignent la brousse pour se débarrasser de leur accoutrement et ne retournent au village que la nuit.

N’Goye Mamou Diakité, un quadragénaire, se souvient. «J’ai joué avec ce masque sur plusieurs scènes notamment au Palais de la culture Amadou Hampâte Ba de Bamako et à Yorobougoula, dans le Cercle de Yanfolila», s’enorgueillit-il. « Le Chinto nous a été légué par­­ nos aînés et nos pères’, ajout-t-il.

« À un certain âge, il faut céder la place à la jeune génération», explique-t-il. D’après lui, c’est une fierté de savoir que leur descendance conserve cette pratique de la danse du Chinto. Il ajoute que si un spectateur voit son camarade d’âge en train de suivre les danseurs du Chinto, il est obligatoire pour le spectateur d’applaudir la créature, faute de quoi son camarade d’âge le fouette rigoureusement. «Ni la victime ni ses parents n’ont le droit de s’opposer à la sanction. Si c’est le cas, ils payeront une amende», poursuit N’Goye Mamou Diakité avant de dire qu’une personne initiée au Chinto ne doit rien révéler des mystères de cette danse ni à sa femme, ni à son camarade d’âge, qui n’a pas été initié, encore moins à ses enfants. « Le manquement à ce devoir, avertit notre homme, peut lui valoir le payement d’une chèvre, une poule et des colas ».

« Cependant, cette pratique traditionnelle n’est pas du goût de tous les jeunes hommes. C’est pourquoi, certaines personnes refusent de la faire », regrette le quadragénaire. « Pour le moment, se réjouit-il, il y a des jeunes qui s’intéressent à la pratique et avec eux, on fait beaucoup de prestations notamment à Bamako». Et d’ajouter que les ressortissants de leur village les invitent, souvent, dans la capitale pour célébrer les mariages.

Le chef du village de Faraba, N’Goye Diakité, explique que le Chinto est également appelé «Toumbo ». Cette tradition, selon le quinquagénaire, est un divertissement phare du village. « Il est impensable d’organiser un événement festif chez nous sans cette danse. Moi-même, je l’ai pratiquée quand j’étais jeune. Je ne pense pas que ça disparaîtra un jour», affirme le chef coutumier.

La plupart de nos villages ne gardent que les souvenirs de certaines de leurs traditions. Ces pratiques ancestrales se sont volatilisées, souvent, sans laisser de trace. Il est important de préserver, de protéger et de valoriser ce patrimoine qui est une partie de nos connaissances.

MDD (AMAP)

SOS pour le Tata de Sikasso

Par Fousseyni DIABATE

Sikasso, 26 fév (AMAP) Le Tata de Sikasso (Sud), une fortification d’antan destinée à protéger la ville contre les envahisseurs, est aujourd’hui en ruines. Plus grave, le site est sérieusement menacé par l’occupation anarchique. Champs de culture, kiosques des petits commerçants, marchés à bétail, panneaux publicitaires, dépôts d’ordures, ateliers de menuiserie… rien n’est épargné au célèbre mur d’enceinte. Pourtant, il s’agit d’une représentation matérielle de l’organisation militaire et du savoir-faire du royaume du Kénédougou.

Le Tata renvoie au souvenir du temps de Tièba et de Babemba Traoré. Ces indomptables rois qui ont vécu à Sikasso entre 1877 et 1898. Le Tata ou encore « tarakoko » pour la population locale constitue un mur qui servait à protéger la ville contre les envahisseurs. La fortification, faite en banco, pierres et en gravions, était parsemée de petits trous par lesquels les sofas surveillaient ou tiraient sur l’ennemi. Juste après les tirs, les guerriers s’accroupissaient derrière le tata pour se protéger contre les tirs adverses.

Certains historiens soulignent que le Tata comptait trois enceintes concentriques : l’enceinte intérieure qui entourait le « dionfoutou » ou encore la famille royale, le Tata intermédiaire qui était destiné à isoler les marchands, les soldats et les nobles et le Tata extérieur qui entourait toute la ville. De manière générale, l’ouvrage est reconnu comme une des plus célèbres fortifications militaires du Mali. En plus de son aspect défensif, la fortification était un moyen de contrôler les routes commerciales de la ville. Elle tire sa renommée du siège sans succès de Samory Touré, quinze mois durant, de mars 1887 à juin 1888, les guerriers de Samory Touré étaient bloqués sur les hauteurs du Nankafali « kuru » et du Samory « kuru », deux collines encore observables dans le paysage urbain de Sikasso.

La forteresse est aujourd’hui matérialisée par des vestiges importants situés dans les quartiers de Mancourani, Médine, Wayerma, Bougoula ville et Foulasso. À ceux-ci, s’ajoutent les sept portes construites en matériaux modernes sur l’emplacement des passages d’antan par l’État à partir de 1995.

De nos jours, ce patrimoine culturel est en train de fondre au fil du temps et se trouve gravement agresser par la population. Il suffit d’y faire un tour pour se rendre compte de la réalité. L’occupation anarchique, notamment les champs de culture, les passages forcés, les kiosques des petits commerçants, les toilettes et les marchés à bétail sont installés sur le Tata. Les plaques d’indication ou publicitaires, les ateliers de menuiserie, les vendeurs de bois de chauffe, les dépôts d’ordures s’y trouvent également.

Zoumana Bamba est le chef de la mission culturelle de Sikasso qui assure la mise en œuvre de la politique nationale en matière de préservation du patrimoine culturel de la région. Il soutient que sur un total de neufs kilomètres de longueur que mesurait la forteresse, de nos jours, il en reste moins de quatre kilomètres. À l’en croire, la dégradation du patrimoine remonte à l’époque coloniale suivie par la construction des édifices publics, les particuliers et la pression urbaine.
Se prononçant sur les valeurs de la fortification, Bamba dira qu’elle constitue un témoin matériel de l’organisation militaire et d’un savoir-faire séculaire du royaume du Kénédougou. En plus d’être porteur de nombreuses valeurs, ce mur constitue un véritable pan de l’histoire de notre pays. Il est aussi un symbole de grandeur et de courage des vaillants guerriers de l’époque.

Évoquant les réalisations effectuées en matière de sauvegarde du Tata, le responsable de la mission culturelle affirme qu’en 2019, un financement de l’État a permis d’entamer les travaux de restauration et d’aménager l’espace tampon (les garde-fous métalliques, les parterres, les fleurs, les lampadaires solaires, les paillottes, le jet d’eau et les dalles en béton. En outre, Zoumana Bamba souhaite déguerpir les occupants illicites de la forteresse. Ce, avec la collaboration de la mairie afin de faire du patrimoine, un titre foncier. Il entend également procéder à la délimitation, au bornage et à l’immatriculation dudit mur. Il souhaite aussi élaborer un plan de conservation et de gestion du patrimoine.

Ces actions sont d’autant plus nécessaires que les ruines du Tata sont inscrites à l’inventaire dans le cadre national et il figure aussi sur la liste indicative de l’UNESCO.
De son côté, le directeur régional de la culture, Adama Niang réaffirme que c’est la population qui est à la base de la destruction de ce mur emblématique. « Elle s’approvisionnait en banco à partir de l’ouvrage pour construire leurs maisons », révèle-t-il, ajoutant que la population ne semble saisir à sa juste valeur l’importance à cette merveille culturelle façonnée par ses ancêtres.

FD (AMAP)

Mali: 17 nouveaux cas de Covid-19 et un décès jeudi

Bamako, 26 fév (AMAP) Les services de santé maliens ont enregistré, jeudi, quelque 17 nouveaux cas positifs de Covid-19, sur 1.181 échantillons testés et un décès, indique le communiqué du ministère de la Santé et du Développement social.

Par ailleurs, les médecins ont déclaré six malades guéris du coronavirus au cours des dernières 24 heures, selon la même source.

D’après le communiqué, les nouvelles infections du jour ont été identifiées dans les Régions de Kayes (Ouest) et Koulikoro (près de la capitale). Mais également, dans plusieurs Communes du District de Bamako, la capitale malienne.

Avec ces nouvelles données, le Mali enregistre, à ce jour 8.349 cas positifs de Covid-19, au sur lesquels 6.352 patients guéris contre 349 décès.

AT/MD (AMAP)

Lutte contre les sachets plastiques : Le combat original d’un artiste malien

Par Aminata Dindi SISSOKO

Bamako, 26 fév (AMAP) Alou Cissé dit Zol a fait de la lutte contre les sachets plastiques non biodégradables et la préservation de l’environnement son cheval de bataille. Objectif : Zéro plastique au Mali. Le trentenaire est connu par nombre de Bamakois pour sa couverture faite exclusivement de sachets plastiques noirs qu’il porte sur lui et qui enveloppe entièrement sa moto. Danseur chorégraphe de son état, Zol estime que les artistes doivent contribuer à l’éducation des populations pour aider les citoyens à comprendre, intégrer le besoin et l’urgence de changer nos modes de consommation des plastiques. « Les artistes, pense-t-il, peuvent inspirer les populations. Celles-ci peuvent, à leur tour, inspirer les gouvernements ou les gouvernants ».

Comment est l’idée lui est venue de se couvrir de sachets plastiques de couleur noire ? «C’était en 2004. J’accompagnais des étrangers à l’Aéroport. Tout au long du chemin, nous voyions des sachets plastiques dans la nature. Ces étrangers ont commencé à se moquer de mon pays. A partir de cet instant, j’ai décidé de faire de la protection de la nature contre ces sachets plastiques non biodégradables une lutte personnelle. A mon retour, j’ai réfléchi à ce que je peux faire, concrètement, en tant qu’artiste pour sensibiliser mes concitoyens sur l’utilisation de ces sachets», explique-t-il.

Pour joindre l’acte à la parole, Zol crée des pièces de sensibilisation qu’il présente dans les salles de spectacles. «Le message élaboré à cet effet n’atteignait pas un grand nombre de personnes comme je le voulais. Beaucoup de gens n’ont pas accès aux salles. Alors, cette idée m’est venue de porter des sachets malgré tous les dangers qu’ils représentent pour mon corps et d’orner ma moto afin d’attirer l’attention sur le fait que ces matériaux constituent un danger pour la nature. Pour ce faire, j’ai acheté des sachets neufs que j’ai pris soin de raccommoder comme parure», dit-il.

Dans son habit en sachet noir, Zol fait des performances aux mariages, festivals et autres rencontres. «Mon objectif est de mettre fin à l’essor de ces plastiques qui ont un impact considérable sur les animaux, les êtres aquatiques et ralentissent la croissance normale des cultures’, dit-il.

« Depuis 2012, le Mali s’est engagé à supprimer les plastiques non biodégradables. Cet engagement de l’Etat ne modifie en rien le paysage bamakois où les rues sont jonchés de plastiques en tous genres. Je compte aller partout au Mali pour sensibiliser les populations sur les dangers et les méfaits des sachets plastiques», ajoute notre interlocuteur.

Pour ce faire, Alou Cissé dit avoir élaboré un projet dénommé : «Sauvons la nature» qui attend d’être financé. Il s’agit d’un appel à un réveil citoyen sur la question des déchets plastiques. Avec des activités artistiques, à travers son Association «Graines de danseur», il voudrait sensibiliser la population afin de mettre en place des alternatives à l’utilisation des plastiques à usage unique. «Nous voulons lancer une opération de ramassage des plastiques qui envahissent nos rues pour les valoriser, aller à la rencontre des habitants afin de leur exposer des solutions écologiques comme alternative à l’utilisation des sachets plastiques », indique Zol.

« Nous ne voulons pas que nos animaux meurent davantage à cause de l’ingestion de sacs en plastique. 
Nous voudrions que nos pêcheurs continuent à pêcher du poisson, pas du plastique. Nous espérons que nos enfants pourront continuer à vivre correctement sur cette Terre», ajoute l’artiste.

En attendant le financement de ce projet, Alou Cissé continue de faire tourner les regards sur son passage, alimentant la curiosité de nombreuses personnes. Comprennent-elles, seulement, le sens de son combat et le message qu’il véhicule ? Difficile de répondre par l’affirmative. Par contre, des initiatives de transformation ou de recyclage des sachets plastiques non biodégradables se multiplient à Bamako, la capitale malienne.

Ces initiatives visent, globalement, à transformer le plastique, connu comme une source de dégradation de l’environnement en milieu urbain, en «opportunité économique sous la forme d’une entreprise sociale avec une stimulation de l’esprit entrepreneurial» chez les jeunes et les femmes. Il s’agit de fabriquer des pavés avec des sachets en plastique collectés dans nos quartiers par les femmes et les jeunes. La technique est moins coûteuse.

Les déchets plastiques sont fondus dans un récipient. «La pâte obtenue est, ensuite, passée à travers un moule pour produire les pavés. Les mêmes déchets plastiques étant utilisés comme combustible, les coûts de production sont considérablement réduits», expliquent les experts.

Des projets similaires ont commencé à pousser un peu partout à Bamako. L’ambassade de France au Mali a annoncé une enveloppe financière estimée à 350 millions de Fcfa pour financer 19 associations œuvrant pour la protection et la préservation de l’environnement. Des usines de transformation de déchets plastiques se sont implantées et font vivre des milliers de femmes et jeunes qui récupèrent la matière sur les dépôts et décharges d’ordures pour, ensuite, les revendre aux industriels.

La gestion des déchets, notamment plastiques est l’un des défis majeurs auxquels sont confrontées les villes dans les pays en voie de développement comme Bamako, la capitale malienne. La croissance démographique et la diversité des activités socio-économiques ont conduit à cette situation. Conséquences : des tas d’immondices poussent au cœur de nos villes, des caniveaux sont transformés en dépotoirs d’ordures et des déchets brûlés dans les rues. Les eaux emportent ces déchets indestructibles dans les rivières, qui se déversent ensuite dans les fleuves Niger et Sénégal, souillant ainsi la source principale des eaux de consommation.

Au Mali, une loi de 2014 interdit la production, l’importation et la commercialisation des sachets plastiques non biodégradables dans le pays. Malgré l’existence de cette disposition, ces matériaux indestructibles, nuisibles pour l’homme et à son environnement continuent de circuler à travers le pays. Ils sont utilisés à des fins multiples.

ADS/MD (AMAP)

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