Le gouverneur de Gao (Nord) annonce des mesures contre l’insécurité

Vue des participants à la rencontre

Gao, 13 fév (AMAP) Le gouverneur de la Région de Gao, dans le Nord du Mali, le général de brigade Moussa Traoré, a annoncé, vendredi, des mesures, face au regain d’insécurité, caractérisée ces derniers temps par une série de meurtres, d’enlèvements, de cambriolages et de braquages qui ont suscité l’inquiétude des populations de la ville.

L’annonce a été faite au cours d’une rencontre, dans la salle de conférence du gouvernorat ,en présence des autorités communale, militaires des forces maliennes et étrangères et de l’ensemble de la société civile de Gao.

Le général de brigade Traoré a instauré un couvre-feu de 15 jours reconductible, allant du lundi 15 février 2021 au lundi 1er mars 2021 ,de 21 heures à 5 heures du matin sur toute l’étendue de la région. En plus du couvre-feu, les autorités régionales annoncent l’interdiction formelle de la circulation des « véhicules non immatriculés, entre les villes, villages, hameaux et campements dans toute de la Région de Gao ».

Toutefois, une dérogation est faite aux véhicules et autres engins de l’Armée, des forces partenaires, de la Mission intégrée multidimensionnelle (MINUSMA), les ambulances et autres véhicules d’urgence civiles. Cette interdiction « s’applique jusqu’à la levée définitive de l’état d’urgence » dans la région, précise la décision du gouverneur.

Par ailleurs, une autre décision du gouverneur interdit formellement les coups de feu « de tout type d’arme à feu de tout calibre pendant les cérémonies de réjouissance, de baptême ou de mariage ».

Ces mesures sécuritaires, diffusées sur toutes les antennes de radios de la ville, ont été appréciées par les populations de Gao.

Le coordinateur régional de l’Observatoire des droits humains (ODH) et du Réseau de défenseurs des droits humains, Ibrahim Touré a rappelé que de 2012 à 2021, le Réseau de défenseurs des droits humain a enregistré 620 victimes de violences ou de violations de droits.

Ces derniers jours et semaines, la ville de Gao vit une montée de l’insécurité. Mardi dernier, l’assassinat, à son domicile, d’un leader influent par des individus armés non identifiés a suscité de vives réactions dans la ville.

Ce dernier assassinat en date s’ajoute à une longue liste d’autres qui ont endeuillé la ville. Des organisations de la société civile ont organisé, le 27 janvier dernier, une manifestation pour dénoncer « l’insécurité grandissante ».

MT/AT/MD (AMAP)