Le chef de l’état malien reçoit le représentant spécial du gouvernement chinois chargé des questions africaines

L’émissaire chinois a promis que son pays accompagnera le Mali dans la lutte contre le terrorisme

Bamako, 25 ma (AMAP) Le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a reçu, vendredi dernier, au palais de Koulouba, le représentant spécial du gouvernement de la République populaire de Chine chargé des questions africaines, Liu Yuxi.

Au terme de la rencontre, le représentant spécial du gouvernement chinois chargé des questions africaines a promis que la partie chinoise continuera à renforcer les projets de coopération qui existent.

« Nous allons, aussi, entamer de nouveaux projets dans les domaines de l’énergie, de l’agriculture, de la médecine et de la sauvegarde de la  sécurité du pays», a annoncé l’émissaire chinois. Et de poursuivre : « Nous sommes déterminés à soutenir le Mali dans sa lutte pour le maintien de la sécurité du pays et dans la lutte contre le terrorisme».

L’émissaire de Beijing a rappelé que le Mali et la Chine ont une amitié de longue date. Liu Yuxi a indiqué que les deux parties ont réitéré leurs engagements à raffermir la coopération sur les plans bilatéral et international.

L’hôte du président de la Transition a, par ailleurs,fait savoir qu’au cours de sa visite, il a pu remarquer les immenses efforts des autorités maliennes pour sauvegarder la paix, la sécurité, la souveraineté du pays mais, aussi, le développement et le bien-être du peuple.

Il y a quelques mois, une délégation malienne de haut niveau, conduite par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération international, Abdoulaye Diop, a effectué une visite d’amitié et de travail à Beijing, en Chine. Au cours de ce séjour, les deux parties s’étaient félicitées « de la parfaite convergence de vues entre les autorités des deux pays sur de nombreux sujets internationaux et régionaux », notamment ceux relatifs aux principes fondamentaux de la souveraineté nationale, de l’intégrité territoriale et de la non-ingérence dans les affaires intérieures des états. Elles ont déploré la politisation et l’instrumentalisation de la question des droits de l’Homme par certaines puissances étrangères.

La partie chinoise a réitéré son soutien aux efforts de Bamako visant le respect de sa souveraineté, le renforcement de la présence et de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national.

Elle a également marqué son accord de principe pour soutenir les projets structurants dans les domaines agricole, minier, énergétique, des infrastructures, des nouvelles technologies ainsi que la réalisation d’unités industrielles dans le cadre d’un partenariat « gagnant-gagnant mutuellement avantageux».

L’audience a enregistré la présence du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, et de son collègue chargé de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo.

BD/MD (AMAP)

Sikasso lance officiellement la 2ème phase du projet FIER

Sikasso, 25 mars (AMAP) La cérémonie du lancement officiel du 2ème  projet de formation professionnelle insertion et appui à l’entreprenariat des jeunes ruraux (FIER II) a été présidée vendredi à Sikasso, par le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, porte-parole du Gouvernement, Col Abdoulaye Maïga, en compagnie de son homologue de l’Entreprenariat national de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Bagayogo Aminata D. Traoré, a constaté l’AMAP.

Elle a enregistré la présence des autorités locales et régionales de Sikasso, Bougouni, Koutiala, Ségou, Koulikoro et Kayes ainsi que les représentants du CNT et des fédérations nationales des organisations des femmes et des jeunes ruraux.

Plusieurs interventions ont marqué la cérémonie de lancement notamment les mots de bienvenue des autorités municipales, les allocutions de remerciements de la Fédération des jeunes ruraux et de la présidente de la Fédération nationale des femmes rurales.

Le représentant du FIDA Oumarou Mazou a exprimé toute sa satisfaction d’avoir participé à ce lancement qui est le début d’un voyage passionnant vers l’acquisition de compétence et de développement personnel, la transformation professionnelle chez les jeunes ruraux dans des métiers agricoles.

Mme le ministre en charge de l’Entreprenariat a souligné toute l’importance de ce projet dont la première phase a été une réussite. Selon elle, c’est à cause de ce succès que le Gouvernement du Mali avec le soutien de certains de ses partenaires comme le FIDA, a initié ce 2ème projet. Elle invité les jeunes ruraux à tirer le maximum de profit de ce projet.
Le ministre d’Etat ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation représentant le Parrain de l’évènement qui est le président de la Transition, a remercié toute la population pour la grande mobilisation.

Il a particulièrement remercié les autorités venues des autres régions pour assister au lancement de ce projet très important  pour le monde rural.

Le ministre a, a par ailleurs, souligné que les autorités de la Transition sont engagées dans des actions concrètes pour améliorer les conditions de vie de nos populations. Il a rappelé les trois principes guidant l’action publique au Mali et qui tournent autour des trois D (Défense, Diplomatie et Développement). Selon lui, le secteur agricole joue un rôle important dans le développement de notre pays avec une contribution de plus de 36% et emploie environ 80% de la population active.

Selon les informations recueillies auprès des organisateurs, ce 2ème projet de formation professionnelle, Insertion et appui à l’Entreprenariat des jeunes ruraux (FIER II) a été initié par l’Etat malien avec le soutien technique et financier du Fonds International de Développement Agricole (FIDA), pour promouvoir l’esprit d’entreprise en milieu rural et faciliter l’intégration économique des jeunes dans les chaines de valeurs agricoles et les métiers non agricoles.
D’un coût de 59,5 milliards de FCFA, ce projet cible les jeunes ruraux femmes et hommes âgés de 15 à 40 ans. A terme, 60.000 jeunes ruraux bénéficieront d’une formation professionnelle ou d’une insertion économique dans un créneau porteur.

Le projet couvrira l’ensemble des régions du Mali mais au départ, il interviendra dans les régions de Koulikoro, Sikasso, Kayes et Ségou avec 12 Cercles retenus dans des zones de concentration. Les zones d’extension seront constituées de bassins de production dans les régions de Mopti, Gao, Tombouctou et Kidal.

La cérémonie a été riche en couleur avec des témoignages émouvants de certains jeunes bénéficiaires du projet FIER et l’intermède musical de balafon de Nèba Solo sous une fine pluie.
La visite des stands d’exposition des produits de certains jeunes bénéficiaires a mis fin à la cérémonie de lancement du projet FIER II au stade municipal de Sikasso.

 FD/KM (AMAP)                    

Kita célèbre la journée Mondiale de l’eau

Kita, 25 mars (AMAP) Les travaux de l’édition 2024 de la journée Mondiale de l’eau ont été présidés, vendredi, à l’école fondamentale SOS village d’enfants de Kita, par le Conseiller aux affaires Administratives et Juridiques du Gouverneur de Région, Mamadou Seydou Diarra, a constaté l’AMAP.

C’était en présence des représentants de l’administration, des élus locaux, des organisations de la société civile, des éducateurs, des élèves et des acteurs élargis de l’eau.

Le 22 mars de chaque année est consacré à la Journée Mondiale de l’eau pour attirer l’attention des usagers sur l’importance de l’eau et pour promouvoir la gestion durable des ressources en eau.   C’est pourquoi la direction régionale de l’hydraulique de Kita en collaboration avec le projet Action contre la faim (ACF) ont célébré cette journée dans la capitale de l’arachide.

Pour le Directeur Régional de l’Hydraulique de Kita Hamidou Djiga, cette journée mondiale de l’eau est célébrée à Kita à un moment où les efforts sont constatés par les autorités pour l’approvisionnement des populations en eau potable. Elle vise pour les acteurs régionaux de faire le point des acquis et les perspectives pour plus d’eau potable aux populations de la capitale de l’arachide.

Cette Journée mondiale de l’eau vise à souligner les avantages de la gestion de l’eau en tant que vecteur de paix, en présentant des mécanismes et des outils efficaces pour renforcer la coopération et prévenir les différends liés à l’eau.

Des conférences -débats sur le thème  « l’eau pour la paix », des sketches et des messages sur la situation de l’approvisionnement en eau  potable à l’école fondamentale SOS de Kita ont marqué la Journée mondiale de l’eau.

MF/KM (AMAP)

Mali : Hommage aux Martyrs du 26 mars

Le dépôt de la gerbe de fleurs par la ministre de la Santé et du Développement social, le colonel Assa Badiallo Touré

Bamako, 22 mar (AMAP) L’Association pour la défense des victimes de la répression (ADVR) a organisé, vendredi, une marche funèbre pour commémorer les martyrs de la révolution malienne, à l’occasion du 33è anniversaire du « Vendredi noir. »

Il y a trente-trois ans, (22 mars 1991-22 mars 2024) des centaines de jeunes gens, à la fleur de l’âge, ont payé de leur sang, voire leur vie pour l’avènement de la démocratie et du multipartisme au Mali.

La commémoration, qui s’est déroulée au Carré des martyrs près du cimetière de Niarela, s’est déroulée dans une atmosphère de recueillement et d’émotion, a été bien encadrée par les Forces de l’ordre. Les pionniers dirigeaient la marche en tenant une banderole de fond noire. C’était écrit : « Hommage aux martyrs ».

Après le dépôt de la gerbe de fleurs par la ministre de la Santé et du Développement social, le colonel Assa Badiallo Touré, la sonnerie aux morts a suivi. Ensuite, l’assistance a observé une minute de silence.

Le colonel Assa Badiallo Touré en présence d’anciens ministres et de plusieurs figures importantes du Mouvement démocratique dont Mme Sy Kadiatou Sow, Pr Aly Nouhoum Diallo, Tiébilé Dramé, Yaya Sangaré, a dit que ces victimes méritent le respect et la considération de l’ensemble de la nation. Selon la ministre en charge de la Santé ces « Martyrs de la Nation étaient et demeurent dans le cœur et dans l’esprit du peuple malien. »

« De 1992 à nos jours, mon département continue de soutenir les activités de l’Association pour la défense des victimes de la répression », a rappelé la ministre.  Elle a souligné que « malgré le contexte difficile que traverse le Mali, la détermination du gouvernement reste ferme et totale à apporter assistance et sécurité à tous les fils du pays. »

Le président de l’ADVR, Abdoulaye Dembélé, a rendu hommage « à ces héros, martyrs et enfants qui sont tombés sur le champ de l’honneur, au nom de la patrie. » M. Dembélé a affirmé que l’ADVR « s’engage à contribuer, conformément aux aspirations de nos autorités et de l’ensemble des forces vives, à bâtir une nouvelle nation « un Mali Kura », dont le fondement essentiel est le pardon, la justice et la tolérance. »

Au nom de l’ensemble des victimes des répressions de janvier à mars 1991, il a salué « les efforts du gouvernement pour toute l’attention particulière qu’il n’a cessé d’accorder à l’organisation. »

Le président Dembélé a sollicité l’opérationnalisation de la fondation du 26 mars, tant espérée par les victimes et leurs ayants-droits. « Votre prédécesseur a posé les jalons, il vous revient d’en assurer la finition », a-t-il dit s’adressant à la ministre de la Santé et du Développement social.

SS/MD (AMAP)

Kangaba lance la campagne de vaccination contre la rougeole et la rubéole

Kangaba, 22 mars (AMAP) A l’instar des autres localités du Mali, la campagne de vaccination contre la rougeole et la rubéole a débuté ce vendredi 22 mars 2024 dans les 23 aires de santé du district sanitaire de Kangaba, a constaté l’AMAP.

Le lancement a eu lieu au Centre de Santé Communautaire (CSCOM) central de Kangaba en présence des membres du comité de pilotage au grand complet sous la présidence du Préfet du Cercle, Abou DAO.

Avant de procéder à la première injection, le médecin chef du centre de santé de référence Dr Moussa SOUGANE a donné quelques informations utiles sur les deux maladies. Selon lui, la rougeole est une maladie virale causée par le virus morbilleux. Elle est très contagieuse, la transmission est interhumaine par les gouttelettes de la salive

Les enfants de 9 mois à 14 ans sont les plus exposés. La rougeole peut donner des complications notamment des décès, la cécité, la malnutrition et des complications neurologiques. La prévention est basée sur la vaccination qui est très efficace. Quant à la rubéole, c’est une maladie virale due à un virus de la famille des Togavirus.

La rubéole se transmet dans les gouttelettes de salive expulsées par la personne malade. Les personnes atteintes sont contagieuses une semaine avant l’apparition de l’éruption cutanée et jusqu’à 14 jours après.

Une transmission au fœtus est aussi possible en cas d’infection par une femme enceinte pendant les premiers mois de la grossesse. La prévention est basée sur la vaccination qui est très efficace.

Toujours selon Dr SOUGANE, l’objectif de cette campagne est de contribuer à l’élimination de la rougeole-rubéole en renforçant l’immunité collective des enfants âgés de 9 mois à 14 ans et le système de vaccination au Mali d’ici 2030.

Il s’agira au bout d’une semaine de vacciner au moins 95% de la population cible de 9 mois à 14 ans estimée à 64 865 dans le district sanitaire de Kangaba.

Pour atteindre tous les enfants en termes de ressources humaines, 144 vaccinateurs, 216 volontaires et 03 superviseurs niveau district ont été déployés sur le terrain. Il faut ajouter à cela la présence du consultant de l’UNICEF.

A la différence des autres campagnes qui ont vu l’application de la stratégie porte à porte, l’approche classique avec l’utilisation de la vaccination en stratégie fixe et avancée est de mise pour cette campagne.

C’est après ces mises au point que le Préfet à procédé au lancement de la campagne de vaccination contre la rougeole-rubéole dans le district sanitaire de Kangaba.

SD/KM (AMAP)                     

Doïla : Lancement de la campagne régionale de vaccination contre la rougeole et la rubéole

Doïla, 22 mars (AMAP) Le lancement officiel des activités de la campagne régionale de vaccination contre la rougeole et la rubéole s’est déroulée ce vendredi, au Centre de Santé communautaire (CESCOM) central de Doïla, sous la présidence du Conseiller aux affaires administratives et juridiques du Gouverneur de région, Jean Marie Sagara, a constaté l’AMAP.

C’était en présence des directeurs régionaux, des élus locaux, des représentants des leaders religieux, des associations féminines, des jeunes, des Ongs, des agents de santé et les médias.

La rougeole et la rubéole sont deux maladies dangereuses qui visent en majorité les enfants. Une raison de plus pour que les autorités maliennes mettent les bouchées doubles.

À l’entame, le chef de village de Dioila, Bagniantou Marico a souhaité la cordiale bienvenue à tous.

Le maire de la Commune rurale de Kkaladougou, Yacouba Dowele Marico a , pour sa part, fait un rappel des ravages de la rougeole dans un passé récent. Il a par la suite invité les mères à faire sortir les enfants pour les faire vacciner.

Le Chef du département local, Dowele Marico a, pour sa part, salué les efforts des autorités de la Transition pour le bien-être des populations maliennes, singulièrement les enfants.

Le représentant de l’UNICEF, Touré dans son intervention a mis l’accent sur la vision de sa structure, à atteindre d’ici 2030 un taux de vaccination de 95℅ des enfants.

« Cela est possible si tout le monde s’y mettait » a soutenu M. Touré. Qui a, tout comme le maire, invité les populations à la mobilisation pour atteindre les objectifs fixés.

Pour le représentant du gouverneur, Jean Marie Sagara, Conseiller aux affaires administratives et juridiques du Gouverneur, il s’agit de la concrétisation d’une volonté politique émise par les autorités maliennes.

Le représentant du chef de l’exécutif régional en poursuivant a enfin félicité l’État Malien et ses partenaires financiers pour tous les efforts consentis pour le bien-être des populations et singulièrement les enfants.

M. Sagara, après avoir administré la première dose à la petite Adja Marico, a invité les populations du Banico à l’Union sacrée pour la réussite de la campagne de vaccination.

Il est à noter que cette campagne de vaccination qui durera une semaine vise les enfants de 9 mois à 14 mois. Au niveau du district sanitaire de Dioila, 170.609 enfants sont concernés et 145 519 pour Fana.

DF/KM (AMAP)

Complexe numérique de Bamako : Des milliers d’emplois locaux attendus

2è session ordinaire du Conseil d’orientation du CNB

Bamako, 21 mar (AMAP) « Le Complexe numérique de Bamako (CNB) devra permettre de créer des milliers d’emplois locaux à travers l’implantation d’entreprises nationales et internationales, notamment dans le domaine du numérique », a déclaré, jeudi, le ministre de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’Administration, Alhamdou Ag Ilyène.

Lors de la 2è session ordinaire du conseil d’orientation du CNB, le ministre a estimé que par ce biais, il (le CNB) « contribuera fortement à la croissance économique du Mali et à l’accroissement du Produit intérieur brut (PIB) du pays. » « Les retombées économiques et les externalités positives d’ordre social seront remarquables tant au niveau national que régional », a-t-il ajouté.

Selon Alhamdou Ag Ilyène, dans les années à venir, le Complexe constituera un des leviers puissants pour le rayonnement international du Mali. Il a renchéri que son architecture lunique et sa salle de conférence de 5 000 places attirera les rencontres nationales et internationales et le monde du numérique. Le CNB accroitra « à coup sûr, es capacités de notre pays en matière de rencontres nationales et internationales », a-t-il poursuivi.

Et d’indiquer que c’est une véritable vitrine de mise en valeur des progrès actuels et futurs de notre pays et les sauts technologiques que le gouvernement de la Transition est en train d’effectuer, dans les infrastructures et la modernisation de l’administration.

Le ministre a remercié les partenaires du CNB pour leur accompagnement multiforme. Il s’agit de la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque ouest-africaine de développement (BOAD).

Le programme d’activités et de budget 2024 du CNB s’articule autour d’objectifs spécifiques permettant de soutenir la direction générale dans son combat.

Pour ce faire, les administrateurs ont examiné et adopté le projet de budget évalué à 178,4 millions de Fcfa. Alhamdou Ag Ilyène a invité les participants à faire des analyses judicieuses et à formuler des recommandations pertinentes, afin que le CNB joue pleinement sa partition dans le développement sectoriel des Technologies de l’information et de la communication (Tic).

Pour sa part, le directeur général du CNB, Hamed Salif Camara, a précisé que cette 2è session va permettre aux administrateurs d’apporter des orientations pour l’exercice 2024 au CNB dont la préoccupation est de créer un environnement sain et efficace dans le développement de l’écosystème du numérique. Et ce, en offrant aux entreprises un cadre de travail de communication pour pouvoir booster non seulement les compétences maliennes, mais aussi les services du numérique.

Selon Hamed Salif Camara, le budget de cette année est en baisse par rapport à la dernière session tenue en 2021. Cette baisse est due aux difficultés financières du pays.

FC/Md (AMAP)

Réforme domaniale et foncière au Mali : Un million de parcelles numérisées dans le district de Bamako (officiel)

La nouvelle digitalisation du foncier au Mali est très avancée au niveau du District de Bamako

Bamako, 21 mar (AMAP) Un million de parcelles ont été numérisées dans le district de Bamako, dans le cadre de la réforme domaniale et foncière du Mali, a appris l’AMAP, jeudi, en marge d’une rencontre que le Conseil national du patronat du Mali (CNPM) a organisée.

« Nous sommes à peu près à un million numérisé sur l’ensemble de ce territoire qui est le secteur prioritaire aujourd’hui », a déclaré le Secrétaire permanent de la réforme domaniale et foncière du Mali, le colonel-major Checkiné Mamadou Dieffaga, interrogé après la cérémonie.

Organisé sur le thème « La digitalisation du foncier au Mali »,  cette rencontre a pour l’objectif « de montrer à l’équipe du CNPM, la nouvelle digitalisation du foncier au Mali sur laquelle nous sommes très avancés au niveau du District de Bamako. » a dit le colonel-major Dieffaga.

Devant des membres du bureau et des présidents des groupements professionnels membres du CNPM, le secrétaire permanent a d’abord expliqué que l’objectif de la réforme domaniale et foncière est de refonder les rapports sociaux, mettre la terre au service du développement et appuyer la bonne gouvernance de l’État.

« La digitalisation, a-t-il dit, permet de savoir l’existence d’une parcelle, son numéro d’identification national unique cadastral (NINACAD), son propriétaire et ses documents mais, aussi, de créer un référentiel. »

« Nous demandons à tous les propriétaires de parcelles sur le District de Bamako et ses communes limitrophes de venir s’enregistrer », a exhorté le secrétaire permanent qui a, par ailleurs, annoncé que dans les six prochains mois, un guichet unique foncier sera mis en place.

L’objectif recherché étant de permettre aux propriétaires de parcelles de remplir les formalités administratives, et réduire le délai de traitement des dossiers du foncier.

Ce déjeuner professionnel a permis aux participants de mieux cerner les différents contours de la réforme domaniale et foncière, à travers l’exposé du secrétaire permanent.

Pour le président du CNPM, la digitalisation du foncier est aujourd’hui indispensable pour améliorer la transparence, l’efficacité et la sécurité dans la gestion du foncier. Ce qui peut contribuer au développement économique et social du pays, dira-t-il. Elle permettra, selon Mossadeck Bally, « d’enregistrer les transactions foncières et de demander des titres de propriété en ligne, ce qui simplifie les processus administratifs et réduit les risques de corruption et de fraude. »

La digitalisation du foncier permettra aussi de représenter de manière précise les limites des parcelles et les caractéristiques géographiques des terres, d’assurer les investisseurs et les propriétaires terriens contre les risques de conflits mais également de contribuer à protéger les droits fonciers des populations locales.

« Avec la croissance de population et le développement des villes, nous constatons de plus en plus des besoins d’accès au foncier et nous faisons face depuis des années à des problèmes fonciers : les litiges, doublons, titres illégaux. En 2018, les services du médiateur de la République ont reçu 454 plaintes, contre 290 en 2017 », a fait remarquer Mossadeck Bally.

Sur le plan privé, les investisseurs font face à ce problème d’accès au foncier qui est non seulement cher mais qui n’est pas sécurisé. « Cela réduit les décisions d’investissement d’un grand nombre d’investisseurs », a déploré le président du CNPM. Et de souligner que ce problème des litiges foncier est très fréquent en milieu urbain entre les investisseurs (immobiliers, industriels et particuliers), tout comme en milieu rural entre les exploitants agricoles.

Au Mali, le foncier n’est pas fiscalisé. Un des avantages de cette digitalisation, est qu’elle sera un moyen pour l’État de créer de la richesse sur le foncier bâti et non bâti. « En résumé, la digitalisation du foncier offre de nombreux avantages potentiels en termes de transparence, d’efficacité et de protection des droits fonciers », a dit le premier responsable du patronat malien.

Cependant, il a estimé que sa mise en œuvre réussie nécessite un engagement politique, des investissements dans les infrastructures technologiques et une collaboration entre les différentes parties prenantes, principalement le secteur privé.

La rencontre professionnelle est un cadre d’échanges entre les acteurs du privé et le public. Il a pour objectif de contribuer à l’amélioration du climat des affaires.

Initié en 2017, dès la mise en place du nouveau bureau en octobre 2022, le CNPM a décidé de relancer cette activité de dialogue avec ses partenaires pour une meilleure contribution à l’amélioration du climat des affaires au Mali, a rappelé Mossadeck Bally.

BBC/MD (AMAP)

 

Tominian : La CNOP organise un atelier de partage d’informations des acteurs sur le projet COFOD

Tominian, 21 mars (AMAP) La salle de réunion de la Commune rurale de Tominian a abrité, les 18 et 19 mars 2024, la tenue d’ateliers communaux de partage du projet « Appui à la sécurisation de la tenure foncière et forestière des communautés locales par les commissions foncières villageoises COFOV au Mali»,

Ces ateliers ont été organisés par  la Coordination Nationale des Organisations Paysannes en collaboration avec  l’Association des Organisations  Professionnelles Paysannes (AOPP) .

La présente rencontre était placée sous la présidence du 1er Adjoint du Préfet de Cercle, Amadou Gassambé, en présence du maire de la Commune rurale,  Boba Abed Négo Dakouo, des représentants des commissions foncières villageoises  et les représentants des services techniques comme : la Production et Industries Animales SLPIA, le service local des Eaux et Forêts, le service vétérinaire et le service de l’agriculture.

Le maire et le Préfet sont, tour à tour, intervenus pour  souhaiter la bienvenue aux participants et ont incité les uns et les autres à plus de participation en vue de l’atteinte des objectifs assignés.

A la suite de la cérémonie d’ouverture officielle, les travaux ont porté sur la présentation des objectifs, du plan d’action 2024. D’autres présentations ont porté sur l’accès aux terres agricoles des particuliers et des communautés rurales, les innovations majeures de la LLfa, les principes de mise en place d’une COFO, les modalités de fonctionnement de la commission foncière villageoise ou de fraction, les missions de la Cofo, entre autres.

Le projet d’appui à la sécurisation de la tenure foncière et forestière des communautés par les commissions foncières villageoises CoFoV au Mali, porté par la Coordination Nationale des Organisations Paysannes du Mali CNOP-Mali, a démarré en janvier 2019.

Il est structuré autour de la sécurisation de la tenue foncière et forestière des communautés locales, la prévention et la résolution des conflits par le dispositif des commissions foncières villageoises (CoFoV), avec des formations en amont pour l’appropriation des dispositions de la Loi sur le Foncier Agricole (LFA) par les communautés locales, l’administration publique, les services techniques et les
Collectivités locales.

Cette première phase a obtenu des résultats à hauteur de souhait. C’est pourquoi le Fonds International pour la Tenure Foncière et Forestière a accepté de financer une
deuxième phase de trois mois allant du 1er Juillet 2023 au 30 Juin 2026 avec une période de consolidation des résultats d’une durée de deux ans.

Dans le cadre de la mise en œuvre de cette phase, la CNOP a signé un protocole de partenariat avec l’Association des Organisations Professionnelles Paysannes de Ségou (AOPP-Ségou) pour assurer la réalisation des activités dudit projet dans la région de Ségou.

Pour s’assurer de la bonne exécution des activités, il est nécessaire d’informer et de clarifier les responsabilités et les rôles de chaque partie prenante. C’est ainsi que l’AOPP régionale a organisé des ateliers introductifs communaux.

Lesdits ateliers permettront l’appropriation du projet par le partage de son contenu et la clarification des rôles et responsabilités des acteurs impliqués notamment, les autorités administratives, les collectivités locales, les services techniques déconcentrés de l’Etat, les communautés entre autres et de procéder à l’identification et à la validation des sites pour la convention locale et le reboisement.
Ce dernier exercice d’identification des sites, a mis fin à cet atelier.

ST/KM (AMAP)

Tâches ménagères et impératifs professionnels : Comment les femmes relèvent le défi durant le ramadan

Après une journée de travail, consciencieusement accomplie, elles sont nombreuses à se sur-multiplier pour se mettre au service des jeûneurs. Comment y parviennent-elles ?

Par Fadi CISSÉ

Bamako, 21 mar (AMAP) Il est 15 heures. Sous le soleil ardent de ce mois de Ramadan, Amina, une secrétaire de direction, ne songe même pas à profiter une minute de plus de son bureau climatisé. Trop d’obligations à gérer à la maison. Elle plie bagage et enfourche son engin à deux-roues pour se rendre au marché. L’esprit un peu confus, la nouvelle mariée n’est pas encore fixée sur ce qu’elle va acheter au marché pour le dîner à offrir à sa belle-famille.

« Je pense que des pâtes seraient plus rapides à préparer. Ou bien as-tu d’autres suggestions, maman ? », demande-t-elle au téléphone à sa mère avant de quitter son lieu de travail.

Comme Amina, pour de nombreuses femmes actives dans les secteurs public et privé, jongler entre les tâches ménagères et les impératifs professionnels est un défi de taille en cette période. Heureusement, elles savent se montrer débrouillardes pour trouver des solutions ingénieuses.

Après une journée de travail consciencieusement accomplie et grâce aux conseils de sa mère, notre secrétaire de direction trouve ainsi le plat tout indiqué à servir au dîner : du fonio précuit accompagné d’une sauce rouge à la viande. Une recette savoureuse et facile à cuisiner, résume-telle. « Je fais mes achats au marché et prépare mes ingrédients avant de rentrer chez moi. Une fois à la maison, je gagne du temps en déléguant certaines tâches », explique-t-elle, en révélant avoir recruté une aide-ménagère pour que le repas soit servi à temps pour la rupture du jeûne.

« Avant mon arrivée, celle-ci prépare le quinquéliba, la bouillie et dresse la table. Une fois sur place, je prends le relais pour m’occuper des tâches restantes tels que la préparation du jus et les autres mets », confie-t-elle.

Le programme est, évidemment, beaucoup plus chargé pour les femmes qui doivent préparer les repas de rupture du jeûne à la fois pour le service et le domicile. Habibatou Mariko, employé de bureau, vit cette réalité depuis plus de dix ans. Elle s’en sort grâce à son expérience. « Il m’arrive de quitter le bureau à 16 heures. Quand les embouteillages deviennent insupportables, je gare ma voiture dans un lieu sûr et prends une moto taxi pour rentrer un peu plus tôt à la maison. Je n’ai jamais engagé d’aide-ménagère. Je prépare ma bouillie et ma tisane la veille au soir, que je mets ensuite au frigo. Une fois rentrée, je les réchauffe et les mets sur la table avant la rupture », dit-elle .

« C’est après que je me concentre sur le dîner. Pour cela, je demande à ma belle-sœur d’acheter les condiments pour gagner du temps lorsque je rentre», dit-elle, sans s’émouvoir outre mesure. Pour elle, en effet, réaliser toutes ces tâches difficiles en ce mois béni est un acte d’amour envers Dieu et les jeûneurs.

ELLES-MÊMES À JEUN– Stagiaire dans une structure publique, Kourouni Diarra jongle, elle aussi, avec les mêmes contraintes. Depuis 7 heures du matin au petit soir, cette jeune femme d’une vingtaine d’années consacre son temps à ses activités professionnelles à Ouolofobougou, en Commune III de Bamako. Mais depuis le début du Ramadan, elle a changé son emploi du temps. Elle rentre désormais chez elle à Yirimadio, en Commune VI, à 15 heures pour avoir le temps de s’occuper de ses fourneaux.

Kourouni a une particularité : elle est l’unique fille de ses parents et a, par conséquent, la responsabilité des activités ménagères. « Les jours où je prends un peu de retard, je me fais aider par ma maman et la servante. Parfois, certains de mes frères m’épaulent pour aller plus vite même si cela me gêne », confie celle qui veut tout faire seule afin de soulager sa maman de cette corvée.

De nombreuses femmes qui, se surmultiplient en cette période pour se mettre au service des jeûneurs, sont elles-mêmes à jeun. Mais pas toutes. Alima, par exemple, est l’une des trois belles-filles de la famille. Elle arrête de jeûner chaque fois que c’est son tour de faire la cuisine. « Je ne peux pas aller au travail et ensuite venir faire la cuisine car on s’épuise rapidement sous ce soleil. Donc, pour mener à bien toutes mes tâches, je ne jeûne pas », indique cette mère de trois garçons.

Cette justification fait tiquer Abdoulaye Maïga, professeur de matières religieuses au lycée Madina. « La femme, souligne-t-il, ne peut pas abandonner son jeûne à cause de ses tâches ménagères, tout comme l’homme pour des motifs similaires. Le jeûne est une obligation pour tout musulman adulte. »

En récitant un passage de versets coraniques, l’érudit explique que Dieu a dit qu’il a créé les hommes et les djinns pour l’adorer. Il cite néanmoins quelques raisons susceptibles d’empêcher un musulman de jeûner, notamment la maladie, le voyage, la période menstruelle de la femme. L’encadreur au Centre islamique de formation et de documentation (CIFOD) indique que le jeûne est une priorité pour le musulman et ne peut être supplanté par le travail quotidien. À ce sujet, il propose aux femmes qui travaillent de prendre un congé pour le mois de Ramadan.

Assan et son époux n’envisagent pas cette éventualité tout simplement car ils n’ont aucun problème pendant ce mois béni. Cela fait bientôt quatre années qu’ils sont mariés et vivent ensemble avec leur bébé de six mois. Tous les deux travaillent et finissent à la même heure dans leurs différentes entreprises. En l’absence de leurs beaux-parents à la maison, ils parviennent à vivre en parfait accord. Ainsi, celui qui rentre à la maison le premier s’occupe des tâches ménagères avant l’arrivée de l’autre. «Mon mari nettoie la maison, il dresse la table et fait les petites tâches avant mon arrivée pour la rupture. Après la rupture, je me charge du dîner pas compliqué tandis qu’il s’occupe de l’enfant», détaille notre interlocutrice.

FC/MD (AMAP)

Coulibaly Gogo Bathily : Plus qu’une secrétaire de direction

Elle fait face à tous les travaux à la maison comme au bureau, toujours avec le même courage tranquille et le sourire accueillant. Elle, c’est Mme Coulibaly Gogo Bathily. Durant le mois de Ramadan, cette secrétaire de direction à l’Agence malienne de presse et de publicité (AMAP) enchaine les journées particulièrement longues caractérisées par des charges autant physiques qu’intellectuelles.

Avec plus de vingt ans de vie professionnelle à son actif, celle que les travailleurs de l’agence appellent affectueusement «tante Gogo» est toujours parvenue à répondre avec une immuable amabilité aux sollicitations de tout le monde, du cadre au simple agent et au visiteur.

En ce mois béni, elle est au bureau au plus tard à 7h30 minutes. Cette quadragénaire mince et au teint d’ébène, fait preuve d’une inaltérable courtoisie au travail et ne tarit pas de «douas» à l’endroit de ses collègues et des visiteurs. Son quotidien au bureau est classique : elle gère l’accueil et les rendez-vous de la direction générale, réceptionne et trie l’important courrier, fait face aux multiples demandes suscitées par les nombreuses activités de l’Amap.

Pendant le Ramadan, ses tâches augmentent car Mme Coulibaly Gogo Bathily a la responsabilité des plats destinés à la rupture du jeûne de la rédaction composée de journalistes, photographes, monteurs et imprimeurs qui travaillent très tard au «bouclage» du quotidien L’Essor. Prise en fin de journée par les documents à classer dans l’épais parapheur à l’intention du directeur, elle suit pourtant d’un œil attentif le quinqueliba qui infuse dans une marmite. Quand l’infusion est prête, elle la filtre à l’aide d’un tamis et la verse dans une thermos qui prend place sur un plateau avec des bols. Elle peut alors achever son travail de bureau.

Mais sa journée n’est pas finie pour autant. En chemin pour la maison, Tante Gogo téléphone à son aide-ménagère pour qu’elle allume le feu sous les marmites de quinqueliba et de bouillie. En cours de route, elle achète quelques condiments qui manquent. Une fois à destination, la maitresse de maison sait qu’elle n’a pas une minute à perdre et, sans se changer, investit la cuisine et enchaine sur tout ce qui est à préparer et cuire avant la rupture du jeûne.

Vers 21 heures, le marathon des tâches professionnelles et ménagères est accompli. La secrétaire de direction et la maitresse de maison peuvent alors passer le relais à la mère attentive à la scolarité de son garçon qui s’apprête à passer son baccalauréat dans quelques mois.

Au terme d’une telle journée, nul ne pourra contester à la battante la légitimité d’inviter la nouvelle génération à travailler dur et avec amour.

FC/MD (AMAP)   

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