Bamako, 27 novembre (AMAP) La capitale malienne, Bamako, a abrité mardi, la 6èréunion du Comité régional des producteurs, transporteurs et distributeurs d’électricité (CRPTDE) qui, chaque année, tient une rencontre pour analyser et étudier les difficultés énergétiques auxquelles font face les pays membres de l’Union économique monétaire ouest africain (UEMOA), a constaté l’AMAP.
Les autorités de l’UEMOA ont créé, en 2012, le CRPTDE, devant le constat des sérieux problèmes d’accès à l’électricité auxquels sont confrontées les populations de l’Union, en dépit des innombrables ressources énergétiques dont disposent ces pays membres.
Deux jours durant, les participants à la rencontre de Bamako vont examiner et finaliser le règlement intérieur du CRPTDE, en vue de sa signature par les pays membres. Ce qui est une des recommandations de la session 2018, tenue à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Les experts passeront, également, en revue les autres recommandations de la session d’Abidjan. « Ce qui permettront aux acteurs de faire le bilan global de l’année du Comité », selon le directeur général chargé des Energies et des Mines de la commission de l’UEMOA, Lassane Ouédraogo. Ajoutant que les acteurs seront, aussi, sensibilisés sur les défis à relever pour le bon fonctionnement du CRPTDE.
Pour le secrétaire général du ministère malien de l’Energie et de l’Eau, Moussa Cissé, qui a présidé la rencontre, les défis présents invitent les pays membres de l’UEMOA à l’union des forces. La mutualisation des efforts permettra à l’Union de bâtir des projets communs et de mobiliser ensemble les financements nécessaires pour « faciliter l’accès à l’énergie à nos populations », a ajouté M. Cissé. Il a d’invité les participants à des échanges francs et participatifs sur les défis énergétiques de l’Union commune à nos Etats.
Prenant la parole, au nom de la Société nigérienne de l’électricité, Aldjouma Cissé Ibrahim, a reconnu que le Niger, comme dans tous les autres pays membres de l’UEMOA, est confronté à des défis énergétiques majeurs. A titre d’exemple, il a révélé que le taux d’accès à l’électricité est autour de 13%, contre un taux de couverture estimé à 40%. Aldjouma Cissé Ibrahim a précisé que ce taux est d’environ de 1% en milieu rural.
Face à ces défis énergétiques, le représentant nigérien chargé de la planification au niveau de la Société nigérienne d’électricité a fait savoir que l’Etat nigérien a adopté une stratégie nationale visant à doubler le taux d’accès actuel à l’électricité, d’ici à 2023. Selon lui, la mise en œuvre de cette stratégie nationale verra la réalisation, à travers le pays, de centrales solaires et hydrauliques.
Au Mali également, l’électricité est un bien rare. L’ambition du, selon la directrice nationale de l’Energie, Mme Théra Aminata Fofana, est de couvrir à 100% le territoire national en électricité. « Mais pour le moment, cette vision est loin d’être une réalité », a avoué Mme Théra. Pour l’atteindre, elle a listé plusieurs projets en cours de réalisation. Elle a, entre autres, cité l’interconnexion Guinée-Mali qui permettra au Mali d’importer, au moins 150 MW de la Guinée. « La ligne Sikasso-Bougouni-Sanankoroba-Bamako renforcera les capacités énergétiques du Mali », a assuré Mme Théra Aminata Fofana. Ajoutant que plusieurs centrales solaires et thermiques seront construites sur l’ensemble du territoire national.
ABM/MD (AMAP)