Le plan de travail s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Facilité de stabilisation du Liptako-Gourma pour la Région de Bandiagara, au Mali

Bamako, 27 juin (AMAP) La première réunion du Comité national de pilotage de la Facilité de stabilisation de la région du Liptako-Gourma Fenêtre du Mali a discuté du plan de travail de la mise en œuvre du projet, jeudi, à l’Ecole de maintien de la paix Alioune Blondin Beye (EMP-ABB), a constaté l’AMAP.

Des consultations ont abouti à l’élaboration de ce Plan d’action conjoint couvrant cinq communes de la localité (Bandiagara, Pignari-Bana, Doucoumbo, Dandoli et Dourou). Il vise des activités dans le cadre de la sécurité et du retour de l’Etat, la mise à disposition d’infrastructures de services sociaux. Sans oublier le renforcement des moyens de subsistance pour relancer l’économie locale, ainsi que la cohésion sociale et la mise en place du mécanisme de gestion de la Facilité.

Le projet permettra notamment l’amélioration de la sécurité et de la présence de l’Etat, la disponibilité des moyens de subsistance pour toutes les populations cibles, le renforcement de la cohésion sociale et de la paix dans les zones ciblées.

Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga, qui a présidé la session, a réitéré « l’intérêt que portent les autorités du Mali à la stabilisation du pays et, particulièrement, les régions frontalières du Liptako-Gourma ». Il a rappelé que « les départements ministériels impliqués, les partenaires au développement et les autorités régionales se sont investis pour poser les jalons majeurs de la mise en œuvre de ce projet de stabilisation ». Ces efforts communs ont permis, très tôt, de définir de façon coordonnée les zones d’intervention du projet de facilité de stabilisation, couvrant les Régions de Bandiagara, Douentza, Mopti, (Centre), Gao, Ménaka et Tombouctou (Nord). 

Le ministre Maïga a apprécié l’expertise opérationnelle et programmatique du PNUD qui, en rapport avec le Comité d’experts et les autorités régionales, a enclenché des actions sur le terrain à Bandiagara et réalisé des diagnostics qui ont permis de disposer : de plans d’actions conjoints dans la Région de Bandiagara, d’un aperçu global de la situation sécuritaire et d’en mesurer l’impact sur la mise en œuvre du projet et d’un Plan annuel de travail.

Au regard de ces avancées, le colonel Abdoulaye Maïga a réaffirmé « la détermination de (son) département à œuvrer, en rapport avec toutes les parties prenantes, pour la réussite de la Facilité de stabilisation au Mali. Cette facilité qui vient s’ajouter aux actions du Cadre politique de gestion de la crise du centre, expression de la ferme volonté de l’Etat de développer une approche holistique de la stabilisation du pays ».

Le représentant des bailleurs de la Facilité au Mali, par ailleurs, ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne au Mali, Dietrich Pohl, a rappelé l’importance de combler le vide sécuritaire dans la Région du Liptako-Gourma. Pour cela, Il a préconisé  des « mesures qui doivent être conçues et mises en œuvre avec un certain sens de la patience stratégique ». Le diplomate allemand a indiqué qu’avec des mesures ciblées, ils veulent stabiliser et renforcer les capacités des structures étatiques locales. Ainsi, elles seront en mesure d’étendre leur présence sur le terrain et d’assurer les services sociaux de base pour les populations locales. « Ceci contribuera, de façon durable, à la stabilité de la région dans son intégralité », a-t-il assuré.

La rencontre s’est déroulée en présence du représentant résident du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) au Mali, Jo Scheuer et de nombreuses autres personnalités. 

JKD/MD (AMAP)