Mali : Lancement de la 29ème édition de la Campagne nationale de reboisement

Bamako, 8 septembre (AMAP) La 29ème édition de la Campagne nationale de reboisement a été lancée jeudi, le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga dans la forêt classée de Tienfala, dans la région de Koulikoro, sous le thème : « arbre, une ressource du futur », a constaté l’AMAP.

En organisant cette campagne de reboisement, le département en charge de l’Environnement a voulu mettre la lumière sur les défis du changement climatique qui sont désormais reconnus comme une réalité par l’ensemble de la communauté scientifique.

Cette campagne va permettre la production de 12 529 288 plants, le reboisement de 16.707ha, la restauration de 657 ha de terres dégradées et la régénération naturelle de 20 325 ha.

Le Premier ministre a déclaré que le thème de cette année place nos ressources forestières au cœur de nos problèmes. Pour lui, c’est un thème pertinent face aux enjeux du changement climatique et de reboisement suite aux actions de l’homme. Avant de révéler que l’arbre est un producteur d’origine, un purificateur d’air et une source de vie. Il séquestre non seulement le gaz carbonique dans l’atmosphère, puis le transforme et le rejette sous forme d’oxygène.  « Notre plus grand poumon, ce sont les arbres », a affirmé le Chef du Gouvernement.

En parlant de reboisement, le chef du gouvernement dira que c’est l’une des réponses du gouvernement à l’amélioration de la couverture végétale de nos forêts et de nos habitats agressés par la pression et les impacts du changement climatique sur les hommes. La présente cérémonie révèle la volonté politique de sensibiliser sur le niveau de dégradation des ressources forestières et fauniques et l’urgence à intensifier les activités d’amélioration du couvert végétale.

Le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du développement durable estime qu’il est temps de sortir de l’inertie et de l’inaction pour agir. Mamadou Samaké affirme que le reboisement, au-delà de la lutte contre la déforestation est en même temps une mesure d’adaptation et une mesure d’atténuation face au changement climatique.

Cette campagne a pour but principal, selon le ministre en charge de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, de sensibiliser l’opinion nationale sur la nécessité d’investir davantage dans les actions de lutte contre la dégradation des ressources naturelles, notamment forestières et fauniques, la lutte contre la désertification, les effets néfastes du changement climatique et la perte de la biodiversité.

Elle porte également sur d’autres activités connexes de conservation de la nature notamment sur les actions de défense, de fixation biologique de dunes, de restauration des sols et de conservation des eaux et sols.

Le ministre Mamadou Samaké a rappelé les résultats encourageants de la campagne précédente. En effet, la campagne 2022 a permis la production de 9.125.921 plants sur une prévision de 15.798.203 soit un taux de réalisation de 57,76% ; le reboisement de 8.871 hectares sur une prévision de 16.334 hectares, soit un taux de réalisation de 54,31% ; la restauration de 400,91 hectares de terres dégradées.

Le chef de file des Partenaires techniques et financiers, (PTF), Edmond Moukaka, a salué et soutenu les autorités maliennes dans leurs efforts d’inverser la tendance à la dégradation des ressources naturelles et à la détérioration du cadre de vie des populations à travers des actions d’amélioration de la couverture végétale et de la conservation des ressources de la biodiversité.

Parlant de la campagne de reboisement, Edmond Moukala dira que cet événement institutionnalisé depuis 1995, constitue un cadre fédérateur de mobilisation de tous les acteurs pour une synergie d’action pour reverdir le pays et lutter contre le changement climatique et l’avancée du désert. Selon lui, c’est un moment de prise de conscience, de sensibilisation, d’engagement et de renforcement de capacités des acteurs du développement.

« Les PTF s’engagent à appuyer le secteur de l’environnement dans la mobilisation des ressources et financement climatiques à travers des accréditations pour un accès direct du pays aux différents fonds existants », a rassuré Edmond Moukala.

Selon les estimations de la Direction générale des Eaux et Forêts, (DGEF), notre pays perd chaque année 400 000 hectares de forêts à cause de la coupe, de la commercialisation et de l’utilisation du bois de chauffe et du charbon de bois. Sur les 32 millions d’hectares de forêts recensés au Mali en 2002, il ne reste actuellement qu’environ 17,4 millions hectares.

Pour rappel, la précédente campagne a permis la production de 9.125.921 plants sur une prévision de 15.798 203 soit un taux de réalisation de 57,76%.

AMK/KM (AMAP)