Mali : Dr Oumar Mariko sous mandat de dépôt pour « propos injurieux via les réseaux sociaux »

Bamako, 07 déc (AMAP) Le président du parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (SADI), l’ancien député élu à Kolondièba (Sud), Dr Oumar Mariko, et deux proches ont été places, mardi, sous mandat de dépôt par le tribunal de Grande instance de la Commune IV de Bamako.

M. Mariko, Aboubacar Camara, administrateur du réseau de radio FM Kayira et le cyber activiste Boubacar Soumaoro dit (Bouba Fané) ont passé la nuit du lundi, en garde à vue au Camp 1 de la gendarmerie, dans la capitale malienne.

Cette interpellation fait suite à un enregistrement vocal qui défraie la chronique sur les réseaux sociaux, depuis quelques jours. Dans ce vocal, on entend une voie attribuée à Dr Mariko, qui s’en prend au Premier ministre Choguel Kokalla Maïga par des propos « injurieux et grossiers ».

Selon certaines analyses sur les médias sociaux, l’enregistrement controversé objet de l’interpellation, serait une réaction de son présumé auteur, à un autre vocal devenu « viral » sur la toile dans lequel des propos seraient attribués au chef du gouvernement, antérieurement à sa nomination comme Premier ministre.

Selon le substitut du procureur près le tribunal de Grande instance de la Commune IV de Bamako, Mamadi Tounkara, en charge du dossier, les trois personnes ont été placées sous mandat de dépôt pour « des faits d’injures sur les réseaux sociaux, et pour complicité et divulgation du secret de la communication ».

Ces faits sont prévus et punis par les dispositions des articles 21, 55 et 56 de la loi portant répression de la cybercriminalité au Mali. Mais, aussi, conformément aux dispositions de l’article 24 du Code pénal.

Dr Oumar Mariko et ses co-prévenus comparaîtront devant le juge le 15 février 2022 au tribunal de la Commune IV.

Cette interpellation du leader politique intervient en application de la loi n°2019-056 du 05 décembre 2019 portant répression de la cybercriminalité au Mali. Une disposition juridique qui met l’accent sur la protection des données à caractère personnel, notamment l’enregistrement et la diffusion illégaux de conversations et autres images par voie de presse et sur les réseaux sociaux.

AT/MD (AMAP)