Bamako, 21 novembre (AMAP) Le Mali, à l’instar de la communauté internationale a célébré mercredi, le 35ème anniversaire de la « journée mondiale de l’enfance », sous le thème national « la protection des droits de l’enfant face au changement climatique », et le thème international choisi est « écouter l’avenir », a constaté l’AMAP.
En effet, le 20 novembre de chaque année a été décrété par l’organisation des Nations Unies comme « journée mondiale pour la protection des droits de l’enfant ». Le ministère de la promotion, de la femme de l’enfant et de la famille (MPFEF) en partenariat avec l’organisation des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), a organisé mercredi, dans un hôtel de la place, la célébration de l’édition 2024. L’évènement a été présidé par le ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Coulibaly Dr Mariam Maiga en présence du coordinateur résident du système des Nations Unies au Mali, Khassim Diagne.
Dans sa présentation sommaire sur les 134 recommandations issues de la 96è Session du Comité des Droits de l’Enfant, tenue à Genève les 09 et 10 mai 2024, en Suisse, le conseiller technique du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille chargé des questions de l’enfant, Sidi Mohamed Coulibaly a expliqué que l’exécution et l’application de ces 134 recommandations concernent les ministères sectoriels (le MPFEF, le Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, le Ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le Ministère de l’Éducation nationale, le Ministère de l’Agriculture, le Ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable, le Ministère de la Défense et des Anciens combattants) pour les questions de l’enfant, notamment sur ces 134 recommandations l’application et l’exécution de 44 concernent son département, a précisé Sidi Mohamed Coulibaly.
Mme Coulibaly Mariam Maiga a évoqué que le thème national de la célébration est une actualité brûlante et une interpellation de tous les décideurs au respect des engagements contenus dans la convention relative aux droits des enfants (CDE) dans toutes les circonstances. Le changement climatique, dit-elle, est aujourd’hui à la base de beaucoup de problèmes qui privent les enfants de leurs droits. C’est un facteur clé et un accélérateur de l’extrême pauvreté, des inégalités et de la vulnérabilité dont souffrent les enfants. Il entrave la réalisation des droits des enfants inscrits dans la CDE.
« Conscient des énormes défis dans le cadre de la protection des droits de l’enfant, le Ministère de la promotion de la Femme de l’Enfant et de Famille et ses partenaires ont jugé utile en marge de la célébration de la journée mondiale des enfants de restituer les recommandations issues de la 96è Session du Comité des Droits de l’Enfant à Genève en Suisse afin de mieux édifier les acteurs des différents départements sectoriels sur lesdites recommandations du comité et leurs implications pour le gouvernement du Mali et ses partenaires», a évoqué le ministre de la promotion de l’Enfant. Avant de rémercier tous les départements qui ont directement ou indirectement accompagné ce processus et tous les Partenaires Techniques et Financiers en charge de l’enfance pour leur engagement indéfectible, notamment UNICEF qui a tenu à la réalisation de cette restitution.
Le coordinateur résident du système des Nations Unies au Mali a souligné que le changement climatique affecte la santé, le développement, la sécurité des enfants ainsi que leur accès aux services essentiels. Selon lui, environ un milliard d’enfants, soit la moitié de la population infantile mondiale, résident dans un l’un des 33 pays considérés comme « extrêmement exposés » aux conséquences du changement climatique et de la pollution.
M. Digane a rappelé qu’au Mali, plusieurs écoles ont été impactées par les inondations cette année, entrainant le report de la rentrée scolaire 2024-2025. Il a expliqué que ces inondations récurrentes portent un coup sévère à l’éducation, en causant des dommages importants aux infrastructures scolaire quand celles-ci ne sont pas occupées par des familles sinistrées.
Le coordinateur résident du système des Nations Unies a invité tous à prêter attention aux voix des enfants, en particulier ceux qui résident dans les régions les plus touchées par la crise climatique afin d’agir de manière concrète pour garantir à chaque enfant du Mali un environnement sain et protecteur. Avant d’évoquer que son organisation continuera d’apporter son soutien au gouvernement du Mal, afin que chaque enfant puisse bénéficier de ses droits et à exprimer sa gratitude au MPFEF pour son engagement en faveur des enfants.
ST/KM (AMAP)