Le gouvernement de Transition a annoncé, jeudi la fin, avec effet immédiat, de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, signé en 2015,

Bamako, 26 janv (AMAP) Le gouvernement de la Transition a annoncé, jeudi la fin, avec effet immédiat, de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, signé en 2015 avec des mouvements rebelles touarègues.

Dans un communiqué lu à la télévision nationale par le ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le colonel Abdoulaye Maïga, avance « des faits graves dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger. »

Il s’agit « du changement de posture de certains groupes signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, devenus des acteurs terroristes et poursuivis par la justice malienne, après avoir commis et revendiqué des actes terroristes. »

S’y ajoute l’incapacité de la médiation internationale dont l’Algérie est le chef de file, « à assurer le respect des obligations incombant aux groupes armés signataires, malgré les plaintes formulées par le gouvernement de la Transition. »

Le communiqué rappelle que le ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, chargé de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation nationale, a adressé une lettre en date du 24 février 2023, aux autorités de la République algérienne démocratique et populaire, chef de file de la médiation internationale.

Sans oublier « les actes d’hostilité et d’instrumentalisation de l’Accord de la part des autorités algériennes », mentionnés dans un communiqué de Bamako publié le 25 janvier 2024 par le gouvernement de la Transition.

« Au regard de ces faits suffisamment graves précités, selon le ministre d’État, le gouvernement de la Transition constate l’inapplicabilité absolue de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, signé en 2015. » Et par conséquent, la fin de l’Accord, avec effet immédiat.

Le gouvernement assure de sa volonté à œuvrer pour le règlement pacifique de la crise malienne, « en tirant les enseignements des accords précédents et en consolidant leurs acquis. »

En outre, il « invite tous les autres groupes signataires du caduc accord de paix, non impliqués dans le terrorisme, ainsi que les partenaires du Mali à s’inscrire dans l’esprit du dialogue direct inter-Maliens ouvert à tous nos compatriotes épris de paix », annoncé par le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, le 31 décembre 2023.

SS/MD (AMAP)