Bamako, 26 janv (AMAP) Bassaro Haïdara de l’AMAP a été élu, jeudi, à la tête du Syndicat national de l’information, de l’informatique, de la presse et de l’industrie du livre (SNIPIL) et deson bureau consensuel de 31 membres.
Le 14è congrès ordinaire du Syndicat, tenu à la Maison de la presse, sous le thème : « Syndicalisme et responsabilité », a aussi mis en place deux commissions de contrôle et de discipline de trois membres chacune.
Le nouveau secrétaire général du SNIPIL, qui place son mandat « sous la responsabilité syndicale » indique que « le syndicalisme, c’est défendre les droits de l’entreprise. » Il explique être « prêt à travailler dans ce sens pour rehausser l’image du SNIPIL et du syndicalisme dans son ensemble. »
Le chef de cabinet du ministère de la Communication, de l’Economie numérique et de la Modernisation de l’administration, Mohamed Ag Albachar, qui a présidé l’ouverture de ces assises, a déclaré que le syndicalisme rime avec un esprit d’ouverture et d’écoute pour mieux appréhender les doléances. Mohamed Ag Albachar a espéré voir « ces assises s’inscrire dans cette dynamique pour faciliter le travail de son département. »
Il s’est dit aussi persuadé que le thème inspirera davantage le SNIPIL à jouer pleinement son rôle dans le Mali Kura.
Selon lui, le SNIPIL doit s’investir aussi pour freiner sur les réseaux sociaux l’expansion de nouvelles sans fondement. Les « fake news » pouvant « causer des désastres en temps de crise et de guerre. »
Selon lui « Syndicalisme et responsabilité, appelle à revendiquer, mais tout en tenant compte des facteurs de stabilité, de cohésion sociale et de paix dans un contexte fragilisé comme le nôtre. » « C’est tout le sens qu’il faut donner à la signature du Pacte de stabilité sociale et de croissance, signé entre le gouvernement et les partenaires sociaux» a dit Mohamed Ag Albachar.
Et d’exhorter les congressistes au respect de l’éthique et de la déontologie pour le devenir du secteur, sans lesquels le journalisme, la communication et le métier de l’écriture n’auront pas de sens.
Le secrétaire général adjoint du SNIPIL, Modibo Ba, a expliqué que la tenue de ces assises répond à une volonté manifeste du SNIPIL et de tous les affiliés de l’UNTM de respecter les textes qui régissent les organisations syndicales, mais aussi de satisfaire une exigence de redevabilité face aux militants.
« Le mandat qui s’achève aura été, sans nul doute, celui des crises multidimensionnelles dans notre pays, celle sanitaire liée à la Covid-19. Ces crises n’ont pas permis la réalisation de toutes les promesses issues du 13ème congrès, tenu en 2018 », a-t-il deploré.
Il a aussi souligné les difficultés des services publics de communication. « Nous pouvons dire aujourd’hui que la presse publique agonise, le cinéma se meurt et l’industrie du livre se cherche », a dit Modibo Ba, avant d’énumérer des acquis.
Le secrétaire administratif de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), Issa Bengaly, a, pour sa part, déclaré que « dans la nécessité d’une adaptation de leur philosophie syndicale, en tant que Maliens, au rythme du renouveau syndical, mais aussi avec l’appui de l’Etat et des spécialistes nationaux et internationaux, l’UNTM a élaboré un Pacte de stabilité social et de croissance. »
«Bien mené, ce pacte est un cadre de réglementation des libertés et peut faire gagner des acquis dans la paix. Il est loin d’être l’extinction des libertés syndicales comme le pensent certaines hautes responsabilités de la gouvernance, certains directeurs de service. Il ne peut non plus être un prétexte pour créer des syndicats satellites », a averti le secrétaire administratif de la plus grande centrale syndicale nationale.
Auparavant, le chef de cabinet du département en charge de la Communication avait salué la mémoire du défunt secrétaire général, Abdramanane Infa Touré, qui était engagé sur le front social pour l’amélioration des conditions de vie des travailleurs. « Un syndicaliste rompu à la tâche et ouvert au dialogue et à l’apaisement. »
BBC/MD (AMAP)