(g á d) Le cap Ibrahim Traoré, le col Assimi Goïta et le gén de Brigade Abdourahamane Tiani, respectivement Chefs d’Etat du Burkina Faso, du Mali et du Niger

Bamako, 28 janv (AMAP) Le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont décidé, ce dimanche 28 janvier, de se retirer avec effet immédiat de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ont annoncé les trois pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) dans un communiqué conjoint.

« Après 49 ans d’existence, déplore le communiqué, les vaillants peuples du Burkina, du Mali et du Niger, constatent avec beaucoup de regrets, d’amertume et une grande déception que leur Organisation s’est éloignée des idéaux de ses pères fondateurs et du panafricanisme. »

«En outre, la CEDEAO, sous l’influence de puissances étrangères, trahissant ses principes fondateurs, est devenue une menace pour ses États membres et ses populations dont elle est censée assurer le bonheur», poursuit le communiqué.

« En effet, l’organisation n’a pas porté assistance à nos Etats dans le cadre de notre lutte existentielle contre le terrorisme et l’insécurité ; pire, lorsque ces États ont décidé de prendre leur destin en mains, elle a adopté une posture irrationnelle et inacceptable en imposant des sanctions illégales, illégitimes, inhumaines et irresponsables en violation de ses propres textes. Toutes choses qui ont davantage fragilisé les populations déjà meurtries par des années de violence imposée par des hordes terroristes instrumentalisées et téléguidées. »

Face à cette situation qui perdure, le capitaine Ibrahim Traoré, le colonel Assimi Goïta et Le général de brigade Abdourahamane Tiani, prenant toutes leurs responsabilités devant l’histoire et répondant aux attentes, préoccupations et aspirations de leurs populations, décident en toute souveraineté du retrait sans délai du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO.

Le communiqué rappelle que le général Aboubacar Sangoulé Lamizana, le général Moussa Traoré et le lieutenant-colonel Seyni Kountché, respectivement défunts chefs d’État de la Haute Volta (actuel Burkina Faso), du Mali et du Niger, qui étaient « désireux de réaliser l’intégration entre les États de la sous-région et mus par les idéaux de fraternité, de solidarité, d’entraide, de paix et de développement », ont créé la CEDEAO avec douze de leurs pairs, le 28 mai 1975, à Lagos, au Nigeria.

SS/MD (AMAP)