Bamako, 14 sept (AMAP) La ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Coulibaly Mariam Maïga, a discuté, mardi dernier, avec les élues de l’implication effective des femmes dans le processus électoral, a constaté l’AMAP.
Au cours de cette rencontre, dans les locaux de son département, Il s’agissait pour la ministre en charge de la Promotion de la Femme d’échanger avec le Réseau des femmes élues d’Afrique et celui des femmes élues communales au Mali des élections entamées avec le vote référendaire qui a permis d’adopter la nouvelle Constitution, promulguée ensuite par le président de la Transition pour entrer dans la Vè République.
Selon elle, « il n’est pas facile pour la femme d’être nommée encore moins d’être élue. » Elle a dit que la présence des femmes à la rencontre « laisse croire qu’il y aura encore plus de femmes capables de porter l’écharpe de maires et de députés. »
La ministre en a appelé à la participation des jeunes femmes et souhaiter plus de candidates aux élections. Selon elle, les femmes doivent s’intéresser à la vie politique. «Pour cela, on a déjà, au niveau du cabinet, réfléchi à un mécanisme qui permettra d’instaurer un cadre de dialogue permanent avec toutes les femmes du Mali», a expliqué la cheffe du département en charge de la Promotion de la Femme.
Elle a annoncé, on va avec ce cadre discuter permanemment des préoccupations communes. « Puisque des élections se profilent à l’horizon, il n’y a pas de raison qu’on n’en parle pas pour réellement savoir comment les réussir », a encore dit la ministre. «Nous travaillons, à ce jour, sur deux axes prioritaires, notamment l’autonomisation de la femme et la participation de la femme à la vie publique. En tant que femme, l’aspiration est qu’aujourd’hui nous puissions être autonomisées. Nous considérons donc ces deux axes prioritaires comme les deux roues du même vélo. Une femme autonome participe facilement à tout ce qui est développement de sa société», a fait savoir Mme Coulibaly Mariam Maïga.
Et de dire qu’aujourd’hui, le constat de la faible participation de la femme dans la vie politique « peut constituer une menace quant à son positionnement pour les élections futures ou des postes futurs. »
Au-delà de ce constat, dans les postes nominatifs et électifs, les femmes atteignent difficilement les 30% demandés. La limite c’est très souvent à 20%.
Pour inverser la tendance, il faut la formation, l’information et la sensibilisation des femmes, dira la ministre. Elle a ajouté qu’il faut que les femmes dépassent le cadre de la mobilisation pendant les élections pour être elles-mêmes des actrices.
Les maires présentes à cette rencontre ont exprimé leur satisfaction devant cette initiative d’échanges d’idées pour l’autonomisation des femmes et leur participation massive au processus électoral.
Selon la maire de la Commune rurale de Péléngana, dans la Région de Ségou, Mme Diabaté Mamou Bamba, les femmes doivent être courageuses pour relever le défi.
Auparavant, Mme Coulibaly Mariam Maïga a d’abord rendu hommage aux victimes des attaques barbares des terroristes contre le bateau ‘Tombouctou’et le camp de Bamba dans le Nord du Mali, avant de souhaiter prompt rétablissement aux blessés.
AS/MD AMAP