
Sortie d’un contingent du Service national des jeunes (SNJ) (Archives AMAP)
Bamako, 15 sept (AMAP) Le Statut particulier de la réserve des Forces armées et de sécurité maliennes, adopté par le Conseil des ministres, mercredi dernier, prévoit une autre forme de mobilisation pour renforcer les effectifs des Forces de défense et de sécurité.
Selon le communiqué du Conseil, ce statut est élaboré en application des dispositions de l’Ordonnance n° 2023-015/PT-RM du 21 mars 2023 portant Statut général des militaires, ainsi que de celles de la Loi n°2016-038 du 07 juillet 2016 portant institution du Service national des jeunes (SNJ).
En temps de crise, comme le stipule l’article 24 de la Constitution, «la défense de la patrie est un devoir pour tout citoyen. Tous les citoyens âgés de 18 ans au moins peuvent être mobilisés aux côtés des Forces armées et de sécurité pour la défense de la patrie».
La réserve est constituée de personnes appelées réservistes n’appartenant pas à l’Armée d’active mais formées pour renforcer ou apporter un concours aux Forces armées maliennes dans le cadre de la défense nationale.
Pour parvenir à un résultat tangible, ce projet distingue deux types de réserves : stratégique et opérationnelle. « La première, précise le communiqué du Conseil des ministres, est constituée des personnels du contingent du Service national des jeunes ayant accompli le service militaire, des militaires dont la démission a été régulièrement acceptée, des militaires admis à faire valoir leur droit à la retraite et durant le temps où ils sont soumis à une obligation de disponibilité qui est de cinq ans. »
Sont également concernés des volontaires ayant souscrit un engagement et toute autre personne ayant accompli le service militaire. « Lorsque cette réserve stratégique est mise à la disposition du chef d’état-major des Armées, elle est dite opérationnelle. »
Ainsi, les réservistes mobilisés seront soumis au Statut général des militaires et à toutes autres dispositions législatives et règlementaires en vigueur régissant les militaires.
À travers ce décret, il s’agit « de déterminer l’état des réservistes et les conditions de leur mobilisation ; d’assurer les garanties d’un renfort capital en cas de crise, de catastrophe naturelle ou de guerre. » Mais, également. d’apporter un haut niveau de compétences supplémentaires aux Forces armées et de sécurité, et d’encourager les jeunes à contribuer à la défense de la nation.
Le décret adopté en Conseil des ministres réaffirme « la volonté inébranlable des autorités de la Transition de mettre tout en œuvre pour la défense nationale, la préservation de la sécurité et de l’intégrité des populations et de leurs biens. » Les autorités de la Transition, qui entendent relever le défi de la sécurité et affirmer notre souveraineté, veulent assurer la présence des Forces armées maliennes (FAMa) sur toute l’étendue du territoire.
Cet engagement doit étre une affaire de tout citoyen dans le contexte de guerre, « surtout face à la série macabre d’attaques terroristes perpétrées contre les populations civiles et les éléments des Forces de défense et de sécurité. »
Au regard de l’immensité de la superficie du Mali, au-delà d’un équipement adéquat, les FAMa doivent pouvoir compter sur des réservistes pour les épauler en cas de nécessité. C’est pourquoi le gouvernement a décidé de s’appuyer sur les dispositions de la nouvelle Loi fondamentale pour « se donner la possibilité d’appeler des citoyens sous le drapeau en cas de nécessité. »
OD/MD (AMAP)