Envoyé spécial
Bréhima DOUMBIA
Paris, 04 décembre (AMAP) Les leaders religieux maliens, qui ont accompagné le président Ibrahim Boubacar Keïta, à Paris, en France où il pris part, lundi, à la cérémonie d’hommage aux treize soldats français morts dans un accident d’hélicoptères et en mission anti-terroriste au Mali, ont appelé à l’union autour de l’essentiel.
L’archevêque de Bamako, le cardinal Jean Zerbo, le 2è vice-président du Haut conseil islamique du Mali (HCIM), Thierno Hady Thiam, l’imam de la Grande mosquée de Bamako, Mamadou Koké Kallé, le pasteur Nouh Ag Infa Yattara de l’Eglise protestante et le président de la Plateforme des jeunes musulmans et patriotes du Mali, l’imam Aboubacar Doucouré, ont, tous, rappelé le devoir de reconnaissance, de compassion, de solidarité du peuple malien envers la France dont les soldats participent aux côtés des nôtres à la lutte contre le terrorisme.
Le cardinal Jean Zerbo a indiqué qu’il était important de donner une dimension religieuse à la participation du chef de l’Etat à la cérémonie d’hommage aux militaires morts au Mali et de faire des bénédictions pour le repos de leur âme et, surtout, prier pour eux. Il a exprimé son indignation contre le terrorisme : « comment peut-on consacrer sa vie à traquer les autres, à les nuire ».
Thierno Hady Thiam du HCIM a expliqué, pour sa part, qu’en tant que croyant, il était important que nous considérions l’humain dans sa globalité et apportions l’accompagnement nécessaire aux soldats français morts pour la cause du Mali. Il a appelé les Maliens à se retrouver autour de l’essentiel (le Mali et ses valeurs).
Quant à l’imam de la Grande mosquée de Bamako, il a délivré un message de compassion et de solidarité « à l’endroit de nos amis français ». Le responsable religieux a estimé, par ailleurs, qu’il urge de travailler à la construction du pays et pour les générations futures.
Le pasteur Nouh Ag Infa Yattara a rappelé que « nous sommes sur la même longueur d’onde que le peuple français ». L’homme d’église a, aussi, invité nos compatriotes à éviter l’amalgame.
L’imam Aboubacar Doucouré a rappelé « la nécessité de garder la sérénité dans notre pays qui traverse des difficultés ». « Les solutions sont d’abord nationales, a-t-il relevé, avant d’inviter nos concitoyens à l’union sacrée autour du pays ».
BD/MD (AMAP)