Le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, a présidé, lundi dernier en fin d’après-midi sur la place du Cinquantenaire, l’ouverture officielle du Festival Ogobagna.

Bamako, 26 janv (AMAP) La 8è édition du Festival Ogobagna sous le thème : «Les cultures locales à l’épreuve de la mondialisation : les formes de résilience des communautés» a démarré, lundi, à Bamako pour un rendez-vous culturel qui est, aussi, un espace d’expressions, de communication orale, de formation pour les jeunes, les professionnels et les enseignants-chercheurs.

Initié par l’Association Ginna Dogon, le festival inscrit ses activités dans le cadre du renforcement de la résilience des communautés maliennes et se propose d’ouvrir un débat sur cette question qui revêt une importance capitale pour la société malienne.

À travers l’organisation du Festival Ogobagna, Ginna Dogon ambitionne d’asseoir un concept événementiel mobilisateur des communautés culturelles autour de la thématique de la contribution des cultures maliennes pour le renforcement de la résilience. C’est pourquoi la communauté invitée d’honneur de cette 8è édition est celle des Kel Tamasheq.

L’initiative met l’accent sur le rôle des communautés dans le renforcement de la résilience, de la cohésion sociale et la consolidation de la paix. Plus spécifiquement, les activités feront ressortir la place de la femme dans nos sociétés traditionnelles, conformément au thème central du Festival.

Au programme de cette 8è édition, il y aura la sortie des masques dogon appelés «Emna» (un groupe de masque du pays dogon), apportant des messages de paix et de cohésion sociale. Emna est toujours perçue comme le moment le plus important et le plus solennel dans les événements de la culture dogon.

Il est prévu aussi la musique traditionnelle dogon, bambara, malinké, kel-tamasheq, arabe, bozo, peul, bwa, soninké, sonrhaï, mamala… Tout comme les foires-expositions des produits artisanaux du Mali et de la sous-région avec près de 200 stands, permettant une pérennisation du savoir-faire des artisans mais, aussi, de leur donner une autonomisation. Des concerts géants avec des artistes nationaux modernes et internationaux se tiendront sur un grand podium sur les berges du fleuve Niger. Un défilé de mode en tenues traditionnelles pour la mise en valeur du circuit artisanal de la cotonnade et de la teinture locale.

Enfin, il y aura un tournoi de lutte traditionnelle avec des jeunes pour pérenniser la lutte comme valeur sportive et culturelle. Une course de pirogues pour réhabiliter ce sport qui suscite tellement d’engouement et renforce la cohésion sociale.

Le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo a insisté sur la capacité de résilience du Mali à travers sa culture. «À travers la tenue de ce festival, le peuple malien en général et le peuple dogon en particulier donnent la preuve que le Mali est une puissance culturelle mondiale résistante, résiliente et dynamique», a dit M. Guindo. « Une terre d’accueil et un pays ouvert qui ne cèdera pas face aux chantages, aux intimidations et à l’obscurantisme qui menaçaient d’oblitération la paix, le vivre ensemble, l’unité et l’intégrité du territoire national du Mali », a-t-il poursuivi.

Le ministre en Culture a, aussi, tenu à saluer la commission d’organisation du festival pour la pertinence et l’originalité du thème de cette 8è édition.

Le président de l’Association Ginna Dogon, Nouhoum Tapily, a insité sur l’apport de cette rencontre culturelle à la recherche de la paix. Il a, ensuite, mis l’accent sur les conférences-débats sur des thématiques d’actualité en lien avec le thème central du festival qui se veut, également, un espace d’expressions plurielles.

Quant à Mohamed Ag Hamani, ancien Premier ministre, s’exprimant au nom de la communauté Kel Tamasheq, il a remercié ses cousins à plaisanterie, les Dogons, pour leur esprit de partage.

YD/MD (AMAP)