
Le Premier ministre par intérim, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le col. Abdoulaye Maïga, et les représentants des partis politiques du Cadre de concertation national ont échangé sur les modalités d’organisation du vote des réfugiés et des déplacés internes
Bamako, 14 oct (AMAP) Sur un total de 274 partis politiques, 38 ont fait des propositions, soit un taux de 13,87%, a appris l’AMAP lors d’une rencontre tenue, jeudi, et destinée à recueillir les propositions des acteurs politiques en vue d’apporter des solutions au vote des Maliens déplacés et réfugiés.
Cette rencontre, au Centre de formation des collectivités territoriales, entre le Premier ministre par intérim, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga, et les représentants des partis politiques du Cadre de concertation national a porté sur les modalités d’organisation du vote des réfugiés et des déplacés internes.
Les principales propositions faites par les formations politiques sont au nombre de cinq : transférer les personnes déplacées internes enrôlées vers les communes d’accueil ; recenser l’ensemble des réfugiés et déplacés en vue de participer aux différents scrutins ; créer des bureaux de vote au niveau des sites des réfugiés et des déplacés.
S’y ajoutent l’amélioration de l’expérience de l’élection présidentielle de 2013 sur le vote des réfugiés, en corrigeant les insuffisance relevées et l’application des dispositions de l’article 49 de la loi n°2022-019 du 24 juin 2022 portant loi électorale et les pratiques qui ont prévalu lors des présidentielles de 2013 et 2018.
La rencontre rentre dans le cadre de l’inclusivité du processus électoral qui, selon le gouvernement malien, est une préoccupation majeure des autorités de la Transition.
Selon un rapport du ministère de la Santé et du Développement social, à la date du 30 avril dernier, le nombre de personnes déplacées internes est estimé à environ 370.548.
Malgré les efforts de sécurisation en cours sur toute l’étendue du territoire, «force est de reconnaitre que tous les déplacés et les réfugiés ne pourront regagner leurs localités d’origine avant les élections», a noté, dans son discours d’ouverture, le ministre en charge de l’Administration territoriale et de la Décentralisation.
Les déplacés sont présentement sur des sites d’accueil ouverts dans le District de Bamako, la capitale, et les Régions de Mopti, Tombouctou, Gao, Ségou, Ménaka, Kidal…Quant aux réfugiés, ils sont installés majoritairement dans les pays voisins (Burkina Faso, Mauritanie et Niger).
Si le vote des Maliens réfugiés trouve une solution dans notre législation, il n’en est pas de même pour celui des personnes déplacées internes. Aucune disposition de la loi électorale ne se penche sur le vote de ces dernières.
Le colonel Abdoulaye Maïga a fait savoir que si aucune solution n’est trouvée à cette situation, bon nombre des déplacés et des réfugiés ne pourront accomplir leur devoir citoyen lors des scrutins décisifs à venir. D’où l’initiative de la rencontre d’hier avec les partis politiques.
BD/MD (AMAP)