Tombouctou, 22 avril (AMAP) Le gouverneur de la région de Tombouctou le contrôleur principal de police Bakoun Kanté a présidé mardi 15 avril 2025, les travaux de la formation des journalistes de la région sur la communication sensible au conflit, a constaté l’AMAP.
La session a été organisée par le ministère de l’économie et des finances à travers l’unité de gestion du projet « UGP » du PAFEEM« Promotion de l’Accès au Financement de l’Entreprenait et de l’Emploi au Mali » financée par la banque mondiale et mise en œuvre par l’Unicef à travers l’AMSS.
Cette troisième composante « appui aux activités génératrices de revenus, et la Création d’emplois » vise à renforcer les capacités des hommes de media sur la communication sensible aux conflits.
Au cours de cette formation de 2 jours, tenue à l’hôtel Hendrina Khan, les hommes des médias ont abordé 4 thèmes à savoir la communication sensible au conflit, le bon usage des réseaux sociaux en période de crise, le traitement de l’information par les médias locaux en période de crise, le vivre ensemble à travers des cellules de communication.
Le représentant du PAFEEM Aliou Kassogué spécialiste en AGR « Activités génératrices de revenus » et TP-HIMO « Travaux Publics à Haute Intensité de Main d’œuvre » a au cours de sa prise de parole souligné que cet atelier qui nous réunit ce matin vise à améliorer les connaissances sur les différents outils de communication et à v aider à maitriser vos rôles et responsabilités dans leur mise en œuvre participative et efficace dans les zones touchées par le conflit.
Ces outils, objet du présent atelier, permettront aussi de développer et de diffuser des modules qui ont fait leurs preuves dans d’autres zones de conflit en termes de prise en charge des conséquences comportementales, de l’exposition aux traumatismes et à la violence.
Pour ce faire, il est impératif que les acteurs de médias soient outillés afin que la population soit mieux informée et mieux conseillée de façon efficace et efficiente à travers les médias sociaux. En terminant il dira « nous sommes convaincus que l’Unité de Gestion du Projet (UGP) et de l’équipe de l’UNICEF prendront toutes les dispositions nécessaires pour la mise œuvre participative des activités de communication en période de crise dans les zones touchées par le conflit. »
La cheffe du bureau UNICEF de Tombouctou Mawa Soro pour sa part a fait savoir que c’est dans un élan de solidarité, le Gouvernement du Mali et la Banque mondiale, ont lancé le Projet de Promotion de l’Accès au Financement, à l’Entrepreneuriat et à l’Emploi au Mali (PAFEEM), dont la composante 3 est confiée l’UNICEF pour sa mise en œuvre. Cette composante a permis de soutenir les Activités Génératrices de Revenus en faveurs de 2538 ménages et restaurer les infrastructures communautaires à travers des Travaux Publics à Haute Intensité de Main-d’œuvre pour 2087 ménages/participants dans les régions de Tombouctou et Taoudenni. (Tombouctou AGR : 1700, et 1252 TP HIMO Taoudenni AGR : 838 et 835 TP HIMO)
Ces efforts ont contribué à renforcer l’entrepreneuriat et l’employabilité des femmes et des jeunes, à travers 8 communes de Tombouctou et 5 communes à Taoudéni.
Pour valoriser les fruits de ces initiatives au Mali et dans notre région, il faudra mettre l’accent sur la communication souvent négligée. Sachant qu’en période de crise, le rôle des médias et des journalistes devient indispensable, car ils sont les sentinelles de l’information, les constructeurs de ponts entre les communautés et les acteurs clés pour promouvoir le vivre ensemble.
Le gouverneur de la région de Tombouctou le contrôleur principal de police Bakoun Kanté lui en ouvrant les travaux s’est beaucoup appesanti sur le rôle et les qualités du journaliste. Il a ensuite exhorté les journalistes à être assidus et ponctuels afin de cerner et comprendre les modules qui vont être débattus afin mieux relayer la bonne information positive et constructive.
Apres ces discours les participants ont suivi des cours sur la communication en période de crise et le jour des exercices pratiques ont été organisés sur le terrain pour voir l’impact du projet dans le village de Hondou-boumo .
Moulaye Saya (AMAP)