La délégation des panafricanistes avec le président de la Transition

Bamako, 28 juin (AMAP) Une quinzaine, de marcheurs ont parcouru le trajet  de 1.226 km, de Conakry (République de Guinée) et Bamako (au Mali), en 35 jours, porteurs de messages panafricanistes qu’ils voulaient l’expression de leur solidarité avec le peuple malien.

Ces jeunes marcheurs guinéens et ivoiriens sont partis de la capitale de la Guinée, le 15 mai, avant d’arriver à Bamako, le 18 juin dernier.

La marche à pied pour la capitale malienne est destinee à soutenir les autorités de la Transition et le peuple malien face aux sanctions de la Communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA)

Cette marche fait suite à celle de jeunes sénégalais qui ont effectué le trajet Dakar-Bamako, il y a quelques mois.

Les jeunes marcheurs ont été reçus, lundi,  au palais de Koulouba, par le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta. Remerciant ces jeunes pour cet effort, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a signalé que leur geste témoigne « de la fibre panafricaine et patriotique qui ne s’est jamais éteinte depuis la veille des indépendances jusqu’à ce jour ». 

 « Cette démarche est un espoir pour chacun de nous que nous allons continuer à travailler pour renforcer notre unité, le panafricanisme et pour encore faire entendre la voix des peuples », a dit Abdoulaye Diop.

D’après lui, nos organisations (CEDEAO, UEMOA, Union africaine) doivent davantage travailler pour refléter les aspirations des peuples africains que «nous servons».  

Il a, également, dit que cette « initiative se situe dans le cadre des relations séculaires qui ont toujours existé entre la Guinée et le Mali ». « Des relations qui ont été nouées dans le sang, l’histoire et la géographie » et, comme aimait à le rappeler l’ancien président de la Guinée, feu Ahmed Sékou Touré : «Le Mali et la Guinée représentent les deux poumons d’un même corps». 

Pour le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, cet engagement panafricain n’est pas démenti par les relations fraternelles et amicales qui existent entre le président de la Transition guinéenne, le colonel Mamady Doumbouya et le président Assimi Goïta. 

Il a, par ailleurs, remercié la Guinée pour avoir été le seul pays de la CEDEAO à ne pas accepter « les sanctions injustes et humaines » à notre pays.

Abdoulaye Diop a réaffirmé « la volonté de la Transition malienne d’exprimer la souveraineté de notre pays, de prendre en charge notre destin et de continuer à travailler pour la réalisation de l’unité africaine ».

De son côté, le porte-parole des marcheurs, Mikkindé Daalindé, a indiqué que le but de leur initiative « est de soutenir le peuple malien qui résiste face à l’impérialisme ».

Il a réaffirmé leur solidarité avec les Maliens, ajoutant que notre pays « représente, aujourd’hui, le porte-flambeau de la liberté africaine ». 

Ils ont proposé que le Mali et la Guinée deviennent une Fédération, avant de remettre des drapeaux de la Guinée et de l’Union africaine (UA) au président de la Transition, le colonel Assimi Goïta.

C’était en présence du Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, du président du Conseil national de Transition (CNT), le colonel Malick Diaw et de plusieurs membres du gouvernement, notamment .

BD/MD (AMAP)