Projet brigade verte pour l’emploi et l’environnement : Des résultats encourageants

Le PBVE) a une durée limitée de 36 mois (2 décembre 2020 au 1er décembre 2023, selon le Commissaire à la sécurité alimentaire, Redouwane Ag Mohamed Ali (En turban au centre)

Bamako, 22 juil (AMAP) Le taux d’exécution financière Projet brigade verte pour l’emploi et l’environnement  (PBVE), au 30 juin 2023, est de 33,75 %3  et les réalisations physiques enregistrées sont de 26.4% et 86% de temps consommé sur la durée du projet, a annoncé, jeudi, le Commissaire à la sécurité alimentaire, Redouwane Ag Mohamed Ali.

Il s’exprimait lors de la 3ème session extraordinaire du comité national de pilotage du PBVE, en présence du coordinateur national intérimaire du projet, Mamadou Tomoda, et du directeur régional de l’Agence italienne pour la coopération au développement, Marco Falcone qui est intervenu en virtuel depuis Dakar.

Le PBVE a été confronté à un certain nombre de difficultés qui ont eu des impacts négatifs sur sa mise en œuvre normale, notamment l’absence de document d’évaluation préalable du projet, la pandémie de la Covid-19 et la situation économique mondiale difficile.

S’y ajoutent l’enlèvement de son Coordinateur national par des groupes terroristes, les sanctions économiques et financières imposées par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA).

«En dépit de ces contraintes, le PBVE a enregistré des résultats tangibles, comme la réception et l’opérationnalisation du site pilote de Kayes, dans la Commune de Liberté Dembaya, l’achèvement en cours des travaux d’aménagement du site pilote de Nioro, dans la Commune de Guetema et la réalisation des études de faisabilité et d’impact environnemental et social des sites du Projet », a expliqué Redouwane Ag Mohamed Ali.

Il y a eu, aussi, le choix des entreprises pour la réalisation des travaux d’aménagement des 23 sites restants, la réalisation d’actions sociales (périmètre maraichers pour les regroupements de femmes, forages équipés.

S’agissant de la demande de prolongation de la phase pilote, Ag Mohamed Ali a fait savoir que son acceptation parait fort judicieuse, compte tenu des retards accumulés dans la mise en œuvre du projet.

Il a remercié l’Italie pour son appui technique et financier qui a permis au projet d’atteindre les résultats auxquels il est parvenu malgré les multiples contraintes.

Il a également exhorté l’Unité de gestion du projet (UGP) à redoubler d’ardeur pour répondre aux attentes des populations bénéficiaires.

Le Commissaire à la sécurité alimentaire a, également, rappelé que le PBVE a une durée limitée de 36 mois, allant du 2 décembre 2020 au 1er décembre 2023.

Dans son intervention, Marco Falcone a dit que le projet d’aménagement de 3 000 ha dans les régions de Kayes et Nioro du Sahel (Ouest), phase pilote, veut concilier le respect et la tutelle de l’environnement et le développement économique et humain à travers une approche inclusive, équitable et durable.

Cette initiative veut, ains,i contribuer à la création d’emplois dans les zones rurales d’intervention qui puissent fournir des alternatives économiques viables pour la population et soutenir la stabilité, indique le directeur régional de l’Agence italienne pour la coopération au développement.

Selon lui, cette session extraordinaire du CNP doit analyser et décider sur deux points spécifiques du projet, à savoir la révision du plan financier et la prolongation de la durée d’exécution des activités de 18 mois.

Marco Falcone a fait remarquer que le projet a pu terminer le site pilote de Kayes et celui de Nioro malgré quelques difficultés mentionnées dans le dernier CNP.

«Les études de faisabilité et conception des travaux d’aménagement des 23 sites restants sont presque terminés et on prévoit de lancer les appels d’offres dans les prochains mois», a-t-il dit, ajoutant que d’autres activités concernant la création des coopératives et la formation des bénéficiaires sont en cours d’exécution.

«Afin de mettre en œuvre les activités prévues, il est nécessaire de remanier le plan financier du projet de manière contenue pour prendre en compte certaines augmentations des coûts des matériaux et des travaux d’aménagement causés par les évènements mondiaux», a suggéré le directeur régional de l’Agence italienne pour la coopération au développement.

Pour lui, le projet se trouve dans la nécessité de prolonger la durée d’exécution des activités au-delà de la date du 1er décembre 2023 et cette prolongation ne demande pas d’autres ressources financières supplémentaires pour les activités. Déjà, l’Italie a contribué à hauteur de 9 millions d’euros.

N’Famoro KEITA