Bamako, 12 juil (AMAP) Le tribunal de la Commune IV du district de Bamako, a acquitté Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath, porte-parole du Collectif pour la défense de la République (CDR), dans l’affaire de «simulation d’infractions», à l’issue du délibéré du jugement, mardi.
Toutefois, l’animateur de radio reste détenu dans un autre dossier d’« association de malfaiteurs contre autrui, d’offense au chef de l’État et de diffusion des paroles contre les mœurs du pays ».
À la fin de l’audience, Me Mohamed Ali Bathily, avocat de l’accusé, a confié que « Ras Bath avait sur la tête deux dossiers : le premier étant ce qu’ils ont appelé la simulation d’infraction. Dieu merci, aujourd’hui ça été jugé. Les résultats lui ont été bénéfiques puisqu’il a été déclaré non coupable après avoir fait des mois en prison. Le deuxième dossier est pendant devant le juge d’instruction»
À propos de ce second dossier qui fait que l’accusé reste en prison, son conseil préfère attendre le verdict.
L’incarcération du porte-parole du CDR fait suite à son interpellation le 13 mars dernier par le Commissariat de Lafiabougou (Bamako) suite à des propos qu’il a tenus lors de la 3è Conférence nationale de l’Alliance pour la solidarité au Mali-Convergence pour des forces patriotiques (ASMA-CFP).
Le célèbre chroniqueur avait déclaré, au cours de cette rencontre, que «l’ancien Premier ministre, Soumeylou Boubeye Maïga a été assassiné». Après son audition au commissariat, Mohamed Youssouf Bathily, a été présenté à un juge du tribunal de la Commune IV qui a ordonné son placement sous mandat de dépôt à la Maison centrale d’arrêt de Bamako (MCA) pour «simulation d’infractions et trouble à l’ordre public».
Quelques jours après, il a été, à nouveau, présenté au parquet de la même juridiction pour de nouvelles charges le concernant. La dernière charge dont il fait l’objet date de10 ans.
Pour le procès, des soutiens de Ras Bath ont effectué le déplacement en grand nombre. Il en était de même pour les forces de maintien d’ordre.
NK/MD (AMAP)


