Bamako, 20 juin (AMAP) l’ancien Chef du gouvernement malien, Oumar Tatam Ly, actuellement à l’étranger, a comparu, vendredi, comme témoin, par visioconférence, à la barre, du procès de la deuxième session de « l’affaire d’achat de l’avion présidentiel et des équipements militaires » a décrit une situation où il n’est qu’un spectateur au lieu d’un chef d’équipe.
Le procès s’est poursuivi avec le passage de ce nouveau témoin, après l’ancien Premier ministre Moussa Mara et l’ex-ministre délégué au Budget, Madani Touré. Devant les juges, M. Ly s’est présenté pour donner sa version de l’affaire.
Après avoir juré de ne dire « la vérité, toute la vérité, rien que la vérité « , l’ex-chef du gouvernement a décliné toute responsabilité dans l’achat direct de l’aéronef. S’il a admis avoir été abordé sur le sujet par feu l’ancien Chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Kéïta, Oumar Tatam Ly a, toutefois, précisé n’avoir donné aucune instruction et que l’achat direct, au lieu du système location-vente, est le pur choix de l’ancien Président de la République.
Concernant la seconde affaire relative à l’acquisition d’équipements militaires, le témoin du jour a été catégorique en affirmant n’y avoir pas été associé. « J’ai appris cette affaire à travers la presse », a-t-il fait savoir, ajoutant qu’il avait, une fois compris que quelque chose de cette nature se tramait lors des échanges anodins avec le ministre de la Défense et son collègue de l’Économie et des Finances qui auraient « vite mis fin aux discussions lorsqu’ils se sont rendus compte qu’il n’était pas au parfum de l’affaire. »
Dans sa défense, l’ancienne patronne de l’hôtel des Finances, Mme Bouaré Fily Sissoko, a déclaré qu’il existe bien des courriers qui montrent qu’Oumar Tatam Ly était en contact, sur le sujet, avec le ministre délégué au budget de l’époque. « Ces documents, je les verse dans le dossier et la Cour appréciera », a conclu l’ex-ministre.
Oumar Tatam Ly a décrit une équipe gouvernementale désunie composée de ministres défiant son autorité. Ce qui serait pour beaucoup dans sa démission de son poste de Premier ministre.
AC/MD (AMAP)


