Par Mohamed TOURE
Gao, 22 août (AMAP) La Cité des Askia, Gao, avait une allure de ville morte vendredi. Au lendemain des violences, samedi, la situation s’est nettement améliorée. Les activités ont repris et les populations vaquent à leurs occupations. Au marché, les boutiques ont rouvert.
« Nous avons décidé d’ouvrir nos boutiques aujourd’hui après les mouvements d’hier (Ndlr, vendredi). La situation était grave hier. Avec les tirs et la tension, c’était impossible d’ouvrir les boutiques », explique un commerçant.
Au 4ème quartier, « Aljanabandja », d’où est parti la violence, jeudi soir, avec l’assassinat de deux jeunes par des hommes armés non identifiés, les activités ont également repris. Les commerces fonctionnent. La présence militaire reste toujours impressionnante en certains endroits, notamment au centre-ville.
Des véhicules militaires sont encore stationnés devant les bâtiments administratifs. On note, aussi, la présence de la Mission intégrée multidimensionnelle des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) avec les forces maliennes en différents points et à l’intérieur du marché.
Selon plusieurs témoignages, la promptitude de la réaction des Forces armées maliennes et leurs partenaires internationaux a permis, hier, de faire baisser rapidement la tension. Les patrouilles militaires, souvent avec des véhicules blindés, se sont multipliées tout au long de la journée. Des hélicoptères ont aussi sillonné le ciel pour rassurer les populations.
D’autres actions ont été entreprises au niveau social pour éviter l’escalade. Dans la soirée d’hier, au cours de longues interventions radiodiffusées, plusieurs leaders religieux et légitimités traditionnelles ont appelé au calme et à la retenue.
Une note de service de l’hôpital régional, rendue publique, jeudi, confirme le décès de deux personnes et neuf autres blessés dans les violences du jeudi et du vendredi. « Les victimes admises à l’hôpital présentaient des blessures causées par des armes à feu », a précisé le service de santé.
MT/MD (AMAP)