Bamako, 6 déc (AMAP) Onze leaders politiques maliens, arrêtés le 20 juin dernier au domicile de l’ancien ministre Moustaph Dicko, ont recouvré, hier jeudi, la liberté provisoire à la suite une médiation initiée par l’ancien Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga, en sa qualité de président de la Commission de rédaction de l’avant-projet de Charte pour la paix et la réconciliation nationale.
Ces leaders avaient été mis sous mandat de dépôt par un juge d’instruction du tribunal de Grande instance de la Commune V, pour « opposition à l’exercice de l’autorité légitime », le 25 juin 2024
Il s’agit de Moustapha Dicko, Yaya Sangaré (Adema-PASJ), Mamadou Traoré (Président du parti Union), Moulaye Haïdara (Pdes), Samba Coulibaly (parti Nema), Abdramane Korera (Asma), Laya Guido (ADRP), Adama Maïga (RPM), Male Camara (CNDR), Amadou Traoré (Alternative pour le Mali) et Mohamed Aly Bathily (M5-RFP Mali kura).
La décision de la justice a surtout été motivée par la mesure de suspension des activités des partis politiques et des associations à caractère politique par le gouvernement. Cette décision avait été prise le 10 avril dernier.
Joint par nos soins, l’un des avocats qui a requis l’anonymat, a affirmé qu’il y a plus un côté politique que juridique. La même source ajoute que l’ancien Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga s’est rendu, samedi dernier à Kéniéroba, pour rencontrer les détenus. « Lors de l’entretien, a-t-elle révélé, le médiateur avait promis de faciliter leur libération. » C’est ainsi que la demande de liberté a été déposée le lundi 2 décembre. Et le juge a transmis ce document, le mardi suivant pour être sur la table du procureur près le tribunal de Grande instance de la Commune V. C’était le mercredi 4 décembre dernier. L’avocat se réjouit de la «liberté provisoire» accordée aux 11 leaders politiques.
Le 12 novembre dernier, les juges de la Cour d’appel, à travers la chambre d’accusation, ont demandé de faire retourner le dossier pour prendre en compte les observations du procureur de la République.
Avant leur regroupement à Kénioraba, les 11 leaders politiques étaient répartis entre les maisons d’arrêt de Bamako, de Koulikoro et de Doïla.
NK/MD (AMAP)