Bamako, 5 nov (AMAP) Une foule de fidèles musulmans a envahi le boulevard de l’indépendance, vendredi après-midi, à Bamako, à l’appel du Haut conseil islamique du Mali (HCIM) pour dénoncer l’offense faite à l’islam, la mauvaise compréhension de la laïcité et de la liberté d’expression, a constaté l’AMAP.
On pouvait lire, entre autres, sur les banderoles : « On ne touche pas à notre religion », « Touche pas à mon coran » et « Plus jamais ça au Mali ». Le ton de cette manifestation a été donné par la lecture du Saint Coran que beaucoup brandissaient.
Ensuite, dans une déclaration lue par le secrétaire général du HCIM, Mahamadou Diamouténè, l’instance dirigeante des associations musulmanes maliennes a condamné « avec la dernière énergie, les actes et propos blasphématoires, blessant dans leur foi tant de fidèles musulmans à travers le monde et qui constituent des menaces pour la paix et la stabilité sociale.»
Ils ont, entre autres, apprécié « les condamnation de ces actes par les plus hautes autorités de la Transition et la promptitude avec laquelle les pouvoirs judiciaires ont engagé des poursuites » contre l’auteur et ses complices présumés. Pour une stabilisation sociale réussie, les organisateurs ont demandé « aux pouvoirs publics de mettre rapidement un terme aux activités jugées blasphématoires contre la religion et, généralement, menées au nom d’une compréhension erronée de la liberté d’expression et de la laicité. »
Avant d’appeler les médias à ne pas être les vecteurs de transmission de la haine contre l’lslam, religion de paix et de tolérance. Ils ont, par ailleurs, appelé les musulmans à la retenue, au respect de l’autorité religieuse dans la gestion d’une telle situation, conformément à l’enseignement de l’lslam.
Pour l’imam Mahamoud Dicko, « c’est un constat d’échec pour nous les musulmans ». « Je ne suis pas fier », a-t-il lancé. Pour le religieux, il faut aller au-delà de toutes les considérations, avant d’appeler les fidèles à l’union sacrée et à la paix en laissant de côté les différends. « Ils veulent nous pousser à la faute pour créer le désordre mais nous n’accepterons pas », a dit le président d’honneur du HCIM.
Pour sa part, le président du HCIM, Ousmane Chérif Madani Haidara, a déploré la mise à l’écart du Haut conseil dans les instances dirigeantes du Mali, notamment lors de la proposition des membres additifs du Conseil national de la Transition (CNT).
Il a appelé les fidèles « à la retenue, au calme et à œuvrer à l’union, à la paix. »
En présence de plusieurs autres leaders religieux et de fidèles musulmans, le rassemblement a pris fin par des prières et des bénédictions pour la paix et la stabilité sociale au Mali.
TC/MD (AMAP)