
Les membres du Comité de pilotage (niveau ministériel), jeudi, au ministère en charge des Affaires étrangères
Bamako, 08 sept (AMAP) La seconde phase du retrait de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA de la mission onusienne du Mali était, jeudi, principalement au centre d’une réunion du Comité de pilotage (niveau ministériel) de la mise en œuvre de la résolution 2690 du Conseil de sécurité des Nations unies.
L’objet essentiel de cette réunion interministérielle, qui s’est tenue au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, était de faire le bilan de la première phase du processus, de pouvoir apprécier les résultats qui ont été atteints mais, aussi, d’identifier les difficultés et de dégager les perspectives.
Sur ce dernier registre, il s’agissait précisément de regarder ensemble comment passer à la seconde phase du retrait qui verra aussi le Mali prendre possession des camps restants d’ici la fin du mois de décembre prochain.
Elle a, aussi, examiné un projet d’accord entre le gouvernement et la MINUSMA qui doit être la boussole du processus de transfert des camps, des matériels et des sites.
Elle intervient après la première phase du processus, qui prend fin au 31 décembre prochain et qui a vu, notamment, la rétrocession à l’Armée malienne des camps de Ménaka, d’Ogossagou (Région de Bandiagara, Centre), de Ber et de Goundam dans la Région de Tombouctou (Nord).
«Nous avons reçu les rapports de nos équipes d’experts par rapport au bilan de cette première phase dont nous pouvons nous féliciter des résultats qui étaient fixés au début», a dit le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, au terme de la rencontre.
Le premier point de cette phase concernait surtout le transfert des camps, qui s’est effectué sans grandes difficultés malgré quelques incidents autour du camp de Ber, dans la Région de Tombouctou (Nord)
« Mais, dans l’ensemble, le processus s’est bien passé. Les Forces de défense et de sécurité se sont montrées à la hauteur et ont pris possession de ces camps pour pouvoir continuer à jouer leur rôle régalien de protection des personnes et des biens », s’est félicité le chef de la diplomatie malienne.
ATTENUER L’IMPACT– Dans cette première phase, qui a pris fin en août dernier, il y a eu également des rotations de contingents militaires et civils. Le ministre Diop a signalé, à ce propos, que cet aspect est aussi à un niveau appréciable. «Nous avons pu constater des avancées sur ce point, y compris la sortie du personnel international civil, qui travaillait au niveau de la MINUSMA», a-t-il déclaré.
A ce sujet, le ministre en charge des Affaires étrangères a dit que l’un des éléments essentiels était la mise en place, par le gouvernement, d’une stratégie d’atténuation de l’impact socioéconomique du retrait de la mission onusienne. Ce, afin de pouvoir aider nos compatriotes dans des localités qui sont concernées.
« Il y a un consultant qui a été recruté et une stratégie est en cours d’élaboration. Les ministres ont pris possession de cette stratégie, examiné et entériné les termes de référence», a expliqué M. Diop.
Il a, en outre, annoncé qu’une délégation ministérielle se rendra dans les zones d’opération de la MINUSMA pour pouvoir rencontrer tous les acteurs, y compris les personnes qui travaillaient avec cette mission. Cela, pour pouvoir « les sensibiliser, les écouter et prendre en charge leurs préoccupations dans le cadre de cette stratégie dont le gouvernement attend, avec intérêt la mise en œuvre ».
Mais, aussi, le plan d’actions qui ne va pas seulement regarder la question de l’emploi des personnes qui travaillaient pour la Mission onusienne, mais s’intéressera, également, à toutes les opportunités qui peuvent être créées. Ce, « afin de venir en soutien à ces localités, aux citoyens, aux entreprises et autres qui sont affectés du fait de retrait de la MINUSMA », a détaillé Abdoulaye Diop.
La réunion interministérielle a également examiné un projet d’accord qui doit être conclu entre le gouvernement et la MINUSMA. Le ministre Diop a précisé que cet accord-cadre doit gouverner tout le processus de transfert des camps, des matériels et des sites.
Notant des avancées dans le processus, le gouvernement a affiché sa volonté de continuer le travail et le dialogue avec ses interlocuteurs de la mission des Nations unies « pour le bon déroulement du retrait ».
Pour rappel, dès le lendemain de l’adoption de la Résolution 2690, le gouvernement malien a mis en place le Comité de pilotage pour pouvoir prendre les décisions et superviser l’ensemble de ce processus.
BD/MD (AMAP)